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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
  • Contact

Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

Vice-Président : BERTHE Francis  (Ancien du 2ème REP)

Secrétaire et Trésorière : Mlle THERET Nadine

 

Administrateurs :  

DUPUIS Rémi

LEBIGRE Yannick

 

Contrôleur aux Comptes :

Lieutenant-Colonel LANGUIN Jean-Paul 

Adjoint : BARRE Jean

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

SPEGAGNE Dominique 

 

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Musique

12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 18:54

 

100 plus belles photos 2012, cellule audiovisuelle de la légion étrangère, montage caporal Oleg ZANKOV

 

 

  128 autres images de Mihai Teudeaun

 

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 18:30
Indre-et-Loire - Tours - Armée
La Nouvelle République
Une garnison bien garnie !
12/09/2012 05:26
Une-garnison-bien-garnie_image_article_large.jpg

Près de 200 personnes, militaires et civils, ont assisté, hier soir, dans les salons de réception de l'hôtel du Grand Commandement de Tours, au pot de rentrée du général Jean-Marc Ripoll. L'occasion pour ce dernier de dire le bon déroulement de l'arrivée de 600 nouveaux militaires cet été dans la ville, « ce qui représente 1.400 personnes avec leurs familles. » Et porte à 5.000 le nombre total de militaires et de civils sur Tours-Centre (3.000) et la base aérienne (2.000). « Des liens forts existent entre les armées et la Touraine. »

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 12:47
link - Métapo Infos

 

Le numéro de septembre 2012 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque. 

Le dossier est consacré à la Légion étrangère. On pourra y lire, notamment, des articles de François d'Orcival ("Legio patria nostra" ), de Geoffroy Lejeune ("Etre légionnaire"), de Claude Jacquemart ("Par le sang versé"), d'Alexis Neviaski ("Képi blanc et croix gammée"), d'Arnaud Imatz ("Gloire et misère du Tercio"), et de Michel Marmin ("Un légionnaire nommé Jean des Vallières").


Hors dossier, on pourra aussi lire des entretiens avec Richard Millet ("On nous empêche, au fond, de penser la vraie diversité") et avec l'archéologue Jean Guilaine ainsi que des articles de Philippe Conrad ("Le néolithique, ferment de l'histoire") et de Jacques de Guillebon ("Jacques Ellul. Contre l'empire de la technique"). Et on retrouvera aussi  la chronique de Patrice de Plunkett.

 

LE-Spectacle-du-Monde.jpg

 

 


Feuilletez la revue en cliquant sur "link" ci-dessous :

 

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 19:38
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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 19:51

Discours prononcé par le général d’armée Bruno DARY, Gouverneur militaire de Paris, en l’Hôtel national des Invalides.

 

Le mot de la fin….



Bien chers amis,


Voici 5 ans, lorsque je pénétrai pour la 1° fois dans ces lieux magiques et symboliques, je disais à
mes enfants, ce que m’avait appris la carrière militaire : « Attention, mes chéris, que ces lieux ne
nous tournent pas la tête, car lorsqu’à minuit, le 12° coup sonnera, le carrosse en citrouille se
transformera ! » et je rajoutais « Et en plus, ce n’est pas un conte de fée ! »


Aujourd’hui, le 12° coup vient de sonner et c’est bien ainsi ! Mais je ne souhaite pas épiloguer sur
ces 5 années passées, car seul ce qui résistera au temps aura de la valeur. Je ne souhaite pas non plus
épiloguer trop longtemps sur ma carrière : l’ordre du jour a été prononcé règlementaire tout à
l’heure ; et comme le dit sobrement un chant de Légion, pour dire adieu à celui qui a aimé son métier
« Il a servi honnête et fidèle ! » Tout simplement et c’est bien ainsi ! Et je ne veux pas, non plus,
tomber dans le poncif des campagnes d’anciens combattants, qui commencent toutes par « T’en
souviens-tu, Lulu? » et se terminent immanquablement par la même rengaine : « C’était le bon
temps ! », comme si l’époque était plus difficile aujourd’hui qu’hier, ou comme si nous étions
incapables d’apprécier l’instant présent à sa juste valeur !


Je tiens simplement rendre hommage à une personne, qui le mérite bien ; cet hommage, je veux
l’adresser au soldat et plus particulièrement au « soldat français » ! Il y a 48h00, en effet, le Chef
d’Etat-major des Armées et à moi-même, accueillions le Président de la République sur la place de
l’Etoile, pour les cérémonies du 14 juillet. A ce moment-là, je lui ai dit très simplement : « Monsieur
le Président, les quelque 5 0000 soldats de tout grade et de toute armée, que vous allez passer en
revue et voir défiler, sont fiers d’être ici aujourd’hui, mais sachez, que tous sans exception, sont prêts
à risquer leur vie, sur l’ordre du Chef des armées que vous êtes ! »


En effet, le soldat est d’abord un homme d’action, car, dès lors que les autres moyens n’ont pu
aboutir, il lui appartient alors de concrétiser une décision politique ; s’il n’a pas le monopole de
l’action, en revanche, il lui revient d’agir sous le spectre de la mort, en étant conscient que le sang
pourra couler, que ce soit le sien, celui de ses soldats ou de l’adversaire ! C’est bien là sa spécificité
et la seule qui vaille. Mais aussi respectable soit-elle, cette spécificité unique de donne pas au soldat
tous les droits, y compris sur un théâtre d’opération : bien au contraire, il agit toujours dans un cadre
contraint fixé par des règles, et selon des principes éthiques qui doivent le guider dans ses réflexions,
ses décisions et la conduite des opérations. Son action demeure ainsi en permanence partagée, voire
écartelée entre des principes, simples, clairs, nets, purs, et presque faciles et une réalité complexe,
évolutive, paradoxale, multiforme, lieu de tous les antagonismes. Si les concepts sont faciles à
manier, la réalité l’est beaucoup moins ! On comprend pourquoi le Commandant de Saint-Marc, lui
qui, à plusieurs reprises dans son existence eut à faire des choix existentiels entre ses convictions
profondes et une situation paradoxale et ambiguë, pourquoi il a intitulé ses mémoires « Les champs
de braises ». L’honneur d’un homme, en effet, et plus particulièrement celui du soldat, appelé à agir
et à s’engager dans des situations extrêmes où la mort rode, consiste bien, comme on l’apprend à
Saint-Cyr à discerner dans la complexité, à décider dans l’incertitude et à agir dans l’adversité ; c’est
ce que Clausewitz appelait déjà en son temps le brouillard de la guerre !


Et la langue française, avec sa richesse, son histoire et sa subtilité ne s’y est pas trompée, car dans un
certain nombre de termes qui touchent justement à notre éthique - nous dirions aujourd’hui nos
fondamentaux - on retrouve ce paradoxe, où un principe énoncé au singulier a une signification
flatteuse, alors que le même terme, employé au pluriel pour traduire son application concrète, prend
une connotation péjorative, comme si ces principes purs et immatériels se couvraient de boue au
contact de la réalité ! Et je voudrais rendre hommage au soldat de France, en évoquant devant vous
quelques uns de ces mots, dont l’ambiguïté singulier/pluriel caractérise bien la vie du soldat et révèle
en même temps son écartèlement permanent entre le respect des concepts et la conduite de l’action.
Sans doute, est-ce le mystère de la condition humaine du soldat……


Le premier mot est celui de service : d’un côté, le service et, de l’autre, les services ou les servitudes ;
Servir, disait Barrès, est le plus beau mot de la langue française ; qui d’entre nous n’est pas persuadé
qu’il s’est engagé pour servir son pays, et de la façon la plus désintéressée qu’il soit, le service des
armes ? Et qui n’inscrit pas sur un livre d’or, le jour de son départ d’une formation, ces simples mots
« j’ai servi » ?
Et pourtant, la vie quotidienne du soldat est remplie de services, voire de servitudes c’est même le
quotidien du soldat ; hier, Vigny décrivait les « servitudes militaires » ; aujourd’hui, il en est toujours
de même : une affectation que l’on n’avait pas souhaitée, une mission rébarbative, une alerte qui
remet en cause des projets familiaux, un tableau d’avancement qui se fait attendre, un
commandement que l’on souhaitait autre ; et qui d’entre nous n’a pas vécu des moments,
où l’obéissance d’amitié, si souvent évoquée, n’allait pas de soi ?


Un deuxième mot répond à ce paradoxe ; c’est la parole et, son pluriel, les paroles.
Dans la bouche d’un soldat, et encore plus chez celui qui est appelé à commander, la parole est
sacrée, car elle engage ! Elle engage autant celui qui la prononce que celui qui la reçoit. En opération,
il est parfois difficile de tout écrire, surtout quand les circonstances se précipitent ; alors la parole,
claire, courte, concise prend toute son importance, d’autant plus qu’il faut être certain qu’elle soit
bien comprise, car toute méprise ou toute erreur peut être dramatique ! Elle revêt donc pour le soldat
un caractère presque sacrée, puisque l’on va jusqu’à évoquer la parole d’honneur !
Pourtant son pluriel, les paroles, l’est beaucoup moins ; il est même péjoratif ! Il n’est pas flatteur de
dire des propos d’autrui que ce ne sont que des paroles…On dit d’ailleurs d’un grand soldat que c’est
un homme de parole, et non pas un homme de discours ; je n’ai pas dit que les hommes de discours
n’avaient pas de paroles ; mais l’expérience nous montre que plus on parle, plus on risque de s’égarer
et moins on est sûr de pouvoir tenir sa parole.


Le service, la parole, il en est aussi de la tradition et des traditions : que de confusions entre les deux !
Le soldat est souvent qualifié d’homme de Tradition, car les vertus militaires défient les siècles,
s’affranchissent des régimes et transcendent tactique et technologie ; en effet, notre grande tradition,
reine des traditions, avec un « T » majuscule, reste encore et pour longtemps notre volonté et notre
fierté de servir la France ! Et la tradition dans les grandes choses ne consiste pas à refaire ce que
d’autres ont fait avant nous, mais de comprendre l’esprit qui les avait amenés à faire ces grandes
choses et qui leur aurait fait faire de bien différentes en d’autres temps.
Toute le reste, ce ne sont que des traditions, où le bon côtoie le moyen, parfois le folklore et même le
burlesque : il est d’ailleurs paradoxal de voir que moins on est ancien en service, plus on parle des
traditions, les champions dans ce domaine étant incontestablement nos jeunes camarades des lycées
militaires qui rêvent, sans doute trop, sur leurs noirs bouquins ! Et inversement, plus on vieillit sous
le harnais, plus on retrouve que nos traditions d’armes, si variées soient-elles, se rejoignent vers notre
unique et grande tradition. Ainsi, chasseurs et légionnaires peuvent défiler selon leur propre cadence
sur les Champs-Elysées, chacun selon ses traditions, mais la grande Tradition du 14 juillet reste bien
que chaque formation se présente de façon rigoureuse devant le chef des armées.


Après la tradition, c’est le mot « Honneur » qui me vient à l’esprit : l’Honneur et les honneurs :
L’honneur est bien ce que l’on inculque à nos jeunes officiers, cette manière d’être, de réfléchir, de
croire et d’agir, qui, au-delà des contingences et des vicissitudes, doit les guider et déterminer leur
choix, surtout quand la situation devient complexe et délicate. Ma génération d’officiers n’a jamais
eu à faire, heureusement sans doute, de choix dramatique entre l’honneur et la discipline, comme la
génération précédente, qui fut confrontée à de véritables drames de conscience, que ce soit au cours
de la 2° Guerre mondiale, ou pendant les guerres d’Indochine et d’Algérie.
Quant aux honneurs, si vous voulez bien, n’en parlons pas trop, car après cinq années de Gouverneur
militaire de Paris, je crois avoir tout vu, tout lu, tout reçu, et tout entendu….J’ai simplement essayé
de ne pas me faire hypnotiser par les paillettes, les apparences et, ce que l’on appelle la comédie
humaine, où le paraître et les honneurs l’emportaient sur tout autre considération ! La carrière
militaire est d’ailleurs bien faite, et alterne, avec harmonie et psychologie, les périodes de
commandement et celles de rédacteurs !


Il est encore un mot, qui nous grandit lorsque nous l’utilisons au singulier, mais qui, au pluriel, nous
rappelle notre condition humaine et surtout notre condition de soldat, c’est la mort !
En effet, qui d’entre nous, en Corniche dans l’espoir de Saint-Cyr ou à Saint-Cyr dans l’exaltation
d’une vocation naissante, qui d’entre nous n’a pas chanté ces vers de Péguy :


« Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle…
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés. »


Mais si Péguy, dans sa fougue épistolaire, a magnifié la mort, sans savoir d’ailleurs qu’elle lui
donnerait rendez-vous dans les premiers mois de la Grande Guerre, la vie militaire, avec les
premières opérations extérieures, avec les expériences de chef, avec les grandeurs et servitudes du
protocole militaire, ici à Paris, nous a confrontés, non plus à la mort, idéalisée par Péguy et dans nos
têtes de Saint-cyriens, mais aux morts avec tout ce que cette réalité traîne dans son cortège. Et
encore, même là, faut-il faire preuve de discernement ; ici aux Invalides, nous avons rendu les
honneurs à de grands hommes, souvent âgés, qui avaient consacré une partie de leur vie à servir la
France ; bien sûr, nous étions tristes de les voir partir, de ne plus pouvoir croiser leur regard ou parler
avec eux, mais un peu comme une chandelle s’éteint à l’aube, après avoir éclairé son entourage toute
une nuit, nous savions que c’était l’ordre normal des choses ! Je pense à quelques uns d’entre eux :
aux généraux Bizard, Saint-Hillier, Bigeard, au père Casta, à nos amis les compagnons de la
Libération, Pierre Mesmer, Robert Gallet, et le dernier à être parti, Théodore, à Lazare Ponticelli,
aux pensionnaires des Invalides, Jean Lartéguy, Eugène Battestini, le colonel de Mollens, et tant
d’autres !
Et puis il y a ceux qui nous ont quittés dans la force de l’âge, avec qui nous aurions bien aimé faire et
refaire le monde ; je pense à Jean Coulloume-Labarthe, Antoine Lecerf, Ben Simon. Je pense aussi à
mon adjoint, mort pour la France à Kolwezi en 1978, le sergent-chef Norbert Daniel.
Et puis, il y a la mort au combat qui touche notre jeunesse ; sèche, brutale, violente, révoltante, elle
fauche sans prévenir, frappe sans égard, meurtrit à tout jamais, mais elle reste intrinsèquement liée au
métier de soldat. Ces jardins, où nous vivons aujourd’hui un moment que j’ai souhaité agréable, ont
accueilli depuis 5 ans, près d’une centaine de fois, les familles de soldats tombés en Afghanistan, au
Liban et en Guyane. Dans le cortège qui accompagnent à chaque fois ces morts, sont regroupés les
frères d’armes, qui, bien qu’aguerris, ne peuvent contenir leurs larmes, les pères qui essaient, tant
bien que mal, de garder leur dignité par égard pour leur fils, les mères effondrées, qui seraient prêtes
à se sacrifier si elles pouvaient simplement redonner vie à celui qu’elles ont vu naître, les grandsparents,
qui se demandent ce qu’ils font encore sur terre, alors que leur petit-fils est parti en pleine
jeunesse, les enfants esseulés, qui nous surprennent toujours par leur regard sur la vie et la mort, et
puis les épouses, au bord du gouffre, du néant ou de l’absurde !


Mais ces lieux nous rappellent aussi les heures heureuses de la vie et c’est pour cette raison que le
dernier mot, cher au soldat, qui répond à cette ambiguïté singulier/pluriel et qui touche l’âme du
soldat dans son intimité, est celui de l’amour !
En effet, dès que l’on parle d’amours au pluriel, on y ajoute presque systématiquement des adjectifs
comme folles, coupables, cachées, tumultueuses, sulfureuses, … vous aurez noté cependant que ce
terme se féminise aussi au pluriel, ce qui en adoucit heureusement la teneur !
Mais je préfère évoquer l’amour, au singulier, qui reste la force qui nous anime le plus !
Oui, j’ai aimé le métier des armes ; ce métier aux deux visages, si différent en temps de paix et en
temps d’opérations : le temps de paix où notre richesse première est la qualité, la force et l’intensité
des relations humaines et le temps des opérations où la force de caractère prend le pas sur toute autre
considération, où l’on se demande inlassablement « Et si ? Et si ? » pour n’exclure aucune hypothèse
et éviter d’être surpris ! J’ai aimé ce métier au-delà des contingences politiques qui l’ont fait évoluer
de façon incroyable depuis mon entrée à Saint-Cyr : d’une armée de conscription de presque 400 000
hommes, montant la garde aux frontières de l’Est, face au pacte de Varsovie, notre armée de Terre, à
l’instar des autres, s’est professionnalisée, a intégré la disparition de menace à nos frontières, mais à
vu ses effectifs divisés par 3 !


Oui j’ai aimé nos soldats, les soldats français ; sains de corps et d’esprits, toujours volontaires,
disciplinés, parfois gouailleurs ; comme le disait l’Empereur en parlant de sa Garde : « ils grognent
encore, mais ils marchent toujours ! » ! J’ai connu des êtres directs, spontanés, en un mot, des gens
simples, directs et gais. Avec un tant soit peu de considération et de justice, on peut alors les
emmener au bout du monde.


J’ai aimé aussi la Légion étrangère et ses hommes, parce que j’ai trouvé parmi eux les mêmes vertus
militaires que partout ailleurs, mais sans doute poussés à leur plus haut niveau, parfois même de
façon excessive : la générosité, l’ardeur, le goût de l’aventure, la confiance, la fidélité au chef, la
pudeur et le mystère aussi, l’attachement à la France, leur pays d’accueil. Lorsque l’on a l’honneur de
commander des soldats de cette trempe, on a alors un impérieux devoir d’excellence et d’exigence
personnelle, car ce n’est pas la qualité du soldat, fût-il légionnaire, qui fait forcément la qualité du
chef ! Et chaque cadre doit continuellement se demander s’il sert la Légion ou s’il n’est pas en train
de s’en servir…


Et puis j’ai aimé ma famille, mon épouse et mes enfants. Quand je suis arrivé dans l’armée française,
oserais-je dire dans ma 1° affectation, il était habituel de dire qu’un officier perdait 90 % de sa valeur
dès lors qu’il était marié. La vie conjugale puis familiale m’a montré exactement le contraire, qu’une
épouse vous apprend ce que le métier des armes ne vous apprend pas toujours ou alors qu’à moitié :
la patience dans les épreuves, la finesse du jugement, le discernement des choses de la vie, le partage
de l’autorité et aussi, que la force, pour autant qu’elle reste une vertu, n’est pas la seule qui compte !
Quant aux enfants, ils nous apprennent, dès leur plus jeune âge, la confiance, l’innocence et
l’importance du père, puis avec l’adolescence, ils vous font comprendre que le chef de famille doit
être d’abord celui qui aime, explique, convainc et montre l’exemple en silence, c’est-à dire les vertus
essentielles d’un chef militaire ou de tout chef.
J’ai aussi entendu des officiers, au soir de leur carrière s’adresser à leur épouse, en leur disant –
c’était en anglais dans le discours : « Chérie, allume le feu, je reviens vivre à la maison ! » ; au-delà
de la plaisanterie, quel dommage pour la famille et tout simplement pour la vie ! Si l’on pouvait
réécrire l’Ecclésiaste ou du moins la paraphraser, car il ne faut pas changer un iota au Livre vrai, il
faudrait dire à nos officiers :


Il y a un temps pour tout sous le ciel :
Un temps pour les opérations et un temps pour l’entraînement ;
Un temps pour le service et un temps pour la famille ;
Un temps pour le travail et un temps pour le repos ;
Un temps pour la crise et un temps pour le calme ;
Un temps pour le rire, un temps pour la peine !


Pour conclure, vous me permettrez de laisser le mot de la fin à un soldat, qui appartient lui aussi à la
confrérie des guerriers et qui, peut-être plus que tout autre connut et vécut les vicissitudes du soldat
durant 4 ans dans la boue et la puanteur des tranchées ; c’est Rolland Dorgelès, qui termine son
célèbre livre Les croix de bois par les mots suivants :


« Vous étiez si jeunes, si confiants, si forts, mes camarades : une telle joie était en vous qu’elle
dominait les pires épreuves. Dans la boue des relèves, sous l’écrasant labeur des corvées, devant la
mort même, je vous ai entendu rire, jamais pleurer. Pour raconter votre longue misère, j’ai voulu
rire aussi, rire de votre rire. C’était le bon temps… Oui, malgré tout, c’était le bon temps, puisqu’il
vous voyait vivants… On a bien ri, au repos, entre deux marches accablantes, on a bien ri pour un
peu de paille trouvée, une soupe chaude, on a bien ri pour un gourbi solide, on a bien ri pour une
nuit de répit, une blague lancée, un brin de chanson…
Un copain de moins, c’était vite oublié, et l’on riait quand même ; mais leur souvenir, avec le temps,
s’est creusé plus profond, comme un acide qui mord…
Et maintenant, arrivé à la dernière étape, il me vient un remords d’avoir osé rire de vos peines,
comme si j’avais taillé un pipeau dans le bois de vos croix. »


 

Général d’armée Bruno DARY
Gouverneur militaire de Paris

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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 19:02

samedi 7 juillet 2012

par Henri Weill

 

Légion étrangère, passation de commandement au GRLE
Où le lieutenant-colonel Morvan remplace le lieutenant-colonel Bourban, qui dirigeait depuis deux ans le Groupement de recrutement de la Légion étrangère (GRLE), implanté au fort de Nogent à Fontenay-sous-bois (Val-de-Marne). Stéphane Bourban part à la sous-direction de la formation de la DRHAT à Tours (Indre-et-Loire).
Le général de Saint-Chamas, commandant la Légion,présente le Lt-colonel Morvan (photo LE)                                          
                                                    
Ancien numéro deux du régiment, Thierry Morvan aura pour second le lieutenant-colonel François-Xavier Petiteau, qui arrive du 4ème régiment étranger de Castelnaudary. Si l'on se conforme à la jeune histoire du GRLE, créé en 2007, FXP pourrait en prendre la direction, en 2014. Dans l'Aude, il sera remplacé par le lieutenant-colonel Galaud, qui était en poste au Détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM).
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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 11:09

ARTICLE PARU DANS LA NOUVELLE REPUBLIQUE

 

Dimanche, 15 Juillet 2012 

 

gen-Ripoll.jpg

 

Commandant de la place militaire de Tours, le général Ripoll se réjouit du déménagement de la direction des ressources humaines de l’armée de terre.

 

  • Le général Jean-Marc Ripoll est né en 1956 à Saïda, en Algérie. Il est marié et père de deux enfants.
  • Titulaire du diplôme d'ingénieur de l'école nationale des Mines, et ancien sapeur du génie, il a effectué une partie de sa carrière opérationnelle au sein de la Légion étrangère.
  • Après avoir commandé pendant deux ans l'école du génie à Angers, il a été nommé directeur adjoint de la Drhat, à Tours, en 2011.
  • le général Ripoll est officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite.


Quels sont les personnels concernés par le déménagement à Tours de la Drhat ?

« Ce sont essentiellement deux services : la sous-direction de la gestion des personnels qui supervise les déroulements de carrières et la sous-direction des droits individuels qui gère les soldes et rémunérations. »
« Au total, ce sont 640 personnes, dont 10 % environ de civils. Avec les familles, cela représente à peu près 1.500 personnes dont 700 enfants scolarisés. »


Comment se déroule ce déménagement ?

« L'opération est en cours depuis le début du mois. Elle s'achèvera le 17 juillet. Tout se passe très bien. Pour ce qui est des infrastructures, nous travaillons sur ce déménagement depuis trois ans. »
« Les travaux d'aménagement des bureaux dans la caserne Barraguey-d'Hilliers ont été terminés en temps et en heure. »
« En ce qui concerne l'accueil des familles, il a y eu un excellent travail d'anticipation avec la mairie de Tours, les professionnels de l'immobilier et l'inspection d'académie. Mon souci, c'était que tout le monde ait un toit en arrivant. Il n'y a pas de problème. »


Dans quel état d'esprit arrivent les personnels concernés par ce déménagement ? Ils n'ont pas trop d'états d'âme ?

« La vie en région parisienne a des contraintes. Il y a moins de bouchons ici. A Tours, les gens arrivent dans une ville agréable, universitaire, qui offre aux familles de nombreux services. »
« La région est sympa et l'immobilier est quand même plus abordable qu'à Paris. D'ores et déjà, 20 % des arrivants sont devenus propriétaires. C'est le signe qu'ils ont bien l'intention de s'installer en Touraine. Je pense que l'on sera à 40 % d'ici un ou deux ans. »
« J'ajoute que, pour la Touraine, c'est une bonne affaire puisque les personnels de la Drhat disposent généralement d'un bon pouvoir d'achat. A terme, l'impact économique sera de plusieurs dizaines de millions d'euros. »


Où en est la restructuration de l'armée de terre ? Il faut s'attendre à de nouvelles mesures ?

« Nous arrivons au terme du plan établi dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Toutes les écoles ont été regroupées, comme celle du train qui est partie à Bourges. Cela ne devrait plus bouger pour un bon demi-siècle. »


La France peut encore faire des économies en terme de défense ?

« On peut toujours réduire les budgets mais une armée doit être en adéquation avec les ambitions politiques et diplomatiques d'un pays. la RGPP prévoit de réduire les effectifs militaires de 3.000 postes chaque année jusqu'en 2015. C'est déjà beaucoup. »


Vous êtes nostalgique de l'armée de conscription ?

Pas du tout. La conscription a ses limites. Aujourd'hui, tous les pays ont une armée professionnelle. La nôtre a prouvé son efficacité sur tous les théâtres d'intervention. Nous avons un bel outil opérationne.


à suivre


La garnison va encore s'agrandir

Avec l'arrivée de la direction des ressources humaines de l'armée de terre (Drhat) qui fait elle-même suite à
l'installation de la DRH de l'armée de l'air sur la base 705 en 2010, Tours s'affirme comme la nouvelle place forte de l'administration militaire.
Et ce n'est pas fini. L'an prochain, la caserne Baraguey-d'Hilliers accueillera une partie du service informatique du ministère de la Défense, soit une centaine de personnes. Il est quasiment acquis que la direction des ressources humaines de la marine nationale suivra en 2014. 200 militaires supplémentaires devraient ainsi s'installer à Tours d'ici deux ans.
A cette échéance, près de 1.500 personnes seront basées à la caserne Baraguey et autant sur la BA 705.

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 19:51
"Français, par le sang versé "

Rediffusion le :
samedi 14/07/2012 à 22h00
dimanche 15/07/2012 à 18h00
lundi 16/07/2012 à 18h10

 
Durée : 51 minutes

 

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Ni argent, ni médailles, simplement d'être français ! Voilà comment l'histoire a commencé. C'était en 1993 et Mariusz Nowakowski venait de perdre sa jambe gauche sur l'aéroport de Sarajevo. Mariusz a été fait français, peu de temps après, grâce à des mesures dérogatoires car, il y a
bientôt vingt ans, aucun dispositif légal ne permettait de devenir «Français par le sang versé» hormis la procédure de naturalisation appliquée à n'importe quel étranger qui en faisait la demande. Il a fallu attendre 1999 pour qu'une loi soit promulguée rendant l'acquisition de la nationalité
française «par le sang versé» automatique pour un légionnaire «blessé en opération et à condition que celui-ci en fasse la demande».
Comme toute loi, elle a fait l'objet d'âpres batailles politiques et, fait sans précédent, elle a été votée à l'unanimité après une forte mobilisation de la Légion étrangère, de ses Anciens et d'un certain nombre d'élus de tous bords. Ce film revient sur ce combat législatif grâce à des témoignages
inédits et à des archives exceptionnelles issues des fonds du ministère de la Défense.



"La Légion des étrangers ? "

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Rediffusion le : 


samedi 14/07/2012 à 22h55

dimanche 15/07/2012 à 18h55
samedi 21/07/2012 à 16h15
dimanche 22/07/2012 à 10h00

 
Durée : 45 minutes

 

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Créée en 1831 par Louis Philippe, la légion étrangère est devenue un corps mythique de l'armée française. Mais qui sont vraiment ces légionnaires ? Peut-on faire rimer légionnaire avec mercenaire ? Quels sont les liens qui les unissent à la France ? Dans quelles conditions peuvent-ils se faire naturaliser ?
Benoit Duquesne et ses invités évoqueront tous les aspects de la légion étrangère, de sa création à son avenir, au sein d'une armée désormais professionnelle.

Avec :

Jacques BERTHOU, Sénateur de l'Ain; Membre de la commission de la défense et des forces armées
Marcela FERARU, Réalisatrice du documentaire "Français par le sang versé, histoire d'une loi"
Christophe DE SAINT-CHAMAS, Général, commandant de la légion étrangère
Jean-Dominique MERCHET, Journaliste, spécialiste des questions de défense

 

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 18:32

La traditionnelle prise d’armes au Sénat de la Légion étrangère aura lieu le vendredi 13 juillet 2012 à 11H00 dans les jardins du Luxembourg à Paris.


Présidée par M.  Jean-Pierre Bel Président du Sénat, elle sera placée sous l’autorité du  général d’armée Bruno Dary, Gouverneur Militaire de Paris.


Elle rassemblera, outre les pionniers et la Musique de la Légion étrangère, un détachement composée du 2ème Régiment étranger d’infanterie de Nîmes commandé par le colonel Hervé Fouilland.


Exceptionnellement, elle sera marquée cette année par la cérémonie officielle de remise de Képis Blancs aux jeunes légionnaires du 4ème Régiment étranger de Castelnaudary qui le coifferont pour la première fois.


La prise d’armes est ouverte au public et  sera suivie d’une aubade de la Musique de la Légion étrangère.

 

Le site officiel de la Légion étrangère : http://www.legion-etrangere.terre.defense.gouv.fr

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 20:20

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Allocution de Monsieur Serge COUPECHOUX, Président de la section UNC

 

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Allocution de Monsieur Christian GATARD,  Maire de Chambray-lès-Tours

 

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Jean DURAND,  Porte -Drapeau de l'AALE 37

 

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Jean DURAND,  Porte -Drapeau de l'AALE 37

 

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Belle présentation des Porte-Drapeaux

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