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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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Musique

5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 09:31

Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 775

En 1990, dans sa directive sur les traditions à la Légion étrangère, le général Le Corre, qui nous a quittés l’an dernier, écrivait : “La tradition peut se définir comme la manière d’agir ou de penser, transmise de génération en génération. Pour nous, légionnaires, elle est l’expression, léguée par nos anciens, de notre identité et de notre spécificité physique et morale. C’est-à-dire que les traditions ne se limitent pas à la célébration de nos fêtes, à notre uniforme, à nos chants et aux usages et coutumes qui nous distinguent des autres armes : ce ne sont là que les manifestations extérieures de traditions beaucoup plus profondes. Leur domaine est très vaste et nous les retrouvons dans beaucoup d’aspects de la vie de tous les jours, car elles sont le fondement de cet esprit de corps qui fait notre force. Elles sont les références de ce que j’appellerai la “société légionnaire”. Quelles que soient leur origine et leur ancienneté, les hommes qui composent la Légion étrangère ressentent plus ou moins distinctement leur appartenance à cette société, à cette famille. Nous constatons que la qualité des liens qui les attachent à la Légion est conditionnée par la connaissance et le respect de nos traditions”.

Les traditions de la Légion étrangère font donc partie intégrante de son patrimoine et de sa culture ; elles ont été forgées au fil des ans, elles sont aujourd’hui garantes de son identité et de son unité et elles restent un facteur essentiel d’intégration et de cohésion. Certaines sont très anciennes et trouvent leurs origines dans des coutumes antérieures à sa création. D’autres sont plus récentes ; leur adoption prouve la capacité de la Légion étrangère à s’adapter à son temps, et démontre que ces traditions ne sont pas figées, mais appelées à évoluer.

Ces traditions, léguées par nos anciens sont :
- au premier rang d’entre elles, le caractère sacré de la mission, mis en exergue par la commémoration du combat de Camerone, érigée en rite annuel ;
- la rigueur dans l’exécution, qui conditionne le succès de la mission ;
- la solidarité, qui est le ciment entre les légionnaires de toutes origines ;
- le culte du souvenir, qui est le trait d’union entre la Légion d’active, celle des anciens, et nos morts.
Quant au Code d’honneur, il est l’expression écrite de ces
valeurs.

Dans son remarquable ouvrage “Monsieur légionnaire”, le général Hallo, fait, au feu, chevalier de la Légion d’honneur par le général de Lattre de Tassigny à Colmar en 1945, puis officier du même ordre par le général Zeller en 1952, écrivait : “Le culte des traditions est pour la Légion étrangère à la fois le garant de son identité et le ferment indispensable à son éthique. Ses traditions sont nées d’un siècle et demi d’incessantes campagnes et du folklore des armées de l’Europe entière, de gestes d’héroïsme mille fois répétés, et de l’orgueil d’un corps qui tient lieu de Patrie. Ses traditions imprègnent maintenant sa vie, rythment son pas, président à ses fêtes, et engagent à jamais ceux qui servent dans ses rangs”.

C’est cet engagement à jamais du légionnaire, qui est en fait La tradition. Le recueil des traditions de la Légion étrangère, édité par le général commandant la Légion étrangère en 2005, le précise d’ailleurs clairement : “à l’instar de toute l’armée française, nous n’avons qu’une et une seule Tradition, c’est de “Servir”. Celle-ci est immuable. La finalité de ce recueil est d’en fixer les modalités d’application qui sont les traditions. Elles ne sont donc pas intangibles et il nous appartient de les faire vivre”.

Pour les faire vivre, attachons-nous d’abord à bien les connaître, puis à les transmettre avec foi aux plus jeunes. Nous sommes en effet tous responsables de l’héritage que nous transmettons à nos successeurs. Innovons, mais sélectionnons ce qui en vaut la peine, sans nous laisser infl uencer par les modes, ni permettre les déviations de coutume qui n’apportent rien à la Légion.

More majorum !

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 16:40

Entre mythe et réalité…

À mon arrivée sur le champ de manoeuvres de Tong, je passais tout d’abord en revue le régiment au grand complet, aligné en formation massive derrière le drapeau du 5e Étranger. Jamais je n’ai aussi bien compris ce qu’était au juste l’esprit de corps, et ce que signifiaient ces expressions banales, que l’on emploie trop souvent hors de propos : “l’âme et la cohésion d’une unité”… Dans toutes les phases sanglantes des évènements d’Indochine, Langson, Cambodge, retraite sur la Chine, les légionnaires furent au poste d’honneur, et laissèrent maints des leurs sur le terrain”. Amiral Decoux, “À la barre de l’Indochine”.

La force morale de la Légion étrangère réside dans son esprit de corps puisé dans ses origines et ses traditions, avec ses règles propres, faisant aussi sa spécificité. Ses valeurs savamment entretenues et le culte des principes fondateurs des Anciens concourent à l’image mythique qu’elle dégage au-delà des frontières. Aujourd’hui, le succès de son recrutement ne se dément pas.

Depuis sa création en 1831, la Légion conserve des traditions solidement ancrées et des symboles transmis de génération en génération.

Aux yeux du grand public, le légionnaire se reconnaît avant tout à ses particularités vestimentaires. Au-delà de cette image coutumière, la Légion puise dans son esprit de corps toute sa puissance et sa vivacité reposant sur quatre piliers qui sont l’essence même de l’éthique légionnaire : le caractère sacré de la mission, la rigueur dans l’exécution, la solidarité, le culte du souvenir.

À quelques jours de la célébration du combat de Camerone, Képi blanc consacre son dossier du mois aux traditions à la Légion étrangère. Pour certains, cela fera office d’un rappel, pour d’autres, il sera l’occasion de découvrir ou redécouvrir ce qui fait l’âme de notre institution.

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 10:46
Programme des cérémonies  et manifestations 2015
Programme des cérémonies  et manifestations 2015
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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 17:23

L’assemblée générale de l’Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d’Indre et Loire s’est tenue le 14 mars 2015 à la Mairie de quartier les Fontaines à Tours.

Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 14 mars 2015 à Tours
Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 14 mars 2015 à Tours
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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 18:23

Beaucoup d’amicales d’anciens légionnaires, de bérêts rouges et autres associations patriotiques assistaient à cet évènement.

Après une allocation faite par Blandine de saint Marc: “Merci d’être là, d’être venu honorer la mémoire d’un grand soldat.(…) Merci de nous accueillir courageusement autour de la mémoire d’un homme qui a tout fait pour vivre debout.”, un enregistrement permettait d’entendre la voix du commandant qui lisait une lettre ouverte adressée au Président de la République.

Pour terminer monsieur le maire de Béziers, Robert Ménard, découvrait la plaque et évoquait dans un discours émouvant la vie du commandant Hélie de Saint Marc.

Major Jean Feher pour communication FSALE.

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 18:21

« L’Honneur est-il dans l’obéissance absolue au pouvoir légal, ou dans le refus d’abandonner des populations qui allaient être massacrées à cause de nous ? J’ai choisi selon ma conscience. J’ai accepté de tout perdre, et j’ai tout perdu. (…) Je connais des réussites qui me font vomir. J’ai échoué, mais l’homme au fond de moi a été vivifié » (Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc - « L’aventure et l’espérance »)

De la Côte d’Azur à Grenoble, des Landes à Perpignan, ils étaient venus, nombreux, ces Français d’Algérie, en dépit de l’âge et de la fatigue, orphelins de leur terre natale, exilés sans retour, pour honorer la mémoire d’un soldat de légende et exprimer leur gratitude et leur soutien à un Maire courageux.

A leurs côtés, unis dans une même ardeur patriotique, un foisonnement de bérets rouges et verts et des panoplies de décorations « outrageantes » qu’arboraient fièrement parachutistes et légionnaires, héros d’Indochine et d’Algérie.

Comme jadis, « là-bas », ils s’étaient retrouvés, côte à côte, avec quelques rides en plus et une pointe de nostalgie. Ces hommes aux bérets vert et rouge, les Pieds-Noirs ne les avaient pas oubliés. Ils n’avaient pas oublié cette magnifique armée d’Afrique qui avait rayonné aux quatre coins du globe et que l’on avait sacrifiée pour satisfaire aux exigences d’un homme miné par la rancune et l’ambition.

On brandissait les banderoles, on exhibait les pancartes dénonçant l’ignominie du « cessez-le-feu » du 19 mars 1962 qui évoquait le malheur, la mort, les disparitions, le déracinement et la ruine. Ces Français lâchés dans la rue faisaient masse. C’étaient ces mêmes Français dont les aînés, en 1942, avaient rendu à la France sa fierté et son armée. Ils distillaient un patriotisme plein de faconde et de sincérité. Ils se sentaient plus Français que les Français vieillis de la Métropole. Les « Américains d’Afrique », si décriés durant la guerre d’Algérie, c’étaient eux !

A une centaine de mètres de là, encadrés de drapeaux communistes et algérien, toute honte bue, une centaine de braillards hurlaient leur désapprobation et leur haine de la France. En dépit des décibels de leur sono éructant un fiel nauséabond, à aucun moment ils ne furent en mesure de perturber le bon déroulement de la cérémonie que les filles du Commandant de Saint-Marc, par la dignité et la qualité de leurs témoignages, avaient placé sur orbite. Pointant du doigt les agitateurs, Robert MENARD s’écria :

« Je le dis à l’adresse de ceux qui s’agitent là-bas, plein d’une haine titubante, enveloppés dans de vieux mensonges qui s’effilochent : Le communisme est mort et ses derniers militants sont des spectres errant dans le dédale de leur rancœur et de leur ignorance. Ils ont voulu hier l’Algérie algérienne, ils ne veulent pas aujourd’hui de la France française. La traîtrise est leur patrie. Nos victoires leur châtiment. »

A cet instant nous crûmes revivre cet épisode de la Révolution française quand dans un discours qui marqua l’Histoire, Alphonse de Lamartine s’était opposé, le 25 février 1848, à l’Hôte-de-Ville de Paris, à ceux qui ne voulaient pas du drapeau tricolore :

« Le drapeau rouge que vous nous rapportez n’a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 91 et 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ! »

Dans un silence religieux que les cris d’orfraie n’arrivaient pas à perturber, Robert Menard poursuivit :

« Faut-il le redire aux révisionnistes de tout poil, la présence française en Algérie, ce sont des ports, des aéroports, des routes, des écoles, des hôpitaux. Ce sont des marais asséchés, des maladies éradiquées. Mais aussi du soleil sur la peau, des éclats de rire sur les plages, des filles à la peau suave, un ciel comme il n’en existe nulle part ailleurs. L’Algérie, disait ma mère, c’est notre paradis à nous, ce paradis qu’on nous a enlevé, ce paradis qui hante, toujours, plus de cinquante ans plus tard, nos cœurs et nos mémoires. Après nous avoir pris notre pays, certains voudraient maintenant nous priver de nos souvenirs. Et nous faire croire que les combats ont cessé le jour où des traîtres signaient un cessez-le-feu qui n’était rien d’autre qu’un lâche abandon, un vil renoncement. Demandez aux Algérois de la rue d’Isly ! Demandez aux Oranais du 5 juillet ! Demandez aux milliers, aux dizaines de milliers de harkis ! Demandez à nos martyrs ! Demandez-leur ce que furent les jours, les semaines, les mois qui ont suivi cette véritable capitulation ! On voudrait les faire disparaître une seconde fois ! On voudrait les oublier, les nier. »

L’émotion, la colère et la foi précipitaient ses petites phrases qui arrachaient des larmes à l’assistance. Puis il lança son Credo :

« Il y a 50 ans, je m’en souviens, vous vous en souvenez, nous tapions sur des casseroles en scandant « Al-gé- rie fran-çaise ». Il faudrait aujourd’hui, avec la même ardeur, avec la même détermination, dire non à cette France métissée qu’on nous promet, qu’on nous annonce, qu’on nous vante. Dire non à cette France multiculturelle qu’on nous impose. Mais dire oui à une France fière d’elle-même, de son histoire, de ses racines judéo-chrétiennes. Cette France que pieds- noirs et harkis ont admirablement incarnée, cette France pour laquelle un Hélie de Saint Marc s’est battu pendant la résistance, en Indochine et en Algérie. Cette France que nous voulons transmettre, intacte, à nos enfants. Alors, pour Hélie de Saint Marc, pour tous ceux qui sont morts en Algérie, persuadés que nous étions en France, que nous nous battions pour la France, pour tous ceux qui l’ont quittée, définitivement orphelins d’une partie d’eux-mêmes, je voudrais avant que nous entonnions « Le chant des Africains », je voudrais, en votre nom à tous, je le sais, dire, redire, répéter ce qui est notre viatique, notre credo, notre passé et, je l’espère, notre avenir : « Vive la France », « Vive la France française ! ».

Un tonnerre d’applaudissements lui succéda et des cris de soutien et d’espérance fusèrent de la foule.

Alors, les premières notes du « chant des Africains » s’égrenèrent et des milliers de voix la relayèrent. Des chœurs incohérents flottèrent au-dessus des têtes comme des oriflammes balancés par le vent et de la clameur émue et transcendée, s’élevait, poignant, superbe, l’hymne des Africains qui élève les héros jusqu’au cœur des dieux et les transmute en forces universelles gravées dans le pathétique comme une prière cadencée par un rythme solennel.

Comme sur des ailes, portées par ces larges voix, il semblait que les âmes de tous ceux qui avaient payé de leur vie la rançon de cette guerre, quittaient leur tertre et s’élevaient jusqu’à Dieu, jusqu’à l’immortel esprit des choses.

Un symbole, voilà ce qui demeurera… et des souvenirs plein les yeux. En quittant ces lieux, nous savions qu’ils resteraient à jamais vivants dans notre mémoire, que les vagues avec le temps murmureraient longtemps autour de ces souvenirs-là. Dans les tempêtes elles bondiraient comme pour venir lécher leurs pieds, ou les matins de printemps, quand les voiles blanches se déploieraient et que l’hirondelle arriverait d’au-delà des mers, longues et douces, elles leur apporteraient la volupté mélancolique des horizons et la caresse des larges brises. Et les jours ainsi s’écoulant, pendant que les flots de la grève natale iraient se balançant toujours entre leur berceau et leur tombeau, le cœur d’Elie Denoix de Saint-Marc, celui de ses fidèles soldats, de ces milliers de martyrs devenu froid, lentement, s’éparpillerait dans le néant, au rythme sans fin de cette musique éternelle.

José CASTANO

« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête » (Commandant Hélie de Saint-Marc - " Les champs de braises ")

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 18:19

Les multiples crises internationales actuelles et les graves événements qui se sont déroulés récemment en France illustrent la forte dégradation de notre environnement sécuritaire. Ils devraient conduire nos responsables politiques à rétablir la cohérence entre les moyens consacrés à notre Défense et les menaces auxquelles la France est confrontée.

Les multiples crises internationales actuelles et les graves événements qui se sont déroulés récemment en France illustrent la forte dégradation de notre environnement sécuritaire. Ils devraient conduire nos responsables politiques à rétablir la cohérence entre les moyens consacrés à notre Défense et les menaces auxquelles la France est confrontée. Si les derniers Livres blancs étaient rigoureux quant à l’évaluation des risques, ils ne l’étaient pas au niveau des efforts financiers qu’ils nécessitaient, et cela par démagogie ou naïveté, idéologie ou aveuglement.

Il est donc maintenant urgent, non seulement de stopper la dégradation accélérée des moyens de nos armées, mais aussi de relever rapidement notre effort de Défense. Il y va de notre capacité à faire face dans les prochaines années aux défis sécuritaires qui ne cessent de croître.

Les armées dans une situation critique

Tous les chefs d’état-major l’ont dit avec force : chacune des trois armées est aujourd’hui engagée au maximum de ses capacités et ne pourra tenir ce rythme dans la durée.
L’armée de Terre supporte l’essentiel de l’opération « Sentinelle » (plan Vigipirate renforcé). Ce sont 10 500 hommes qui sont déployés en permanence depuis plus de 2 mois, provoquant l’annulation des périodes de préparation des unités prévues pour partir en opérations extérieures, bouleversant le rythme tendu des relèves, des remises en condition, de l’entraînement et d’alerte de l’ensemble des unités opérationnelles ainsi que les activités des centres de formation initiale.
L’armée de l’Air est dorénavant au maximum des capacités de transport et de combat qu’elle peut engager. L’utilisation des aéronefs est intense, les avions A 400 M arrivent au compte-gouttes, les théâtres d’opérations sont éloignés les uns des autres. La bande sahélo saharienne s’étend sur une superficie de 5 millions de km2, davantage que celle de l’Europe !
Quant à la Marine, elle est déployée largement au-delà de son contrat opérationnel ; elle vient de se voir retirer la deuxième des frégates multi-missions qui devaient lui être livrées. Elle est ainsi contrainte de maintenir temporairement en service une frégate de plus de 40 ans d’âge...

Les mesures prises sont insignifiantes, voire dangereuses

Une telle tension sur nos forces ne s’était jamais vue dans un passé récent.
Pour faire face à cette situation, quelques mesures « cosmétiques » ont été annoncées, comme l’étalement dans le temps des réductions d’effectifs prévues dans la loi de programmation militaire : ainsi, 1 500 postes sur 7 500 ne seront pas supprimées en 2015 mais devraient l’être entre 2017 et 2019. Cela signifie que les réductions d’effectifs, sont finalement maintenues et ne prennent pas en compte la nouvelle situation !

De même, le ministère de la Défense annonce la relève d’une grande partie des forces françaises en République Centrafricaine (RCA) compte tenu de l’arrivée de contingents africains de l’ONU. Mais, en RCA, contrairement à ce qui est affirmé, la situation n’est pas stabilisée, en particulier dans toute la moitié est du pays, et risque fortement de ne jamais l’être si les forces françaises partent, bien au contraire. Comme au Mali, notre départ prématuré peut entraîner un nouveau pourrissement de la situation et exiger, d’ici quelques mois, un renforcement de notre dispositif.

Qui peut nier que notre effort en RCA est indispensable mais aussi insuffisant alors que des troubles liés à l’action de Boko Haram se développent au Cameroun et au Tchad, pays limitrophes de la RCA ? Si ce pays est durablement déstabilisé, toute l’Afrique centrale sera fragilisée, nos ressortissants à nouveau menacés, le développement économique local freiné et l’immigration vers l’étranger - dont, en priorité, la France - relancée.

A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels

Comme le déclarait le président de la République, les Français ont aujourd’hui conscience d’être en guerre. Ils souhaitent un accroissement de nos moyens de Défense.
L’OTAN préconise pour ses pays membres - qui n’ont pas l’arme nucléaire et qui ne s’engagent pas seuls dans des opérations militaires - de consacrer 2% de leur PIB à la Défense.

Pour la France, membre permanent du Conseil de sécurité, puissance nucléaire, souvent nation-cadre, notamment dans les opérations en Afrique, c’est donc environ 3% du PIB qu’il lui faudrait consacrer à sa Défense pour assurer avec succès les missions d’aujourd’hui et préparer celles de demain.
Cet effort financier permettrait de remonter le niveau de nos effectifs, d’accélérer la modernisation de nos forces et d’accroître nos capacités d’exportation d’armement. L’ASAF propose donc de réviser, dès cette année, la loi de programmation militaire et de prévoir une remontée de la part du PIB consacrée à la Défense de 0,2% supplémentaire par an pendant les 7 années à venir.

Ce n’est qu’au prix de cet effort dans la durée que la France pourra continuer de garantir l’intégrité de son territoire national, d’assurer la protection de sa population, de défendre ses intérêts dans le monde et d’honorer les accords qu’elle a passés avec ses alliés


LA REDACTION

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 17:39

30 ans d’action...

Régiment de génie combat, entretenant fièrement la tradition de “légionnaire bâtisseur”, le 1er Régiment étranger de génie a été créé le 1er juillet 1984 sous la dénomination de 6e REG et rebaptisé 1er REG le 1er juillet 1999 lors de la création du 2e REG. Il est l’héritier du 6e REI, le régiment du Levant, dissous en 1955. Le 1er REG assure des missions d’appui à la mobilité, à la contre mobilité et d’aide au déploiement d’urgence. Spécialiste des opérations amphibies, il est également apte à effectuer des missions de participation directe au combat interarmes et d’appui, au profit de la 6e Brigade légère blindée.

Le 1er Étranger de Génie peut se prévaloir d’une solide expérience opérationnelle : depuis la guerre du Golfe en 1991, en passant par des théâtres majeurs comme la Somalie (opération Oryx), le Cambodge (APRONUC), l’ex-Yougoslavie (FORPRONU et OTAN), le Liban (opération Baliste), le Rwanda (opération Turquoise), le Kosovo (opération Trident), l’Érythrée (MINUEE), le Tchad (opération Épervier), la Côte d’Ivoire (opération Licorne), l’Afghanistan (opération Pamir) ... jusqu’à aujourd’hui avec sa participation récente aux opérations Serval et Sangaris au Mali et en République Centrafricaine. Il a aussi oeuvré à l’étranger pour des interventions humanitaires d’envergure : au Pakistan (opération Salam), en Indonésie lors du raz-de-marée de 2004 et à la frontière syrienne en 2012 (Opération Tamour). Il remplit également des missions de courte durée dans les DOM-TOM dans sa spécifi cité génie. Il est aussi intervenu sur le territoire national dans le cadre de l’aide aux populations lors de catastrophes naturelles...

Capables d’intervenir dans l’urgence, les légionnaires du REG sont présents partout, et l’expérience acquise par le régiment n’est plus à démontrer. Le 1er Régiment étranger de génie tend vers l’excellence et les “légionnaires bâtisseurs” peuvent être légitimement fiers du travail accompli au quartier comme en opération, mais aussi de l’exigence de servir plus que jamais avec “honneur et fidélité”.

Engagés actuellement comme leurs camarades des régiments étrangers dans l’opération Sentinelle, les légionnaires du 1er REG sont de toutes les missions depuis plus de 30 ans.

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 16:33

Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 774

Le service des armes, l’entraînement au combat, les nécessités de la sécurité et la disponibilité des forces exigent le respect par les militaires d’un ensemble de règles qui constituent la discipline militaire, fondée sur le principe d’obéissance aux ordres. Le militaire adhère à la discipline militaire, qui respecte sa dignité et ses droits. La discipline militaire répond à la fois aux exigences du combat et aux nécessités de la vie en communauté. Elle est plus formelle dans le service qu’en dehors du service, où elle a pour objet d’assurer la vie harmonieuse de la collectivité.

C’est ainsi qu’est défi nie aujourd’hui la discipline militaire dans le Code de la défense. Si au fil de l’histoire militaire, les formulations pour la décrire ont pu changer, force est de constater que l’essentiel demeure : le principe d’obéissance aux ordres est la clé du bon fonctionnement de nos armées. Vertu de bien commun, l’obéissance est fondée sur l’autorité, et ses limites viennent toujours de celles de l’autorité. Car l’obéissance exige qu’il y ait reconnaissance de cette autorité. Se soumettre à quelqu’un parce qu’on subit son ascendant, ce n’est pas obéir. Se conforter aux directives reçues uniquement parce qu’on en reconnait la sagesse, ce n’est pas non plus encore de l’obéissance, c’est du bon sens et de la prudence : il y manque le précepte, fondé sur une autorité légitime. Là seulement se trouve le vrai motif de l’obéissance. Cette légitimité vient de la liberté individuelle de chaque militaire, quel que soit son grade, d’avoir choisi en s’engageant, de consentir à la discipline, dans le seul bien du service.

Déjà en 1937, le mémento du soldat de la Légion étrangère rappelait cette vérité : “la force de la Légion réside avant tout dans la confi ance absolue et réciproque qui lie les légionnaires et leurs chefs... Ces chefs sont tes compagnons de souffrance et de danger… Bien souvent, il ne te sera pas donné de pouvoir discerner immédiatement la cause profonde d’un ordre. Dans ces circonstances, l’intérêt de tous le tien propre, exige que tu sois persuadé que le chef qui te le donne ne le fait que dans l’intérêt général du service. C’est cette discipline stricte mais librement consentie qui fait la force de notre Vieille Légion”.

Cette confi ance absolue qui lie les légionnaires et leurs chefs trouve sa force dans la vie quotidienne et le style de commandement : “C’est une chose d’importance, la discipline à la Légion, l’amour du chef, l’obéissance, sont de plus pure tradition”. Ces versets du chant de la Phalange magnifique sont là pour nous rappeler à tous nos devoirs réciproques. Le mémento de 1937 mentionnait d’ailleurs : “C’est au combat que tu comprendras l’amour qui doit lier le chef à ses légionnaires, dont les coeurs battent à l’unisson pour porter toujours plus haut et plus loin la gloire immortelle de la Légion étrangère.

Les devoirs envers les subordonnés mentionnés dans ce mémento sont toujours d’actualité :“Tu devras calquer en tous points ta conduite sur celle de tes chefs. Conscient de tes responsabilités, tu exigeras de tous l’obéissance immédiate et entière. Dans l’application des sanctions, tu seras, avant toute chose, juste et ferme. Cette fermeté n’exclura d’ailleurs nullement la bienveillance et les punitions que tu infl igeras aux fautifs devront avoir obligatoirement pour contrepartie les récompenses que tu décerneras à ceux qui se distinguent par leur activité et leur dévouement. En aucun cas, tu ne devras chercher à retirer un profit quelconque du pouvoir qui t’a été conféré pour le seul bien du service. Sacrifiant résolument les intérêts particuliers de chacun aussi dignes d’intérêt qu’ils puissent être, à l’intérêt général, tu ne prendras aucun repos tant que le bien-être matériel et moral de tes hommes n’aura étépleinement satisfait… Tu donneras l’exemple en tout, aussi bien dans ta vie privée que dans ta manière de servir. Ta dignité, ta conscience professionnelle et tes connaissances militaires sont seules susceptibles de te conférer le respect de tous.

Il en est de même pour les devoirs du légionnaire envers ses camarades : “La discipline de la Légion repose sur deux principes essentiels : l’autorité des chefs et l’égalité devant les règlements. Tous les légionnaires sont donc égaux. La Légion, qui est désormais ta seconde patrie, ne distingue ni nationalités, ni races, ni religions. Soldat de métier, venu volontaire pour servir dans un corps d’élite, tu domineras les partis et leurs luttes politiques par le culte de notre drapeau et l’amour du métier des armes, le plus beau de tous. Aucune question d’ordre politique ou confessionnel ne doit intervenir dans tes relations avec tes camarades, dont tu dois scrupuleusement respecter les croyances et les traditions. Tu ne devras jamais demeurer sourd au cri “à moi la Légion” d’un camarade en détresse, mais au contraire voler résolument à son secours. Il est bien entendu que tu n’auras recours à cet appel sacré que dans un danger pressant. Vivant résolument à l’écart du monde, tu ne manqueras jamais de manifester à l’égard de chacun de tes camarades la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille. Les traditions de camaraderie et d’entraide à la Légion sont universellement reconnues et admirées. Il t’appartient de les perpétuer. Respectueux de tes anciens dont l’expérience te sera précieuse en maintes circonstances, tu guideras de tes conseils désintéressés les jeunes engagés, afi n de leur épargner un apprentissage et une acclimatation parfois délicats”.

Ce mémento de 1937, référence de nos Anciens, respire le bon sens et la pertinence, tout comme notre Code d’honneur qu’il a largement inspiré. Cela prouve la pérennité de vérités simples : “la discipline et la camaraderie sont ta force”. Alors, du caporal au général, en respectant cet article du code d’honneur, nous pourrons dire comme Saint-Exupéry dans le Petit Prince : “J’ai le droit d’exiger l’obéissance, parce que mes ordres sont raisonnables.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 18:02

Photos prises le samedi 7 mars 2015 lors de la marche conduite par Dominique Tabourdeau et lors du repas au stand de tir dirigé par Yannick Lebigre à Montlouis sur Loire.

Un grand merci à Yannick Lebigre et Dominique Tabourdeau pour cette activité.

Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
Activité AALE 37 du 7 mars 2015 : Marche suivie d'un repas convivial au stand de tir de Montlouis sur Loire
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