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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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Musique

26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 17:26

Armées : une désinformation orchestrée ?

 

Le texte de présentation du projet de loi de programmation militaire (LPM) et les propos de certains relais d’opinion illustrent la désinformation dont les questions militaires sont l’objet.

 

 

Des propos qui masquent la réalité 

« Le président de la République a pris la décision de sanctuariser notre effort de Défense ». 

Il serait plus exact d’écrire « geler notre budget de Défense » car l’effort de Défense se mesure au pourcentage du PIB qui lui est consacré. Or celui-ci va baisser mécaniquement puisque le budget de la Défense sera maintenu de 2014 à 2016 à son niveau de 2013 en euros courants c’est-à-dire sans intégrer l’inflation.

En outre, le montant du budget est « gelé » jusqu’en 2016 à son niveau de 2013 sous réserve que les ressources exceptionnelles attendues soient au rendez-vous et que les annuités de la loi de programmation soient respectées, ce qui n’a jamais été le cas dans les décennies précédentes.

D’ailleurs, on peut se demander pour quelles raisons le budget, qui est censé être « sanctuarisé », n’est pas financé par des ressources garanties. Dans ce cas, en effet, plutôt que d’être affectées au budget de la Défense, les ressources exceptionnelles escomptées auraient été versées au budget général de l’Etat.
De 1,5% du PIB aujourd’hui, notre effort de défense va probablement descendre à 1,3%, voire 1,1% du PIB en fin de LPM. L’allusion à une remontée à partir de 2017 au niveau de 2% ne trompe personne…

 

 

« Les déflations d’effectifs que nous allons entreprendre ne porteront pas atteinte aux capacités opérationnelles attendues de nos armées ». 

Cette expression est une véritable pirouette qui tendrait à faire croire que nos capacités opérationnelles ne seront pas diminuées au cours de la LPM. C’est évidemment faux. 
Elles le seront inévitablement. Mais comme le contrat opérationnel, c’est à dire ce qui est « demandé » aux armées », est réduit pour tenir compte de la réduction des effectifs - parfois de moitié - alors, effectivement les suppressions d’effectifs (35 000 personnes entre 2014 et 2019 !) ne devraient pas empêcher les armées de remplir ce nouveau contrat opérationnel fortement diminué. Mais par rapport aux capacités actuelles, il s’agit bien d’une réduction de nos capacités. Cela s’appelle une pirouette. 

 

 

Des slogans erronés

 

« La Défense doit participer à l’effort budgétaire actuel ».

 

Si l’on omettait ce qui s’est passé depuis 30 ans, cette affirmation serait évidente. Mais faut-il rappeler que pendant cette période, la part du PIB consacrée à la Défense a été ramenée de 3% à 1,5%, c'est-à-dire que des dizaines de milliards de francs puis d’euros ont été économisés sur la Défense ? Aucun autre budget de l’Etat n’a été ponctionné à ce point. Ces réductions n’ont d’ailleurs pas empêché les budgets successifs de l’Etat d’être votés systématiquement en déficit, accroissant d’autant une dette publique qui se monte aujourd’hui à 1 900 milliards d’euros (60 années de budget actuel de la Défense !), dont les seuls intérêts s’élèvent, en 2013, à plus de 56 milliards d’euros soit près de 2 fois le seul budget annuel de la Défense. 

 

 

« Les Français ne s’intéressent pas aux questions de Défense »

 

Cette assertion est infondée. Il est certain qu’au regard de leurs préoccupations vitales et immédiates - chômage, insécurité -, la Défense n’est pas la première préoccupation des Français d’autant que ce sujet fait rarement la une des médias ; mais le taux de confiance de plus de 80% qu’ils affichent pour leur armée (contre 15% pour la classe politique !) et leur sentiment de fierté après l’opération Serval confirment l’intérêt qu’ils portent à leurs soldats.

L’enregistrement quotidien de nouvelles adhésions à l’ASAF tend à confirmer cette prise de conscience de la place centrale de l’armée en ce temps d’incertitude et de trouble.

 

 

Le « coup » de la condescendance

Enfin et pour conclure cet échantillon de contrevérités insinuées ou assénées, il convient de noter la réaction quelque peu condescendante de l’animateur d’un blog consacré à la Défense à l’encontre des membres du club des « Sentinelles de l’agora » qui ont « osé » dénoncer ce qu’ils estiment être le processus de démantèlement de l’institution militaire.

L’attitude de ce journaliste, proche du cabinet du ministre, met en lumière la volonté politicienne de dénigrer les officiers supérieurs et généraux qui ont pour certains le tort de parler vrai et à visage découvert.

Mais les temps ont changé. Si l’armée d’active ne s’exprime encore aujourd’hui qu’à travers la voix de ses chefs d’état-major et uniquement, hélas, devant les seules autorités politiques, ceux qui ont quitté le service actif après avoir assumé de hautes responsabilités ont non seulement le droit, mais le devoir, de contribuer à l’information des citoyens et au débat national sur la Défense qui demeure malgré tout la première raison d’être de l’Etat.

 

 

En guise de conclusion

 

Les Français en ont assez du filtrage déformant des réalités et des illusions habilement entretenues.
Ils estiment et ont confiance dans l’armée en raison du courage et du sens de l’intérêt général de ceux qui y servent. Mais il est essentiel qu’ils la connaissent mieux et comprennent qu’elle est menacée non seulement dans ses capacités opérationnelles mais aussi comme élément central de cohésion et de résilience de la Nation.

 

L’ASAF, soutien indéfectible de l’armée, apportera son aide à tous ceux qui contribuent à briser le carcan de l’hypocrisie, du mensonge et de l’omerta sous toutes ses formes.

 

 

 

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 17:20
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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 12:06
Il faut parfois écouter les militaires....surtout quand ils parlent en connaissance de cause :
ils savent mieux que les journaleux ce qu'est la guerre et QUI est l'ennemi .....
et ils n'ont pas d'électorat à séduire, eux.....
alors, au lieu de les prendre pour des ringards, écoutons ce qu'ils ont à dire.....dans leur domaine de compétence,
et tâchons d'en tenir compte.
 
 
Ça y est, même de hauts gradés commencent à en parler ... 
 
 
Général Antoine-Roch Albaladéjo Légion Étrangère :
 
 
Quelques éléments de réflexion sur l'affrontement avec les islamistes.
 
Il me semble que la plupart des consultants et journalistes auto proclamés spécialistes ès Afrique ou ès stratégie tournent beaucoup en rond.
Peu nombreux sont ceux qui nous rappellent que nos ennemis ont une mentalité qui n'a rien à voir avec la nôtre. Que pour eux la vie humaine et la vérité ne comptent pas. Ainsi...
 
 
- Au Nord du Mali, une forte troupe d'islamistes puissamment armés décide d'attaquer une patrouille de reconnaissance Française. Bien qu'elle dispose de l'avantage de l'attaquant (terrain favorable, etc...) et de l'effet de surprise, son bilan est lamentable : 1 soldat Français tué, une trentaine d'islamistes abattus.
Pour les soldats Français, qui honoreront leur camarade comme il le mérite, ce n'est pas une défaite.
Les journalistes, eux, insisteront davantage sur la perte de ce soldat, certes tragique, 2ème mort au Mali, etc...
Certains mêmes insinueront un peu perfidement que si nous avons mis hors de combat une vingtaine d'ennemis (chiffre réduit on se demande pourquoi) c'est grâce aux hélicoptères et à l'aviation. Et alors, une roquette contre un nid de mitrailleuses ou un dépôt de munitions serait-elle moins propre qu'une bombe en ville ? Les journalistes préfèreraient-ils déloger les mitrailleuses au corps à corps, comme en 14-18 ?
Quant aux islamistes qui se moquent de leurs pertes (ce sont des martyrs en route pour leur paradis), ils crient victoire...Un légionnaire tué, ça va se fêter dans les foyers où le héros n'est pas le soldat Français mais l'assassin Mérah.
 
 
- En Somalie les Forces Spéciales Françaises interviennent pour libérer un otage : elles vont se heurter à une force dont le volume, la rapidité et la violence de la réaction laissent supposer qu'elle avait été alertée... L'otage est assassiné, 2 soldats Français seront tués et une vingtaine de djihadistes éliminés.
Pour les soldats Français c'est un échec, parce que la mission, qui était de libérer l'otage, n'a pu être menée à bien.
Les commentateurs eux, parleront d'échec, de catastrophe, mentionneront à peine la vingtaine de terroristes tués et ne se demanderont pas pourquoi ce pauvre otage était aussi bien gardé, par des gens aussi bien armés et en alerte maximale, sans que nos forces s'en doutent : ont-ils eu peur de ce qu'ils pourraient découvrir?
Pour les islamistes, ce seront des hurlements de victoire (c'est pour cela sans doute, qu'alertés, ils n'ont pas fui comme le firent naguère Kadhafi à Tripoli devant les Américains ou le hezbollah à Baalbek devant les Français, espérant causer de lourdes pertes aux Français), de nouveaux martyrs et des you-you dans les chaumières.
 
 
Alors, me direz-vous, que faire ?
1. ouvrir les yeux et admettre une bonne fois pour toutes que les islamistes ont déclaré la guerre à l'occident, avec la France en première ligne. Se persuader que cette guerre ne se fera pas sans mort, sans prise d'otages autres attentats, qu'elle se fera aussi chez nous et donc qu'il faudra nous montrer plus vigilant et moins vulnérable y compris émotionnellement. Savoir que notre ennemi trouvera parmi nous des sympathisants et des complices dans tous les milieux et en plus grand nombre que ce ne fut le cas pour le FLN.
2. Cesser de reculer devant les exigences toujours plus grandes de ces extrémistes et de leurs complices, qui, en affaiblissant notre culture et en imposant la leur, cherchent surtout à tester et à saper notre esprit de résistance.
3. Agir en portant le fer là où apparaît un furoncle :
- une immigration débridée qui rend insolubles les problèmes du logement, du chômage, de la dépense publique, çà se contrôle
- des barbus, des imams ou des rappeurs qui appellent à la guerre sainte, à la haine et au crime, çà se sanctionne,
- des quartiers qui caillassent les représentants de l'état, qui  rackettent les artisans, çà se neutralise,
- de discrètes écoles coraniques qui forment les djihadistes de demain, çà se ferme,
- des clandestins, çà s'expulse, surtout les délinquants,
- des subventions à toutes ces associations qui font leur beurre dans l'anti-France, ça se supprime,
- et ...on revoit nos programmes d'histoire, on jette la repentance aux orties, on laisse la transparence aux vitriers ...etc...etc
 
 
Et ne me dites pas qu'il s'agit là de racisme, de fascisme ou d'extrême droite! Il s'agit de légitime défense et de résistance dans le respect de la loi, ni plus, ni moins !
Vous pensez sans doute que ce n'est pas demain la veille ?......
Je crois néanmoins que, sans un sursaut, le pays de la douceur de vivre, le plus beau pays du monde, risque fort de disparaître dans d'atroces soubresauts ou dans une coupable et morne résignation, pour être remplacé par un autre que certains, et pas des moindres, semblent appeler de leurs voeux , on se demande pourquoi, et qui commence à faire peur..
Mais je me trompe peut-être... J'aimerais tellement avoir tort...
Enfin, réfléchissez, ne soyez ni sourds, ni aveugles, ni muets.
 
 
Général Antoine-Roch Albaladéjo
Légion Étrangère
 
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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 12:32

GIAP, l’initiateur des camps de la mort en Indochine, est mort. A cette occasion, notre Ministre des Affaires Etrangères, Laurent FABIUS, lui a rendu un vibrant hommage :

TOUTE HONTE BUE…
Voici la réponse d'Erwan Castel :

 

Monsieur le Ministre,
 
 Ces hommes mourant sur des civières ne sont pas des déportés à Buchenwald ou Mauthausen, et pourtant avec des milliers d'autres camarades ils ont rejoint la longue cohorte des ombres et des martyrs de l'Histoire, qui appellent à un "devoir de mémoire" éternel et à l'indignation la plus vive, car le crime ici est resté impuni !
 


 Ces soldats français font partie des prisonniers, torturés et assassinés dans les camps du Général Giap en Indochine, plus de 30000 n'en reviendront pas ! Puis ce sera le tour des américains, des supplétifs indochinois, des minorités ethniques et de tous ceux qui refusant le joug communiste seront persécutés jusqu'à nos jours. Nguyen Giap vient de mourir à l'âge de 102 ans, et je doute que la paix sera facile à son âme !
 


 Car si ce général vietnamien a marqué l'histoire de son pays pendant 40 ans luttant successivement contre les japonais, les français et les américains... Il fut aussi et surtout un chef militaire impitoyable sacrifiant ses hommes sans vergogne en cherchant à écraser par le nombre l'ennemi, comme à Dien bien Phu en 1954, où la victoire n'est obtenue qu’après trois mois de combat et un effectif 10 fois supérieur en nombre !
 


 Mais si Giap est le vainqueur incontestable de Dien Bien Phu (aidé par les généraux chinois, des erreurs stratégiques françaises et un abandon politique des soldats français) il est aussi et surtout le criminel de guerre qui organisa des camps de prisonniers qui furent le théâtre d'un programme d'extermination qui arriva jusqu'à 72% de taux de mortalité !!!
 


 Bien sûr il ne s'agit pas ici de refaire l'Histoire, ou de réclamer le prix du sang, ni même jubiler ou de sourire à la mort de ce vieillard de 102 ans, ce ne serait qu'une minable et facile expression d'un sentiment de vengeance incongru. Une page de l'histoire se tourne et il est important de s'en souvenir pour ne pas avoir à la relire une nouvelle fois.
 


 Ceci aurait du être le "fait divers" banal d'un écho d'une passé mourant à l'aube de ce nouveau siècle. Mais voilà que vous, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, toute honte bue, léchant cupidement les pompes d'un pays émergent, faites l'éloge de cet assassin ! Chaque jour, votre indignation sélective nous mène à l'abreuvoir putride de la repentance communautariste, imposant votre vision partielle et donc partiale de l'Histoire.
 


 Car cet éloge, qui est une injure aux victimes de Giap constitue bel et bien un nouvel acte de trahison intolérable digne des plus infâmes collaborateurs (mais il est vrai que la gauche avec Doriot, Darnand, Laval... a de l’expérience dans le domaine !)
 


 Il y a un mois à peine, disparaissait Hélie Denoix de Saint Marc, résistant, déporté, ancien combattant d'Indochine et d'Algérie, écrivain humaniste de renom, Grand croix de la Légion d'Honneur. Cet homme, ce commandant de Légion, ce héros qui toute sa vie, sublima les souffrances vécues en leçons de sagesse et d'espérance... ce Français exemplaire, vous l'avez ignoré ! Méprisé ! Votre absence a brillé aux cérémonies officielles d'hommage qui lui ont été rendues.
 


 Aujourd'hui j'ai honte de vous, de ce gouvernement de faquins et de cette France qui a oublié les chemins de la révolte et se laisse insulter et acheter par des criminels dont vous êtes les complices !

 

 

TOUTE HONTE BUE…
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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 15:00

Document peu courant mais authentique car émanant du

gouvernement français de 1954.

Il a été remis à toutes les recrues lorsque la France les a

embauchées dès le 1er novembre 1954 pour défendre ses

couleurs en Algérie alors département Français.

C'est donc un document officiel, maintenant renié, comme

beaucoup d'engagements.

 

L'ALGERIE FRANCAISE
L'ALGERIE FRANCAISE
L'ALGERIE FRANCAISE
L'ALGERIE FRANCAISE
L'ALGERIE FRANCAISE
L'ALGERIE FRANCAISE
L'ALGERIE FRANCAISE
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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 18:27

Publié le 03 octobre 2013 à 17h11

Orange (France) (AFP)

http://r.llb.be/image/78/524d896b35703eef3a0db678.jpg

A Orange, élus et commerçants s'alarment du départ annoncé des 900 légionnaires du 1er Régiment étranger de cavalerie (REC), installé là depuis 1967 et rouage important de l'économie, tandis que les habitants disent leur tristesse de voir une partie de l'histoire de la ville s'envoler.

 

"C’est une grande catastrophe économique, sociale et humaine", déplore Isabelle Roure, présidente de l'Association des commerçants et artisans d’Orange.

 

Elus et commerçants redoutent les impacts sur le tissu économique local qu’entraînera le départ du 1er Rec, installé à son retour d’Afrique du Nord en 1967 quartier Labouch, avenue du Maréchal-Foch, artère qui conduit au centre-ville d'Orange.

 

"Le régiment n’a jamais vécu en autarcie, les légionnaires et leurs familles vivaient de tous les services que leur apportait la ville. On a du mal à évaluer aujourd’hui leur départ en termes d’incidences", ajoute Mme Roure.

 

 

La Chambre de commerce et d’industrie du Vaucluse estime que 4.000 à 5.000 emplois indirects sont liés au fonctionnement de la caserne et que "700 à 1.000 emplois peuvent disparaître" avec sa fermeture.

 

"Plusieurs milliers de personnes, et par définition plusieurs milliers de consommateurs, vont quitter la zone d'Orange, ville qui n’est pas la plus prospère actuellement, et le département, un des plus pauvres de Provence-Alpes-Côte d'Azur, où le chômage dépasse les 13%", a réagi la CCI.

 

"Du pouvoir d'achat qui s'envole"

 

Les familles, souvent nombreuses, disposent d’un pouvoir d’achat élevé et stable et sont des clientes appréciées des commerçants. "La légion qui part, c’est du pouvoir d'achat qui s’envole", glisse une vendeuse de prêt-à-porter.

 

Sur le marché de la cité antique, le départ des hommes du quartier Labouch était jeudi dans toutes les conversations.

 

"Quand ils reviennent de campagne, ils ont envie de bonnes choses et avec leurs primes, ils n’hésitent pas à se faire plaisir", note François Lacombe, qui tient un stand de charcuterie et fromages.

 

Au-delà du préjudice économique, les Orangeois, habitués à croiser en ville les militaires en tenue ou en civil, sont "tristes" de voir partir une composante essentielle de la ville.

 

Pour Jeannine et Monique, deux septuagénaires, le transfert du régiment au camp de Carpiagne, à Marseille, est "un grand malheur".

 

"C’est affreux, ça fait 46 ans qu’ils sont là, et ils sont aimés", regrettent les deux femmes. "Les faire partir, c’est nous retirer une partie de l’histoire d’Orange", renchérit une habitante.

 

A l’école privée catholique Notre-Dame où sont inscrits 55 enfants de légionnaires sur un effectif total de 407 élèves, il est question "de fermer une classe, voire deux", selon sa directrice Joëlle Eickmayer.

 

 

"Ma fille perd ses copines et je perds mes amies. Quelques-unes ont pleuré, elles se plaisent bien ici et elles se sont très bien intégrées", glisse Mélanie, qui compte dans son entourage une dizaine de femmes de légionnaires.

 

Une manifestation de soutien au 1er Rec est organisée par la municipalité samedi à 15 h 00 sur la place de la mairie.

 

"C'est une catastrophe, on nous enlève un morceau de notre ville", a déclaré à l'AFP le maire d'Orange, évoquant un "arrachement douloureux". Il a stigmatisé "l'absence de dialogue entre l'Etat, la ville, les élus et les habitants" et le "mépris total" affiché à l'égard de la population et "des familles de militaires".

 

La section PS d'Orange a également dénoncé "une très mauvaise nouvelle pour la ville" et un départ "lourd de conséquences sur le plan économique, sur un territoire déjà marqué par un chômage record". "Huit cents familles qui déménagent, c'est plus de 20 millions d’euros de pouvoir d’achat qui quittent le bassin d’Orange, ce sont des dizaines d’entreprises, fournisseurs et sous-traitants fragilisés", estime le PS, qui regrette que "rien n’ait été anticipé".

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 18:03

Le jeudi 31 octobre 2013 : réunion puis repas à thème à la Caserne Dutertre de Joué-lès-Tours. (Inscription auprès du Président Pierre Lorailler et règlement le jour J au Trésorier Louis Richard).


Le samedi 8 février 2014 à la Caserne Dutertre de Joué-lès-Tours : Assemblée Générale de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère d'Indre et Loire.

Le samedi 26 avril 2014 : Cérémonie de commémoration du 151e anniversaire du Combat de Camerone à Richelieu.


Le mercredi 7 mai 2014 à la Mairie de Tours au monument aux morts : Anniversaire de la Bataille de Diên Biên Phu. Venez nombreux !!!

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 10:28

Mise à jour : 25-09-2013 | Réf : 134

Inauguration du Bvd du Général d’Armée Jean Simon

Le mercredi 25 septembre 2013 ; le lieutenant-colonel Morvan, chef de corps, et un piquet d’honneur du  Groupement de Recrutement de la Légion étrangère ont participé à l’inauguration du Boulevard du Général d’Armée Jean Simon (1912-2003) dans le 13ème arrondissement de Paris.

 

Présidée par Monsieur Bertrand Delanoë, maire de Paris, accompagné du Colonel (h) Fred Moore,  Délégué national du Conseil national des communes "Compagnon de la Libération", la cérémonie a rendu hommage à la mémoire de cet officier de la Légion étrangère  qui s’est amplement illustré durant la seconde guerre mondiale.

 

C’est donc dans une émotion palpable que le maire de Paris, devant un public nombreux,  a dévoilé la plaque inaugurale au nom de ce  grand homme de l’histoire de France.

 

Biographie du Général d’Armée Jean Simon (1912-2003) : ici

Biographie du Colonel (h) Fred Moore : ici

Galerie Photos : ici

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 10:17

Samedi 21 septembre 2013

 

L'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère du Pays d'Aix et de la Sainte Baume m'avait demandé de présenter à Aubagne au cinéma du quartier Viénot, "l'action social du général Rollet". Au moment où s’amorcent les commémorations liées au centenaire de la guerre 14 – 18, il me semble intéressant de vous proposer cette mini-conférence et de mettre sous les feux de la rampe cet homme exceptionnel, « premier légionnaire de France » le général Paul Frédéric Rollet, à l'époque chef de corps du célèbre RMLE (Régiment de Marche de la Légion Etrangère):

 

Tout commence en 1875, année qui a vu naître Paul-Frédéric Rollet. Son père affecté au 46° Régiment d’Infanterie de ligne à Auxerre est capitaine, grade attribué en 1871 à titre exceptionnel en raison de son comportement durant la guerre de 1870-71. Nul doute que l’influence de son père - pour lequel il nourrissait une véritable vénération - l’a  conduit tout naturellement à choisir le métier des armes.   Une deuxième approche paraît intéressante aussi : le fait que plusieurs fois il s’est retrouvé sous les ordres du célèbre commandant Brundsaux dont l’effigie coiffée d’un casque colonial, type Madagascar ou Dahomey,  est l’un des barbus, sentinelles  géantes qui gardent notre monument aux morts à Aubagne. Enfin au cours  de ses multiples affectations tant à Madagascar qu’en Algérie et au Maroc, il rencontra celui qui devait devenir un de ses amis: Louis, Hubert, Gonzalve Lyautey. Tous les gens qui ont eu le privilège de côtoyer le maréchal Lyautey ne pouvaient  rester indifférents au contact de cet homme exceptionnel qui était doté d’un réel pouvoir et d’un charisme hors du commun. Le jeune lieutenant Rollet, ne pouvait avoir de meilleur exemple que cet officier au caractère remarquable. Peu de temps après son entrée dans le corps des officiers, le lieutenant Lyautey avait montré sa forte personnalité en publiant audacieusement en 1891, dans la   Revue des deux mondes   le « rôle social de l’Officier »,  dans lequel il faisait connaître sa conception humaniste de l’Armée. Ce  livre  bouleversa le monde militaire et civil de l’époque et influença toute une génération d’officiers.

 

Cependant, pour ce qui  est de l’action sociale du général Rollet, ce n’est qu’à partir de 1925, lorsqu’il est chef de corps du 1er Régiment Etranger d’Infanterie que se fait ressentir une réelle nécessité d’organiser « l’après Légion » des légionnaires rendus à la vie civile. C’est pour lui une vraie prise de responsabilité; l’inexistence d’une action sociale légionnaire lui apparaît comme un vide. Un constat simple s’offre à nous, il suffit d’ouvrir le fameux « livre d’or de la Légion étrangère » celui de 1931. Il comprend très exactement 374 pages et seules 2 d’entres-elles sont réservées aux « œuvres d’entraide et d’assistance, sociétés d’anciens légionnaires », la FSALE de l’époque et encore, en y retirant le superflu et l’inutile, il reste bien peu de place proprement dite à l’action sociale.

 

Bien entendu qu’il existait le « Centre de repos d’Arzew » qui durera, d’ ailleurs 34 ans, celui de Salé au Maroc, un « centre d’hébergement » de 20 lits à Marseille au 21 rue des 13 escaliers et en 1933, la maison de retraite d’Auriol dite « le petit village international de la Vède ». Bien entendu aussi que de nombreux libérés restaient en Algérie ou au Maroc,  mais avec un effectif de plus de vingt mille hommes, la légion « lâchait », chaque mois sur le port de Marseille, près d’une centaine de nouveaux « anciens légionnaires » qui se retrouvaient livrés à eux-mêmes .

 

Lorsqu’éclate en 1929, la crise économique mondiale, une incontrôlable vague de chômage déferla sur l’Europe. Cette situation ne pouvait arranger les situations des légionnaires « rendus » à la vie civile.

 

 Pour mieux appréhender les répercussions de cette débâcle mondiale sur la vie des anciens légionnaires en France métropolitaine, le Général demande en 1932, au capitaine Rollin, patron du Service d’Immatriculations de la Légion à Marseille, de faire une étude minutieuse et sans concession sur les conditions dans lesquelles s’effectuent le retour à la vie civile des légionnaires et surtout sur les améliorations possibles à y apporter.

 

Entretenant d’étroites relations avec les amicales, le capitaine Rollin s’acquitte de sa mission et rend compte peu de temps après au Général du résultat de ses investigations: le constat qui en résulta était des plus sévères et surtout sans appel ! C’était celui d’un horrible parcours du combattant que constituaient, les formalités administratives pour des étrangers qui n’avaient pas connaissance de leurs droits, qui maitrisaient mal la langue française et qui ne savaient où et à qui s’adresser.

 

Une évidence s’imposait: le grand besoin pour les libérés d’être soutenus, seuls ils ne pouvaient et ne savaient bénéficier de leurs droits.

 

Le Général était persuadé  que la Légion ne pouvait continuer à se désintéresser du sort de ses anciens serviteurs d’autant qu’il était convaincu que porter une aide conséquente aux anciens se répercuterait  sur le moral des légionnaires en activité de service qui verraient, avec grand soulagement, l’occasion de ne plus penser avec appréhension au moment de leur départ de la Légion. C’est aussi   cela, précise-t-il, l’esprit de famille légionnaire.

 

Ces hommes déchargés de leur service légionnaire ne comprenaient pas  qu’ils ne puissent trouver à leur libération, une aide officielle organisée, dans un pays à la grandeur duquel ils ont donné de leur temps par au moins 5 ans d’une vie très dure payant au prix fort de leur sang versé.

 

Dans le mensuel « La Légion étrangère » en 1931, un ancien adjudant s’exprime en ces termes: « Dois-je mendier dans la rue, moi, ancien légionnaire avec 11 ans de service, médaillé militaire, ou me laisser arrêter pour vagabondage, puis reconduire à la frontière entre deux gendarmes, ou bien dois-je me suicider ? »

 

Conscient de la gravité  de la situation, le Général décide d’appliquer son axe d’effort, dans un premier temps, sur les objectifs suivants:

  • Souci de donner aux retraités et réformés les moyens d’une nouvelle existence à l’abri de la misère,
  • Maintenir « l’esprit Légion » entre les anciens en créant des liens qui les attachent à la famille légionnaire
  • Meilleur passage de la vie militaire à la vie civil ;

 

L’entraide légionnaire: 

 

L’entraide légionnaire était devenue pour le Général une priorité. Il fallait défendre et appliquer l’idée  que le « libéré » puisse trouver du travail, élément indispensable à sa bonne intégration dans un milieu civil sans concession du fait même que celui-ci connaissait une crise économique sans précédent.

 

Cependant, cette œuvre d’entraide s’avéra d’emblée plus complexe à organiser que prévu et la première des difficultés et non des moindres, était  de réunir les fonds nécessaires sans lesquels aucune action sociale n’est possible.

 

Le capitaine Rollin, concluant une seconde étude estimait que l’action sociale ne pouvait perdurer que si : elle devenait une mission prioritaire et surtout, qu’elle devait être  totalement indépendante des amicales et sociétés d’anciens légionnaires qui n’arrivaient pas  à se fédérer, se concurrençaient maladroitement et surtout n’arrivaient pas à s’organiser.

 

Fort de ce constat, le fil conducteur qui guida le Général se concrétisa par les actions suivantes :

  • Procurer un travail avec contrat d’embauche;
  • Orienter ceux qui ne veulent pas se fixer en région marseillaise;
  • Maintenir le contact avec tous les anciens légionnaires;
  • Offrir un refuge aux retraités et réformés;
  • Créer des points d’accueil pour les formalités administratives à Marseille et à Paris;
  • Étudier les modifications à apporter aux lois et règlements en vigueur;
  • Solliciter les offres d’emploi et les centraliser;
  • Intervenir et garder en permanence le contact avec le ministère du travail;
  • Se procurer les ressources de fonctionnement de ce volet social, les répartir entre les centres d’hébergement;
  • Contrôler l’emploi des fonds pour chacun de ces centres;
  •  

C’était pour le « Père des légionnaires » un autre et nouveau combat ; celui, cette fois-ci, contre l’égoïsme et l’indifférence

 

Le rayonnement du général Rollet a fait énormément pour stimuler et sacraliser les liens entre la Légion d’active et celle des anciens.

 

En conclusion, que pouvons nous retenir du « rôle social » du général Rollet ou quelles ont été les actions menées sous son influence ?

 

 Ce que l’action s’est concrétisée autour de :

  • L’abolition du « maquis » des formalités administratives,
  • La mise à jour des livrets individuels,
  • Les rappels de soldes et de primes,
  • L’établissement des pensions de retraite ou de réforme qui étaient des plus négligés et en particulier pour les réformes d’affections pour lesquelles la présomption d’origine ne pouvait être établie,
  • Le pécule de libération,
  • L’habillement des libérés en vêtements civils corrects et décents, autres que le costume dit « Clémenceau » sans col.
  • Les conditions de transport différents de ceux qui consistaient à partager les fonds de cale avec les bestiaux…
  • Les attributions de titre de transport et titres liés aux frais de voyage,
  • La facilité de résider en France pour les anciens de nationalité étrangère avec la possibilité, certificat de bonne conduite obtenu, de se faire attribuer  une carte de séjour,
  • Les aides financières aux centres à travers de nombreuses sources comme à titre d’exemple la loterie nationale, zone d’influence des « Gueules cassées »,
  • Et enfin un soutien permanent aux mobilisés par l’intermédiaire des amicales et des sociétés d’anciens légionnaires.
  •  

Dès 1939, ses ennuis de santé  deviennent plus fréquents, plus graves, et plus préoccupants ce qui oblige le Général à réduire considérablement ses activités mais ne l’empêche pas de continuer à s’intéresser de près au bureau d’accueil des anciens légionnaires, des Invalides, d’assurer les présidences des « Amis de la Légion » ainsi que celle des « Gueules cassées ».

 

Le 15 avril 1941, le général Rollet s’entretient encore avec quelques intimes des problèmes du moment, sans avoir perdu confiance en lui.

Le 16 au petit matin, il rend le dernier soupir, sans s’être vu mourir.

En supplément permettez-moi de vous présenter un petit texte du maréchal Lyautey qui pourrait parfaitement être d’actualité:

« Ce n’est plus un mystère que chez nous l’éducation du citoyen reste à faire. La démocratie l’appelle et l’exige.

A défaut, la liberté dégénère en licence, l’ordre public est troublé, l’autorité bafouée.

Aucune construction politique, aucune doctrine économique, aucun régime social, même le plus généreux, ne vaudront si le citoyen fait un usage insensé de la parcelle de souveraineté dont il dispose.

L’intérêt national n’a que trop souffert de ce manque d’éducation.

Il est grand temps d’y songer si l’on veut empêcher le pays de rouler aux abîmes. »

C’est écrit en 1891. Il y a 122 ans.

 

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 10:09

 

L'été qui vient de s'achever a été marqué, comme souvent, par son intensité pour la communauté militaire en général et la Légion étrangère en particulier. Les engagements opérationnels ont été soutenus, quelques mois après le retour du 2e REP.

 

Le 2e REI et le 1er REC aux ordres de leurs chefs de corps respectifs, ainsi que des unités du 1er REG, ont rempli des missions passionnantes, au Mali et en République de Côte d'Ivoire, dans des conditions particulièrement exigeantes.

 

Assurant la continuité et la pérennité de la Légion étrangère, les unités du socle ont accueilli et sélectionné sans interruption des candidats, instruit et ventilé des engagés volontaires tout en continuant à qualifier des stagiaires de tous types au sein du 4e RE, creuset de la formation.

 

Simultanément, dans nos garnisons, les régiments ont vu partir les mutés avant d'accueillir les nouveaux affectés aux têtes souvent déjà bien connues. L'expérience acquise et solidement maîtrisée par les uns cède la place à l'ardeur renouvelée des autres, prêts à mettre toute leur énergie au service des responsabilités qui les attendent.

 

Tout récemment, lors de la disparition d'un officier de Légion au destin hors du commun, le commandant Hélie Denoix de Saint Marc, historiens, écrivains, journalistes, amis et anciens ont exprimé avec talent et conviction ce qu'il représentait pour eux. La Légion étrangère souhaite à son tour rendre hommage à ce grand soldat, à ce chef charismatique au destin unique, à cet officier qui a servi tant d'années dans les rangs de la Légion étrangère, en Indochine puis en Algérie.

 

Dignitaire de la Légion d'honneur, les honneurs militaires lui ont été rendus par la Légion étrangère, légitimement désignée pour la cérémonie.

 

Derrière le général d'armée Ract-Madoux, chef d'État-major de l'armée de Terre, représentant le gouvernement, une foule très nombreuse est venue assister à cet hommage. À la délégation officielle s'est ajoutée celle des anciens combattants parmi lesquels une splendide cohorte d'anciens légionnaires.

 

De nombreux frères d'armes qui avaient sauté ou crapahuté avec lui, servi à ses côtés ou sous ses ordres, le plus souvent au combat, sont venus le saluer une dernière fois. Ils voulaient honorer le résistant, le légionnaire parachutiste, le grand soldat, mais aussi, le chef qui avait connu des situations tragiques dans l'exercice du commandement, et qui l'avaient amené à faire un choix lourdement condamné dont il avait accepté les conséquences, pour sa carrière, sa famille et sa vie toute entière.

 

N'étant pas contemporain de ses frères d'armes mais de ceux qui ont trouvé dans ses récits et témoignages, l'envie de servir la France, j'ai pu mesurer, comme beaucoup d'autres, son désintéressement et son extrême honnêteté. Et les cas de conscience qu'il a vécus ont permis aux générations suivantes de réfléchir sur le rôle du combattant, du sous-officier, de l'officier. Jamais, il n'a présenté ses décisions comme exemplaires, expliquant avec sagesse et profondeur qu'il avait été amené à faire le choix de son honneur au détriment de la discipline. Jamais il n'a porté de jugement de valeur sur les sanctions qui lui ont été infligées ou sur le choix que d'autres ont fait dans ces situations particulièrement complexes.

 

À de nombreuses reprises, des légionnaires, des anciens, se sont demandé pourquoi cet offi cier au destin exceptionnel n'avait pas été mis à l'honneur un 30 avril pour porter la main du capitaine Danjou lors de la cérémonie commémorative du combat de Camerone. La question fut pourtant abordée avec lui. De même qu'il avait défendu ses subordonnés en expliquant qu'on ne pouvait reprocher à un légionnaire d'avoir obéi à son chef, il jugea opportun pour la Légion étrangère, de ne pas mettre en avant un officier qui avait un jour manqué à la discipline. Il pensait avec raison que la Légion étrangère ne pouvait laisser croire qu'elle cautionnait un geste d'indiscipline, quelles qu'en soient les raisons. Il nous rappelait que la discipline était une valeur qu'il fallait cultiver et entretenir à chaque instant dans nos rangs.

 

Avec tous les légionnaires et anciens, je dis simplement : "Mes respects Mon commandant, vous qui avez porté pendant tant d'années ce grade qui résume à lui seul votre carrière marquée par un choix de commandement, réfléchi et assumé".

 

Général Christophe de Saint Chamas,
commandant la Légion étrangère

Source : Képi Blanc magazine

 

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