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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

Recherche

Musique

7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 18:36

L’assureur Axa est l’un des donateurs ayant permis la rénovation et l’extension du musée de la Légion étrangère à Aubagne dans les Bouches-du-Rhône.

A priori, la Légion Etrangère et Axa n’ont rien en commun. Les légionnaires ne jurent que par le risque quand les assureurs y sont plutôt allergiques ! Pourtant, la compagnie a contribué pour plus de 30.000 euros à l’extension et à la rénovation de son musée, situé à Aubagne (Bouches-du-Rhône – 13).

Avec diverses entreprises telles Lafarge, le Crédit Agricole, et plus de 9000 donateurs, elle lui a permis de boucler un budget de près de trois millions d’euros, en se passant des subsides de l’Etat. S’agit-il d’un coup de pouce à un projet libéral ? D’un coup pour doper l’image d’une société qui sollicite Iggy Pop, réputé pour son art de prendre son public à rebrousse-poil ? D’une décision personnelle d’Henri de Castries, en souvenir de son service national comme aspirant parachutiste ? Un peu de tout cela.

En fait, La Légion et Axa partagent une expérience commune. La seconde a surement inspiré la première. Car du fait de sa spécificité (ses soldats et ses sous-officiers s’engagent à titre étranger pour la France), le fleuron de l’Armée de Terre dispose de ces propres œuvres sociales : secours aux blessés, bourses d’études pour les enfants, maison de retraite pour ses anciens képis blancs indigents ou impotents, doublée d’un vignoble à Puyloubier. Tout comme l’assureur ! De même, nombre d’anciens légionnaires se reconvertissent dans l’assurance, et pas seulement comme vigiles. Quant à leur goût pour l’audace, il se double aussi d’une maîtrise très calculée des risques, à l’instruction des recrues et à l’entraînement.

Davantage, l’histoire entre La Légion et Axa remonte à la rencontre de deux hommes, il y a une vingtaine d’années : Claude Bébéar et Sir Simon Murray. On ne présente plus le premier. A vingt ans, le second s’engagera comme légionnaire pour impressionner la femme de sa vie. Il rendra son képi blanc cinq ans plus tard. Pour épouser sa belle, l’emmener à Hong Kong et y faire fortune. Ses succès lui vaudront de siéger dans les ‘Board’ de très grandes entreprises et d’être anobli par Elisabeth II.

Co-fondateur de la plus grosse entreprise d’investissement en Asie, son expérience lui permettra de siéger au conseil d’administration de Vivendi-Universal. L’ex-caporal-chef vivra de l’intérieur la fin de mandat de Jean-Marie Messier, orchestrée par le polytechnicien, en 2002.
Retiré des affaires, Sir Simon partage son temps entre divers défis sportifs, sa famille. Et la légion, à qui il voue une reconnaissance éternelle. Comme tous ses anciens frères d’armes, il se mettra en quatre pour le futur ‘Louvre du Légionnaire’ en ouvrant son carnet d’adresses.

Au bout du compte, la Légion et son ‘réseau’, dans lequel figure Axa, a inauguré son ‘Louvre’ : un bâtiment de 2.000 mètres carrés sur deux étages, relié à la salle d’honneur ou crypte, abritant la main articulée du capitaine Danjou, le commandant des légionnaires à Camerone, le mythe fondateur de cette troupe. Toutefois, ce chantier a subi quelques malfaçons obligeant à reporter de quelques mois son ouverture au public.

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 18:27
LIBERATION
Edouard LAUNET
B. D. légionnaire du 5e REI (photo de gauche, à gauche) au bord du fleuve Rouge, au Tonki, en 1951, et au sein des jeunesses hitlériennes en Poméranie, en 1938.
B. D. légionnaire du 5e REI (photo de gauche, à gauche) au bord du fleuve Rouge, au Tonki, en 1951, et au sein des jeunesses hitlériennes en Poméranie, en 1938. (Photos collection particulière.)
ENQUÊTE

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, des milliers de soldats allemands faits prisonniers en France se sont engagés au côté des képis blancs dans le conflit colonial. Un jeune chercheur français retrace leurs parcours oubliés dans un livre, «l’Ennemi utile».

 

La guerre d’Indochine fut - aussi - une tragédie allemande, mais la plupart des Allemands, et des Français, l’ignorent. Lorsque, l’an dernier, un jeune historien français est passé au bureau des Etats de services de Berlin, organisme qui tient le registre des soldats de l’armée allemande tombés au cours des deux dernières guerres mondiales, ses interlocuteurs ont été fort surpris d’apprendre de sa bouche que plus de 2 600 de leurs compatriotes étaient «morts pour la France», et ce juste après la Seconde Guerre mondiale ! Si la chose est peu ou pas connue des deux côtés du Rhin, c’est que ces victimes-là sont restées enfouies dans une zone où l’historiographie n’avait pas beaucoup fouillé.

 

Waffen-SS, chevaliers prussiens

A l’issue du conflit de 1939-1945, un nombre important de prisonniers allemands s’est engagé dans la Légion étrangère. Ils se sont retrouvés presque immédiatement en Indochine. Le retrait des troupes japonaises qui occupaient la colonie française l’avait laissée dans un chaos dont le Vietminh communiste a su profiter, déclarant l’indépendance d’une partie du Vietnam en septembre 1945. Commence alors une guerre coloniale dont la Légion étrangère va être le fer de lance. Dans ses rangs, beaucoup d’Allemands, dont un nombre non négligeable de Waffen-SS. La pointe du fer de lance en Indochine, ce sera donc l’ennemi de la veille.

 
 

Combien furent-ils ? Entre 20 000 et 30 000 sur un contingent de 70 000 hommes, estime-t-on aujourd’hui, sans exclure une proportion plus forte encore. Les légionnaires allemands ont laissé derrière eux - dans les films, les romans, certains articles - d’assez belles images d’Epinal, des portraits sans nuances. Il y aurait eu, d’un côté, des chevaliers prussiens toujours prêts à démontrer leurs qualités de guerriers, comme ils l’ont souvent fait dans la Légion depuis sa création en 1831 ; de l’autre, d’anciens criminels de guerre venus se planquer dans ce corps discret de l’armée française pour tenter de se faire oublier.

Pas facile d’aller au-delà de cette iconographie saturée, entre idéalisation et diabolisation, puisque la Légion ne communique pas les dossiers personnels (1) et que, plus largement, la France a essayé de dissimuler le rôle des Allemands dans ses guerres coloniales.

Il y avait pourtant un moyen de creuser cette histoire-là : croiser les dossiers des légionnaires morts en service commandé, conservés et accessibles au Bureau des archives des victimes de conflits contemporains à Caen (Calvados), et ceux des soldats de l’armée allemande, archivés à Berlin. Cette singulière entreprise a été menée par un chercheur singulier : Pierre Thoumelin, 25 ans, officier de gendarmerie en cours de formation qui, parallèlement, travaille sur une thèse de doctorat d’histoire à l’université de Caen. La gendarmerie, «ce sera mon métier», dit Thoumelin sans l’ombre d’une hésitation. Si possible dans les enquêtes judiciaires. Il a réussi l’été dernier le concours de l’Ecole d’officiers de Melun (Seine-et-Marne). Mais l’histoire a toujours été sa passion, offrant un autre genre d’enquêtes.

Thoumelin est né au cœur du Cotentin, d’un père lui aussi gendarme et féru d’histoire. Après une prépa littéraire, il est parti faire des études à Caen. Il se dit passionné par la période contemporaine, en particulier la colonisation et la décolonisation. Sa famille n’a pas de passé avec les képis blancs, mais le fait d’ avoir grandi près des plages du débarquement et des anciens camps de prisonniers allemands l’a sensibilisé à ce sujet. «Ayant beaucoup lu sur l’Indochine, j’ai naturellement voulu savoir pour quelles raisons des Allemands étaient allés se battre là-bas», explique-t-il.

 

L’aventure plutôt que le retour

Thoumelin s’embarque donc dans une thèse de doctorat au Centre de recherche d’histoire quantitative de Caen, avec pour thème «Les légionnaires allemands et la guerre d’Indochine 1946-1954», sous la direction de Michel Boivin. Il crée des bases de données, trie les dossiers des soldats par classes d’âge, tente de recouper les éléments issus de ces deux grandes sources, interviewe une trentaine d’anciens légionnaires. Ce travail est suffisamment avancé pour qu’il fasse l’objet d’un livre (2) et bientôt d’un documentaire, diffusé en mai sur France 3, à l’occasion des 60 ans de Diên Biên Phu. Conclusion de son enquête : dans leur majorité, les légionnaires allemands partis en Indochine étaient des types qui cherchaient simplement à s’en sortir. Souvent, plus rien ni personne ne les attendait après la guerre en Allemagne où les conditions de vie étaient très difficiles. Alors, ces jeunes hommes vaincus ont choisi l’aventure plutôt que le retour. «Des SS se sont glissés à travers les mailles du filet : leur proportion au sein des légionnaires allemands est aux alentours de 8 à 10%, dans les classes d’âges inférieures. Cependant, même si la Légion n’a pas été très regardante, il est faux d’aller jusqu’à dire que l’Indochine a été le point de ralliement des anciens nazis», souligne Pierre Thoumelin. Ainsi le cliché du criminel de guerre allemand recyclé par l’armée française dans la Légion est-elle largement un mythe. Il n’en a pas moins nourri quelques articles de presse, notamment dans l’Humanité de l’après-guerre, et certains ouvrages, comme la Garde du diable : des SS en Indochine, du Canadien Georges Robert Elford.

En revanche, il est avéré que la présence de combattants allemands a été déterminante en Indochine. Ces derniers ont été très présents parmi les instructeurs et l’encadrement de la Légion, ce qui ne posait guère de problème puisque 70% des légionnaires servant en Indochine étaient germanophones. C’est que les képis blancs ont eu une forte culture germanique dès la création du corps en 1831 : trois des sept bataillons initiaux étaient constitués uniquement d’Allemands.

En 1940, l’une des premières demandes de l’Allemagne nazie au gouvernement de Vichy fut de lui remettre les légionnaires allemands, dont le nombre était alors estimé à 10 000. Ainsi, nombre de traditions de la Légion sont d’origine germanique, en particulier les chants.

En Indochine fut mise à profit l’expérience d’anciens membres d’unités d’élite, comme les parachutistes de la Luftwaffe, qui s’étaient illustrés dans les batailles de Normandie et de Monte Cassino. C’est ainsi que l’«ennemi héréditaire» est devenu l’«ennemi utile». Ceci n’a pas aidé au rapprochement entre la France et l’Allemagne dans l’après-guerre. «Nous avons pu retrouver dans les fichiers de décès de légionnaires allemands des demandes de familles formulant expressément le souhait que la mention "mort pour la France" soit retirée du dossier de leur fils», écrit Pierre Thoumelin. Dès lors, la France s’en est souvent tenue à la mention «mort au champ d’honneur». Cela explique en partie la surprise des Allemands face au nombre de ses victimes en Indochine. Le parcours de ces légionnaires est parfois très complexe. Kurt K., né en 1924, comptait à sa mort, en mars 1953, deux citations au titre de la Wehrmacht ainsi que, dans l’armée française, trois citations à l’ordre du régiment en Indochine, une croix de guerre avec étoile de bronze et la médaille coloniale pour l’Extrême-Orient. Certains furent prisonniers en France à la fin de la Seconde Guerre, puis légionnaires en Indochine au service d’une guerre coloniale française, avant de déserter en passant au service du Vietminh et de l’anticolonialisme, et seront finalement renvoyés soit en Allemagne de l’Ouest, où ils se feront aussi discrets que possible, soit en Allemagne de l’Est, où ils seront accueillis comme les héros d’une guerre communiste, et du coup contraints de participer à des meetings politiques pour dénoncer les abus de la France coloniale. Sans surprise, beaucoup choisirent le silence.

 

Changement de camp

In Foreign Service, documentaire diffusé par Arte en 2005,Marc Eberle a retracé quelques-uns de ces parcours hallucinants. L’un des anciens légionnaires confie que, lorsqu’il a été fait prisonnier par un groupe vietminh, il a été mené droit au capitaine… qui était allemand. Selon Eberle, 1 400 légionnaires allemands auraient changé de camp. La guerre d’Indochine fut le conflit au cours duquel la Légion étrangère a connu ses plus grosses pertes (plus de 10 000 hommes), devant la Première Guerre mondiale, souligne Pierre Thoumelin. A Diên Biên Phu, elle avait engagé six bataillons, dont 1 600 Allemands qui, pour beaucoup, sont morts durant la bataille ou la longue marche qui suivit.

Il reste au chercheur quelques pistes à creuser, en particulier le parcours des anciens légionnaires rentrés en RDA, ou encore le destin de ceux qui, rentrés en RFA, se sont engagés dans la Bundeswehr. Mais il a établi l’essentiel : les combattants allemands ont joué un rôle plus important qu’on ne pensait dans la guerre d’Indochine, longtemps ignoré parce que leurs parcours étaient trop en contradiction avec le discours alors dominant sur les relations franco-allemandes. «Comment évoquer l’esprit de camaraderie entre légionnaires allemands et soldats français à une époque où l’opinion était encore profondément marquée par les années d’occupation ?» souligne le gendarme-historien.

(1) Les archives de la Légion qui ne sont pas reversées au Service historique de la Défense ne peuvent être consultées, et leur déclassification n’est pas prévue.

(2) «L’ennemi utile», de Pierre Thoumelin. Editions Schneider Text, 184 pp., 14,90 €.

 

Edouard LAUNET
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 20:05

Le 2 août 1914, tandis que le tocsin retentit dans toute la France, un flot d’étrangers assaille nos bureaux de recrutement.

Les nombreux bataillons qu’il fallut former sont groupés en régiments de marche, dès novembre 1914. C’est vraiment la cohorte des Nations. Cinquante y sont représentées. On y parle plus de langues qu’au pied de la biblique tour. Les Français et les Suisses ont apporté le plus fort contingent. Cependant, de mois en mois, les effectifs des quatre régiments existant s’amenuisèrent du fait des pertes au feu, la maladie ou le départ des sujets alliés auxquels la latitude fut donnée de rejoindre leur Armée.

A partir de novembre 1915, un seul régiment subsistera, il prendra le nom de « Régiment de marche de la Légion étrangère », un nom qui sera porté sur les ailes de la renommée.

Pendant les quatre années de guerre, des officiers supérieurs de haute valeur commandèrent les Régiments de Légion sur le front de France. Citons les colonels Pein, Cot, Duriez et Rollet, tous issus de la Légion étrangère. Deux d’entre eux, Pein et Duriez seront mortellement blessés au cours de deux grandes batailles.

Tandis que de nouveaux régiments de Légion se forment en France pour combattre les Allemands, les Autrichiens, les Turcs et les Bulgares, les unités restant en Afrique du Nord, au Maroc notamment, et au Tonkin, conservent leurs éléments allemands, autrichiens, turcs et bulgares qui allaient contribuer à la défense de l’Empire français.

Ainsi se présente la Légion aux premiers mois de la guerre. Elle va accumuler les exploits, engagée partout où le choc sera le plus rude à donner ou a recevoir, prenant à peine le temps après chaque bataille de panser ses plaies et à reformer ses rangs. Sa bravoure et son esprit de sacrifice appartiendront bientôt à la légende. En1862, lors du départ du Régiment étranger pour le Mexique, le général Deligny avait dit: « Légionnaires, votre Drapeau n’a pas de plis assez amples pour y inscrire tous vos titres de gloire. » Depuis, cette parole n’a cessé de se vérifier. De 1914 à 1918 des décorations ne cessèrent pas de recouvrir la cravate de l’emblème arboré par le R.M.L.E.

Le 2ème de marche du 1er Etranger, ce régiment dont les éléments africains ont quittés Bel-Abbès le 24 août, se rassemble au camp de Mailly à partir du 25 septembre et y demeure jusqu’à la fin octobre. A ce moment, le Régiment dont l’instruction et l’amalgame sont terminés, est affecté à la 1ère Brigade de la Division marocaine et vient occuper successivement les secteurs de Prunay et de la Pompelle en Champagne.

Le colonel Pein, « le conquérant des Oasis » dont le nom reste attaché à l’épopée du Sud-Oranais, commande le Régiment jusqu’au moment où ce dernier, quittant la Champagne, va participer à la bataille d’Artois.

 

Artois, mai-juin 1915

 

Le 9 mai au petit jour, les unités se massent. L’objectif est la cote 140. A 10 heures, des tranchées, la ligne bondit littéralement, elle surgit au son de la charge, successivement les bataillons Noiré, Muller, Gaubert, du Régiment Cot et à gauche les bataillons du Régiment Demetz. C’est la ruée, la lutte d’homme à homme, car le canon n’a pas fait ce qu’il sut faire plus tard. Les balles sifflent de tous côtés, les mitrailleuse crépitent avec rage. Déjà, les commandants Noiré, Muller et Gaubert sont tués, avec les capitaines Lehagre, Boutin, Jourdeuil, Osmont et tant d’autres. Le lieutenant-colonel Cot est blessé. A 11h30, l’objectif est atteint. Mais malheureusement, faute de réserves fraîches, la croupe de la cote 140 ne peut être maintenue. Le bilan des pertes se révèle très lourd. Cinquante officiers et 1889 légionnaires manquent à l’appel.

Le commandant Collet, seul chef de bataillon resté debout, prend le commandement du Régiment reformé à deux bataillons jusqu’à l’arrivée des renforts.

Le 16 juin, le régiment prend part à l’attaque de Givenchy. De nouveau, 21 officiers et 624 hommes tués, blessés ou disparus sont la rançon de cette nouvelle tentative de l’impossible percée.

Envoyé dans la région de Montbéliard puis en Alsace, le régiment reçoit les renforts du 3ème de marche du 1er Etranger dissous. L’effrayante fournaise de d’Artois et de Champagne a réduit à tel point le Régiment qu’il est dissous. Le 11 novembre 1915, l’ancien 2ème de marche du 1er Etranger entre dans la composition du Régiment de marche de la Légion étrangère.

Le 2éme de marche du 2ème Etranger, comme le 1er Etranger de Bel-Abbès, le Régiment de Saïda fournit l’ossature d’une unité de Légion qui, elle aussi, vint compléter son instruction au camp de Mailly après avoir reçu les engagés. Il sera engagé au sein de la 1ère Brigade de la Division marocaine. Jusqu’en septembre 1915, le Régiment tiendra différents secteurs dans les régions de Reims et de Paissy. Il se rend ensuite au repos en Haute-Saône puis en Champagne pour prendre part à la grande bataille qui se prépare. Sa participation aux combats de Souain et de la ferme de Navarin lui ont couté: 14 officiers dont le lieutenant-colonel Leconte-Denis, blessé, et de 300 hommes tués ou blessés.

C’est après avoir reçu un nouveau chef, le lieutenant-colonel de Lavenne de Choulot, que le Régiment est fondu dans le nouveau R.M.L.E à Verberie.

Le 3ème de marche du 1er Etranger, sa création est dû au grand nombre de demandes d’engagement à la caserne de Reuilly. La nouvelle unité prend le nom de « Régiment de marche de la Légion étrangère du camp retranché de Paris », le 28 novembre 1914, à la fin de son instruction.  Son commandement est confié au colonel Thiébault, de la Légion de gendarmerie de Paris. Le Régiment mène ses premières actions sur le front de la Somme. A partir du 30 mars 1915, le 3ème de marche est employé dans le Santerre.

La libération d’un important contingent d’Italiens, de Belges et de Russes dont chaque groupe rejoint son armée nationale respective, fait décider la dissolution du Régiment dont les derniers éléments sont dirigés sur le 2ème de marche du 1er Etranger (juillet 1915). Depuis le 20 novembre 1914, le 3ème de marche était commandé par le lieutenant-colonel Desgouille.

Le 4ème de marche du 1er Etranger, c’est également au camp de Mailly que ce Régiment rejoignit les autres unités de Légion au début de novembre 1914.Il est constitué de trois bataillons de Garibaldiens et commandé par le lieutenant-colonel Giuseppe Garibaldi.

Le 14 décembre, le 4ème de marche est appelé à faire ses preuves et, le 26, il reçoit son baptême du feu dans le bois de Bolante, en Argonne. Son attaque échoue et ses pertes son sévères. Une nouvelle action le trouve à l’attaque des Courtes Chausses. C’est un succès. En janvier 1915, le Régiment fournit un nouvel effort, sans réussir dans sa tentative.

En mars, par suite d’une entente avec le gouvernement italien, le 4ème de marche est dissous. Les hommes rejoignent l’Italie à l’exception de quelques volontaires qui sont incorporés dans d’autres régiments de Légion.

Ces trois mois de campagne ont couté 429 tués aux garibaldiens.

Le R.M.L.E, formé le 11 novembre 1915, avec les éléments des Régiments de marche du 1er et 2ème Etranger, est considéré comme une des unités de choc par excellence. Il est constitué de trois bataillons sous les ordres du lieutenant-colonel Cot.

De décembre 1915 à juin 1916, La Division marocaine demeure à l’instruction ou occupe différents secteurs dans la région de Roye-Lassigny.

Le 4 juillet 1916, la bataille de la Somme commence. Le R.M.L.E est engagé dans la lutte pour l’enlèvement du village de Belloy-en-Santerre. La Légion ramène 750 prisonniers dont 15 officiers. Le prix de ce succès fut la mise hors de combat, près du tiers de l’effectif du Régiment.

Le 8 et 9 juillet, la tentative d’enlèvement du terrible boyau du Chancelier , sans succès, coûtent d’autres pertes sévères.

Après s’être réorganisé dans l’Oise, le R.M.L.E monte en ligne, à la fin de l’année, dans la région de Santerre. Au mois de février 1917, le lieutenant-colonel Cot est remplacé à la tête du Régiment par le Lieutenant-colonel Duriez. Le lieutenant-colonel Duriez sera tué, le 18 avril, au cours des combats d’Aubérive. Le chef de bataillon Deville le remplace. Aubérive est enlevé, par le R.M.L.E, aux prix de lourdes pertes.

Le 30 mai 1917, à Mourmelon-le-Grand, le lieutenant-colonel Rollet prend la tête du Régiment.

Le 14 juillet, le R.M.L.E défile à Paris. Au cours de la revue, le président Poincaré attache la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire à la pique du Drapeau.

 

Sources: Livre d’or de la Légion étrangère

http://www.fanion-vert-rouge.info/1914-1918_artois_somme.htm

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 16:23

L’assemblée générale de l’Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d’Indre et Loire s’est tenue le 8 février 2014 à la Caserne DUTERTRE 37300 JOUE LES TOURS.

Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 8 février 2014
Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 8 février 2014
Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 8 février 2014
Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 8 février 2014
Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 8 février 2014
Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 8 février 2014
Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 8 février 2014
Album photos de l'AG de l'AALE 37 du 8 février 2014
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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 16:19
Chaque année, 10 000 jeunes venus du monde entier tentent d'intégrer la Légion étrangère. A Aubagne, ils sont soumis à une batterie de tests impitoyables, tant physiques que psychologiques, qui voient 90% d'entre eux refusés. Nicolas Moscara a suivi Lim l'Américain, Vaifana le Malgache et d'autres engagés volontaires pendant leur formation à Castelnaudary. Puis, pour illustrer l'engagement de la Légion, il s'est rendu en Afghanistan, où elle est présente depuis septembre 2008. Pendant quarante jours, le journaliste a suivi les hommes du 2e régiment étranger d'infanterie, qui mènent la guerre contre les talibans.
 
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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 16:12

La cohésion : à quoi çà sert ?

 

L’année 2014 est maintenant bien lancée. Le moment privilégié de Noël fêté au sein de chacun de nos régiments paraît déjà loin. Les permissions de fin d’année ont permis aux unités qui le pouvaient de souffler un peu avant de reprendre les activités d’instruction et d’entraînement.
Cependant, dès les premiers jours de janvier, deux rites immuables ont été partagés une nouvelle fois dans les régiments.


Le premier est la cérémonie des voeux, rendez-vous que l’on retrouve un peu partout dans les Armées comme dans la société française. Au cours de ce cérémonial, organisé en tout début d’année à la Légion étrangère (ce fut pendant de nombreuses années le 1er janvier au matin), ce n’est pas le chef qui adresse des voeux, mais le second qui lui adresse les siens et ceux de tous ses subordonnés. Débuter l’année par une cérémonie conviviale est une coutume précieuse. Elle crée un contexte privilégié d’attention aux autres et de bienveillance à l’égard du chef. L’amour du chef, l’obéissance, sont de plus pure tradition, dit la chanson.


Le second rite est propre à la Légion étrangère. Coutume très ancienne, la fête des Rois est marquée avec une grande constance dans nos unités. De quoi s’agit-il ?


À travers des activités ludiques suivies de rencontres chaleureuses, cet événement regroupe les officiers et les sous-officiers dans un contexte très particulier, source d’une cohésion très forte. Ce jour là, les cadres se retrouvent pour des rencontres sportives marquées par l’imagination et la bonne humeur. Un rassemblement organisé par les sous-officiers autour de galettes, permet ensuite d’accueillir la cour de celui qui a été choisi pour être le Roi.


Conçue par les lieutenants, cette cour regroupe des cadres représentatifs de l’ensemble de la communauté légionnaire. Un déjeuner achève les festivités et permet aux officiers d’accueillir les sous-officiers. Que d’heures perdues me diront les experts des tableaux de bord et les chronométreurs, tout ce temps consacré à une activité non productive. Et pourtant, malgré les tâches toujours plus nombreuses, le temps s’arrête pour une demi-journée indispensable au bien être de la collectivité.
Alors pourquoi prendre ce temps ? Regardons de plus près. Qui participe à ces festivités ? Les officiers de Légion et les sous-officiers. C’est une des rares occasions de mener une activité entre cadres d’un même régiment. Moment privilégié, de détente, de sport, d’humour et de fête.


Cela ne rapporte rien me dira-t-on. L’apparence est pourtant bien trompeuse. À l’heure où tout le monde doit faire mieux avec moins, ce rendez-vous annuel est une occasion unique et privilégiée pour souder l’équipe de commandement d’un régiment. La joie ne rapporte pas, en apparence pensent certains. C’est néanmoins sous-estimer son efficacité pour créer le supplément invisible, ce surcroit de forces morales, qui aide chacun à se sentir pleinement à sa place pour faire de son mieux et plus que le nécessaire, s’il le faut, pour sa section, sa compagnie, son régiment. Les quelques heures consommées sont vite rattrapées. Les sous-officiers sont fiers d’avoir accueilli leurs officiers, qui à leur tour ont rendu l’invitation. La modernisation va bon train mais nos anciens savaient que seules ces occasions permettent de fédérer. Derrière chaque habitude, chaque rite, se cache une raison de fond, ici, l’entretien de l’esprit de corps.


Alors que dire ? Continuons à serrer les rangs, à entretenir ces relations privilégiées entre cadres et légionnaires. C’est bien cette fraternité d’arme qui permet d’aborder l’avenir sereinement et avec une ardeur renouvelée. Consacrer du temps à la relation humaine au sein d’une équipe de cadres est un investissement dont la seule faiblesse est de ne pouvoir être directement quantifié. Si l’on dit souvent que le bien ne fait pas de bruit, le bien n’est pas non plus toujours immédiatement visible.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 19:14

Le Président et l’armée de la France

 

L’année 2013 a été riche en décisions qui engagent l’avenir de notre armée, c'est-à-dire, pour une part, celui de notre pays. Il s’agit du Livre blanc, de la loi de programmation militaire et de deux opérations militaires en Afrique. L’année 2014 quant à elle s’ouvre sur des situations ambigües et dangereuses, tant par l’image négative que renvoie le chef des armées que par le flou qui entoure l’engagement de nos forces en République Centrafricaine (RCA).
Leurs conséquences sont de nature à ternir, affaiblir, voire décrédibiliser la France et son armée.

 

Vivre selon ses responsabilités

 

Un « président normal » de la France, ne peut pas être un homme « comme les autres ».
Le président de la République française est le chef des armées 24 heures sur 24 et 365 jours par an. A ce titre, il est le détenteur du feu nucléaire et peut, dans l’urgence, décider seul de l’engagement des forces armées françaises partout dans le monde. Ce pouvoir régalien considérable n’existe dans aucun autre pays démocratique ; il lui permet d’assumer au mieux son premier devoir puisque, selon l’expression du fondateur de la Vème République, « la Défense est le premier devoir de l’Etat ». Les récentes opérations en Libye et en Côte d’Ivoire, puis au Mali et en RCA ont montré comment les deux derniers présidents ont joué de ces pouvoirs entre 2011 et 2013.

 

Exercer les plus hautes responsabilités de l’Etat est une tâche immense, un sacerdoce du quotidien : celui du service exclusif de la Patrie et du peuple français. Cette fonction exige un sacrifice personnel permanent. Elle ne peut en aucun cas être assumée par« monsieur tout le monde ». En envoyant au combat et parfois à la mort des fils et filles de France, il exerce ses prérogatives au service des intérêts supérieurs de la France et des Français.
Ces responsabilités, les pouvoirs dont il dispose et les moyens qui sont mis à son service, lui imposent des règles de comportement auxquelles il doit se soumettre. En les contournant, il discrédite la plus haute fonction régalienne et affaiblit notre pays aux yeux du monde.

 

Clarifier, expliquer et défendre l’engagement de nos armées

 

Si l’Histoire nous rappelle que notre outil de défense doit être cohérent avec notre politique étrangère, il est tout aussi vrai que l’engagement opérationnel de nos armées doit toujours s’inscrire dans sa politique extérieure avec des objectifs clairs. Les Français doivent comprendre et partager les raisons pour lesquelles la France accepte de sacrifier ses soldats et dépenser son argent.

 

C’est pourquoi les missions données à nos forces au Mali et plus encore en RCA doivent être expliquées sans ambigüité par le président de la République dont c’est le rôle en tant que chef des armées, la conduite des opérations sur le terrain restant du ressort exclusif des chefs militaires. Ce n’est à l’évidence pas le cas pour la RCA. Quel est le but final de notre engagement en RCA ? Le retour à un équilibre qui n’a jamais existé ? Un transfert de responsabilités à des forces africaines incapables de les assumer efficacement ? Ou bien sécuriser ce pays abandonné et aider à son redressement et à son développement économique, seule solution durable, susceptible de favoriser la réconciliation des adversaires d’hier ? Qui peut nier que nos effectifs sont alors très largement insuffisants ?

 

Cette situation de faiblesse expose inutilement nos soldats à des actions audacieuses conduites par nos adversaires. Elle contribue à affaiblir leur crédibilité et leur capacité de dissuasion. Aujourd’hui nos forces ne contrôlent qu’une faible partie du pays laissant ainsi de vastes régions aux mains de rebelles qui continuent d’exercer des violences - pillages, viols et massacres - sur la population.
 

Qui nous dit que demain la France, en l’occurrence son armée, ne sera pas alors accusée de complicité de meurtres ? Le chef des armées d’aujourd’hui ne sera sans doute plus là pour assumer ses responsabilités. L’exemple du Rwanda, où nos troupes ont pourtant réalisé une mission de sauvetage humanitaire remarquable lors de l’opération Turquoise, est révélateur puisque nos soldats et leurs chefs se retrouvent aujourd’hui à nouveau mis en accusation par les autorités rwandaises à l’occasion du 20ème anniversaire du génocide.

 

Quel est le président de la République qui s’insurgera enfin contre les allégations mensongères prononcées à l’égard de nos militaires qui ont pourtant agi selon les ordres donnés par le Président du moment ?

 

2014 sera donc une année au cours de laquelle l’ASAF exercera toute sa vigilance. Elle souhaite mobiliser tous ceux qui estiment que, dans les circonstances actuelles et face aux multiples menaces qui s’annoncent, soutenir l’armée, c’est servir la France.

 

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)

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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 21:22

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