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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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Musique

1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 11:03

Des chefs d’état-major inaudibles

Au cours du mois d’octobre la commission de la Défense de l’Assemblée nationale a auditionné les différents chefs d’état-major pour s’informer sur la situation de nos armées et connaître les conséquences qu’aurait le vote du projet de loi de programmation militaire 2014-2019 sur les capacités de notre outil militaire et sur la place de l’armée dans la Nation. Combien de médias s’en sont fait l’écho? Bien peu. 
Il est vrai que, lors de l’audition du principal responsable militaire, le chef d’état-major des armées, seuls 18 députés étaient présents sur les 70 membres que compte la commission de la Défense !

 

Se préparer à l’imprévisible

Pourtant, il s’agit d’une loi qui va modeler nos forces armées durant les six prochaines années. Or, qui, il y a six ans, aurait pu prévoir tout ce qui s’est passé depuis? 
L’engagement croissant de nos forces en Afghanistan et l’embuscade d’Uzbin, les interventions aériennes – avions et hélicoptères - en Libye, le rétablissement de la paix en Côte d’Ivoire, la destruction de groupes narco-terroristes islamistes au Mali, sans oublier le projet d’engagement en Centrafrique. Un fait est certain, tout l’éventail de nos armées a été utilisé : des unités de combat et des équipages entraînés et courageux, mais aussi des matériels que ce soient des avions, des blindés, des canons d’artillerie terrestre et même ceux de la Marine, des drones, des hélicoptères de tous types, des satellites…

De la même façon, croire que nous pouvons savoir ce qui va se passer dans les six prochaines années est une illusion. Ce que nous savons, c’est que nous ne savons pas et qu’il nous faut une caisse à outils la plus complète possible pour agir au mieux de nos intérêts.
Cela signifie qu’il faut préparer notre armée à faire face à l’imprévu.

 

Intéresser et impliquer les Français

Les interventions des chefs d’état-major devraient faire l’objet d’une large diffusion par les services de communication du ministère de la Défense avec des exemples concrets pour intéresser les Français et les informer sur les capacités de notre armée, les difficultés qu’elle rencontre et les défis qu’elle doit relever. 
Les chefs d’état-major ne devraient-ils pas relayer et expliquer dans les médias télévisuels, à une heure de grande écoute, les propos qu’ils tiennent devant les parlementaires en les simplifiant et les illustrant? Qui pourrait s’en offusquer ?

Comment ne pas lier l’annonce de l’attribution, par le ministre, d’une enveloppe 30 millions d’€ pour limiter la paupérisation accélérée de nos armées à la déclaration du chef d’état-major de l’armée de Terre lors de son audition : « …les coupes budgétaires finissent par porter atteinte aux droits individuels des soldats » ?

 

Le devoir d’expression des citoyens

L’ASAF estime que tous les Français qui ont une grande connaissance et un intérêt pour la Défense doivent contribuer au débat sur cette question essentielle pour notre avenir.
Quoi de plus normal que des officiers, notamment ceux ayant exercé des responsabilités importantes, expliquent ces questions parfois techniques et diffusent des points de vue argumentés y compris quand ils dénoncent des insuffisances ou des ambiguïtés dans les projets gouvernementaux ? Ne doivent-ils pas apporter à la Nation, et notamment aux élus, leurs compétences et leur adresser des analyses pertinentes qui peuvent les conduire à proposer de ne pas voter un projet qui présenterait des insuffisances graves. Dans une démocratie, tous les citoyens sont tenus de participer activement à la vie de la Nation.

 

L’armée d’active et les anciens militaires

L’armée d’active est par nécessité un corps discipliné et hiérarchique dans lequel, cependant, tout subordonné a non seulement le droit mais aussi le devoir de faire connaître son avis à son supérieur. La bonne exécution des missions au combat implique que chaque soldat apporte toute son intelligence et son savoir faire à son chef.
L’expression publique dans l’armée d’active est d’abord du ressort des chefs d’état-major. En effet, ce sont eux qui ont la pleine responsabilité de leur armée, ce qui peut d’ailleurs les conduire à engager la vie des personnels qui leur sont confiés.
C’est donc un non-sens que d’accuser d’autres responsables militaires de s’être tus quand ils étaient en activité et de ne s’exprimer dans les médias qu’après avoir quitté le service actif. En revanche, le devoir de réserve, dont devraient faire preuve, aux yeux de certains, les anciens militaires, ne peut en aucun cas être invoqué pour leur interdire de s’exprimer dans le cadre de débats publics sur des sujets traitant de la Défense. Leur action contribue à maintenir l’intérêt que la Nation porte à son armée.

L’ASAF estime que ses membres ont un devoir d’expression et doivent contribuer au débat sur la Défense. Leurs propos doivent être marqués par l’exactitude des faits, la rigueur du raisonnement et le sens des responsabilités. 
Elle n’acceptera aucune forme de chantage ou de manipulation ; elle dénoncera avec la même vigueur les propos « langue de bois » et les « silences complices ».

 

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 20:47

Lundi 2 décembre à 23 heures 25, sera diffusé sur l’antenne nationale de France 3, le documentaire « Esprit de corps », sur la solidarité légionnaire vécue au quotidien à l’institution des Invalides de Puyloubier.

D’un excellent esprit et très vrai, il mérite d’être vu.

Je vous invite à le regarder et à l’annoncer autour de vous.

Pour info, il a été présenté lors des stages des nouveaux affectés cette année à Aubagne.

 

Respectueusement et sincèrement

 

 

Chef de Bataillon Serge Joffredo

Chef de cabinet du général commandant la Légion étrangère

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 19:24
Des chômeurs français dans les rangs islamistes
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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 13:54

Dans le cadre d’une tournée de visites en Amérique du sud, monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et le général de division Christophe de Saint Chamas, commandant la Légion étrangère, ont pu se recueillir le 31 octobre dernier lors d’une cérémonie solennelle à Camerone, au Mexique.

 

 

En présence du général d’armée Cienfuegos, ministre de la défense mexicaine, cette cérémonie a permis aux participants des deux nations de se remémorer la bataille de Camerone, au pied du monument aux morts, édifié à l’emplacement même de son déroulement.

 

La bataille de Camerone, dont la Légion étrangère commémore cette année le 150e anniversaire, reste le combat fondateur et symbolique de la fidélité à la parole donnée, de la mission remplie quel qu’en soit le prix. Symbole du devoir et du sacrifice du légionnaire.

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 19:57

Le 28 février 2012, le Parlement a fait du 11 novembre une journée d'hommage à tous les Morts pour la France (loi n° 2012-273).

Sans abandonner l'héritage historique de la Première Guerre mondiale et les autres journées nationales commémoratives, cette loi confère à cette célébration du 11 novembre une solennité encore plus grande.

 

Désormais, le 11 novembre célèbre à la fois l'anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918, la Commémoration de la Victoire et de la Paix et l'Hommage à tous les morts pour la France.

Il y a tout juste 90 ans, pour commémorer l'anniversaire de l'Armistice de 1918, la journée du 11 novembre fut instituée par la loi du 24 octobre 1922 « journée nationale pour la commémoration de la Victoire et de la paix ».

La loi du 28 février 2012 élargit la portée à l'ensemble des morts pour la France.

C'est donc la reconnaissance du pays tout entier à l'égard de l'ensemble des Morts pour la France tombés pendant et depuis la Grande Guerre qui s'exprime aujourd'hui, particulièrement envers les derniers d'entre eux, ceux qui ont laissé leur vie en Afghanistan.

 

Transmettre la mémoire

Cette évolution est rendue nécessaire par la disparition des témoins de la guerre de 1914-1918 et l'inéluctable déclin du nombre des acteurs des conflits suivants. Elle s'inscrit dans une politique commémorative ambitieuse qui vise à transmettre la mémoire, à favoriser la compréhension de notre histoire nationale commune et son appropriation par les jeunes générations.

 

La commémoration de l'Armistice du 11 novembre est l'une des neuf journées nationales instituées par des textes législatifs et réglementaires. Jour d'hommage et de recueillement, elle donne lieu chaque année à des cérémonies commémoratives devant les monuments aux morts des communes de France.

Signé le 11 novembre 1918 près de Rethondes, l'Armistice mit un terme à la Première Guerre mondiale qui fit plus d'un million de morts et presque six fois plus de blessés et de mutilés parmi les troupes françaises. Malgré l’étendue des destructions, le soulagement fut immense et la joie s’empara de chaque commune.

Le 11 novembre 1920, la dépouille d'un Soldat Inconnu fut inhumée sous l’Arc de Triomphe à Paris où la flamme est ravivée tous les soirs par le Comité de la flamme et des représentants d’associations

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 14:27

Dans une période où le gouvernement est englué dans les problématiques migratoires (avec l’affaire Léonarda), la visite de Jean-Yves Le Drian au 4e RE le 25 octobre dernier prend un accent particulier.

 

> En effet, ce régiment accueille et forme les jeunes légionnaires de toutes nationalités. Sur 7000 soldats que compte la Légion étrangère, quelques 4000 passent chaque année par Castelnaudary. Certains arrivent sans savoir parler un mot de français. Le tour de force du régiment est de transformer ces jeunes volontaires et pour reprendre les mots du capitaine C « de faire de ces hommes aux multiples couleurs culturelles une mosaïque harmonieuse » en un temps record.

 

> Avant de pouvoir se comprendre par la langue, les jeunes légionnaires vont « correspondre » par le sport, première brique d’intégration. Le premier « dialogue » se fait dans la chambrée spartiate (pouvant accueillir 8 personnes) à travers des compétitions de pompes et d’abdos. Cours de français effectués par des cadres, mise en condition physique, montage et démontage des armes, tirs au Famas et au PA, cours de secourisme ponctuent les journées des jeunes recrues. L’entrainement quotidien des jeunes légionnaires obéit à la maxime commune à toutes les armées du monde « la sueur épargne le sang ». Le « drill » doit aboutir à des automatismes comportementaux qui permettront de répondre à des situations de combats intenses et de sauver des vies. « Chaque légionnaire peut et doit être le premier maillon de la chaîne de secours en exercice, en permission, mais surtout en opération. » Les journées sont longues et les nuits courtes.

 

> Nous nous rendons dans une classe où les jeunes soldats apprennent tant bien que mal les rudiments de la langue française. Sur leur table de cours, un dictionnaire bilingue, le « carnet de français du légionnaire », le carnet de chants de la Légion (*), un exemplaire du magazine « Képi blanc ». Ce que me laisse à penser que la Légion est peut-être le premier organisme de promotion de la francophonie à l’heure où des « chanteurs » français « défendent » nos couleurs à l’Eurovision en chantant en…anglais.

 

> Au 4e RE, les jeunes recrues passent également leur permis toutes catégories. Un parc regroupe des véhicules légers, des bus, des poids lourds et super poids-lourds. Un atout supplémentaire pour sa reconversion professionnelle en cas de départ à la fin de son contrat. Dans la salle de cours nous nous retrouvons avec un japonais, un chinois, un népalais et un roumain regardant attentivement l’écran sur lequel est affichée la photo d’un semi-remorque tournant dans un carrefour urbain.

 

> Le moment le plus émouvant fut la cérémonie de remise du képi blanc. Cette cérémonie solennelle vient clôturer la première phase de formation. Elle se déroule après une marche longue et intense de plusieurs dizaines de kilomètres. A haute voix, nous entendons les différentes langues se réunissent pour former une immense ovation où le crédo guerrier du légionnaire est déclamé à haute voix. Nietzsche écrivait « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ». Cette volonté d’intégration dans la grande famille Légion se poursuit parfois avec une naturalisation. Cette volonté de servir un pays qui n’est pas son pays d’origine, d’être blessé ou bien tué pour lui est l’ADN du légionnaire. La Légion réussirait-elle là où l’éducation nationale bat de l’aile ?

 

> Les légionnaires sont fidèles à cette attitude, je dirais même à cette gratitude, qui fut déjà celle d’un Lazare Ponticelli. Le dernier vétéran officiel français de la Première Guerre mondiale, décédé en 2008 à l’âge vénérable de 110 ans, avait déclaré dans une de ses dernières interviews : « La Légion a fait de moi un Français. J’ai voulu défendre la France parce qu’elle m’avait donné à manger. C’était ma manière de dire merci. » Lazare Ponticelli s’était engagé à la Légion en 1914 à l’âge 16 ans en mentant sur son âge.

 

> * Le chant est un excellent vecteur d’intégration des diversités comme l’a déjà relaté notre collaborateur Thierry Bouzard, spécialiste des chants et des musiques militaires.

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 11:42

M. Jean-Yves Le Drian,

Ministre de la défense

Allocution au 4e Régiment Etranger

A Castelnaudary, vendredi 25 octobre 2013

 

Seul le prononcé fait foi

Officiers, sous-officiers,caporaux-chefs, caporaux et légionnaires du 4e Régiment Etranger,

                                                 

Je suis très heureux de passer cettejournée avec vous. J’ai découvert ce matin la ferme de Bel Air, où j’ai déjà pu rencontrer certains d’entre vous. J’ai beaucoup apprécié le repas de corps aucours duquel nous avons pu échanger Je voudrais maintenant vous adresserquelques mots.

J’avais plusieurs raisons de venirici, à Castelnaudary.

 

Je souhaitais vous rencontrer,d’abord, pour vous dire la fierté que m’inspirent nos armées, et la Légion Etrangère en particulier. De mes différentes visites aux forces, en France mais aussi sur les théâtres, que ce soit en Afghanistan, au Liban et encore tout récemment au Mali, je retiens l’excellence de nos forces et l’immense valeur de nos soldats. J’ai rencontré au Mali les légionnaires du 2e régiment Etranger de Parachutistes, du 2e Régiment Etranger d’Infanterie et ceux du 1er Régiment Etranger de Cavalerie. Le rang de la France dans le monde, c’est son siège au Conseil de sécurité, mais c’est à l’évidence aussi votre excellence, votre valeur. C’est toute l’énergie que vous déployez au quotidien, vous qui, en portant haut le fanion vert et rouge de la Légion, portez haut les couleurs de la France. Aujourd’hui, je viens donc d’abord avec un message de satisfaction et de confiance, pour vous dire très simplement la fierté que j’ai d’être votre ministre.

*

 

Je souhaitais aussi vous rencontrer,pour vous dire quelques mots, à vous et au-delà de vous à l’ensemble de la communauté militaire, à propos du renouvellement de notre défense, qui est l’un  des grands enjeux nationaux de cette année 2013. J’ai choisi de le faire ici,face à vous.

 

Dans un contexte particulièrement complexe, avec des contraintes budgétaires très fortes mais aussi des menaces qui sont loin d’avoir faibli, le Président de la République a pris une série dedécisions majeures.

 

D’un côté, il fallait redresser nos finances publiques, parce que c’est une question de souveraineté pour la France. Nous devons garder le contrôle de notre dette. De l’autre côté, il fallait consolider et moderniser notre appareil de défense, et je crois que nous serons d’accord pour dire que c’est une autre question de souverainetémajeure. C’est le sens du projet de loi de programmation militaire. LePrésident de la République a d’abord pris la décision de sanctuariser notre effortde défense, en maintenant notre budget à son niveau actuel, puis en envisageant une légère hausse.

 

Avec ce niveau de ressources, nous allons maintenir la France au premier rang sur le plan stratégique. Grâce au nouveau modèle d’armées défini par le Livre blanc, nous resterons l’un des rares pays dans le monde à pouvoir assurer simultanément les trois missions fondamentales que sont la protection du territoire et de la population, la dissuasion nucléaire, et l’intervention sur des théâtres extérieurs, pour des missions de gestion de crise ou de guerre. Pour y parvenir, la préparation opérationnelle mais aussi les équipements sont au cœur de ce projet de loi deprogrammation militaire.

 

 

*

C’est la troisième raison pourlaquelle je tenais à être avec vous aujourd’hui. Je voulais vous entendre.

Le contexte actuel est difficile pour tous. Nos armées bénéficient d’une priorité forte, qui est aussi la reconnaissance de ce qu’elles valent et de ce qu’elles font pour la Nation. Il n’en reste pas moins que la Défense contribue aussi, comme les autres ministères, à l’effort national de redressement des comptes publics.

 

Les décisions de restructuration pour l’année 2014 sont maintenant connues. Je voudrais vous dire pourquoi je n’ai pas souhaité annoncer d’un coup cinq années de restructurations. Nous n’avons pas encore décidé, tout simplement parce que nous voulons nous donner du temps, pour ajuster au mieux, lieu par lieu, les efforts que nous devrons faire. Lorsque j’étais élu local, j’ai connu des restructurations, avec des méthodes qui ont pu être brutales. Ce ne sont pas les miennes. Pour ma part, je serai dans le dialogue, avec les élus comme avec les personnels, car ce sont eux qui font vivre au quotidien les liens fondamentaux qui unissent les territoires et les armées. Ces liens, je veux les préserver au maximum. Cela demande donc de prendre le temps, pour ajuster au mieux les décisions que nous prendrons. Dans tous les cas, vous le savez, le 4e Régiment Etranger, qui est au cœur de la Légion Etrangère, n’a pas de raisons de s’inquiéter…

 

Cet effort de la Défense prend d’autres formes, et je sais ici que cela peut être dur pour vous. Je m’en rends compte régulièrement, lorsque je vais dans les régiments de l’Armée de Terre,et le chef d’état-major de l’Armée de Terre me tient au courant de vos difficultés. Je pense en particulier aux économies de fonctionnement. Le Président de la République lui-même en a conscience. C’est le sens de la priorité qu’il a marquée pour les armées. En outre, la mission qu’il m’a confiée, c’est aussi de sensibiliser l’ensemble du Gouvernement à la singularité du métier de soldat et aux contraintes particulières que cela peut générer. C’est ce que je fais au quotidien. C’est ce que j’ai fait en particulier lorsque j’ai porté la voix des militaires dans le débat sur les retraites, pour réparer une iniquité née de la loi de 2010 et faire respectervos spécificités.

 

Vos difficultés, je les mesure, et en même temps je souhaite vous entendre à leur sujet, pour réfléchir ensemble, concrètement,  aux moyens d’y remédier au mieux. Aujourd’hui, j’ai tenu deux tables rondes. J’ai noté un certain nombre de choses, auxquelles je vais réfléchir pour voir ce que l’on peut faire. D’ores et déjà, je voudrais vous dire que ce que j’ai vu et entendu aujourd’hui renforce ma motivation pour trouver une solution aux insupportables problèmes du logiciel de solde Louvois. Cela me renforce dans la conviction que nous avons eu raison en faisant du maintien de l’activité opérationnelle une priorité de la loi de programmation militaire. Cela renforce la détermination que j’ai pour élaborer calmement une politique de ressources humaines, qui permettra à chacun de s’épanouir pleinement dans son métier.

 

*

Voilà autant de sujets dont je veux me saisir. Mais il y en a un qui me tient particulièrement à cœur, et que je veux évoquer avec vous aujourd’hui : notre système de soutien, fondé depuis 2011 sur les bases de défense. Et ce que vous m’avez dit aujourd’hui me confirme, une fois de plus, ce que je viens vous annoncer aujourd’hui.

 

Depuis que j’ai pris mes fonctions, je me suis déplacé à de nombreuses reprises dans les forces et dans les bases de défense, pour être en contact direct avec celles et ceux qui travaillent au quotidien dans le cadre de cette réforme du soutien. A chaque fois, lors de ces échanges, je me rends compte des premiers résultats positifs de la mutualisation des soutiens, mais je mesure aussi toutes les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cette transformation.

 

Je n’ai pas peur des mots :dégradation de la qualité de l’administration et du soutien de proximité (etici Louvois est un exemple monstrueux), complexité de l’organisation des soutiens, retard dans le déploiement des systèmes d’information, périmètre budgétaire des bases de défense qui est mal défini…

 

Le 1er juillet dernier, j’ai pris plusieurs décisions concernant l’organisation et le fonctionnement des bases de défense. Je les ai prises, au terme d’une longue réflexion avec l’ensemble des armées, directions et services. Je les ai prises, en ayant le souci premier de préserver l’environnement et les repères des personnels concernés.

 

Aujourd’hui, nous allons donc instaurer un comité ministériel des soutiens que je présiderai ; nous allons mettre en place une autorité hiérarchique du service du commissariat des armées sur les groupements de soutien en bases de défense ; dans le même temps, nous allons renforcer les capacités d’arbitrage et de coordination des commandantsde base de défense… Pour mettre en œuvre ces décisions, j’ai fait le choix d’en passer par une expérimentation préalable, avant toute généralisation, parce que ma méthode c’est celle de l’écoute, du dialogue et de l’action dans la durée.

 

Au-delà de ces évolutions structurelles, je tiens à dire qu’à chaque fois que je me rends dans une unité,on me fait part des difficultés de tous les jours. Ces difficultés vous «gâchent la vie », je m’en rends compte. C’est inacceptable. A chacune de mes visites, j’ai pu constater des difficultés très concrètes, auxquelles je veux qu’on apporte des réponses très concrètes, immédiates et visibles. Je veux répondre avec l’engagement qui s’impose. Je pense par exemple à la dégradation de l’entretien des bâtiments, ou aux difficultés persistantes rencontrées par les personnels pour accomplir leurs missions. Cette situation s’explique par les contraintes budgétaires, mais aussi, parfois, par le maintien de procédures lourdes, complexes. Ces procédures surchargent le personnel affecté dans les formations assurant le soutien, et désespèrent ceux qui sont dans les unités opérationnelles, comme les régiments. Tous ces exemples, c’est vous qui me les avez donnés, et c’est sur la base de vos attentes que je veux travailler. Je vous le dis, il y a une urgence, parce que nous ne pouvons pas continuer ainsi.

 

Aujourd’hui, je déclenche donc un plan d’amélioration des conditions de vie et de travail en bases de défense, à mise en œuvre immédiate, pour répondre pleinement et concrètement aux attentes qui se sont exprimées sur le terrain et dont j’ai pris toute la mesure. Je débloque immédiatement 30 M€ pour financer des mesures très concrètes,attendues par tous, pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de tous les personnels, et renforcer les moyens d’exécution des missions, dans chaque BDD.

 

Bien sûr, je vais entrer dans le détail. Trois catégories de dépenses seront privilégiées à travers ces 30 M€,qui seront utilisés par les bases de défense jusqu’au dernier euro au profit exclusif des personnels dans les unités, j’y veillerai personnellement.D’abord, améliorer et entretenir le cadre de vie et de travail. C’est-à-dire réaliser les réparations urgentes (sanitaires), rénover les bâtiments (bureaux et hébergement),  couvrir les marchés d’entretien (nettoyage des locaux). Ensuite, faciliter les achats de proximité touchant à la vie quotidienne sur le site et qui sont pour la plupart réglées par carte achat : fournitures, produits d’entretien, fontaines d’eau potable, achats de petites pièces détachées levée du moratoire sur l’ameublement de bureau. Enfin, renforcer les moyens d’exécution des missions, en desserrant les contraintes d’utilisation des cartes d’autoroute, en couvrant les achats de fournitures courantes.

 

Cette allocation de 30M€ sera répartie dès le début du mois de novembre, en fonction de besoins précis, concrets et ciblés sur chaque base de défense. Le commandement est mobilisé sur le recueil précis des besoins. Elle sera complétée par des actions visant à simplifier les processus et procédures en bases de défense, l’administration de proximité, mais aussi à mettre en cohérence certaines fonctions sensibles comme la prévention et la maîtrise des risques, le dialogue social…

 

Sur ces différents axes d’effort, un premier bilan sera fait avant la fin de l’année. Evidemment, à travers ce plan, j’appelle à la mobilisation de tous, en particulier des cadres des armées, des directions et des services, pour la réussite du dispositif des bases de défenseet l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnels qui y sontaffectés.

 

Partir en mission, organiser un exercice ou une séance de tir, commander un véhicule… sont autant d’actes qui ne doivent plus constituer une difficulté au quotidien, pour celles et ceux qui ont fait le choix de servir notre pays de la plus belle manière qui soit. Le plan que j’annonce aujourd’hui, c’est un engagement personnel que je prends, et j’entends qu’il soit mis en œuvre avec détermination et sans faiblesse. Je serai donc particulièrement vigilant à sa bonne mise en œuvre. Je sais pouvoir compter sur l'EMA et le SCA pour mener à bien ce plan d'amélioration des conditions de vie et detravail du personnel. Les commandants de base de Défense et chefs de groupementde soutien ont un rôle crucial.

 

 

*

Cette visite, enfin, est bien sûr pour moi l’occasion de saluer la Légion étrangère, et tout particulièrement le 4ème régiment étranger qui m’accueille aujourd’hui.

Ce régiment occupe une place spécifique dans la vie de la Légion, puisque c’est ici que sont intégrées et formées les nouvelles recrues. Des hommes venus de tous horizons, ayant connu des situations humaines extrêmement diverses, se retrouvent ici pour apprendre ensemble. Apprendre une langue, bien sûr, le français, que certains connaissent déjà un peu, que d’autres ignorent totalement. Apprendre une culture, surtout,celle d’un pays qu’ils ont choisi de servir. Cela demande des efforts. Mais, en voyant la détermination de ces jeunes légionnaires, en voyant la qualité de leurs instructeurs, je ne doute pas un seul instant qu'ils sauront s’intégrer à la Légion, à nos armées, au service de la France.

 

Cette visite m’en apporte une nouvelle preuve : la Légion étrangère, au-delà de sa valeur militaire, qui est déjà bien connue de tous, est un formidable creuset d’intégration nationale et républicaine. Sa vocation historique est celle de notre pays, c’est une tradition d’accueil qui est en même temps plein d’avenir.

 

Au-delà des différences particulières, c’est la volonté de servir la France qui vous rassemble. Ce service demande des sacrifices, qui vont parfois jusqu’au don total de soi. La Nation le reconnaît : c’est tout le sens des décrets de naturalisation que jevais maintenant remettre. Ces certificats de nationalité française permettent de mesurer tout le chemin parcouru par des hommes qui ont choisi de se mettre au service de la France et qui maintenant souhaitent en devenir citoyens. Ces certificats sont l’aboutissement d’un long et beau processus d’intégration, propre à la Légion étrangère et qui commence ici, à Castelnaudary. C’est peut-être la plus grande force de la Légion, celle de faire partager les valeurs universelles de notre République avec ceux qui veulent la rejoindre. En devenant légionnaires, vous vous êtes engagés dans un destin collectif, celui de notre pays, qui est désormais aussi le vôtre, au service de la justice et de la paix.

 

Soyez fiers d’appartenir à la grande famille des légionnaires. C'est tellement important que le projet de loi de programmation militaire, actuellement examiné au Parlement, donne pour la première fois, à l’initiative du Sénat, une place particulière à la Légion. Il donne au foyer d'entraide de la Légion un statut juridique clair pour lui permettre de remplir ses missions de solidarité. C'est un signe fort de la reconnaissance de la Nation envers les légionnaires. En retour, soyez dignes de vos aînés qui, depuis Camerone, portent haut les couleurs de la France. La Nation compte plus que jamais sur vous. Vous avez toute ma confiance.

 

Seul le prononcé fait foi

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 11:30

Comme cela a été annoncé, le ministère de la Défense conduit des réformes d'envergure qui doivent se traduire par des gains d'effectifs particulièrement significatifs au sein de l'armée de Terre. Et la Légion étrangère n'échappe pas à la règle. Dans ce contexte, nos unités seront concernées dès l'année 2014.

 

Parmi les mesures déjà connues, la restructuration du 1er Régiment étranger de cavalerie et son déménagement constituent deux nouvelles étapes dans son histoire. Mais ce n'est pas la première fois, depuis sa création en 1921. Comme tous les régiments, il a connu des évolutions, imposées par ses missions, équipements et garnisons. En Indochine, il compta jusqu'à dix-huit escadrons. Aujourd'hui, le régiment sait qu'il va devoir se réarticuler avant l'été en dissolvant un escadron. Ce sont quatre escadrons blindés et non cinq, qui déménageront.

 

Mais on ne quitte pas une garnison dans l'indifférence après 47 années. Arrivé d'Algérie en 1967, le régiment a été accueilli et adopté d'emblée par la ville d'Orange. Il s'est rapidement installé dans cette région particulièrement appréciée et la population a pris l'habitude de voir les légionnaires se promener en tenue dans les rues ! Les plus anciens se sont retirés sur place et constituent désormais une importante communauté parmi les Orangeois et dans tout le département. Ils forment l'ossature de l'amicale des anciens légionnaires du Vaucluse dont le dynamisme est connu de tous. Pour ces fidèles parmi les fidèles qui ont pour beaucoup vécu de nombreuses années dans ce régiment avant de le soutenir de l'extérieur, ce départ est chargé d'émotion. Je pense notamment au général Raymond Lorho, ancien chef de corps du 1er REC (1973-1975), porteur de la main du capitaine Danjou le 30 avril 2011, et dont le nom a déjà été donné à une rue de la ville d'Orange.

 

Et pourtant, la réaction de ces anciens mérite d'être soulignée par sa dignité, sa discrétion et son soutien, malgré la surprise. Ayant souhaité les rencontrer lorsque je suis venu au régiment après les annonces, je voudrais témoigner de leur exemplarité, de leur sens du bien commun, malgré un déchirement intérieur aussi profond que légitime. En effet, si le 1er REC doit déménager à l'été, laissant derrière lui des années de liens tissés, témoins d'un lien "Armée-Nation" en tous points remarquables, se pose la question de l'avenir du cimetière du Coudoulet, nécropole officielle où peuvent être enterrés les légionnaires d'active. Créé en 1984, plus de cent cadres et légionnaires y reposent aujourd'hui. Et il continuera à accueillir ceux d'entre nous qui tomberont, comme il le fait depuis 30 ans. Les anciens n'ont pas hésité une seconde, faisant immédiatement acte de volontariat pour assurer l'entretien de ce site plein de souvenirs et de fierté. Ils n'ont pas oublié les valeurs que nous partageons. "...Tu n'abandonnes jamais ni tes morts ni tes blessés..." nous rappelle l'article 7 du code d'honneur du légionnaire. Dans le plus pur esprit de fidélité, malgré ce départ de la garnison d'Orange, la Légion étrangère continuera à veiller sur ceux qui reposent dans ce cimetière.

 

Comme chaque année, je présiderai au début du mois de novembre la cérémonie d'hommage à nos morts au cimetière du Coudoulet et serai accompagné par des délégations du 1er REC et des régiments qui pourront s'y associer. Toujours aussi fidèles, les anciens seront également présents. Et cette cérémonie annuelle perdurera !

 

S'agissant du déménagement, c'est désormais une mission. Et nous pouvons compter sur le 1er Régiment étranger de cavalerie pour franchir cet obstacle avec détermination. Les légionnaires au caractère bâtisseur sauront relever ce défi avec talent. Ils surmonteront les difficultés afin que leur régiment tire le meilleur parti des infrastructures qu'ils trouveront dès l'été prochain sur le camp de Carpiagne.

 

Général Christophe de Saint Chamas,
commandant la Légion étrangère

 

Source : Képi Blanc magazine
Crédit : Légion étrangère


 

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 17:33
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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 17:29
 

Le 4e régiment étranger a eu l’honneur de recevoir Monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense le vendredi 25 octobre 2013.

Accompagné par son directeur de cabinet adjoint , monsieur Palagos et par madame Claire Landais, directrice des affaires juridiques, le ministre a pu faire, in situ, avec de nombreux journalistes,  le parcours du jeune légionnaire.

La journée placée sous le thème « instruire des soldats, éduquer des légionnaires et forger la légion de demain » a permis à notre ministre de découvrir un régiment unique, indispensable à la Légion étrangère.

Le rencontre avec les élus a également montré combien l’empreinte géographique du régiment était importante en terre chaurienne.

Monsieur le ministre, merci d’avoir pris votre temps pour venir à le rencontre de cet homme, cet étranger, ce monsieur légionnaire ,  venu des quatre coins du monde,  servir la France avec honneur et fidélité.

 

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