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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

Vice-Président : BERTHE Francis  (Ancien du 2ème REP)

Secrétaire et Trésorière : Mlle THERET Nadine

 

Administrateurs :  

DUPUIS Rémi

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 19:43

« Ne pas subir » (Maréchal Jean de Lattre de Tassigny) 


Madame, Monsieur,

Veuillez trouver ci-dessous la lettre du mois d'octobre de l'ASAF: l'Armée et la Nation. Elle fait référence à la déclaration de la sénatrice de Marseille, Samia Ghali, évoquant le recours à l'armée pour lutter contre la violence et les trafics dans certaines régions.

Par ailleurs, l'ASAF estime que certaines déclarations officielles qui dénigrent l'action et l’histoire de notre pays, en s'appuyant sur des faits au minimum contestables ne contribuent pas à susciter l’adhésion à nos valeurs des jeunes Français en particulier ceux d’origine étrangère, ni à renforcer l'indispensable cohésion de la Nation.

Enfin, l'ASAF prie les internautes de l'excuser pour les indisponibilités de son site www.asafrance.fr. Elles sont liées aux "attaques" dont il a été l'objet au cours de la dernière semaine.

Bonne lecture; nous vous proposons de relayer largement cette lettre et de consulter le site de l'ASAF qui est actualisé quotidiennement.

Bien cordialement.

Henri Pinard Legry
Président de l’ASAF


 



L’armée dans la Nation

Le 30 août 2012, Samia Ghali, sénatrice (PS) des Bouches du Rhône et maire du 8ème arrondissement de Marseille, femme de terrain, prônait le recours à l’armée pour lutter contre la délinquance liée au trafic de drogue et demandait le retour à une forme de service militaire pour réapprendre la discipline aux jeunes qu’elle connaît bien.
« Je pense que les autorités ne mesurent pas la gravité de la situation.» ajoutait-elle !.


L’armée de la nation et l’ultime recours
Cette déclaration qui a immédiatement suscité de vives réactions de la part des ministres de la Défense et de l’Intérieur exprime au moins deux idées essentielles :
d’une part, les responsables politiques, quel que soit leur bord, considèrent que l’armée est bien au service de toute la Nation et non d’une fraction ou d’un parti. Neutre politiquement, elle sert exclusivement l’intérêt national ;
d’autre part, elle constitue aux yeux d’élus, confrontés à une situation de crise dont la résolution semble dépasser les moyens jusqu’alors mis en œuvre, l’ultima ratio, le dernier recours, la solution de la dernière chance.


Intégrité du territoire et protection de la population
D’ailleurs, depuis des décennies, quand les moyens de secours ou de sécurité intérieure s’avèrent insuffisants, les armées sont engagées, sur l’ensemble du territoire national, dans son espace aérien, ses approches maritimes, avec des effectifs souvent importants, leurs équipements et même leur armement, sans que personne n’y trouve à redire, bien au contraire.
On peut citer la lutte contre les feux de forêt, les opérations de secours conduites quotidiennement en mer avec les aéronefs et les navires de la Marine et au sol par les unités de l’armée de Terre lors des catastrophes naturelles, les missions de contrôle de l’espace aérien assurées par les chasseurs et hélicoptères de l’armée de l’Air en métropole mais aussi en outre-mer, en particulier autour du Centre spatial de Guyane.
Qui ne voit au quotidien, apprécie et souvent remercie les patrouilles de soldats dans les gares, aéroports et ports en soutien des forces de sécurité intérieure ?

Mais au-delà de ces opérations de secours et de contrôle, les armées - en liaison avec la Gendarmerie nationale et d’autres organismes - sont déjà engagées dans la lutte en mer contre les trafics de drogue avec des bâtiments de guerre autour des Antilles et sur terre en Guyane contre l’orpaillage dans le cadre de l’opération Harpie avec deux régiments de l’armée de Terre.
D’ailleurs l’armée n’a-t-elle pas pour mission première de garantir l’intégrité du territoire et d’assurer la protection de la population ?.


L’armée : un appui et une référence
Mais dans la demande formulée par cette élue, ce qui semble avoir suscité le désaveu de deux ministres, c’est la perspective d’un engagement militaire armé qui est envisagée.
C’est oublier que l’armée peut être déployée, dans la durée sur une zone avec ses véhicules protégés, ses moyens d’observation nocturne, mais aussi ses sportifs et ses médecins, son organisation, et - pourquoi ne pas le dire - sa discipline et son comportement ; bref avoir un rôle dissuasif , exemplaire et protecteur, susceptible de faciliter l’action des autres institutions dont c’est la mission première.

Dans un article récent « Société, valeurs militaires et pacte social », le philosophe Henri HUDE, écrivait :
« …Dans un cadre de pensée politique et novateur, les armées sont une matrice indispensable et un lieu d’expérimentation nécessaire à la formation du nouveau pacte social. Tel est, regardé d’un point de vue civique, et politique, le plus haut des rôles sociaux des armées aujourd’hui et demain, dans la République française… »


Quelle place dans le Livre blanc ?
La place et le rôle de l’armée dans la Nation comme élément contribuant à la cohésion nationale et à la résilience du pays devrait figurer en tête des préoccupations des membres de la commission du Livre blanc surtout au moment de proposer les capacités dont doit disposer notre armée, le niveau de ses effectifs et l’organisation de son implantation en métropole et dans les DOM-COM.

Malgré le contexte budgétaire extrêmement contraint, il serait irresponsable et dangereux d’avoir de la Défense une approche exclusivement financière ou comptable. Les armées ont, sans doute plus que jamais, une place centrale dans la Nation. Elles sont une référence dans une société déboussolée ; elles demeurent l’ultime recours dans les situations de crise que notre pays ne manquera probablement pas de traverser dans les prochaines années.


Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)
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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 20:04

Monsieur Légionnaire : link

Written by Constantin LIANOS   

 

 

Chapitre 1

Analyse chronologique

11- Les amicales jusqu'à la Première guerre mondiale et la première tentative de fédération.

C'est en 1898 que naît la première association d'anciens de la Légion étrangère: elle s'appelle «La Légion, société de secours aux anciens officiers, sous-officiers et soldats de la Légion étrangère». C'est l'œuvre d'un ancien légionnaire, Jacques-Emile Maurer 1; devenu ingénieur après avoir quitté la légion en 1893, il a pris conscience des difficultés que peuvent rencontrer les anciens légionnaires rendus à la vie civile. En 1898, l’aide sociale à l’échelon de l’État n’existe pratiquement pas.

Le succès de cette société est immédiat. Dès lors il se dévouera pendant 50 ans aux anciens légionnaires. En 1909, Maurer, lance l’idée d’un regroupement des sociétés d'anciens de la Légion existantes.

Le premier congrès des amicales, réuni à Belfort en 1910 étudie le projet; il le reprend en 1911 au congrès de Nancy et le concrétise le 5 décembre 1912 au congrès de Paris en créant une Fédération, regroupant la Mutuelle de Paris, Belfort, Reims et Mulhouse. Marseille, Nancy, Troyes, St-Dié, Epinal et Lausanne la rejoignent en 1913.

Maurer en est le président assisté d’un secrétaire général (Braunschweig, de la Mutuelle).

Mais les événements allaient bouleverser ces sages décisions.

En effet un cataclysme d'une ampleur sans précédent allait s'abattre sur l'Europe, en 1914: l'éclatement de la Première guerre mondiale. Pendant la guerre de 14/18 les amicales sont désorganisées; certaines comme «La Légion» de Paris et l'association de Marseille ont cependant continué de secourir matériellement et moralement de nombreux camarades et leurs familles.


12 - Les amicales et la fédération entre les deux guerres mondiales

Après l’armistice de 1918, Braunschweig fait le tour des amicales pour essayer de relancer la fédération.

Des divergences de vue avec le président de Strasbourg (Schulz) empêchent d’aboutir.

Ce dernier reprend alors le projet à son compte, mais ne peut réunir que 8 amicales (10 étant un minimum).

En 1929, Elie Rambaud (Marseille) fonde la «Société d’Amicales Légion France, Colonies et Etranger» qui est mise en sommeil à la demande du colonel Rollet qui commande le 1er R.E.I. à Sidi-Bel-Abbès, et qui a de plus grandes ambitions. Il a remarqué que les légionnaires libérés après 15 ans de service ont beaucoup de mal à se réadapter à la vie civile et estime que c'est le rôle des amicales de les sortir de leur solitude et de les aider à trouver du travail.

Mais elles ne seront puissantes que si elles sont regroupées.

En 1930, à l’occasion des cérémonies marquant le centenaire de l’Algérie se réunit à Paris un Congrès où Rollet, appuyé par Maurer et Rambaud, expose ses idées et les fait adopter.

Le 21 octobre 1930 est décidée la création de l’ «Union des Sociétés d’Anciens Légionnaires de France, des Colonies et de l'Etranger» (U.S.A.L./F.C.E.) dont Maurer est élu président.

Le lendemain, tout est remis en question par le désistement de Rambaud qui dirige à Marseille un «Centre d’Entr’aide aux Réformés et Retraités de la Légion étrangère».

En effet, ce centre fonctionne avec l’aide financière et sous le contrôle de la «Section Etudes» de l’E.M.A. (C’est à dire l’EMA/2) et le capitaine Coulomb, qui en a la charge, interdit à Rambaud d’affilier le centre à l’U.S.A.L. qui ne peut donc alors pas voir le jour.

Mais Rollet, nommé général inspecteur de la Légion, n’a pas renoncé. En 1931, à la suite des festivités marquant à Sidi-Bel-Abbès Camerone et le Centenaire de la Légion, se réunit un Congrès dit «du centenaire». Sous l’égide du maréchal Franchet d’Esperey, en présence des généraux Rollet, Théveney, Stuhl (sénateur de la Moselle) et du colonel Nicolas commandant alors le 1er R.E.I., les 200 délégués représentant 24 sociétés décident, le 2 mai 1931, la création de l’U.S.A.L.

Les sociétés suivantes sont membres fondateurs de cette union

(la liste ci-dessous rappelle leur date de création)

-«La Légion» société de secours mutuels (1898)

- Oran (1924)

- Belfort (1901)

- Metz (1925)

- Reims et Mulhouse (1907)

- Sidi-Bel-Abbès (1930)

- Troyes et St-Dié (avant 1909)

- Rabat (1930)

- Marseille (1910)

- Bordeaux (1931)

- Nancy (1911)

- Vienne [Autriche] (1931)

- Lausanne et Bienne (1913)

- Casablanca et Marrakech (1930)

- Alger (1914)

- La Chaux de Fonds (1913)

- Bâle (1915)

- Hanoi (1909)

- Luxembourg (1919)

- Nantes (1930 ?)


Le siège de l’U.S.A.L. est fixé à Paris, au 28 boulevard de Strasbourg dans le 10e arrondissement, où elle est déclarée le 3 juin 1931.

Son président en est Maurer, le bureau est fourni par la Mutuelle. Il est secondé par 5 vice-présidents délégués régionaux: Sud (Rambaud); Nord-Est (Bermot, de Metz); Maroc (vacant); Algérie (Debelle, d’Oran) et Suisse (Heger, de La Chaux de Fonds).

L’ Association des Anciens Combattants Engagés Volontaires dans l’Armée Française, R.M.L.E. 14/18, dont Rollet fut un des fondateurs en 1916 n’est pas admise dans l’USAL, ni les «Engagés Volontaires pour la durée de la guerre» dans les amicales.

L’association RMLE 14/18 est reconnue d’utilité publique depuis 1926. Les adhésions se multiplient.

En 1935, à l’instigation du général François, est créée à Casablanca une Maison de retraite pour anciens légionnaires, gérée par un directeur sous contrôle d’un conseil d’administration.

En 1936 admission des amicales de Saïda et de Prague; le Centre d’Entr’aide de Marseille, en faillite, est transféré à Paris et dissous; le président de la Fédération du Maroc, nouvellement créée, devient statutairement vice-président pour le Maroc; il en sera de même pour la Suisse et, en 1938, pour le président de l'amicale de Sidi-Bel-Abbès qui devient vice-président pour l'Algérie. Quand il prend sa retraite en 1936, Rollet, pressenti pour prendre la présidence de l’U.S.A.L. refuse.

En revanche, il accepte celles des «Amis de la Légion étrangère» 3, fondée par Ortiz, citoyen des Etats-Unis. Rollet sera aussi président des «Gueules cassées».

En 1936, Elie Rambaud fait l’acquisition du Domaine de la Vède, à Auriol, pour y installer une maison de retraite. Après des débuts très difficiles, Elie Rambaud abandonne toutes ses fonctions en 1937, pour laisser les mains libres à son successeur qui obtient des secours financiers (Loterie nationale, Amicales, Légion d’active, etc..) permettant d’éponger les dettes.

Le conseil d’administration d’Auriol comprend des personnalités civiles et des officiers du centre de transit de Marseille.


Pendant la guerre 1939/45, la maison est gérée par l’ex Adjudant-chef Schutte et son épouse, particulièrement efficaces. Avec des prodiges d’ingéniosité, ils arriveront à faire vivre leurs pensionnaires en engageant parfois leurs fonds personnels.

L' Union compte 33 sociétés affiliées à la veille de la seconde guerre mondiale. La fédération et la plupart des amicales sont mises en sommeil pendant l’occupation. Il faut noter toutefois un événement exceptionnel pendant cette période troublée et triste: à la mort du général Rollet, le 16 avril 1941, l'occupant allemand autorise le transfert de sa dépouille en Afrique du Nord; elle sera inhumée dans le carré Légion de Sidi-Bel-Abbès. (Au départ de la Légion d'Algérie, en 1962, elle sera transférée à Puyloubier.)


13 - Les amicales et la fédération de 1945 à 1962

Dans l'euphorie de la victoire, les associations d'anciens combattants et en particuliers d'anciens légionnaires ou d'étrangers engagés volontaires pour la durée de la guerre fleurissent.

L'U.S.A.L. qui a été mise en sommeil pendant la guerre tarde un peu à reprendre sa place.

En 1946, Maurer, replié à Monaco, désigne son adjoint, Charles Schmid (de la Mutuelle) comme vice-président pour la zone Nord et le général Azan (de Marseille) pour la zone Sud et les charge de recenser les sociétés rescapées. Le bilan est alors, à cette date:- 10 sociétés disparues (St-Dié, Lausanne, Bienne, la Fédération du Maroc,La Chaux de Fonds, Hanoï, Oujda, Le Havre, Lodz et Longwy); au total 28- 3 sociétés réapparues (Nancy, Tlemcen et Prague); . sociétés- 2 nouvelles créations (St-Brieuc et Montbéliard).

D'autres associations cherchent à regrouper, en dehors de l'U.S.A.L. tous les anciens légionnaires: C'est le cas de l'Association des anciens de la Légion étrangère, créée à Paris par Delvigne (elle changera son appellation en Association générale des anciens de la Légion étrangère: A.G.A.L.E.).

D'autres associations, comme l'Association des anciens combattants engagés volontaires étrangers dans l'armée française, créée par Albert de Ségura et Nazare Aga Kharaman Khan au lendemain de la 1e Guerre mondiale ne veulent pas accepter les anciens légionnaires du régime normal.

JM Maurer convoque les 28 sociétés en Assemblée générale extraordinaire le 30/8/1947 pour demander que l’U.S.A.L. soit reconnue d’utilité publique. Refus du ministre de tutelle: le fonds de réserve est insuffisant. L'année suivante il démissionne (il est alors nommé «président d'honneur» à vie), et est remplacé à la présidence de l'USAL par son adjoint, Charles Schmid. Le fonds de dotation est porté à 30 000 F, les cotisations sont fixées et les délégations régionales réorganisées.

Les E.V.D.G.(5) ne sont toujours pas admis dans les amicales de l’USAL et à ce sujet, un grave différend éclate entre le président Schmid (qui fait partie de la Mutuelle), soutenu par le général Azan, et le colonel Gaultier, commandant le Dépôt Commun des Régiments étrangers (DCRE) de Sidi-Bel-Abbès. Ce dernier soutient l'A.G.A.L.E.(qui ne fait aucune exclusive quant à l'origine du recrutement des légionnaires) au détriment de la Mutuelle. Devant cette situation, Schmid se retirera de l'U.S.A.L en 1950.

En 1945, le général Azan fonde un Bulletin de liaison - Le Trait d’Union - pour les sociétés d’anciens légionnaires. Il disparaîtra quand le colonel Gaultier fondera Képi-blanc, le 30 avril 1947. Il y réserve une rubrique aux sociétés d’anciens légionnaires.

En 1946, Nazare-Aga, président de l'Association des anciens combattants engagés volontaires étrangers dans l'Armée française, fonde la Maison des Invalides de la Légion étrangère (MILE) de La Balme-les-Grottes, près de Lyon. Dirigée par le Lcl Borgat, elle est suivie de près et aidée par le service social de la Légion. Nous verrons les détails de cette création dans la 3e partie du présent ouvrage.

En 1949, il fonde une fédération, totalement indépendante de l'U.S.A.L., qui veut réunir tous les anciens légionnaires, tous les anciens combattants volontaires étrangers de l'armée française et aussi les étrangers appelés sous les drapeaux (6). Celle-ci est sise au 3 rue Pierre-1er de Serbie (16e) et devrait regrouper 25 associations:


- L'Association des anciens combattants engagés volontaires étrangers dans l'Armée Française, dont il est président;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires luxembourgeois;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires suédois;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires norvégiens;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires danois;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires tchécoslovaques;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires arméniens;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires garibaldiens;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires héllènes;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires anglais;

- L'Association des anciens combattants engagés volontaires polonais;

- L'Association «Trench and Air» ( engagés volontaires américains, président col Rockwell);

- Trois associations juives;

- L'Association des anciens de la Légion étrangère;

- L'Association des anciens combattants de l'Armée française à titre étranger (président de Nork);

- L'Association des amis de la Légion étrangère;

- L'Amicale des réservistes de l'Armée française;

- L'Amicale des anciens combattants du 11e REI;

- L'Amicale des anciens combattants du 12e REI;

- L'Amicale des anciens combattants du 22e RMVE;

- L'Amicale des anciens combattants du 23e RMVE;

- L'Association des volontaires italiens dans l'Armée française.


Les amicales de légionnaires d'avant la guerre et celles d'anciens E.V.D.G. ne veulent toujours pas faire cause commune. C'est ainsi que deux fédérations distinctes coexistent, l'«Union» de Maurer et Schmid et la «Fédération» de Nazare-Aga, regroupant les anciens combattants volontaires étrangers.


Le président Schmid ayant demandé son remplacement, le général Azan propose au général Flipo de prendre les fonctions de président de l'U.S.A.L..

Ancien du R.E.C., Flipo, vient de passer général en quittant le service actif. Il avait appartenu aux F.F.L.. Il accepte et se trouve confirmé comme président par l'assemblée générale en 1950.

En 1951, dans la dénomination de l’U.S.A.L., le mot «Colonies» est remplacé par «Union française». Des délégués régionaux sont désignés: pour Metz, Marseille, Bordeaux, l'Algérie, le Maroc, la Belgique et la Suisse. Le siège de l'Union est transféré au 44 rue de Rennes, dans les locaux de l'immeuble attribués à l'amicale parisienne «La Légion».

Après la mort du général Azan, certaines sociétés affiliées acceptent les EVDG, ce que refuse la Fédération du Maroc, qui quitte alors l’U.S.A.L., entraînant à sa suite la plupart des sociétés du Maroc.


Ce n'est qu'en 1953, après de longues négociations, que prend fin le conflit des EVDG qui sont désormais admis à l’USAL sans discrimination. Les dissidents du Maroc regagnent l’U.S.A.L. Le colonel Gaultier a tente, en 1954, de faire adhérer à l’USAL l'association de Nazare Aga mais celui-ci refuse; il accepte toutefois d’être nommé personnellement président d’honneur de l’USAL.

A Sidi-Bel-Abbès, l’ancien maire, M. Bellat, a fait don à l’amicale de cette ville d’un terrain sur lequel le président Joly entreprend la construction d’une nouvelle «Maison des Anciens Légionnaires». Des difficultés surgissent pour régulariser cette donation; nous reviendrons sur ce sujet.


En 1955 le président de l'amicale de Strasbourg, Bothéron commence la construction du Centre d’accueil de Strasbourg et Peretz lance le comité pour la Maison des anciens légionnaires de Paris (7).


L’U.S.A.L change de nom le 30 juin 1956 pour devenir Fédération des Sociétés d’Anciens Légionnaires, France, Union française et étranger le 30/6/56 (FSAL), voulant marquer ainsi sa représentativité universelle et sa prééminence sur tous les autres regroupements locaux. Son bureau s'installe au 6 rue Magellan, dans le 8e.

L'indépendance du Maroc entraîne la disparition progressive des amicales de ce pays, à l'exception notable de la Maison de Casablanca, qui devient «Maison des Anciens», n'étant plus réservée aux seuls légionnaires.


Le 2 janvier 1957 la fédération est reconnue d’utilité publique (J.O. du 10/1/57). Cette reconnaissance habilite son président à effectuer des opérations financières. C’est ainsi que le général Flipo se rend en Algérie à Sidi-Bel-Abbès pour accepter le don du terrain Bellat, ce qui avait été refusé à la société locale8. Il assiste en avril à l’inauguration de la Maison de retraite de Sidi-Bel-Abbès (dont la construction n'est pas encore achevée).

Il est aussi autorisé a contracter au nom de la F.S.A.L. un emprunt de 20 millions auprès de l’O.N.A.C. pour terminer cette maison. Enfin, différentes manifestations sont organisées à Sidi-Bel-Abbès comme à Paris pour recueillir des fonds pour cette maison.

Le général Flipo entre aussi au conseil d’administration de l’établissement d'Auriol et en devient le président. Le service social de Bel-Abbès accorde un prêt de 500 000 francs pour parer au plus pressé et la M.I.L.E (de La Balme-les-Grottes) aide la maison d’Auriol à retrouver son équilibre.

Deux quêtes nationales sont lancées par l'AGALE et la fédération pour financer le projet de création de la Maison des anciens légionnaires de Paris. Un gala cinématographique a lieu lors de la promotion du film Marche ou Crève en 1962.

Sous l'impulsion de Jules Peretz la fédération achète un immeuble à Paris pour en faire la Maison des anciens légionnaires et contracte un emprunt de 10 millions pour l’aménager. Cette maison est officiellement inaugurée le 25 mai 1960 par le ministre des Anciens combattants M. Triboulet, mais les travaux d'aménagement ne seront achevés qu'en 1962.

La fédération accorde un soutien financier à la Maison de Casablanca en difficulté. En 1960, elle fait entrer les directeurs des maisons d’Auriol, Strasbourg, La Balme, Casablanca et Paris au conseil d'administration de la fédération. Le général Flipo est autorisé à acheter le Château de La Balme avec les fonds fournis par la M.I.L.E., frais de mutation allégés. La FSALE en devient le propriétaire officiel. (9)


En 1960 la Fédération des sociétés d'anciens légionnaires change de dénomination pour devenir F.S.A.L.E. (Fédération des sociétés d’anciens de la Légion étrangère). Elle désigne aussi 7 délégués régionaux pour représenter le président fédéral.


14 - Les amicales et la fédération de 1962 à 1990

L'indépendance de l'Algérie en 1962 bouleverse sensiblement le nombre des amicales et devient une source importante de préoccupation. En effet, les amicales de ce pays sont dispersées dans un premier temps 10puis finissent par disparaître purement et simplement, tandis qu'en France métropolitaine les anciens constituent de nouvelles amicales.

La Fédération s'efforce d'appuyer dans la mesure de ses moyens l'action du général Penette en vue de l'édification du mémorial de Camerone au Mexique et participe à la préparation des cérémonies du centenaire de ce combat en 1963.

En 1965 la Fédération participe à l'organisation des manifestations du cinquantième anniversaire des combats de Champagne de 1915, qui se déroulent autour de Reims où elle organise son assemblée générale annuelle, permettant ainsi aux délégations des amicales d'assister aux cérémonies qui revêtent cette année une ampleur particulière.

Le général Louis Gaultier succède au général Flipo à la tête de la Fédération le 16 décembre 1966. Il a servi 28 ans à la Légion étrangère et fut l'initiateur du Fonds central des œuvres légionnaires, qui sera peu après transformé en Service du moral et des œuvres de la Légion étrangère, le fameux SMOLE, cher aux anciens légionnaires. Pendant près de trois ans il va se dépenser sans compter pour organiser et développer la Fédération et essayer de limiter les problèmes qui apparaissent entre certaines amicales, liés la personnalité affirmée de leurs dirigeants.

En 1968 les événements intérieurs qui troublent la France ainsi que la mort du président local obligent le président fédéral à annuler le 11e congrès qui aurait dû se tenir à Nantes.

Le général Gaultier rencontrant de graves problèmes de santé démissionne en 1969 et le général Flipo accepte de reprendre la présidence jusqu'à l'arrivée du général Spitzer en 1973.


En 1975 un attentat à l'explosif endommage gravement l'immeuble de la Fédération, rue Mouzaïa dans la nuit du 12 au 13 septembre. Heureusement aucun pensionnaire n'était présent11, il n'y a donc eu que des dégâts matériels. Les pensionnaires sont relogés provisoirement au Fort de Nogent.

La Fédération s'installe, quant à elle, dans un bureau de l'hôtel des Invalides en attendant que le général Spitzer, président de la fédération ne trouve un local plus approprié. Il fait adopter par le conseil d'administration la décision de vendre l'immeuble endommagé et d'acquérir de nouveaux locaux au 15 rue de La Motte Picquet où elle se trouve encore aujourd'hui.


Le général Jean Nouguès succède au général Spitzer le 28 octobre 1978. Mais son état de santé limitera vite ses possibilités et ne lui permettra pas de mettre en œuvre les idées intéressantes qu'il avait émises, en particulier la création de comités d'étude.

Le général Compagnon est élu président de la fédération le 15 novembre 1980. Sa présidence est en particulier marquée par l'obtention de la carte de résident pour les anciens légionnaires retirés en France(12) et par son souci d'améliorer les relations entre les amicales et la Légion d'active. En 1981 la fédération participe à la commémoration du cent-cinquantième anniversaire de la création de la Légion. Cette commémoration devait être marquée aussi par la réalisation d'un timbre-poste mais celui-ci ne verra le jour qu'en 1984 bien que la demande en ai été initiée par son prédécesseur dès 1979.

En 1985 la fédération participe de nouveau à une importante cérémonie pour la commémoration des combats de Champagne de 1915.


15 - Les amicales et la fédération à partir de 1990

Après la chute du mur de Berlin, on observe progressivement le redéploiement13 des amicales en Allemagne et les tentatives de création d'amicales dans les pays d'Europe orientale; ces dernières ne sont pas toujours couronnées de succès il est vrai. En effet, certains pays interdisent à leurs ressortissants de servir dans des armées étrangères et lorsque des anciens légionnaires rentrent dans leur pays natal, ils doivent souvent affronter des procédures à leur encontre, voire des condamnations.(14)

Le général Jean-Claude Coullon lui succède le 11 mai 1991, et est confirmé dans ses fonctions par l'assemblée générale du 17 novembre. En 1995 le congrès de Fréjus correspond aussi à l'inauguration du mémorial de Fréjus dédiés aux combattants d'Indochine. A cette occasion le président prononce une allocution dans laquelle il appelle de ses vœux une cérémonie annuelle du souvenir dédiés aux combattants d'Indochine.

Les faits marquant de la présidence du général Coullon sont::

- En 1996 la création d'un «Comité de la Mémoire» qui sera placé sous la direction du général (c.r.) Colcomb

De 1997 à 1999 la fédération lance l'idée de faire bénéficier tout légionnaire étranger blessé en service commandé de la nationalité française. Cette action provoque un débat national sur le sujet et abouti à l'adoption en décembre 1999 du texte de loi «Français par le sang versé»(15)

En 2000 le lancement de la demande du droit d'ester en justice pour la fédération à l'encontre de personne ou organisme attaquant les anciens de la Légion étrangère (au même titre que la LICRA peut le faire à l'encontre de tout individu ou organisme manifestant des propos raciste). Cette demande n'a pas encore abouti mais la fédération persévère dans son action.

L'année 2001 est aussi marquée, dans le domaine de la communication, par l'ouverture du site internet de la fédération, avec Eric ALFONSI comme webmestre qui a reçu en mains propres un CDRON de la part du Commandant Constantin LIANOS, chef du PILE Zone Sud, dont nous verrons plus loin le détail.

Le 1/7/2001, le général JC Coullon fait élire le général Robert Rideau à sa succession à la tête de la fédération. L'année marque aussi l'ouverture du site internet de la fédération dont nous reparlerons plus loin.


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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 14:42

La FSALE  link

 



Le Comité d’Entente des Associations Patriotiques auquel appartient la FSALE, apprend avec surprise que le Sénat va examiner, le 25 octobre 2012, une proposition de loi de 2002 visant à faire du 19 mars une journée nationale du souvenir et de recueillement de la guerre d’Algérie et des événements en Tunisie et au Maroc.

Aucune concertation n’a prévalu dans l'action menée par quelques Parlementaires et le Comité y voit un risque grave de division de la communauté nationale.

Déjà en décembre 2001, le Secrétaire d’Etat aux anciens combattants avait préconisé de ne pas retenir cette date, en raison de la forte opposition d’une majorité d’associations d’anciens combattants, ce qui est toujours le cas aujourd’hui.

Le Comité rappelle qu'il existe déjà une journée nationale concernant cette période de l'histoire, le 5 décembre. Un monument a été érigé au quai Branly.

Il rappelle que seules, deux associations, ont choisi le 19 mars pour leur recueillement. C'est leur choix, cela n'a pas été celui des Présidents de la Vème République y compris le Général de Gaulle et François Mitterrand.

Il rappelle que la loi du 28 février 2012, votée par la très grande majorité des Parlementaires, assure que la mémoire de TOUS les Morts pour la France est honorée le 11 novembre en même temps que la Victoire et la Paix.

En conséquence, le Comité d’Entente, avec les 30 associations signataires représentant 1,2 millions membres, met en garde contre ce projet qui ne peut que raviver des divisions anciennes que l'élan de tant de Français et de Parlementaires pour honorer tous ceux qui sont morts pour la France avait fait oublier.

Le sérieux, la lucidité et le souci de l'intérêt général doivent l'emporter pour qu'enfin le calme s'impose dans le souvenir de ces moments douloureux de notre histoire nationale.


Liste des associations signataires du Communiqué

 


Le Souvenir Français
Fédération Nationale André Maginot (FNAM)
Union Nationale des Combattants (UNC)
Union des Aveugles de Guerre (UAG)
UBFT «Les Gueules Cassées»
Société des Membres de la Légion d’Honneur (SMLH)
Association amicale des élèves et anciens élèves de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, La Saint-Cyrienne
Association des anciens élèves de l’Ecole Navale (AEN)
Association des anciens élèves de l’Ecole de l’Air (AEA)
Société d’entraide des élèves et anciens élèves de l’école des officiers de la Gendarmerie Nationale (Le Trèfle)
L’Epaulette, Association d’officiers
Association des Combattants de l’Union Française (ACUF)
Association des Anciens Enfants de Troupe (AET)
Association Nationale des Anciens et amis de l’Indochine et du souvenir indochinois (ANAI)
Association Nationale des Commissaires de la Marine (ANCM)
Amicale de l’EMSST ( MINERVE)
Promotion Victoire Coëtquidan 1945
Association Nationale des Officiers de Carrière en Retraite (ANOCR)
Amicale des Anciens Combattants Indochinois
Association Nationale des Anciens Prisonniers et internés déportés d’Indochine (ANAPI)
Les Amis de Saint-Cyr et Coëtquidan
Association de Soutien à l’Armée Française (ASAF)
Fédération Nationale des Anciens d’Outre-mer et Anciens Combattants des Troupes de Marine (FNAOM/ACTDM)
La Fraternelle Militaire
Fédération des Sociétés d’Anciens de la Légion Etrangère (FSALE)
Union Nationale de Coordination des Associations Militaires (UNCAM)
Union Nationale des Associations de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (UNAALAT)
Union Nationale des Anciens Combattants d’Indochine, des TOE et d’AFN (UNACITA)
Union Nationale des Sous-officiers en Retraite ( UNSOR)
Association Nationale des Participants aux Opérations Extérieures (ANOPEX)


 

Le 19 mars, un faux anniversaire pour un faux armistice.

La date de la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie, comme l’appellation elle-même de cette « guerre », longtemps considérée seulement comme « les événements d’Algérie », a aussi longtemps fait débat en France, jusqu’à la décision prise par le Président de la République d’adopter la date du 5 décembre pour la journée nationale d’hommage aux morts de la guerre d’Algérie et des opérations au Maroc et en Tunisie.

Le choix de cette date a été le fruit du travail d’une commission, présidée par le Professeur FAVIER, de l’Institut et réunissant les douze associations les plus représentatives d’Anciens Combattants de toutes les guerres pour proposer une date commune. Après discussion et un vote démocratique, 10 associations représentant 800 000 adhérents  ont opté pour le 5 décembre, date à laquelle avait été inauguré, en 2002, le Mémorial A.F.N. du Quai Branly.
Le 5 décembre 2002, en effet, toutes les associations et fédérations étaient présentes, dans une même communion d’esprit, autour du seul souvenir de ceux qui avaient donné leur vie au service de la Patrie au cours de cette période des combats d’A.F.N.
La volonté d’apaiser les débats se manifestait ainsi dans un jour qui rassemble, exempt de toute considération politique, philosophique ou religieuse et respectant les sensibilités de chacun. Il ne s’agissait ni de commémorer une date, ni de célébrer une victoire ou de pleurer une défaite, mais tout simplement d’honorer ce jour là, sur l’ensemble du territoire national la mémoire de ceux qui, indépendamment de leurs propres convictions, avaient disparu dans ces combats et ces événements.
On peut certes contester le choix du 5 décembre, mais on ne peut refuser à cette date l’avantage d’être neutre et uniquement tournée vers l’hommage aux morts.
Cependant, malgré la quasi unanimité recueillie autour de ce choix, une association continue de militer pour que ce soit à la date du 19 mars que soit célébrée la mémoire des morts en Algérie.
La date du 19 mars est celle du cessez-le-feu décidé, en 1962, lors des entretiens entre le
gouvernement français et des représentants du Front de Libération Nationale algérien, à Evian.
C’est là que commence toute une série de malentendus…..

Titre et éléments d’argumentation empruntés à un article de M. René MAYER, paru dans la revue de l’été
2009 de l’Association « Secours de France ».

- Par décret n°203-925 du 26 septembre 2003 le Prési dent de la République a institué le 5 décembre journée Nationale d’Hommage aux « Morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.

Cette date du 5 décembre a été confirmée par l’article 2 de la loi N°2005-158 du 23 février 2005 portant
Reconnaissance de la Nation.

- Les deux autres associations représentaient environ 400 000 adhérents).


Le premier malentendu tient au fait qu’il n’y a jamais eu d’accords officiels signés entre la France et un quelconque organisme représentant la rébellion algérienne :
1. ce que l’on appelle « les accords » d’Evian ne porte même pas ce nom dans le document d’origine établi à Evian : les conclusions des entretiens qui se sont déroulés à Evian portent le nom de « déclarations ».


2. cette absence de référence à tout accord de type diplomatique ne confère à ces déclarations aucune valeur juridique au plan international et laissait, d’emblée, la porte ouverte à toutes les remises en cause, puisqu’il ne s’agissait que de déclarations d’intentions.


3. ces « déclarations » ont d’ailleurs été immédiatement rejetées par les instances dirigeantes de la rébellion, qui ont désavoué les représentants qu’elles avaient elles-mêmes déléguées à Evian.


4. en l’absence de toute portée juridique, les conclusions des négociations d’Evian n’ont jamais pu être utilisées par la France et ses ressortissants vis-à-vis de la juridiction internationale pour faire respecter les clauses essentielles prévues (telles que, par exemple, les droits de propriété des européens d’Algérie, la participation d’européens aux affaires publiques, la parité de la mise en valeur du sous-sol saharien, l’usage de la langue française, etc…).


La mise en œuvre des « déclarations d’Evian » a donc été effectuée de manière strictement unilatérale, par la France seule, sans partenaire.
Ce fut notamment le cas de ce que l’on a appelé le « cessez-le-feu ».

Le second malentendu est en effet la notion de « cessez-le-feu » décrété à partir du 19 mars 1962.
Dans une guerre « normale », cette décision, qui s’apparente à la notion d’armistice entre deux belligérants, est appliquée sur le champ de bataille par les troupes en présence et conduit à une interruption des combats et à la mise en œuvre d’un certain nombre de procédures, permettant notamment de préserver les populations.

Cette situation débouche ensuite soit sur la reprise des combats en cas de désaccord entre les diplomates négociant la fin du conflit, soit sur un accord de paix entre les parties.
Dans le cas de l’Algérie, la situation était fort différente de cette procédure : la guerre n’en était pas vraiment une et l’adversaire n’avait pas d’existence internationale légale.

En outre, compte tenu du caractère même de la « guerrilla », l’ennemi sur le terrain n’obéissait à aucun commandement capable de faire appliquer un tel cessez-le-feu, d’autant plus qu’à l’époque, les combats étaient devenus rares, en raison de la mise hors-de-combat, précisément, de la plupart des rebelles, sur le territoire des départements d’Algérie.
Le cessez-le-feu ne fut donc mis en œuvre que par le commandement français, qui l’imposa à ses troupes, avec toute la rigueur d’une organisation militaire conventionnelle.

L’armée française reçut l’ordre de s’enfermer dans ses cantonnements et de n’intervenir qu’en cas de légitime défense d’elle-même.
Le cessez-le-feu fut donc strictement unilatéral et les « combattants de la onzième heure du F.L.N. » eurent alors les mains libres pour se livrer à une application particulière d’un cessez-le-feu, non validé par les instances dirigeantes de la rébellion, réfugiées à Tripoli.
La date du 19 mars 1962 a donc été le signal d’une période particulièrement douloureuse de la tragédie algérienne, puisqu’il y a eu, à partir de cette date et jusqu’à l’exode total des Européens d’Algérie, plus de victimes, (d’origine européenne ou algérienne) que durant toute la guerre. Assassinats et enlèvements, qui avaient été pratiquement éradiqués, ont connu une virulence accentuée par la sauvagerie et le caractère irrationnel des actes commis.

Aujourd’hui encore, de nombreuses familles de pieds-noirs ne savent toujours pas ce que sont devenus ceux des leurs qui ont été enlevés à ce moment-là et qui ont été estimés à plus de 3000 personnes (contre 2788 tués et 875 disparus pour la période 1954-1962).
En ce qui concerne les harkis, qui avaient le statut légal de supplétifs de l’armée française, on évalue le nombre de leurs morts, dans des conditions particulièrement atroces (égorgements, ébouillantements, écorchages vivants, émasculations, etc….) à un chiffre officiel compris entre 60 et 70 000 victimes, massacrées sous les yeux de l’armée française dans les rangs de laquelle ils combattaient quelques semaines avant.
Sans parler des populations d’origine algérienne qui s’étaient engagées aux côtés de la France et qui ont également été impitoyablement massacrées dans leurs douars, au fond des montagnes, sans que l’on puisse avancer un chiffre qui ferait sans doute horreur.
Enfin, et ce n’est pas le moindre fait au regard de la démarche de mémoire que recherchent aujourd’hui les Anciens Combattants de cette époque, la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives (DMPA) du ministère de la Défense a recensé 386 militaires français ayant trouvé la mort après le 19 mars 1962 et pas seulement dans des accidents en service.

Le troisième malentendu est d’origine plus récente, car, dans l’imaginaire populaire français, qui ne connaît pas vraiment l’histoire de cette période, on a facilement tendance à placer la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie au même niveau que l’armistice du 11 novembre 1918 (qui a été demandé par l’adversaire en raison de la victoire, sur le terrain, des troupes alliées) ou que la Victoire du 8 mai 1945 (qui a été imposée par les Alliés à l’Allemagne totalement vaincue).
Il est bien compréhensible, en effet, que les deux millions de jeunes Français qui ont été envoyés défendre les couleurs de la France en Algérie veuillent aujourd’hui commémorer la fin d’un événement qui a marqué leur jeunesse.
Mais, après avoir vécu une guerre qui n’a jamais voulu dire son nom, pourquoi faut-il qu’une minorité d’entre eux, certes organisés en une fédération très active, qui occupe puissamment l’espace politico-médiatique, mais qui demeure minoritaire, choisisse une date célébrant un faux armistice ?
Pourquoi faut-il, après avoir inutilement sacrifié une partie de leur jeunesse, qu’ils sacrifient aujourd’hui leur honneur en commémorant un faux anniversaire ?

La date du 5 décembre n’est sans doute pas très heureuse, mais elle a le mérite de se vouloir apaisante, quelles que soient les opinions.
S’il n’existait qu’une seule raison pour refuser la date du 19 mars, elle ferait appel à la mémoire de tous ceux qui sont tombés là bas avant le 19 mars et dont la mort n’a servi à rien.
Elle ferait surtout appel à la mémoire de tous ceux qui sont morts après le 19 mars, parce que la France avait baissé les armes et les avait abandonnés à leurs tueurs.
Vouloir célébrer le 19 mars est un déni d’honneur à l’égard des premiers et un déni de mémoire à l’égard des seconds.
Le 1er novembre 2009
Henry-Jean FOURNIER

 


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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 13:45
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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 16:38

Avant même que ne cessent les hostilités en Indochine, les premiers troubles apparaissent en Afrique du Nord. La Légion combat d'abord au Maroc et en Tunisie. En Algérie ensuite, où elle inflige de sévères pertes aux bandes rebelles. Malgré les résultats militaires des opérations, l'Algérie deviendra algérienne et les légionnaires devront quitter cette terre sur laquelle, cent trente ans plus tôt, leurs aînés avaient débarqué.

La guerre d’Algérie est un conflit qui commence en 1945, puis se déroule de 1954 à 1962, principalement sur le territoire des départements français d'Algérie, avec également des répercussions en France métropolitaine. Elle oppose l'État français à des indépendantistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de Libération Nationale (FLN).

 

Après avoir donné du temps à l'armée pour qu'elle utilise tous les moyens à sa disposition pour écraser définitivement l'insurrection, le Général de Gaulle penche finalement pour l'autodétermination en tant que seule issue possible au conflit, ce qui conduit une fraction de l'armée française à se rebeller et entrer en opposition ouverte avec le pouvoir.

 

Après la bataille d'Alger (qui a opposé, en 1957, la 10e division parachutiste de l'armée française aux indépendantistes algériens du FLN) et la bataille des frontières gagnées par le Général Salan, son successeur le Général Challe, général d'aviation nommé au commandement militaire de l'Algérie, espère asphyxier les maquis de l'Armée de Libération Nationale (ALN) la branche armée FLN, en même temps qu'est entreprise une politique de pacification. Les actions qu'il met en œuvre constituent le « plan Challe ».

 

Le Plan Challe était ainsi une série de grandes opérations menées par l'armée française, de 1959 à 1961 à travers le territoire algérien qui avait pour objectif de détruire les unités de l’ALN de l’intérieur, d'occuper de façon permanente leurs positions et de démanteler l’O.P.A. (Organisation Politico-Administrative) du FLN.

 

Voici le récit de l’une des ces opérations : l’Opération d’Ouenza menée par le 4e Régiment Etranger d’Infanterie (4e REI) les 27, 28 et 29 novembre 1959 sur les pentes du Djebel Damouss.

 

Le début du mois de novembre est bien calme, l’ennui s’est d’ailleurs quelque peu abattu sur les troupes d’intervention. En effet, l’entraînement, même s’il épargne le sang, ne remplace pas l’excitation du combat.

On peut notamment lire dans les Journaux des Marches et des Opérations (JMO) des compagnies :

-   8 au 11 novembre 1959 : travaux de renforcement du barrage / Nuit : protection du barrage : RAS.

-   25 novembre 1959 : reconnaissance devant Sakiet-Sidi-Youssef (Etat Major Tactique ETM 1) : RAS / Nuit : renforcement de la protection du barrage, région Hammam-Zaïd et installations de l’unité (1er CP) à 8 km au sud de ce point : RAS.

 

Les troupes sont aussi parfois mobilisées pour des fouilles de secteur : le 4 novembre l’Oued Soudan, le 18 novembre l’Oued-el-Kebir, et toujours les désespérants bulletins : « RAS ».

Il y a ainsi beaucoup de sueur et de fatigue lors de ces fouilles pour peu de résultats : parfois une cache éventée, quelques suspects, très certainement des « chouf », mais à moins de les passer au DOP (Détachement Opérationnel de Protection), chargé des interrogatoires, comment le prouver ?

Toutefois, il arrive aussi que la ténacité des légionnaires soit récompensée. Par exemple, les 15 et 16 octobre, la 5e CP est au tableau d’honneur du 4e « étranger » : Héliportage d’un élément et réduction d’une grotte dans l’Oued Zouara. Bilan : 9 rebelles tués dont 7 identifiés, 1 prisonnier, 5 armes récupérées dont 2 détruites. Stock logistique important détruit. Pertes amies : 1 sous-officier légèrement blessé. Renforcement du barrage ouest entre Saint Joseph et Oued Frarah : RAS.

 

Le 24 novembre, les légionnaires du 4e REI sont de retour au cantonnement d’Héliopolis où il retrouve le Colonel GEORGEON qui souhaite qu’ils se mettent à jour dans leurs vaccinations et profitent de ces deux jours pour remettre en condition leurs organismes et paquetages, ainsi que les véhicules et l’armement.

Les légionnaires s’apprêtent alors à passer une troisième nuit sur leurs lits quand à 1 heure, le 27 novembre, l’alerte est donnée !

 

Très vite les légionnaires enfilent leur tenue de combat et lacent leurs rangers. Déjà les conducteurs sont au volant de leurs véhicules. Mus par une longue habitude, les légionnaires embarquent en silence dans leurs camions respectifs.

 

A 2 heures, le Colonel donne le signal du départ. Le convoi quitte Héliopolis et prend la route en direction de Guelma, point de regroupement de toutes les unités devant participer à cette opération où est fait un dernier briefing (répartition des tâches, horaires et timing, coordination et réseau « trans », appuis (artillerie et chasse), moyens et logistiques, reports de secteur et de feux).

 

Par Duvivier et la nationale 16, une route sinueuse et difficile, les « portés » du 4e REI rejoignent Souk Ahras. Puis, empruntant la départementale 20, ils montent à 1000 m d’altitude avant de plonger sur Gambetta. Dans cette nuit qui n’en finit pas, le froid est intense, les légionnaires se réchauffent comme ils le peuvent et regrettent les djellabas si confortables du paquetage saharien.

 

Au petit matin, un ordre enjoint au Colonel GEORGEON de se porter à proximité des mines de fer d’Ouenza.

Dès son arrivée sur la zone de combats, le Colonel GEORGEON prend connaissance de la situation : une bande de hors-la-loi (HLL) a franchi le barrage au cours de la nuit. Des renseignements précis les localisent dans une zone de 100 km2. Le régiment reçoit la mission de fouiller en coopération avec un détachement du 151e Régiment d’Infanterie Motorisé (RIM), d’une compagnie nomade et d’un Groupement Mobile de Sécurité (GMS). Le bouclage est déjà en place, assuré par des unités du secteur de Claire-fontaine que renforcent les éléments du 1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC).

 

Composé de deux EMT, le 4e REI gagne son secteur opérationnel.

L’EMT 1 effectue une première fouille entre Ouenza et le barrage, parallèlement au cours de l’Oued Mellègue, sans résultats particuliers si ce n’est la confirmation du passage de nombreux rebelles se dirigeant certainement vers les wilayas du Constantinois.

A midi sous un ciel couvert, qui ne favorise pas l’action de l’aviation, l’EMT 2 accroche sévèrement l’ennemi à 1 km au nord d’Ouenza. Les premiers coups de feu partent du djebel Danouss. Les positions de l’ALN sont sérieusement organisées, de même que les plans de feux. Une section du 151e RIM et les « nomades » sont bloqués sur la pente. Le tir caractéristique des FM Bar (Fusil Mitrailleur) cloue les hommes au sol. La 5e CP manœuvre et tente de déborder les rebelles. Le terrain est difficile, abrupt et rocailleux, les rebelles l’utilisent à merveille et s’y accrochent solidement. Le contact est déjà si serré que l’artillerie ne peut intervenir. Pour la même raison, la chasse qui a profité d’une éclaircie, renonce au napalm et « strafe à bloc » les moindres mouvements « fells ».

Soulagée par l’assaut des légionnaires de la 5e CP, la compagnie du 151e RIM parvient enfin à prendre pied sur une position dominante. Malheureusement, le feu d’enfer qui s’abat sur ses maigres effectifs ne lui permet pas de tenir la position et les fantassins reçoivent l’ordre de décrocher.

Entre-temps, la 5e CP s’est rapprochée des positions « fells » mais elle compte déjà 4 légionnaires blessés, dont un mourra quelques heures plus tard à l’hôpital de Tebessa.

Les djounouds ont eux aussi des pertes : 5 morts et 10 prisonniers et l’on s’est approprié bon nombre de leurs armes.

La 5e CP progresse sous un feu violent et atteint une crête intermédiaire, excellente base de départ pour l’assaut. Mais avant elle doit soigner et évacuer ses blessés.

 

Devant l’ampleur et l’intensité des combats, le Colonel GEORGEON rameute ses compagnies, que la mission initiale de fouille du secteur avait dispersées sur un front très large.

Sans tarder l’EMT 1 effectue un bouclage au profit de l’EMT 2, qui veut en finir avant la tombée de la nuit, que les rebelles risquent d’utiliser à leur profit.

La 1ere CP se positionne sur la cote 408, face à l’est, et passera la nuit en surveillance pour contrer un passage en force ou empêcher les exfiltrations.

La 4e CP qui opérait dans le Kat-El-Megzouma, aunord d’Ouenza, se poste le long de l’Oued Ouecidja.

En fin d’après-midi, les compagnies de l’EMT 2 sont regroupées au plus près de l’objectif.

La 3e CP rejoint à 17 heures la position occupée par la 5e CP. Il est tard, il faut agir vite maintenant, pour « enlever le morceau » avant la nuit. Les deux compagnies se lancent à l’assaut. Après trente minutes de corps à corps acharné, le djebel Damouss est coiffé par les Bérets verts. Le silence revient, les « fells » sont au tapis.

 

Les rares rescapés tentent de fuir individuellement mais ils se heurtent aux patrouilles qui fouillent le terrain sans désemparer pendant une bonne partie de la nuit et la matinée du lendemain.

 

La 3e CP paie un lourd tribut à la victoire. Les légionnaires Manfred BLASECK, Pierre KELIER et Laszlo JUHASZ seront cités à titre posthume, cependant que le Sergent-Chef Horst BEHNKE et le légionnaire Marcel LECHAIRE auront été grièvement blessés sur les pentes du djebel Damouss.

 

Le 29 novembre 1959, la bande rebelle est anéantie dans sa totalité. En retournant à Souk Ahras, les légionnaires prendront connaissance du bilan : 30 HLL tués, 14 prisonniers, 7 FM, 6 PM, 1 PA, 26 fusils et 1 carabine US récupérés. Les quatre camarades tombés sur le djebel Damouss sont vengés : la Légion de laisse pas d’impayés.

 

Le 2 décembre 1959, à Sakiet-Sidi-Youssef, le Général DULAC, commandant la zone du barrage, transmettait les félicitations du Général Maurice CHALLE aux troupes qui avaient participé aux opérations d’Ouenza. Au cours d’une prise d’armes, il remettait plusieurs décorations à des officiers et des légionnaires de l’EMT 2 et du 4e Régiment Etranger d’Infanterie.

                                        

 

 Cette opération fut vécue par l'un de nos anciens de l'Amicale.

 

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 10:57

Armée Média - Le 5 octobre 2012 - link

 

Jeudi 04 octobre, Alain Royere, directeur de l’agence du Crédit Agricole ‘Aubagne 8 mai’ accompagné de Muriel Lacombe, Présidente de la Caisse Locale du Crédit Agricole d’Aubagne et le Général (2S) Bruno Le Flem, Président de l’association « La Société des Amis du Musée de la Légion Etrangère » ont officialisé leur collaboration à travers la signature d’une convention de partenariat.

Engagée dans la conservation du patrimoine régional, la Fondation d’Entreprise Crédit Agricole Alpes Provence a ainsi choisi d’apporter son soutien financier à l’association, à hauteur de 30 000 €, pourréaliser des investissements permettant de valoriser la salle de Camerone située au cœur du Musée de la Légion étrangère d’Aubagne à l’occasion de sa rénovation et de son agrandissement.

L’association « La Société des Amis du Musée de la Légion étrangère », créée en 2003, qui compte 800 adhérents, a pour objet de donner accès au grand public, aux passionnées ou universitaires aux documents de références dans l’histoire de la Légion Etrangère, mais aussi aux œuvres d’art qui lui ont été consacrées.

Cette démarche est en cohérence avec les valeurs mutualistes du Crédit Agricole Alpes Provence, de proximité, responsabilité et solidarité.

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 10:45

Magazine Képi Blanc : link

 

"Les fortes têtes..."

Mot du rédac'chef N° 747

"Et le temps passera... Ces hommes, anonymes sous le képi blanc, continueront de défi ler majestueusement et de se battre comme ils l'ont toujours fait, relevés par d'autres hommes au même képi blanc, ayant toujours dans les yeux le reflet de cette foi intérieure qui ennoblit la Légion...", confiait le maréchal Juin en parlant des légionnaires. C'est bien cet esprit de corps, ses origines et ses traditions, ses règles propres qui font la force de la Légion étrangère, avec les hommes qui la composent, de par la richesse de leur diversité et de leur engagement volontaire.

Nous commençons cette rentrée 2012 à Castelnaudary, au 4e RE, là où l'on forme le légionnaire. Ces jeunes étrangers ont fait le choix de prendre un nouveau départ en s'engageant dans les rangs de la Légion. En coiffant le képi blanc, ils entrent dans la grande famille Légion. Notre dossier du mois est ainsi consacré à la formation au 4e Étranger, régiment école immuable qui forme depuis des décennies les légionnaires, les caporaux, les sergents, la majorité des spécialistes, sans oublier la FG2 du BSTAT.

Au-delà du 14 Juillet, l'actualité démontre à nouveau que la Légion est partout, ou presque :

Fin août, une délégation de la Maison mère et du 2e REI était invitée sur le port de Saint-Tropez, par la célébre brasserie Sénéquier dans le cadre d'une opération de relations publiques particulièrement appréciée.

Sur le plan opérationnel, les 1er et 2e REG sont déployés en Afghanistan et au Liban. Soulignons également que dans le cadre de l'alerte Guépard, le 1er REG et la 13e DBLE ont projeté un groupe spécialisé dans la fourniture d'énergie électrique en Jordanie depuis août dernier, au profit des réfugiés syriens.

Pour finir, soulignons le franc succès du dernier ouvrage réalisé par la rédaction de Képi blanc, "Les plus belles photos de la Légion étrangère en 2012", paru à l'occasion des cérémonies du 14 Juillet, aussi bien en interne au sein de la communauté légionnaire qu'auprès du grand public.

Nous invitons nos chers amis lecteurs à découvrir ce horssérie inédit en deuxième de couverture, présentant la Légion d'aujourd'hui toute en images.

L'intérêt que suscite la Légion ne faiblit donc pas. Les "fortes têtes" continuent à faire parler d'elles et cette constance dure depuis 1831...

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 18:43

Le mot du président

 

Comme vous le savez, faute d’un successeur, j’ai accepté la proposition de l’assemblée générale et du conseil d’administration d’être prolongé une ultime année dans mes fonctions de Président Fédéral en précisant que quoi qu’il advienne je « quitterai le bord » le 2 juin 2013 à l’issue du Congrès d’Orange. Il va sans dire que dans l’intervalle je vais m’employer à trouver un ou plusieurs candidats à la présidence de la FSALE avec, je l’espère, plus de succès que l’année dernière. Afin de susciter des vocations parmi ceux qui pour des raisons professionnelles ou géographiques (lieu de résidence hors la Région parisienne) ne pourraient être « président à temps plein » il a été procédé à la transformation du poste de Secrétaire Général en celui de Directeur Général, comme décidé lors de notre A.G. Ce changement d’appellation n’est pas une clause de style. Outre des attributions élargies pour pallier l’absentéisme du président ce changement de portage du titulaire du poste (Colonel Habourdin) implique l’octroi d’une indemnité en stricte conformité avec la réglementation fiscale en vigueur. Je précise que des dispositions analogues ont été adoptées par d’autres fédérations (TDM, Saint-Cyrienne, Epaulette, UNC) confrontées aux mêmes difficultés lors de la relève de leur président.



Ceci étant, durant les mois qui nous séparent du congrès il n’est nullement question pour la FSALE de rester « l’arme au pied ». Trois dossiers vont nous mobiliser. Le premier porte sur l’entretien des sépultures de nos morts et le cas échéant des monuments dédiés à nos compagnons d’armes. Les amicales seront sollicitées et si nécessaire un soutien financier mis en place (à l’étranger notamment). Toutefois pour éviter une dispersion des efforts et des bonnes volontés, une coordination par le bureau de la FSALE est nécessaire. Vous recevrez très prochainement des orientations en la matière et l’attribution de secteurs de responsabilités.


Le deuxième dossier concerne le placement des anciens de la Légion étrangère en recherche d’emploi. Nous disposons de deux outils complémentaires le BARLE et Atouts Légion. Cette association, adhérente à la FSALE, mérite d’être mieux connue et reconnue. Nous allons nous y employer d’autant que son Directeur général est désormais l’Adjudant-chef (ER) Fassi, membre du bureau de la FSALE.



Le troisième dossier porte sur l’information interne et sur la communication. Même s’il convient, tant s’en faut, de ne pas rougir de l’existant (je songe notamment à notre site internet) ces deux domaines sont des « ogres insatiables » qu’il convient de nourrir en permanence. Nous allons nous y employer. Plusieurs pistes sont à l’étude.



Je terminerai « ce mot » par une note un peu plus grave qui a pour nom solidarité. Non pas la solidarité avec un grand S, trop souvent galvaudée, mais la solidarité du quotidien. Celle qui consiste, lorsqu’on fait partie d’un ensemble, en l’occurrence la communauté légionnaire, à ne pas jouer en solo sans en mesurer toutes les conséquences. Je songe notamment à ces propos, ces écrits, ces actions qui, pour être louables, engagent par solidarité contrainte notre communauté. Aussi avant de vous lancer dans des entreprises qui pour louables et respectables qu’elles soient sortent du champ de vos responsabilités de président d’amicale, il importe de s’assurer que l’horizon est bien dégagé. Un simple coup de fil à votre délégué, voire au siége de la FSALE, devrait permettre de trouver le ton qui s’impose. Loin de moi l’idée de brider les belles initiatives mais solidarité oblige.




Général de corps d'armée (2s) Robert Rideau - Président de la FSALE.

 

 

Site : :www.legionetrangere.fr

Email : fsale@legionetrangere.fr

15, Avenue de la Motte-Picquet

75007 Paris

Tél: 01 45 51 48 50

Fax : 01 45 51 00 12

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 20:45

Publié le 14/09/2012

 

LA VOIX DU NORD


Le général Clément-Bollée est le nouveau commandant de la force terrestre, basée à Lille au quartier Kléber (740 personnes) et chargée de préparer les soldats à partir en opérations. Un poste clé qui permet à l’ancien légionnaire d’avoir un oeil aiguisé sur le retrait d’Afghanistan, la baisse des effectifs et le futur de la Défense...


Le général Clément-Bollée est le nouveau commandant de la force terrestre, basée à Lille au quartier Kléber (740 personnes) et chargée de préparer les soldats à partir en opérations. Photo PATRICK JAMES



– Comment le CFT s’est-il adapté à l’accélération du retrait des forces françaises en Afghanistan­ ?

« ­Il y a un an, il fallait être en Kapisa, en Surobi, agir et combattre aux côtés des Afghans. Aujourd’hui, nous ne sommes plus en Surobi, nous sommes en train de quitter la Kapisa, en appui de la brigade afghane qui a pris totalement le combat à son compte. Je lisais un rapport où l’armée afghane a mené une opération de A à Z. Et puis, selon les engagements du président de la République, nous devons nous désengager. Dans une boucle de réaction très courte, la préparation et nos besoins ont complètement changé. Le bataillon de logistique devient la force essentielle. Il s’agit de le faire en bon ordre, tout en ayant l’impérieux devoir de garantir la sécurité de cette affaire. Nous aurons 1 400 hommes au 1er janvier 2013 et l’effort logistique sera terminé à l’été 2013. ­»


– Quitter un pays semble constituer un mission complexe...

«­ C’est une affaire difficile et délicate. Je vous donne un exemple avec le désengagement d’un VAB (véhicule de l’avant blindé) de Tagab. Il faut organiser un convoi sécurisé jusqu’à Kaboul et c’est une manoeuvre en tant que telle. On le place ensuite dans une zone de stockage à l’aéroport et selon les vecteurs aériens, il faut assurer le flux du matériel. La manœuvre logistique est d’une complexité phénoménale, d’où la nécessité de travailler l’anticipation. C’est le résultat de la préparation réalisée en amont à Mourmelon et organisée par le CFT.­ »


– Après l’Afghanistan, quel est l’avenir de votre commandement ­?

« ­Il faut transformer l’essai afghan. Ce théâtre a tiré vers le haut l’armée de Terre, vers des standards inégalés. Nous allons tirer les plus-values pour travailler sur ce que sera la guerre de demain. Elle sera fatalement littoral et urbaine, passer de la mer à la terre et dans les villes. ­»


– À part s’il faut intervenir au Niger ou au Mali...

«­Je lis les déclaration de nos responsables. Notre souci serait probablement de fournir des capacités pour la formation d’armées africaines, les unités de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) avant leur intervention ou l’armée malienne... ­»


– Comment jugez-vous la baisse des effectifs des armées­ ?

«­ Nous atteignons un seuil. Pour la première fois de l’histoire, nous sommes moins de 100 000 dans l’armée de Terre. Nous sommes conscients des réalités économiques et il est légitime que nous participions à l’effort national. Mais attention au seuil qui est peut-être un étiage. A Falloujah (Irak, 2004), 45 000 marines américains sont intervenus pour une ville de 300 000 habitants. Vous multipliez par deux et vous avez le format de l’armée française. Après Fukushima, l’armée de Terre japonaise a déployé ses 100 000 hommes comme nous le ferions en cas de catastrophe sur notre sol. Alors, je dis "attention à ce qu’on fait". ­»


– Alertez-vous les hommes politiques de cet étiage­ ?

«­ J’ai été entendu par la commission du Sénat ­; je vais présenter nos capacités à Patricia Adam (présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale). L’armée de Terre est un couteau suisse mais certaines fonctions sont au niveau minimum comme le NBC (nucléaire, biologique, chimique) où nous n’avons qu’un régiment. On reste sur la cohérence ou on se tourne vers des abandons capacitaires. Tout dépend de l’ambition nationale. ­»


– Le budget du CFT est-il menacé ­?

« ­Il est sanctuarisé pour 2012 à 120 M€. À ce prix, j’entraîne pour un an 88 000 hommes et femmes des forces terrestres. L’armée de Terre représente 44 % des effectifs de la Défense et 29 % de la masse salariale. Alors quand on nous accuse d’être des gros consommateurs un peu irresponsables, je trouve ça un peu fort de café. Nous avons le souci de l’optimisation et de la rationalisation des coûts. ­»


– On évoque aussi des mutualisations avec des armées étrangères...

«­ Plus que la mutualisation par abandons, nous préférons le partage capacitaire. Ce sera une des clés. Si on a besoin d’évacuer des ressortissants de Monrovia ou Abidjan et que ce sont les Anglais qui aient gardé les parachutistes, ça peut être un problème. L’Allemagne entre dans le programme du LRU (lance-roquettes unitaire). Nous avons décidé de partager l’école de formation voire un centre de simulation comme pour les hélicoptères. Notre école de parachutistes à Pau pourrait faire de même. Nous partageons le drone «­ watchkeeper ­» avec les Anglais. Faut-il deux régiments ou un binational ­? Ça peut être une approche pour le futur.­ »


– Qu’attendez-vous du nouveau livre blanc de la Défense et de la Sécurité ­?

« ­Un rapport du Sénat juge notre périmètre «­ tout juste insuffisant ­», la formule est intéressante. Nous avons un format qui répond aux engagements mais avec des endroits à la limite du hors-jeu (vivement l’hélicoptère NH90, nos Pumas sont épuisés). Pour le livre blanc, dirigé par Jean-Marie Guéhénno, nous sommes assez sereins car il est mené par des gens responsables, conscients de la qualité de l’outil militaire français. Nous souhaitons que les choses soient arbitrés objectivement pour répondre à la question­: c’est quoi la France­ ? ­»



Propos recueillis par Olivier Berger

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 10:31

 

Le 12 septembre 2012, la Légion étrangère a accueilli dans l’enceinte de l’Institution des invalides de la Légion à Puyloubier, une délégation du Centre de Guerre Interarmées de l'OTAN (Joint Warfare Centre - JWC) basé en Norvège.

 

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Une délégation composée de 75 généraux, officiers supérieurs et de personnel civils de l'OTAN de différentes nationalités est venue découvrir le "système d'hommes" de la Légion étrangère. Le recrutement à la Légion, la ressource humaine et sa diversité ainsi que l’expérience humaine acquise dans ce domaine, tels étaient les sujets abordés par le général Christophe de Saint-Chamas, commandant la légion étrangère, avec ses hôtes de marque.

Une présentation originale de la Légion a donc été organisée avec un panel de légionnaires issus de l'ensemble des régiments de métropole. Venus avec leurs matériels individuels en dotation, ils ont présenté leurs parcours professionnels et leurs expériences opérationnelles. Les questions et les échanges n’ont pas manqué au cours de cette journée entre membres de l’OTAN et cadres et légionnaires présents.

Et pour clôturer cette visite, riche d’enseignements pour tous les participants, L'ALAT a exposé sur le site un hélicoptère Tigre avec son équipage. Les pensionnaires naturellement attirés, ont pu admirer de près ce fabuleux “félin“, venu quelque peu perturber le calme si habituel des lieux.

 

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Source : DCILE

Crédit : Légion étrangère

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