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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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Musique

16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 17:12
12/11/2014 05:40
La Nouvelle République
 
Le cortège rue Nationale se dirigeant vers l'hôtel de ville. - Le cortège rue Nationale se dirigeant vers l'hôtel de ville. 
Le cortège rue Nationale se dirigeant vers l'hôtel de ville.

Le préfet et le maire de Tours ont présidé l’anniversaire de l’Armistice. Des écoliers ont chanté “ La Marseillaise ” avant le défilé jusqu’à l’hôtel de ville.

 Il fallait marquer le coup, pour la première cérémonie du Centenaire. La cérémonie de l'Armistice, hier à Tours, a rassemblé les autorités civiles et militaires, comme d'habitude, mais aussi beaucoup d'enfants, et leurs parents. La jeune Louise Voyer-Lagrange, du collège Jean-Monnet, a lu un message officiel relatant les atrocités de la guerre. « Il faut que les jeunes se souviennent eux aussi », confiait Fernand Guindeuil, président de l'Udac 37, qui vivait là sa « 35e cérémonie de 11 Novembre » à titre officiel. Le préfet Jean-François Delage, le président du conseil général Frédéric Thomas, le député Jean-Patrick Gille, le maire de Tours Serge Babary et la conseillère régionale Mélanie Fortier étaient au premier rang. Ravivage de la flamme, dépôt de gerbes, remise de décorations (*) avaient lieu au pied de la tribune, place Anatole-France. Un long cortège se dirigeait ensuite vers l'hôtel de ville, derrière l'orchestre d'harmonie de la ville, pour l'opération « les Flammes de l'espoir » dans le péristyle, et la cérémonie à la salle des fêtes. Les travaux de mémoire des enfants des écoles Anatole-France et Vigny-Musset étaient projetés sur grand écran. Des élèves lisaient des extraits de lettres de Maurice Sieklucki, poilu tourangeau. Serge Babary clôturait la matinée.

 

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 16:57

1er octobre 2014

(discours du Général Alexandre Lalanne-Berdouticq)

Le discours que nous reproduisons ci-dessous a été prononcé par le Général Lalanne-Berdouticq (ancien commandant du 3e REI (Régiment étranger d’Infanterie) et ancien chef du BDL (Bureau De Liaison) de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban), lors de la clôture d'une récente session de l'IHEDN.

 

Lisez-le attentivement : c'est intelligent, plein de bon sens, brillamment construit et d'une limpide clairvoyance. C'est la vision d'un stratège éclairé, libre de tout dogme et de toute entrave intellectuelle, raisonnablement optimiste mais terriblement inquiet aussi de la lente dérive de la France.

Général Lalanne.jpg
Général Alexandre Lalanne-Berdouticq

 

« Après ces dix huit jours inoubliables à travailler ensemble, à vous forger des amitiés dont certaines seront définitives, à voir les choses différemment, voici ce que, comme votre entraîneur et un peu ouvreur de voie, je voudrais vous dire en toute liberté bien sûr et avec mon franc-parler habituel !

 

Le monde est complexe et dangereux.

 

Il est loin des blocs que nous avons connus des décennies durant, aussi bien que de la fin de l’histoire que l’on nous annonçait voici vingt ans, et encore plus loin de la paix définitive qui aurait permis d’engranger les dividendes de la paix chers à des hommes à la courte vue.

 

Ce monde, notre monde, reste dangereux. Comme les prophètes que personne n’écoutait dans les années 1930, je ne cesse de dire que le décuplement des dépenses militaires en Extrême-Orient depuis dix ans devrait nous inciter à mieux surveiller les diminutions insensées que subissent les nôtres. Dans l'Histoire en effet les mêmes causes produisent les mêmes effets et il y a donc tout à craindre des abandons qui se produisent chez nous.

 

Mais encore faudrait-il voir le monde comme il est et non comme beaucoup voudraient qu’il soit.

 

Méfions-nous du prêt à penser. Il est presque toujours faux et ordonné à des fins peu recommandables.

 

Non le Kosovo n’est pas meilleur après la campagne qu’y ont conduite les alliés en 1999, montée suite à une incroyable guerre d’intoxication médiatique diabolisant les Serbes et présentant les Albanophones comme des anges persécutés…

 

Il en résulta la fondation du premier pays [1] presque totalement mafieux du continent européen, dont la population originelle, serbe, a été sans pitié chassée de chez elle dans le silence des médias ; ses monastères détruits et ses maisons incendiées.

 

Non l’Afrique d’aujourd’hui ne vit pas mieux que du temps de la colonisation, à commencer parce que l’esclavage (personne ne le dit) et les massacres ethniques sont repartis de plus belle et que bien des États officiellement constitués sont en faillite aussi bien financière que politique.

 

Non la Libye d'aujourd'hui n'est pas meilleure que celle d'hier, puisque au demeurant elle n'existe tout simplement plus, et que son tyran a été remplacé par d'autres, en plus grand nombre.

 

Non la démocratie occidentale n’est pas applicable à tous les continents et à tous les pays. D’abord parce que ce n’est pas un système unique (voyez comme la nôtre est différente de celle des États-Unis ou d’Israël, ou bien encore de la Grande-Bretagne) ; ensuite parce que ce système politique ne peut s’épanouir qu’au sein de peuples voyant la personne comme un individu et non comme une partie d’un tout (société personnalistes contre sociétés holistiques)…

 

Dans les grandes questions du monde n’oublions jamais de considérer le paramètre démographique. Il est capital et le silence des médias et des analystes sur ces sujets en dit long sur l’aveuglement – qui ne peut qu’être volontaire – de nos élites autoproclamées.

 

Ainsi, quel est l’avenir de l’Allemagne, qui aura perdu sept millions d’habitants en 2030 et se verra peuplée en grande partie de ressortissants d’origine turque ? Sera-t-elle-la même ?

 

On sait que l’islam confond la sphère publique et la sphère privée en refusant absolument de distinguer "Dieu" et "César". Or, cette distinction est à la base même des systèmes démocratiques.

 

Enfin, oublie-t-on qu’une population peut être chassée de chez elle, ou se voir remplacée par une autre, les autochtones se retrouvant alors comme étrangers sur leur propre sol ?

 

Sans remonter à la diaspora juive du premier siècle, pensons aux Coptes d’Égypte, aux chrétiens de Turquie et d’Asie (20% de la population en 1900 alors qu’ils sont aujourd’hui 0,02%, soit mille fois moins) ou bien encore aux Serbes du Kosovo, déjà cités (90% de la population en 1900 et moins de 10% aujourd’hui) !

 

Hors les idéologues, qui peut être assuré qu’en France, nous sommes à l’abri de tels phénomènes ?

 

Refuser d’examiner la question sous couvert de mots en -isme est singulièrement irresponsable.

 

Or, entendons nous que l’on pose cette question ? – Non !

 

Considérons aussi l’incroyable effondrement démographique de nos voisins Italiens et Espagnols et tentons d’imaginer ces deux pays dans trente ans ! Il n’est de richesse que d’hommes, dit le proverbe.

 

Que sera la civilisation occidentale si, dans trois siècles, des touristes visitent nos cathédrales sans que personne ne puisse leur expliquer le sens d’un Christus pentocrator dont ils contempleront la sculpture sur le tympan, ainsi que cela se passe pour les églises de Cappadoce, alors que plus aucun chrétien ne vit aux alentours ?

 

Rien n’est définitif dans l’histoire des hommes, pas plus le tracé des frontières que les peuples qui s’abandonnent et doutent d’eux-mêmes.

 

Enfin, cessons de nous croire à l’abri des menaces militaires au motif que nous possédons d’admirables sous-marins nucléaires.

 

La guerre est bien de retour et le fracas des combats des Balkans, maintenant assourdi, nous rappelle qu’elle peut s’inviter dans des contrées européennes très proches, et pourquoi pas chez nous ? Qui peut ignorer que si tout le monde (tout le monde, sauf nous !) réarme sur la planète, c’est bien pour quelque raison !

 

Et l’Europe, direz-vous !

 

Fort bien, mais l’Europe n’est sur le plan militaire qu’une addition de faiblesses, vous le savez. Ajouter des faiblesses à d’autres faiblesses n’a jamais constitué une force mais bien une faiblesse plus grande encore ! [2]

 

Comme le disait, je crois, Roosevelt au moment de la Grande Dépression, puis au début de l’engagement américain dans la 2ème Guerre Mondiale, "Ce que nous devons craindre le plus au monde, c’est la peur elle-même". Or, l’histoire nous enseigne que les populations qui ont peur de la mort sont celles qui disparaissent de la surface du globe.

 

Notre manière d’évacuer la mort de la vie sociale est effrayante en elle-même, car un jour ou l’autre nous devrons combattre pour notre vie, et donc la risquer. Ne pas s’y préparer c’est nous assurer de perdre cette vie à coup sûr.

 

Cela s’appelle la lâcheté, qui n’a jamais attendri aucun adversaire déterminé ; jamais, bien au contraire !

 

Rappelons-nous avec honte que certaines erreurs peuvent être commises puis recommencées : la République naissante déclara la guerre illégale en 1791 et se trouva en conflit avec l’ensemble de ses voisins deux ans plus tard. En 1928, à la Société Des Nations, cet ancêtre de l’ONU, le Pacte Briand-Kellog déclara la guerre criminelle à la face du monde. Onze ans plus tard aussi bien la France que la Grande-Bretagne étaient acculées à une mobilisation générale dans des conditions désastreuses, pour aboutir à ce que l’on sait : l’occupation de toute l’Europe sauf la Suisse, et aussi les camps de concentration. Nous n’avions pas voulu lire Mein Kampf, non plus que méditer les pensées de Lénine et voir les camps soviétiques, qui mèneraient l’un à Katyn et l’autre à Treblinka ou Sobibor.

 

"Le droit sans la force n’est rien, la force sans le droit c’est la tyrannie" disait à peu près Pascal. Souvenons-nous-en.

 

Enfin, je voudrais insister sur le sens des mots. Discutant avec plusieurs d'entre vous pendant la session j'ai une nouvelle fois constaté que les mots n'avaient souvent pas le même sens pour l'un et pour l'autre. Je pense à un échange récent sur le mot République dont mon partenaire me disait que Pour lui la république c'était…

 

Or, là est le danger : nous n'avons pas à dire que pour nous un mot veut dire telle chose ; nous devons au contraire nous référer à sa définition exacte sinon plus aucun échange n'est possible.

 

Reprenant l'exemple de la République, je lui disais que celle-ci se définit par trois critères et seulement trois : un gouvernement collégial qui obéit à des lois et dont le mode de succession n'est pas dynastique. Un point c'est tout !

 

La République romaine était-elle démocratique ? Non ! Mais c'était tout de même une République.

 

Donc, ne confondons pas les mots les uns avec les autres. Ainsi de la Démocratie [3], qui peut parfaitement trouver sa place dans un système monarchique comme en Grande-Bretagne et ainsi de suite.

 

À notre époque où le dialogue semble érigé à la hauteur de vertu et de principe cardinal des relations sociales, travaillons donc à ce qu’il qu'il soit possible au travers de mots employés dans leur juste sens. Nous aurons alors fait un grand pas vers la clarté et de saines relations interpersonnelles.

 

J'insiste : cette question de la précision du vocabulaire est absolument essentielle si l'on y réfléchit bien.

 

En conclusion :

 

Il nous faut chasser l’idéologie, quelle qu’elle soit, de droite ou de gauche. C’est une maladie mortelle de l’esprit car elle fait voir la réalité au travers de systèmes d’idées, qui sont autant de lunettes déformantes.

 

À l’idéologie il faut opposer le principe de réalité qui veut que les choses soient ce quelles sont, que cela nous plaise ou non. Alors on peut agir en espérant ne pas trop se tromper.

 

Il n’y a pas de bons camps de concentration (cubains, nord-coréens, chinois) dont on ne parle jamais, et de mauvais, les nazis, dont il faut sans cesse se souvenir.

 

Il y a eu et il y a des camps de concentration où des innocents sont morts et meurent encore dans des conditions atroces.

 

Il n’y a pas l’antisémitisme, évidemment condamnable, des néonazis, et sa variété excusable, celle des islamistes, qui est passée sous silence.

 

Il y a l’antisémitisme (qui d’ailleurs est un antijudaïsme), un point c’est tout.

 

Au nom de quoi devrait-on condamner l’islamophobie si l’on ne le fait pas de la papophobie ou de la christianophobie ? A-t-on vu un Chrétien chaldéen ou un melchite se faire sauter dans une mosquée d’Irak ? Un seul ? Dès lors, comment mettre sur le même pied les intégrismes ?

 

Il existe quand même une différence de nature entre un zélateur d’Al-Qaeda et un Mormon, je crois.

 

Distinguer souverainement le bien du mal, ne pas mettre à égalité le bon et le mauvais s’appelle aussi : Liberté.

 

Il nous faut être convaincus que la France est et reste une grande puissance. Du moins si elle continue de le décider.

 

Aujourd'hui, combien de pays ont-ils une représentation diplomatique dans le monde comparable à la nôtre ? Un seul.

 

Combien de pays disposent-ils de sous-marins lanceurs d’engins totalement conçus, fabriqués, maîtrisés par leur gouvernement national dans le monde ? Trois, et pas la Grande-Bretagne.

 

Combien de pays disposent-ils de porte-avions de premier rang à catapulte avec une flotte aérienne adaptée, moderne et entraînée ? Deux.

 

La France est au premier rang de toutes les grandes négociations mondiales, elle dispose d’un siège de membre permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, ses avions volent dans tous les cieux de la planète. Elle est au premier rang de la technique, de l’art, de la littérature.

 

Elle est au premier rang des pays possédant un patrimoine multiséculaire, admirable et entretenu.

 

Elle est au premier rang de certains travaux de recherche, elle inonde une partie du monde de son rayonnement culturel, artistique, commercial, d’influence, et ce depuis neuf siècles sans discontinuer !

 

Quand la France parle, on l’écoute, parfois on la jalouse et on la brocarde de temps en temps, mais on l’écoute et son message est souvent reçu.

 

C’est un fait.

 

Cependant… restons modestes et cessons de donner des leçons au monde entier, car, comme d’autres, nous n’avons pas que des qualités. Le blanc de notre drapeau n’est hélas pas immaculé. Nous avons aussi de graves défauts : nous sommes souvent arrogants, légers, hâbleurs, désunis, insupportables.

 

Nous voulons répandre les Droits de l’Homme sur le monde, mais nous avons inventé le génocide sous le terme de populicide, puis l’avons mis en œuvre en Vendée en 1793. Nous sommes (avec raison) pour la tolérance religieuse, mais… des Dragonnades de Louis XIV [4] aux baptêmes républicains de Carrier à Nantes ou aux lois d’Emile Combes en 1905 [5], nous savons aussi persécuter nos concitoyens pour leurs convictions religieuses…

 

Cependant et tout bien considéré, soyons fiers de ce que nous sommes, mais avec mesure.

 

Soyons fiers de notre héritage multiséculaire, en ayant conscience de ce que nous sommes les débiteurs insolvables des richesses léguées par nos ancêtres.

 

Nous ne pourrons jamais rembourser cette dette, qui nous oblige.

 

Mais soyons aussi convaincus que cet héritage est fragile et peut s’effondrer en quelques années, voire quelques mois si des événements dramatiques venaient à se produire et auxquels nous n’aurions pas fait face à cause de notre impréparation, de notre inconscience, ou par inconsistance ou imprévoyance.

 

Voyez comme s’est écroulé l’Ancien Régime en quelque semaines [6], ou encore le Tsarisme, le Communisme, la Vienne impériale, sans parler des Empires romain, moghol, khmer ou aztèque…

 

Ce formidable patrimoine, notre patrimoine (matériel et immatériel) est fragile et se trouve entre nos mains.

 

Alors restons vigilants et combattons les idées dangereuses pour l’avenir, tout en travaillant d’arrache-pied à l’unité de notre nation, qui en a de jour en jour plus besoin.

 

Nous savons de mémoire séculaire, depuis Bouvines pour le moins, que la France unie est victorieuse des défis.

 

Désunie elle se dissout et, qui sait, pourrait disparaître.

Cela ne se doit pas. »

 

Général Alexandre Lalanne-Berdouticq

 

 

NOTES du Général Lalanne-Berdouticq :

[1] Grand comme un département de chez nous : 10 000 km2 et un million d’habitants…

[2] Dix estropiés au départ d’un cent mètres olympique ne feront pas un champion !

[3] Dont la caractéristique essentielle est que le siège de la souveraineté se tient dans la personne du peuple, qui délègue ou non son autorité à des mandataires (démocratie directe ou indirecte).

[4] Contre les Protestants.

[5] Contre les Catholiques.

[6] Il a succombé à des crises multiples et simultanées : économique avec des dettes abyssales et une fiscalité inopérante et injuste, une défiance du peuple dans ses élites qui ne le représentaient plus, l’incapacité du système à se réformer et un pouvoir impuissant qui refusait de voir la réalité. Comparons avec aujourd’hui…

Qu’est-ce que l’IHEDN ?

C’est l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale que je préside. Nous organisons des sessions en région autour de grandes thématiques. Cette fois le thème retenu était : « L’Union européenne en recherche de sécurité intérieure et extérieure ».

Qui participe à ces travaux ?

Nous étions 72 auditeurs pendant six semaines dont 18 jours de travail effectif. Globalement, les sessions rassemblent 15% de militaires, 35% de fonctionnaires de tous les ministères et le reste est composé de socioprofessionnels du monde privé ou libéral.

Les commissions élaborent des rapports dont certains sont envoyés au Ministère des Affaires Étrangères. Par exemple, lors d’une session précédente, nous avons élaboré des scénarios de sortie de crise en Afghanistan.

Quel bénéfice pour les participants ?

Ces réunions permettent d’acquérir une meilleure connaissance de la situation nationale et internationale mais aussi une meilleure connaissance interprofessionnelle. À l’issue, cela constitue un réseau de 10.000 membres en France qui tissent des liens d’amitié et conversent sans langue de bois.

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 16:51

” La Légion ne pleure pas ses morts, elle les honore “

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Credit Photo: Strategic Bureau

« Nous légionnaires n’avons qu’une seule façon de prouver à la France notre gratitude pour l’accueil qu’elle nous a réservé: nous faire tuer pour elle », sont écrites sur le marbre du monument du carré Légion du cimetière du Coudoulet à Orange les paroles du lieutenant-colonel Amilakvari, mort pour la France en 1942.

Le 4 novembre 2014, comme chaque année à cette époque, la Légion étrangère a commémoré ses morts. La cérémonie du souvenir au carré Légion du Coudoulet à Orange s’est déroulée en présence du COMLE, Commandant la Légion étrangère, le général de division Jean Maurin.

Cent cinq légionnaires sont enterrés dans ce carré Légion, parmi lesquels cinq officiers, trente-cinq sous-officiers et soixante-cinq militaires du rang, décédés pendant leur service. Le dernier parmi eux, le major Dejvid Nikolic du 1er Régiment Etranger de Génie, est tombé au Mali le 14 juillet 2014.

Lors de la cérémonie, le général Maurin a prononcé: « La Légion ne pleure pas ses morts, elle les honnore. Tous ceux qui sont passés dans nos rangs restent légionnaires à vie. La Légion n’oublie pas ceux qui sont tombés ni ses anciens toujours vivants. »

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Credit Photo: Strategic Bureau

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 16:47

Publication: 11/11/2014 | Le HuffPost avec AFP  | Par

 

11 NOVEMBRE - L'"Anneau de la Mémoire", que François Hollande a inaugurémardi 11 novembre dans le Pas-de-Calais, réunit dans une fraternité posthume près de 580.000 combattants venus du monde entier tombés sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale.

Les noms de ces 579.606 soldats y sont inscrits sur 500 plaques d'acier d'environ trois mètres de haut rappelant le déluge d'obus du conflit. Pour la première fois, les ennemis d'hier sont rassemblés dans l'ordre alphabétique, sans distinction de nationalité, d'origine ou de religion.

 

L'anneau de la mémoire

En 2011, l'Etat a cédé à la région Nord-Pas-de-Calais un terrain de 2,2 hectares à proximité immédiate de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette, à charge pour la collectivité territoriale d'y construire un mémorial d'exception.

"La violence de la mort de masse qui a frappé notre territoire exigeait un monument durable", souligne l'historien Yves Le Maner, qui a conçu le projet, signé par l'architecte Philippe Prost. L'"Anneau de la Mémoire" ne célèbre pas les vainqueurs de la guerre, mais évoque la souffrance partagée de tous les combattants.

La liste des noms a été dressée à partir des données fournies par chaque nation. La base fournie par la Commonwealth War Graves Commission (CWGC) rassemble 241.214 noms de combattants issus de l'ancien empire britannique inhumés dans quelque 800 cimetières militaires de la région.

 

Combattants de l'ancien empire colonial

Le Volksbund Deutsche Kriegsgraberfursorge (VDK) allemand en a transmis 173.876. Et la liste française de 106.012 noms intègre les combattants de l'ancien empire colonial (Algériens, Sénégalais, Indochinois...) et ceux de la Légion étrangère "morts pour la France", dont 59 Suisses, des Chiliens ou des Argentins. Mais l'anneau porte aussi les noms de 2326 Belges, 2266 Portugais, 1037 Russes, ou encore six Américains.

Une partie du monument a été édifiée en porte-à-faux au dessus de vide pour signifier la fragilité de la paix retrouvée sur le continent européen. A proximité de la nécropole nationale et de la basilique construite dès 1921, l'Anneau symbolise également la complémentarité de l'Etat et des collectivités territoriales pour les commémorations du centenaire de 1914-18.

 

 

 

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 16:38

Très récemment, les chefs d’état-major ont réaffirmé avec force devant les commissions parlementaires de la Défense que notre armée ne peut rester cohérente que si les ressources financières prévues dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 sont strictement respectées.

Le chef de l’État, chef des armées, a déclaré à plusieurs reprises que ces ressources étaient « sanctuarisées » : dont acte. Mais alors pourquoi ces déclarations ambiguës, voire contradictoires et récurrentes de Bercy ? Comment un haut responsable politique peut-il tenir des propos, à ce point contraires à ceux du chef de l’État et qui pourraient faire croire  à un jeu de rôle convenu entre la Défense et les Finances ?

 

Les chiffres
En réalité, derrière la question des ressources financières se profile celle de la réduction des effectifs (26 000 d’ici 2019), d’autant que, après les coupes de la précédente LPM (54 000 entre 2009 et 2014), les armées sont affaiblies, les marges de manœuvre inexistantes et les capacités déjà entamées : réactivité, action dans la durée, savoir-faire opérationnels.
 

 

Au delà des chiffres
Toutes les armées sont concernées mais l’armée de Terre est la plus touchée. En effet, si tout le monde comprend bien qu’il y a dans la Marine des bâtiments de différents types (sous-marins, frégates, bâtiments de projection et de commandement…) et dans l’armée de l’Air des avions dont les capacités sont très spécifiques (défense aérienne, transport, appui, détection aéroportée…), nombreux sont ceux qui pensent que les soldats de l’armée de Terre sont encore pléthoriques, interchangeables et peu spécialisés. La célébration du centenaire de la Grande Guerre contribue-t-elle à maintenir cette grossière contre-vérité dans l’esprit de trop de Français, y compris dans celui de nombreux responsables politiques ?

Comment ne pas comprendre qu’il existe dans l’armée de Terre des régiments également très spécialisés et que l’on ne peut pas les employer indifféremment ? Comment faire comprendre en outre que l’on doit combiner, pour chaque opération, voire pour chaque action de combat, tout ou partie de ces régiments pour constituer des forces cohérentes, taillées sur mesure et que cela ne s’improvise pas ?
 

 

Les exigences opérationnelles
Si l’on devait prendre en comparaison une équipe nationale de sport collectif de 7, 11 ou 15 joueurs, qui se prépare à affronter un adversaire connu, visible, sur un terrain sans embûche, dans un jeu dont les règles sont claires et respectées, et dans un affrontement dont la défaite ne se traduit pas par des morts, on mesurerait le long processus qu’imposent la formation, l’entraînement individuel et collectif, l’aguerrissement et la préparation spécifique des forces qui sont engagées dans les combats d’aujourd’hui.

Pour permettre aux forces de mener ces opérations de guerre avec succès, malgré des effectifs projetés toujours comptés au plus juste, en limitant les risques de pertes au strict minimum face à des groupes de terroristes bien équipés, souvent aguerris et dans des conflits qui durent au moins 10 ans, il faut, disposer en réserve, d’effectifs suffisamment importants pour assurer tout à la fois les relèves et être en mesure de faire face, sans préavis, à une crise nouvelle tant en France qu’à l’étranger.
 

 

Comprendre et accepter la réalité
C’est ainsi que, pendant qu’un régiment (ou une brigade) est engagé en opération, un autre doit être en alerte et un autre en phase de préparation opérationnelle spécifique. Mais après l’engagement, il faut remettre en condition le personnel et le matériel, faire les changements de personnels qui s’imposent, c'est-à-dire remplacer les soldats en « fin de contrat » par de nouvelles recrues, reprendre le cycle de l’instruction individuelle, collective puis l’entraînement et l’aguerrissement.

Bref, pour une unité en opération extérieure, voire en mission de sécurité en métropole ou Outre-mer, c’est au moins quatre ou cinq autres qu’il faut pour garantir la qualité de nos unités de combat, la capitalisation et la transmission de leur expérience. Ce ratio est d’ailleurs comparable, par exemple, à celui des équipages de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins qui requièrent, non seulement des spécialistes, mais des équipes très bien entraînées à la manœuvre d’ensemble.
 

 

Mise en garde
Continuer à réduire des effectifs devenus squelettiques suite aux coupes claires de la loi précédente conduit inexorablement à fragiliser, voire à disloquer notre outil de Défense et à diminuer son niveau qualitatif ainsi que ses compétences, dont certaines disparaîtront alors définitivement. Les Français doivent le savoir et en mesurer toutes les conséquences.

LA REDACTION

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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 17:09
Programme Cérémonie du 5 Décembre 2014
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9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 17:02

C’est avec une immense fierté que je m’adresse aujourd’hui à l’ensemble de la Légion étrangère.

Mes premières pensées vont vers ceux d’entre vous qui sont en ce moment déployés aux quatre coins du globe pour remplir les missions que le chef d’état-major des armées et moi-même leur avons confiées. Avec leurs frères d’armes des autres régiments de l’armée de Terre, je sais qu’ensemble, ils s’engagent dans des opérations exigeantes, souvent au coeur de situations extrêmes et parfois au péril de leur vie, que ce soit dans la bande sahélo-saharienne ou en République de Centrafrique. Je tiens à les assurer de toute ma confiance.

Le mois de novembre est l’occasion d’honorer nos morts. Je sais combien cette tradition vous est chère. Je souhaite donc rendre hommage à vos côtés à tous ceux qui sont tombés au combat, qui ont perdu la vie à l’entraînement ou à l’instruction ainsi qu’aux Anciens qui nous ont quittés.

Comme depuis toujours, fidèle à sa renommée, la Légion étrangère fait la fierté de l’armée de Terre. Troupe combattante d’exception, son excellence opérationnelle, encore illustrée récemment pas son comportement au feu, a d’ailleurs été récompensée à juste titre par la citation attribuée cette année au 2e Régiment étranger de parachutistes.

Partout où elle est engagée, la Légion étrangère imprime traditionnellement sa marque et signe son passage de son empreinte si singulière. Sa réputation et la fascination qu’elle exerce donnent à tout événement qui la concerne un retentissement particulier. Les chefs d’état-major des armées de Terre européennes ont pu en juger à l’occasion de la commémoration de Camerone. Une fois encore, sur les Champs-Élysées, la Nation a quant à elle manifesté le 14 juillet, par ses acclamations, son attachement aux légionnaires et son admiration envers ces étrangers venus du monde entier pour servir la France avec honneur et fidélité.

Comme le reste de l’armée de Terre, la Légion étrangère a participé et participera encore aux restructurations et aux réductions imposées par les économies budgétaires. Je mesure les effets que ces diminutions produisent sur votre capacité opérationnelle. Mais je sais aussi pouvoir compter sur votre esprit pionnier pour rebâtir et pour réédifi er ce qui aura été momentanément ébranlé par les mesures d’ajustement capacitaire prises dans l’infanterie, la cavalerie et le génie.

Sous l’impulsion de chefs énergiques, dont je salue ici le primus inter pares en la personne du général de division Jean Maurin, la Légion a toujours su vivre avec son époque et suivre la marche rapide d’un monde en évolution constante. Au rythme imperturbable qui est le sien, elle a su adapter son outil de combat pour le tailler avec pragmatisme aux besoins opérationnels. Le temps est à nouveau venu où, une fois encore, elle va devoir évoluer pour faire face à la pression croissante d’une menace terroriste transnationale, puissante hors de nos frontières et qui manifeste sa volonté de nuire à l’intérieur de notre pays. Pour être mieux préparés à nos engagements futurs et pour être capables de frapper l’ennemi plus efficacement, nous devons adapter nos capacités de combats. Leur organisation doit donc être repensée pour occuper avec la place qui leur revient l’espace des opérations spéciales, l’espace des opérations aéroterrestres et l’espace des opérations sur le territoire national.





 

Biographie du général Jean-Pierre Bosser, CEMAT

Le général d’armée Jean-Pierre Bosser est né le 14 novembre 1959 à Versailles. Son parcours militaire commence en 1970 au collège militaire de Saint-Cyr l’École où il effectue l’intégralité de sa scolarité. Saint-cyrien de la promotion “Général Lasalle” (1979-1981), il choisit l’infanterie de marine et poursuit sa formation à l’École d’application de l’infanterie à Montpellier. Il sert au 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine à Castres à trois reprises, comme chef de section de 1982 à 1985, officier adjoint puis commandant de compagnie entre 1986 et 1990, et enfin, après avoir été nommé colonel le 1er octobre 2000, en qualité de chef de corps de 2001 à 2003.

Entre 1982 et 1992, il est projeté au Liban au sein de la force multinationale de sécurité à Beyrouth à sa création en septembre 1982, au Tchad pour le déclenchement de l’opération Manta en 1983 puis dans le cadre de l’opération Épervier en 1989, en République de Centrafrique en 1984 et en 1986, enfin au Gabon en 1990 pour l’évacuation des ressortissants de Port-Gentil. Il effectue également une mission d’assistance militaire technique d’un an comme conseiller du bataillon para-commando de la République islamique de Mauritanie en 1985. De 1990 à 1992, il occupe le poste de chef du centre opérationnel de l’État-major interarmées du commandement supérieur des forces armées en Nouvelle-Calédonie. Enfin, il est engagé à la tête de son régiment au Kosovo dans le cadre de l’opération Trident en 2002, puis en République de Centrafrique pour ouvrir l’opération Boali en 2003. Breveté de l’École de guerre en 1996, il sert durant cinq ans au bureau études générales de la direction du personnel militaire de l’armée de Terre (DPMAT) avant de prendre le commandement du 8e RPIMa. Il est ensuite nommé directeur des formations d’élèves des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan de 2003 à 2005, avant de retrouver la DPMAT en qualité de chef du bureau mêlée, puis chef du bureau études générales. Nommé général de brigade le 1er août 2007, il devient adjoint au sous-chef d’état-major ressources humaine à l’État-major de l’armée de Terre à Paris. Le 1er août 2008, le général Bosser prend pour deux ans la tête de la 11e Brigade parachutiste à Toulouse. Le 1er août 2010, promu général de division, il retrouve l’État-major de l’armée de Terre où il se voit confier les fonctions de sous-chef d’étatmajor performance synthèse. Élevé au rang et appellation de général de corps d’armée le 29 novembre 2012, il occupe à cette date le poste de directeur de la protection et de la sécurité de la Défense à Paris. Le 15 juillet 2014, en conseil des ministres, le général de corps d’armée Bosser est élevé au rang et appellation de général d’armée et nommé chef d’État-major de l’armée de Terre à compter du 1er septembre 2014. Titulaire d’une citation, le général d’armée Jean-Pierre Bosser est commandeur de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite et chevalier du mérite national Mauritanien. Marié, il est père de deux grands enfants.

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9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 16:53
OFFICIEL : « Bleuet de France » 80 ans de solidarité en faveur de la communauté combattante

Au cœur des célébrations du centenaire de la Grande Guerre, le Bleuet de France, Fleur Française du Souvenir, renaît pour redonner de l’espoir !

L’Œuvre Nationale du Bleuet de France est une œuvre caritative issue de la Première Guerre mondiale et dont l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) assure la gestion depuis 1991.

L’histoire de la création du Bleuet de France débute à Paris, au sein de l’Institution Nationale des Invalides où deux femmes de leur temps à l’écoute des souffrances de leurs contemporains : Charlotte Malleterre (fille du commandant de l’Hôtel National des Invalides) et Suzanne Leenhardt, infirmières au sein de l’Institution, souhaitent venir en aide aux mutilés de la Première Guerre. Elles créent alors, dès 1925, un atelier pour les pensionnaires des Invalides. Ils y confectionnent des fleurs de Bleuet en tissu pour les aider à reprendre goût au travail et à la vie et subviennent ainsi, en partie, à leurs besoins grâce au produit de la vente de ces fleurs.

 

Le bleuet, la fleur des « Morts pour la France »

Bientôt cette belle initiative se développe et prend une dimension nationale : la Nation veut témoigner de sa reconnaissance et venir en aide à ses hommes qui ont sacrifié leur jeunesse à défendre la France. Le Bleuet est alors choisi pour incarner le symbole national du Souvenir, la Fleur des Morts pour la France. C’est pourquoi, il est décidé à l’occasion du 11 novembre 1934, de vendre, pour la première fois, les fleurs de bleuet fabriquées par les anciens combattants sur la voie publique à Paris : près de 128 000 fleurs seront vendues ! C’est une vraie réussite suivie d’une véritable reconnaissance car, dès 1935, l’État décide de la vente officielle du Bleuet chaque 11 novembre.

 

Plus de 20 000 bénévoles

Après la seconde Guerre mondiale, en 1957, l’État crée un deuxième jour de collecte chaque 8 mai. Aujourd’hui encore, à l’occasion de ces deux journées commémoratives, l’Œuvre Nationale du Bleuet de France organise des collectes sur la voie publique dans toute la France grâce à son réseau de 20 000 bénévoles. Les fonds collectés permettent de contribuer au maintien à domicile des anciens combattants et de leurs veuves, de participer au financement des études des pupilles de la Nation, mais encore de soutenir des militaires gravement blessés en opérations extérieures ou d’accompagner les familles endeuillées de nos soldats. Le Bleuet de France avec l’ONAC-VG, est aussi l’un des acteurs majeurs de la politique de transmission de la mémoire et des valeurs républicaines aux jeunes générations. Ce soutien se concrétise par le financement sur le plan national ou local de centaines de projets mémoriaux.

 

Plus que jamais, le Bleuet de France a besoin de votre appui pour promouvoir ses valeurs de mémoire et de solidarité.

 

Source : defense.gouv.fr (intertitres de l’ASAF)
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9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 16:38

LIBRE PENSEE :

Hélie Denoix de Saint Marc fut le dernier Commandant de ce prestigieux Régiment de la LEGION.

A la tête de ses paras, et dans le total respect de sa parole donnée à la France, il n' a pas abandonné ses Harkis ni l' Algérie, cette terre de France.

Homme d' honneur, pour ne pas se parjurer il préféra le crime d' illégalité au crime d' inhumanité.

Il est allé jusqu' au bout de ses convictions.

Le régiment fût dissous*. Il fût condamné, embastillé, mais contrairement à certains de ses Officiers, S/Officiers et légionnaires*, il échappa au peloton d' exécution.

Mort le 26 Août 2013 à l' âge de 91 ans, il a traversé tous "les champs de braises".

Le 15 Novembre 2011, dans la cour d' Honneur des Invalides, la République, en présence de tous les Corps constitués, à reconnu Hélie Denoix de Saint Marc, comme étant un Chevalier des temps modernes; elle lui décerna dans l' Ordre de la Légion d' Honneur l' Insigne de Grande Croix. Clin d' oeil de l' Histoire...l' Ordre des Chevaliers de Saint Marc fût le plus important des Ordres Chevaleresques de la République de Venise.

Légionnaire, toi qui est de tous les théâtres d' opérations extérieures "OPEX", toi qui défends nos libertés et l' humanisme si cher à Hélie Denoix de Saint Marc, souviens-toi qu'il te faudra aussi, défendre sur ton propre sol, ta famille, tes proches et en un nom qui encore rayonne de par le monde, la FRANCE

N' oublie pas !!

HERVE BLANC

LE  PREMIER  REGIMENT  ETRANGER  DE  PARACHUTISTES - 1er  R. E. P.  sa devise : MARCHE OU CREVE
LE  PREMIER  REGIMENT  ETRANGER  DE  PARACHUTISTES - 1er  R. E. P.  sa devise : MARCHE OU CREVE
LE  PREMIER  REGIMENT  ETRANGER  DE  PARACHUTISTES - 1er  R. E. P.  sa devise : MARCHE OU CREVE
LE  PREMIER  REGIMENT  ETRANGER  DE  PARACHUTISTES - 1er  R. E. P.  sa devise : MARCHE OU CREVE
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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 16:58

 Très peu de témoignages nous parviennent malgré les nombreuses sollicitations et « appels à témoins » faits auprès de ces mémoires vivantes que sont nos anciens légionnaires. Le constat est sans équivoque : timorés, craignant le qu’en dira-t-on d’une sorte de mise en avant de soi, ou ce que l’on pourrait penser du style de leur écriture, les anciens se défaussent et rarissimes sont les témoignages qui nous parviennent, alors que ces vieux soldats peuvent être si prolixes lors de retrouvailles traditionnelles comme à Camerone, aux fêtes « légionnairement » carillonnées : saint Georges, saint Michel, sainte Barbe, etc.

C’est pourquoi, histoire “d’amorcer la pompe”, ce témoignage pourrait, devrait servir d’exemple, d’incitateur et inspirer nos anciens à se lancer dans l’aventure pacifiste de l’écriture. Ils ont beaucoup de choses passionnantes à nous faire partager de leur vécu légionnaire.

 

 

Vocation enfantine

Jeune garçon, chaque année le 14 juillet, je me trouvais avec mon père devant le petit écran pour voir défiler notre armée.

De ce rendez-vous annuel, j’ai gardé, caché au fond de ma mémoire, l’image vivace de cette splendide avenue où la musique de la garde républicaine entrainait, de tous ses cuivres et batteries, les écoles militaires, les fantassins, les chasseurs, l’infanterie coloniale et, une fois leur passage effectué, un grand vide impressionnant s’installait, un silence auguste envahissait l’atmosphère… Alors, dans les années avec, car il y avait des années sans, se faisaient entendre au loin les notes bien scandées du fameux refrain de la Légion: “Le boudin”. A ce moment tout le monde relevait la tête et regardait vers « l’Arche immense ». C’était la Légion qui arrivait. Elle était là, majestueuse dans sa cadence, impeccable dans son port, imperturbable dans son allure. D’abord les sapeurs-pionniers, barbus habillés de fauve, portant à l’épaule une hache de bûcheron, précédaient le prestigieux tambour-major qui lançait vers les hauteurs la canne symbole de sa fonction et donnait la cadence devant la musique rugissante ; les tambours battaient d’une façon vive, juste et si dextre que les baguettes semblaient disparaître dans la rapidité des mouvements, les clairons faisaient virevolter leurs instruments renvoyant, avec les hélicons, des reflets de soleil cuivrés, le cri aigu des fifres semblait vouloir percer jusqu’au ciel. Un légionnaire portait un instrument à clochettes, orné de queues de cheval qui, étrangement, semblait ne produire aucun son, mais comme c’était beau. La musique de la Légion, forte d’une centaine d’exécutants avançait tranquille et sereine derrière ses chefs, la grosse caisse et les soubassophones donnant la cadence, assurant le rythme. Venait ensuite, chamarré d’or et aux plis couverts de gloire, le drapeau. Emblème chargé d’inscriptions, de rubans de décorations, de fourragères, il devançait avec sa garde austère les compagnies qui défilaient dans un alignement parfait. Les légionnaires coiffés du képi blanc avançaient au pas Légion, ce pas lent qui donne le sentiment que rien ne peut arrêter la masse qui s’avance. Ils avaient fière allure ces hommes aux visages impénétrables portant des épaulettes vertes à franges rouges, la taille prise dans leurs ceintures de flanelle bleue. Dans les tribunes personne ne bougeait. Je ne perdais pas une miette de l’événement, je voulais moi aussi “faire légionnaire”; alors, immuablement, une grande émotion me submergeait quand, brusquement, fusait de toutes parts une énorme acclamation. Une grande clameur s’élevait de la foule, les gens criaient: “Vive la Légion”.

 

Plus tard, j’apprenais que cette troupe magnifique avait laissé partout, sur tous les continents, des tombes où reposaient les siens. Je découvrais aussi, enchanté, qu’il y avait des poètes, Alan Seeger, Pascal Bonetti, Arthur Nicolet et bien d’autres dont le capitaine de Borelli qui, au Tonkin en 1855, composa un magnifique poème à la mémoire des hommes de sa compagnie.

Une véritable institution qui avait son magazine Képi Blanc, ses « Invalides » où elle héberge les siens qu’elle n’abandonne jamais, ses œuvres, ses chants, son folklore intime, son musée, ses peintures, ses musiciens, ses artistes. Son œuvre est immense.

Mais avant tout cela, elle a ses héros, qui furent de tous les coups durs, toujours présents sur les champs de bataille lorsque se livrait un combat sans merci et qui sont morts pour les causes les plus nobles et les plus belles. Pour la France ils ont versé leur sang, sacrifié leurs vies.

Enfin, j’ai découvert le monument aux morts de cette troupe à nulle autre pareille. Dans le culte du souvenir, au cœur de la maison-mère, quatre légionnaires de bronze montent la garde autour d’un globe terrestre: “La Légion à ses morts”. Je ne peux que m’incliner devant ces généreux étrangers qui sont morts pour un pays qui n’était pas le leur, mais qui représentait à leurs yeux, une terre de liberté.

 

Comment donc aurai-je pu ne pas être des leurs, ne pas être ce légionnaire que je suis fier d’avoir été et d’être encore à travers mon amicale ? Je suis devenu, moi aussi, de ceux [trop bien dressés par la désillusion et la souffrance pour ne pas avoir fait de leur vie un accessoire qu’on donne pour rien, si cher qu’on la vende…]».

 

Christian.Morisot - Communication FSALE

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