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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 16:17

9 Mai 2013

Entretien. Depuis trente ans, nos crédits militaires ont été divisés par deux. Ce n’est pas fini. L’ancien président de la République rappelle en exclusivité pour “Valeurs actuelles” comment il dut faire face à la crise dangereuse qui menaçait déjà nos armées au milieu des années 1970.

 

Vous êtes le seul des présidents de la Ve République à avoir augmenté les crédits militaires de la France pendant toute la durée de votre mandat. Pour quelles raisons ?

Ma réponse mérite un préalable. Il faut d’abord rappeler que tout ce qui concerne la défense et les affaires extérieures appartient au “domaine réservé” du chef de l’État. C’est une notion que le général de Gaulle avait introduite dans la fonction présidentielle. Pour la gestion quotidienne de la France, il laissait faire le gouvernement. Ainsi, j’ai été secrétaire d’État ou ministre des Finances pendant sept ans dans ses gouvernements et il ne m’a jamais donné une directive en matière fiscale. Ensuite, souvenons-nous de ce qu’était le contexte militaire au début de la Ve République : la France était encore sous l’influence de sa défaite humiliante de 1940 et des années d’occupation ; elle s’était ensuite battue en Indochine puis en Algérie. S’ajoutait à cela la guerre froide et la menace soviétique. C’est alors que le Général décida de donner à notre dispositif de défense une carte nouvelle, la dissuasion nucléaire. Il y consacra des moyens financiers adéquats, servis par des hommes remarquables. Et aujourd’hui, alors que l’on a l’impression de patauger dans les difficultés, on devrait se souvenir que les Français furent capables de fabriquer en quelques années, seuls, des sous-marins nucléaires et des missiles qui pouvaient atteindre le territoire soviétique.

Mais ces performances exceptionnelles se firent au prix de dépenses coûteuses. En mettant fin à la guerre d’Algérie et en diminuant les effectifs de nos armées, le Général diminua les ressources du budget militaire — mais en augmentant sensiblement le titre V du budget (les équipements), à cause de la force nucléaire. Après lui, Georges Pompidou poursuivit les programmes en cours et réduisit encore fortement les crédits de fonctionnement.

Quand j’arrive, en 1974, la force de dissuasion est à peu près achevée. Mais les réductions de crédits de fonctionnement ont été telles que les avions ne volent plus, les bateaux ne sortent plus en mer et nos fantassins ne font plus de manoeuvres. Notre outil de défense est en crise.

J’avais moi-même un goût pour la défense et une culture militaire familiale, et je m’étais engagé dans l’armée en 1944 où j’avais fait un passage heureux. J’ai pris cette affaire très au sérieux. La situation exigeait de nommer des hommes capables et de leur fournir des moyens. Peu après mon arrivée, j’ai nommé un chef d’état-major des armées venu de l’armée de terre doté d’une forte personnalité, le général Méry. Et j’ai décidé de remettre nos crédits dans un état compatible avec le bon fonctionnement de notre outil. La situation s’est donc modifiée, l’armée de terre retrouvant des équipements, le moral s’est redressé et le commandement a été rénové. Nous avons pu remonter la pente jusqu’en 1981, date à partir de laquelle la courbe s’est inversée à nouveau.

 

Mais même si l’on commençait à parler de “détente” avec les Soviétiques, nous restions dans un climat de guerre froide.

Si nous voulions tenir notre rang dans le club des grands, il fallait que nous augmentions nos moyens, même si ceux-ci demeuraient très en deçà de ceux des Américains et des Soviétiques. Si nous voulions être considérés par les Soviétiques, il fallait que l’armée de terre ne fût pas négligée, parce qu’elle était une composante forte de notre outil dans la perspective d’une éventuelle bataille en Europe.

 

Y avait-il également des motifs intérieurs aux choix qui étaient les vôtres ?

Je devais faire face à une situation insupportable : le désordre s’installait dans les armées. Divers incidents, notamment à la gare de l’Est, me révélaient un début de décomposition du métier militaire, qui pouvait être très dangereux. Une révolte au sein de nos armées nous aurait mis en difficulté à l’égard de nos alliés et déconsidérés vis-à-vis du monde extérieur. C’est pourquoi j’ai fait appel au général Bigeard, que j’ai nommé secrétaire d’État : il avait le contact avec les hommes.

En même temps, je pensais — et je pense toujours — que l’armée est une structure fondamentale de notre société. La disposition d’un outil de défense est une part de notre conscience collective. C’est d’ailleurs pourquoi les Français n’ont pas critiqué mon effort pour notre défense. Ils savent qu’une grande nation telle que la nôtre, avec la longue histoire qui est la sienne, a besoin d’un outil de défense efficace et bien organisé. Ce concept s’est maintenu jusqu’à nos jours.

 

Il est vrai que les Français ont du respect pour leurs armées.

Encore faut-il donner à celles-ci les moyens d’exister, ce qui n’a été fait que sous mon septennat. Si l’on fait abstraction de la force de dissuasion, le même outil de défense s’est prolongé avec des moyens divisés par deux.

 

Parce que la conscription a été supprimée… Votre choix aurait-il été différent ?

J’étais décidé à ne pas la supprimer de mon temps. Et pour deux raisons. D’abord, parce que l’hypothèse d’une bataille en Europe supposait alors des effectifs importants. Ensuite, parce que, dans la culture française, le service militaire représentait un élément positif : il combinait le mélange social, l’apprentissage de la discipline et celui du service — il fournissait en outre un supplément de culture nationale qui, malheureusement, s’est effacé.

 

Vous le regrettez ?

À dire vrai, je ne sais pas si l’on aurait pu le conserver tel quel. Parce que les militaires de carrière avaient du mal à consacrer leurs efforts à des hommes qu’ils ne reverraient pas et dont l’utilité militaire n’était pas démontrée. Mais d’un autre côté, je pense que l’on aurait dû conserver un passage fort des jeunes dans nos armées.

 

Depuis trente ans, nous avons à nouveau réduit nos dépenses militaires, pour des motifs déjà vus (fin de la guerre froide, fin de la conscription), mais aussi en raison de la crise financière. Qu’auriez-vous fait ?

Il est certain que nous ne pouvons pas ne pas remettre de l’ordre dans nos finances publiques afin de réduire un endettement devenu extravagant. Mais j’aurais mis à part nos dépenses militaires pour conserver cet outil en état.

Et il ne faut jamais oublier que les plus importantes inventions technologiques comme le GPS, Internet ou dans le domaine de l’espace ont été faites, aux États-Unis comme en France, grâce au budget de la Défense.

 

Plus encore que les Français, les Européens dans leur ensemble ont terriblement abaissé leur effort de défense. N’ont-ils plus l’ambition de constituer ensemble une puissance militaire ?

Je le crains. En réalité, il n’existe que trois nations disposant de moyens militaires en Europe. D’abord les Britanniques, ensuite nous-mêmes, enfin les Allemands — mais ceux-ci ont des contraintes telles que cela les empêche d’être libres de leurs mouvements, comme on l’a vu dans les opérations de Libye. Quant aux Britanniques, une forte partie d’entre eux est “eurosceptique”. Ce qui signifie que l’“Europe de la défense” restera un rêve ; c’est entre nos nations, à commencer par le Royaume-Uni, que l’on peut imaginer constituer un outil cohérent, à un moment où nous assistons au remodelage de la sécurité dans le monde.

 

Mais qu’est-ce qu’une puissance sans soutien démographique et économique ?

C’est pourquoi je crois que les Européens n’ont d’autre alternative que d’enrayer leur retard et de construire dans les vingt ans à venir cette puissance économique nécessaire vis-à-vis des autres géants.

 

La menace a changé. Vous aviez vous-même déplacé la flotte de ses bases atlantiques vers son port méditerranéen, Toulon. Vous estimiez donc que le danger ne viendrait plus des mêmes origines.

Nous avions laissé nos sous-marins nucléaires sur la façade atlantique, puisque c’était là que pouvait se poursuivre la guerre froide. Mais il est exact que j’avais fait déplacer la flotte de surface en Méditerranée. Parce que nous ne pouvions pas laisser à la merci d’une menace nos sources d’approvisionnement en énergie. J’avais l’expérience du quadruplement des prix du pétrole ! Et c’est d’ailleurs parce qu’il était basé à Toulon que le Charles-de-Gaulle a pu être le seul porte-avions engagé dans les opérations de Libye. Et voyez aujourd’hui l’affaire syrienne : il y a là un point extrêmement dangereux. La Méditerranée orientale reste une mer agitée par les tourbillons.

Propos recueillis par François d'Orcival

Photo © MaxPPP


 

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 16:11
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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 15:58

Une délégation du 2ème Régiment étranger de Génie s’est rendue le 19 avril 2013 au Grand Pressigny afin d’honorer la mémoire du Chef de Bataillon Benoît Dupin tombé au champ d’honneur le 17 décembre 2010 en vallée d’Alassay. C’est dans cette ville, dont il est originaire, qu’il a été enterré.

 

La  délégation du 2ème REG a participé à la commémoration des 150 ans du combat de Camerone organisée par l’AALE d’Indre et Loire au cours de laquelle le récit de Camerone a été lu par Gonzague Saint-Bris. Ensuite s’est tenue une messe à la mémoire du CBA Dupin, célébrée par le père Lallemand. Enfin, a eu lieu la cérémonie d’inscription du nom du CBA Dupin sur le monument aux morts du Grand Pressigny en présence de sa famille. Lors de cette cérémonie empreinte d’émotion, après les évocations élogieuses du CBA Dupin exprimées par le maire du Grand Pressigny, le  chef de corps du 2ème REG et le préfet, son épouse et sa fille ont dévoilé la plaque à son nom sur le monument aux morts.

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 15:43

2013-05-11janosrep

Le 5 mai, Janos Valko, adjudant-chef légionnaire au 5e R.E.I. , est tué au combat à 34 ans à Téniet-el-Haâd, dans l’Ouarsenis.

Né le 20.09.1925 à Aralmazajvaros en Hongrie, il s’engage le 04.03.1946 pour 5 ans dans la Légion Etrangère ; affecté au 1er R.E. à Sidi-Bel-Abbès, il est nommé caporal le 11.11.1946 et sergent le 01.11.1947 ; du 21.05.1948 au 13.05.1950, il sert en Indochine au 3e R.E.I. ; le 12.02.1949, à Na-Fac dans le Tonkin, il est blessé et, 3 mois plus tard, il obtient la croix de guerre des T.O.E. avec sa 1ère citation ; il débarque pour son 2e séjour le 06.01.1951 ; il va se couvrir de gloire pendant quatre ans ; il est décoré de la Médaille militaire à titre exceptionnel ; il est nommé adjudant à titre exceptionnel le 16.04.1954 à moins de trente ans ; il saute en parachute, pour la première et dernière fois, sur Diên-Biên-Phu le 20.04.1954 ; il est cité 5 fois pendant ce 2e séjour ; le 05.09.1955, il est affecté comme instructeur à Sidi-Bel-Abbès ; il est fait chevalier de la Légion d’Honneur le 14.08.1956 ; il est naturalisé français le 16.10.1956 ; il rejoint le 5e R.E.I. en 1958 ; il est nommé adjudant-chef le 01.10.1958 ; il est cité à l’ordre de la Division le 20.02.1959 avec la croix de la V.M. Sa Croix de Guerre des T.O.E. porte trois palmes et quatre clous ; sa Croix de la Valeur militaire porte deux palmes et un clou. C’est le parrain de la 83e promotion de l’E.N.S.O.A. en 1978.

 

Le 11 mai, Istram Szuts, adjudant légionnaire au 3e R.E.I., est tué au combat à 34 ans dans l’Ouarsenis.

Né en Hongrie le 10.08.1925 ; Chevalier de la Légion d’Honneur et médaillé militaire ; adjudant à moins de 30 ans ; sa Croix de Guerre des T.O.E  porte une palme et six clous ; sa Croix de la Valeur militaire porte deux palmes et trois clous.

 

Le 14 mai, près de Molière dans l’Ouarsenis, l’adjudant légionnaire parachutiste Laszlo Tasnady du 1er R.E.P. est tué au combat à 32 ans.

Né en Hongrie le 09.02.1927, il s’engage dans la Légion en 1946 ; il effectue deux séjours en Indochine où il est trois fois blessé ; adjudant au 1er R.E.P. à moins de 30 ans, il est blessé dans la casbah d’Alger, le 24.09.1957 lors de l’arrestation du chef des poseurs de bombes, Yacef Saadi ; lors de la Bataille des frontières en février 1958, il met au point une méthode d’assaut pour les voltigeurs mis en rang : volée de grenades suivie d’un bond en avant avec balayage aux P.M., et ainsi de suite ; déjà médaillé militaire et chevalier de la Légion d’Honneur, il est promu à titre posthume officier de la Légion d’Honneur avec attribution de la croix de la Valeur militaire avec palme. Sa Croix de Guerre des T.O.E. porte une palme et quatre clous ; sa Croix de la Valeur militaire porte six palmes et un clou.

 

Trois maréchaux de la Légion Etrangère, trois jeunes adjudants, trois Hongrois, tombent au combat dans l’Ouarsenis : l’adjudant Istram Szuts du 3e R.E.I., l’adjudant Laszlo Tasnady du 1er R.E.P. près de Molière, et l’adjudant-chef Janos Vasko du 5e R.E.I. ; tous trois avaient la Légion d’Honneur et la Médaille Militaire ; à eux trois, ils ont 34 citations dont 15 palmes et 8 blessures.

 

Le 22 mai 1959, à Sidi-Bel-Abbès, conscient de ce que la Légion Etrangère doit aux meilleurs des légionnaires, aux sous-officiers, le colonel Albert Brothier organise une des plus émouvantes cérémonies qu’ait connue la Légion Etrangère. Escorté par une foule militaire et civile que précèdent seize adjudants-chefs, tous décorés de la Médaille Militaire, l’adjudant Laszlo Tasnady rejoint ses deux frères hongrois dans leur dernière demeure.

 

Au Musée de la Légion à Aubagne, une vitrine de leurs décorations rappelle aujourd‘hui leur souvenir et leur exemple.

 

Jean Balazuc.

 

Sources principales :

  • ‘’Je ne regrette rien’’ du capitaine Pierre Sergent,
  • ‘’La Guerre d’Algérie’’ et ‘’Les parachutistes de la Légion’’ du capitaine Pierre Montagnon 
  • ‘’Debout la Légion’’ du commandant Charles Hora.
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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 14:13

Pour fêter les 150 ans de Camerone, bataille emblématique de la Légion étrangère, le public est accueilli les 4 et 5 mai 2013 au Fort de Nogent à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).

  • Par Audrey Natalizi
  • Publié le 04/05/2013 | 17:22, mis à jour le 04/05/2013 | 18:24
© France 3 IDF
© France 3 IDF
 

En 1863, une soixantaine de légionnaires tenait tête à 2000 Mexicains lors de la bataille de Camerone, refusant de se rendre. Au coeur de la Guerre civile mexicaine, Napoléon III avait envoyé les troupes françaises pour asseoir l'influence de la France. Quarante ans après sa création, la Légion étrangère écrivait là une des pages les plus héroïques de son histoire. 

Camerone reste aujourd'hui encore un symbole. La bataille est célébrée tous les 30 avril. "Faire Camerone" pour un légionnaire, cela signifie se battre jusqu'au bout, même s'il n'y a plus d'espoir, juste pour l'honneur.

Pour le 150e anniversaire de cet événement, la Légion étrangère ouvre ses portes. Au Fort de Nogent, à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), le Groupement de recrutement de la Légion étrangère accueille le public pendant deux jours, les 4 et 5 mai. 

Reportage de Fernando Malverde et Pierre-Julien Quiers

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 14:07

La 150ème commémoration du combat de Camerone s’est déroulée à Aubagne à la Maison Mère en présence de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

Dans son ordre du jour, le ministre de la Défense a rendu hommage aux légionnaires qui en 1863 ont offert ce haut fait d’armes au patrimoine militaire français, à l’instar du général Guignon, porteur de la main du capitaine Danjou, de l'adjudant Vossler et du caporal-chef Laplagne, ses accompagnateurs.

« Un siècle et demi ont passé, et la compagnie du capitaine DANJOU est entrée dans la légende, mais c’est une légende qui continue de vivre. Je la retrouve dans vos regards. Je la rencontre dans la vie du général Guignon, de l’adjudant Vossler et du caporal-chef Laplagne.

Car ce combat demeure votre combat, c’est le combat de nos armées, celui du respect de la parole donnée ; celui de la solidarité entre frères d’armes, que la mort seule éteint ; celui d’un courage, enfin, qui force l’admiration jusque dans les rangs ennemis.

En célébrant Camerone, nous rendons hommage à ceux qui sont tombés cette année au service de la France. En cet instant, je pense à nos soldats qui ont trouvé la mort au Mali. Harold VORMEZEELE était l’un d’entre eux. C’est à jamais l’un des vôtres. Mais aujourd’hui je pense aussi au caporal-chef Stéphane DUVAL tombé hier dans l’extrême-nord du Mali.».

Retrouvez toute la cérémonie dans le prochain numéro de Képi Blanc.

Source : DCILE
Crédit photos : Légion étrangère

 

 

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 14:05

le Musée de la Légion étrangère a été inauguré par M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, le 30 avril 2013, à l'occasion du 150ème anniversaire du combat de Camerone.

Il y a presque 50 ans, le 29 avril 1966, au fil de l'évocation épique de l'histoire de la Légion, le nouveau musée sort peu à peu de l'ombre, sanctuaire du passé, garantie de l'avenir.

C'est aujourd'hui, à l'occasion du 150ème anniversaire du combat de Camerone, que le nouveau Musée, entièrement rénové et étendu, a été inauguré.

Le musée ouvrira ses portes au public à l'été. En attendant, il est possible de le visiter par groupe restreints, sur rendez-vous, auprès de la Division histoire et patrimoine de la Légion étrangère :

Musée de la Légion étrangère
Monsieur le conservateur
DHPLE -- Quartier Viénot -- B.P. 21 355
13 784 AUBAGNE CEDEX
Téléphone : 04 42 18 12 41

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 14:03

Alors que nous célébrons le 150e anniversaire du combat de Camerone, à Aubagne autour de tous les emblèmes de la Légion étrangère, au Mexique où une délégation nous représente, dans nos régiments avec quelques heures de décalage et partout où se regroupent d'anciens légionnaires, voilà un moment privilégié pour réfléchir au sens de cette commémoration unique au monde et qui donne une identité forte à ces "hommes sans nom".

L'exemplarité

Le comportement ex emplaire des officiers français a suscité une adhésion totale, jusqu'au bout. Face à une mort probable, le capitaine Danjou fait prêter serment de fidélité à ses hommes. Et lorsqu'il tombe au milieu d'eux, en exemple, il force l'admiration dont parlera le caporal Berg dans son récit du combat. Il est immédiatement remplacé par le souslieutenant Vilain qui tombera à son tour. L'héroïsme des légionnaires est édifiant jusqu'au dernier geste. Sous l'impulsion de leurs chefs, ils ont fait leur devoir avec une totale abnégation, dans l'acceptation du sacrifice.

L'honneur

Le récit de cette bataille témoigne de la fierté de toute l'armée française. "Dans ce glorieux combat, tout le monde a fait son devoir" écrit le Maréchal Forey commandant le corps expéditionnaire au Mexique, le 30 août 1863. Quant au commandant Regnault, commandant par intérim le 1er Régiment étranger, il "exprima sa conviction qu'en pareille circonstance, il n'est pas une seule compagnie de l'armée qui ne fit comme la 3e compagnie du 1er Régiment étranger qui a montré à un ennemi, combattant à 30 contre 1, ce que sont les soldats de la France". Grande fi erté pour l'armée française et pour la France en pensant que ce comportement exemplaire est celui d'une troupe composée d'étrangers. Abnégation suprême ! Ce combat gagne progressivement un rayonnement mondial et devient une référence. Une promotion de Saint Cyr choisit le nom du centenaire de Camerone. Elle est aujourd'hui même au Mexique pour fêter ses 50 ans ! Cette cérémonie est surtout l'occasion de réaffirmer l'idéal d'honneur et de fidélité de tous ceux qui ont un jour coiffé le képi blanc.

Hier comme aujourd'hui, des valeurs de référence pour le légionnaire

Ce combat nous rappelle que la mission est sacrée. Et le sacrifi ce de ces hommes est victorieux. Il permet de préserver le convoi logistique et les deniers de l'État (en numéraires). Grâce à l'action de cette compagnie, les troupes de siège sont ravitaillées et la ville de Puebla tombe quelques jours plus tard. Le corps expéditionnaire entre dans Mexico le 10 juin 1863 ! Liés à leur chef par un serment, les légionnaires témoignent de leur indéfectible fidélité et de la force d'une parole donnée. Ils la redonnent face à la mort. Ces légionnaires expriment le sens de la mission : l'honneur veut qu'on ne se rende pas tant que l'on peut se servir d'une arme. La mission est sacrée, tu l'exécutes jusqu'au bout... La mort au combat n'est bien sûr pas une fin en soi. Mais si elle se présente, elle couronne une seconde vie, reconstruite et totalement donnée, celle du légionnaire qui a pris un nouveau départ en s'engageant et qui donne tout à sa patrie d'adoption. Sa première vie est oubliée, la seconde est honorée dans ce culte du souvenir. Les exigences de rigueur imposées dans la vie courante, dès le temps de paix, portent leurs fruits : le combat est mené avec un exceptionnel sang-froid et une incroyable discipline de feu. Avec 60 cartouches chacun, ils ont tenu toute la journée, en imposant des pertes sévères : près de 600 morts ou blessés. Enfin, ce combat illustre l'inaltérable volonté des légionnaires et leur culte de l'effort. Ils ont accompli la mission sans jamais faiblir ni douter, parce qu'elle leur avait été fixée !

Une cérémonie structurante

L'esprit de Camerone se retrouve dans le code d'honneur du légionnaire. Il offre des repères et inspire toute la pédagogie interne à la légion étrangère. Aujourd'hui comme hier, cet esprit aide le légionnaire à atteindre des résultats incontestables. Au cours de la cérémonie, chacun renouvelle son propre serment de fidélité à la mission, à la parole donnée et à la France.

Je vous souhaite une très belle commémoration du 150e anniversaire du combat de Camerone.

 

Général Christophe de Saint Chamas,
commandant la Légion étrangère

Source : Képi Blanc magazine
Crédit : Légion étrangère

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 13:56

Publié le 30 avril 2013

Cette bataille du 30 avril 1863 au cours duquel moururent 50 soldats français est un événement fondateur de la Légion,

célébré chaque année par tous les régiments. PHOTO BORIS HORVAT, AFP

Les autorités mexicaines et françaises, militaires et civiles, ont commémoré ensemble mardi le 150e anniversaire de la bataille de Camerone, dans l'État de Veracruz, à l'est du Mexique,  sur les lieux où 62 légionnaires français résistèrent à 2000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique.

Le ministre français délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, a participé à cette cérémonie qui a commencé au mausolée franco-mexicain, avec la présence d'un détachement de la Légion étrangère et des cadets de l'école militaire navale mexicaine Anton Lizardo, qui ont ensuite défilé ensemble dans le petit village.

L'ambassadeur de France à Mexico, Elisabeth Beton-Delègue, a souligné que cet hommage était devenu au fil des années «une fête de l'amitié entre les deux pays, basée sur l'héroïsme et le respect de l'ennemi».

Cette bataille du 30 avril 1863 au cours duquel moururent 50 soldats français est un événement fondateur de la Légion, célébré chaque année par tous les régiments.

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement des troupes françaises qui assiégeaient la ville proche de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda firent le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les six derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette.

Les légionnaires tués à Camerone étaient principalement d'origine belge, suisse, allemande ou hollandaise, seuls leurs trois officiers étant de nationalité française.

Des extraits de la relation de ce combat par le colonel mexicain Francisco de Paula Milan, qui était à la tête des 2000 soldats mexicains, ont été lus pendant la cérémonie. Le colonel y rend hommage au courage des Français qui avaient décidé de «se battre et ne jamais se rendre».

«Quand s'approche la date, nous racontons cette histoire (...) Cela est utile aux enfants parce que les valeurs se perdent», a dit à l'AFP l'institutrice Patricia Alarcon de l'école du village, qui porte le nom du colonel de Paula Milan.

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 13:50

30/4/13

Il y a 150 ans, la bataille de Camerone donnait ses lettres de noblesse à la Légion étrangère, créée en 1831. 

Sa commémoration, chaque 30 avril, est l’occasion pour les hommes de la Légion de renouveler leur serment à la France.

L’histoire se passe au Mexique, dans la petite ville de Camerone, le 30 avril 1863. Napoléon III a mobilisé l’armée régulière pour assiéger la ville de Puebla et renverser Juarez, le roi du Mexique. En marge du siège, les 64 hommes du 3e régiment français de la Légion étrangère sont pris d’assaut par 2 000 Mexicains en armes, alors qu’ils escortent un convoi de ravitaillement des troupes. Fidèles à leur serment et à leur capitaine Jean Danjou, mort au combat, ils se battent jusqu’à n’être plus que trois survivants, le caporal Maine et les légionnaires Wensel et Constantin, faisant de cette date le symbole d’une Légion fédérée.

 

Une commémoration tous les 30 avril

Depuis 1931, cette bataille, devenue la fête de la Légion étrangère, est célébrée tous les 30 avril, notamment à la maison mère d’Aubagne (Bouches-du-Rhône). En guise de commémoration, un général – cette année Michel Guignon – porte en relique la main articulée de Jean Danjou. Et les effectifs renouvellent leur serment à la France. Cette année, à Aubagne, le nouveau Musée de la légion sera inauguré pour l’occasion.

 

Refaire sa vie avec la Légion

La Légion a été créée sous la monarchie de Juillet afin de défendre la France dans les territoires outremer. « Partir pour s’engager à la Légion, c’est faire le choix de découvrir autre chose, c’est quitter les siens pour se réaliser (…), accepter d’affronter l’inconnu. C’est croire en sa chance et espérer », peut-on lire sur le site de l’institution.

Depuis sa création, la Légion étrangère donne la possibilité de refaire sa vie. « Cette troupe est capable d’offrir à ceux qui la rejoignent une réponse à leurs aspirations et d’abord une seconde famille », résume le général Christophe de Saint Chamas, actuel commandant du prestigieux corps d’armée. La sélection est rude. Seul un candidat sur huit en moyenne décroche le képi blanc au terme d’épreuves physiques et psychologiques destinées à les préparer aux situations de guerre les plus extrêmes.

 

Un corps d’armée qui intègre nombre d’étrangers

L’autre grande caractéristique de la Légion est qu’elle agrège des hommes de plusieurs pays : 146 nationalités y sont représentées. Au bout de cinq ans d’engagement, ceux qui le souhaitent peuvent demander à être Français. La Légion étrangère a été engagée sur de nombreux terrains, participant aux guerres d’Algérie, de Crimée, d’Indochine, d’Afrique et du Moyen-Orient. Plus récemment, ses hommes étaient en Afghanistan et au Mali. 36 000 légionnaires ont perdu la vie lors de telles opérations depuis 1831.

KIM LEVY

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