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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

Vice-Président : BERTHE Francis  (Ancien du 2ème REP)

Secrétaire et Trésorière : Mlle THERET Nadine

 

Administrateurs :  

DUPUIS Rémi

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 13:57

Avant-propos

Je me garde bien de me proclamer “historien”, trop n’en faut, alors même que nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à s’attribuer cette appellation et à déformer par le menu le passé en l’interprétant à leur manière, rendant les faits très différents de ceux réellement vécus. Ces manipulateurs de l’histoire agissent souvent pour survivre aux yeux des autres ou s’enrichir, alors que d’autres utilisent ce travestissement à des fins partisanes ou idéologiques. “Avec le recul, plus rien n’est bon, ni mauvais. L’historien qui se mêle de juger le passé fait du journalisme dans un autre siècle.” Emile Cioran. En fait, je me situe plutôt dans la catégorie naïve des “contemplatifs”, de ceux qui mémorisent et qui partagent leurs impressions, leurs réflexions et leurs coups de gueule et de cœur. J’ai retenu de mes lectures que chaque fois que l’homme fait un pas en avant dans ce qu’il appelle “le progrès”, il perd quelque chose…

Histoire de communiquer, je vous propose de passer un petit moment ensemble en lisant cette nouvelle intitulée “Avant Camerone”.

« Mardi 15 avril 1844, Louis Philippe, roi des Français et Monsieur Guizot, chef du gouvernement, animent une séance à la chambre des Pairs. Le prince de la Moskowa, Joseph Nay, s’est étonné que la France ait cédé devant l’Angleterre en rappelant de Tahiti, le contre-amiral Dupetit-Thouars. La reine Pomaré joue la carte anglaise contre le protectorat français. Monsieur Guizot manque de dignité, dit-on dans les journaux et pourtant, la France à cette époque était prospère. C’était l’expansion des chemins de fer, l’amélioration des routes. Le commerce se portait à merveille, les “Magnifiques Galeries”, un des ancêtres de nos grands magasins, vendait des nouveautés qui attiraient bien du monde. A Paris, le prix du pain prenait deux vitesses ou deux prix, celui pour les riches et cet autre pour les pauvres qui devaient se contenter d’une seconde qualité… la France s’ouvrait, et particulièrement Paris, à l’art sous toutes ses formes, ainsi s’annonçait au théâtre “Le Français”: “Charles VII et l’Etourdi” et “Les mystères de Paris” à la porte Saint-Martin pendant que les mélomanes se rendaient au concert de Franz List au « Théâtre italien ». La littérature, quant à elle, n’était pas en reste, la maison Fournier annonçait la publication de “Cent proverbes de Grandville” et le “Siècle” offrait à ses lecteurs “Les trois mousquetaires”. Les publicités apparaissaient dans les journaux; l’eau milanaise enlevait les taches de rousseur, l’eau circassienne teignait les cheveux, les cigarettes “Raspail” étaient très efficaces contre l’asthme.

Les dames étaient en capotes, châles et manches à gigot et les messieurs en chapeau haut-de-forme, cravates à multiples tours et redingotes. Tout ce petit monde se donnait des émotions à domicile. Ils se réunissaient beaucoup entre eux et faisaient “salon” en lisant Alexandre Dumas, Eugène Sue et Balzac qui venait de donner pour la première fois le titre de “Comédie humaine” à ses œuvres.

Petits et grands bourgeois ne se préoccupaient guère de la misère atroce dans laquelle étaient plongés les ouvriers de la grande industrie naissante, celle-ci n’intéressait pas les parisiens enfermés dans leur bulle, seules Lille et Mulhouse et leurs environnements étaient concernés.

Loin de cette atmosphère au début de 1845, le chef de bataillon Vinoy, le futur général de 1870, était commandant supérieur à Sidi-Bel-Abbès, un modeste camp, perdu dans le bled où les troupes en opérations s’installaient en bivouac.

Une vingtaine d’années plus tard, après quelques sanglantes échauffourées, une ville naîtra, peuplée de 5 000 habitants. Un siècle plus tôt, les Deraouas et les soldats français s’étaient entr’égorgés à la même place. En 1865, s’y élèvera une cité prospère et pacifique. Les terres jadis incultes des alentours produiront de riches moissons.

En 1862, débute l’expédition française au Mexique, la Légion avait “l’arme au pied”. Lorsqu’un homme de guerre sait qu’une bataille fait rage quelque part, il brûle d’y participer. C’est ce qui se produisit ; la Légion était bien lasse de faire le service de garnison, de construire des routes, de creuser des puits, d’assurer la garde des pénitenciers de Ben Youd et de Boukanefis et de protéger quelques points isolés.

Elle ne figurait pas sur l’état des troupes envoyées au Mexique ni, d’ailleurs, sur celui du corps expéditionnaire de Cochinchine. Les officiers subalternes du régiment adressèrent une pétition à l’empereur qui eut le premier réflexe de punir les plus anciens de chaque grade, mais face à l’échec des contingents français devant Puebla, le 19 janvier 1863, arrivait l’ordre de mettre sur pied de guerre un régiment de marche destiné à renforcer le corps expéditionnaire au Mexique. Il ne restait plus en Algérie que le 3°bataillon et le dépôt.

Il était une fois il y a 152 ans au début de 1863, le 28 mars 1863, le Régiment Etranger débarque à Vera-Cruz.

La puissance d’une atmosphère exotique Mexicaine agit profondément sur tous les légionnaires dont l’imagination est fertile et même pour certains… ardente. Le régiment est commandé par le colonel Jeanningros, la Légion avait la mission de la garde des terres chaudes, pernicieuse contrée qui avait pour but d’assurer les communications entre Puebla et Vera-Cruz. Ce n’était pas la plus désirable des missions.

Les terres chaudes comme leur nom l’indique est une région du Mexique couvée par un soleil infernal qui distribuait sans compter le Typhus, les fièvres et le « vomito négro ». Sous ce soleil, le paysage se transformait en un bagne incandescent, les légionnaires devaient assurer la protection des convois contre des partisans éparpillés adroitement dans ces régions hostiles.

C’est en accomplissant ce lourd travail quotidien que les légionnaires vont inscrire le plus beau fait d’armes de leur histoire: « Camerone », un nom qui sera brodé sur la soie de leurs drapeaux.

Au petit matin du 30 avril 1863, la 3ème compagnie du 1er bataillon commandée par le capitaine Jean Danjou, forte de 62 hommes reçoit l’ordre de se porter au devant d’un convoi très important qui se dirige sur Puebla. La mission est d’explorer les environs de Palo-Verde et de disperser les guérillos qui y sont signalés. Le petit jour se lève à peine que déjà les légionnaires ont atteint le petit poste de Paso del Macho. Personne ne soupçonne les 1200 fantassins et 850 cavaliers qui surveillent discrètement la colonne Danjou, profitant d’un terrain boisé pour se dissimuler.

La compagnie Danjou atteignant le point d’eau de Palo Verde, met sacs à terre. Quelques sentinelles sont placées et surveillent les quatre points cardinaux. L’excellent café du matin embauche, quand soudain, une sentinelle appelle aux armes et se replie, on renverse les marmites. Immédiatement la plaine se peuple de cavaliers mexicains ; l’air manque autour du détachement. Du côté de Camaron, un nuage de poussière monte en trombe, le capitaine Danjou se dirige sur le village.

Suit le récit du déroulement du combat.

Le lendemain, un des blessés survivants est désigné par ses camarades du soin d’adresser un compte rendu du combat au colonel Jeanningros. Il écrit : « la 3ème du 1er est morte, mon Colonel, mais elle en a fait assez pour que, en parlant d’elle, on puisse dire : elle n’avait que de bons soldats ».

Le culte de Camerone était né, il sera la première fois célébré au Tonkin en 1907, est à partir de 1931, chaque année.

A la fin de 1863, le régiment a perdu 11 officiers et 800 hommes sur les 1400 de son effectif. Au total la campagne du Mexique a coûté au Régiment Etranger, tués à l’ennemi ou morts de maladie : 31 officiers et près de 1917 sous-officiers et légionnaires, mais la Légion rapportait dans les plis de son drapeau la gloire de Camerone.

Le régiment rejoignit l’Algérie en 1867, il n’avait pas le temps de se reconstituer que la déclaration de guerre à l’Allemagne mettait à nouveau les légionnaires sur la brèche. Après avoir été donnée à l’Espagne et participé aux soutiens familiaux de l’empereur Napoléon III, au Mexique avec en filigrane sa dissolution programmée, la Légion reprenait le chemin de la gloire qui ne cessa déjà d’être celui de l’honneur et de la Fidélité.

Christian Morisot

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 18:23

Fin décembre 1944 : l’offensive française s’arrête sur un pat, autour de ce qui est appelée la poche de Colmar. Il faut panser les plaies pour préparer la suite. Des renforts arrivent de Sidi-Bel-Abbès pour combler les vides laissés par les combats.

  • En six semaines d’engagements quasi ininterrompus, le R.M.L.E. a perdu un millier d’hommes, quarante officiers tués ou blessés. Cinq chefs de bataillons ont été blessés : les commandants Charton, Daigny, Gombeaud et Laimey, et le commandant Roger Forde, mortellement blessé.

  • Le R.E.C., qui a terminé sur Thann et la Doller, n’a pas moins souffert.

  • La 13e D.B.L.E., outre ses pertes au combat, a dû évacuer des pieds gelés dans le froid et la neige des Vosges.

  • Après une première phase victorieuse et la prise de la trouée de Belfort, le général de Lattre de Tassigny veut engagerla seconde phase qui a pour but de liquider la question d’Alsace et plus particulièrement de réduire la poche de Colmar.

  • Mais l’ennemi n’entend pas abandonner ce qu’il considère comme une ‘’terre d’empire’’. Hitler a donné des ordres dans ce sens et Himmler s’est rendu personnellement en Alsace pour stimuler les énergies. Longtemps la bataille va être indécise.

Du 5 au 21 janvier 1945 : la bataille de Strasbourg.

    • Malgré la menace que l’ennemi fait peser sur Strasbourg, le général Jean de Lattre de Tassigny prépare la bataille pour Colmar.

    • La 2e D.B. du général Leclerc tient Strasbourg, libérée le 23 novembre 1944 : mais elle doit faire face à l’offensive allemande Nordwind fin décembre pendant que les Américains, échaudés par la violente offensive allemande lancée sur les Ardennes le 16 décembre, décident de raccourcir les lignes et de se replier sur les Vosges.

    • Informé, le général Jean de Lattre de Tassigny lance la 3e D.I.A. du général Augustin Guillaume dans la bataille, renforcée par des Tabors marocains. De leur côté, les Allemands s’acharnent ; ils veulent reprendre Strasbourg.

    • La cité est assaillie du sud comme du nord. Du sud par des éléments surgissant de la poche de Colmar, du nord par la poussée de Nordwind.

    • Si la 3e D.I.A. a reçu mission de tenir Strasbourg, le flanc septentrional de la poche de Colmar est confiée à la D.F.L. du général Pierre Garbay. Du Rhin d’Erstein à Sélestat, cette division monte la garde. Garde assez ténue, car elle s’étire sur près de 50 kilomètres. Obligatoirement, des vides s’intercalent entre les P.A. Plus grave, bien des unités sont implantées entre l’Ill et le Rhin, sans obstacles naturels pour les couvrir de puissantes attaques de blindés.

    • Les unités de la Légion s‘illustrent dans le Bas-Rhin. Les trois régiments mènent une guerre de position où le moindre village a son importance.

    • Le 5 janvier, la 553e V.G. division traverse le Rhin à hauteur de Gambsheim. Le but de sa manœuvre est clair : prendre de revers la 7e armée U.S. pressée par Nordwind et s’avancer sur Strasbourg. Au soir, le front passe par le petit village de Kilsett, à trois kilomètres sud-ouest de Gambsheim. C’est là que la 3e D.I.A. doit faire face.

    • Le 6 janvier, le 1er bataillon du R.M.L.E. se présente devant Gambsheim, au nord de Strasbourg, où les Allemands tiennent la tête de pont qui a déjà résisté à plusieurs attaques.

    • Le 7 janvier, malgré le feu extrêmement violent de l’artillerie allemande, un groupement formé du III/3e R.T.A. et du I/R.M.L.E. du commandant Daigny contre-attaque pour reprendre Gambsheim. Sans le soutien de leurs chars immobilisés à l’arrière, les légionnaires doivent entreprendre un dur combat et attaquer les maisons une à une. La 2e compagnie perd en quelques heures la moitié de son effectif. L’affaire échoue : 49 tués et blessés chez les tirailleurs, 22 chez les légionnaires. A la chute du jour, les uns et les autres doivent regagner Kilsett, leur base de départ.

    • Pendant la nuit du 6 au 7 janvier, la température tombe à -15° et même à -18°.

    • Le 7 janvier, le R.M.L.E. et la 13e D.B.L.E. se retrouvent dans le secteur situé au sud de Strasbourg où l’ennemi s’acharne. Les Allemands attaquent ; les chenilles des Tigre et des Jagdpanther mordent sans difficulté sur le sol glacé.Son attaque est d’une puissance irrésistible. Les avant-postes de Rossfeld et Herbsheim, tenus par des éléments de la 1ère D.F.L., les coloniaux du Bataillon du Pacifique (le B.I.M.P.), les F.F.L. du B.M. 24 ainsi que les légionnaires de la 13e D.B.L.E., sont isolés mais ils tiennent leurs positions au prix de lourds sacrifices. Cette résistance devant Strasbourg brise l’avancée allemande. Mais le B.M.24, le plus à l’est sur Boofzheim et Obenheim, se trouve en position critique.

    • Le 8 janvier, soutenus par les Thunderbolts de l’U.S. Air Force et par une puissante artillerie, le 1er bataillon du R.M.L.E. mène de dures opérations de nettoyage dans les secteurs de Saard et Erbsheim. La lutte dure quatre jours mais la ténacité des légionnaires arrête la menace allemande sur Strasbourg par le nord.

    • Le 9 janvier, une tentative pour rejoindre le B.M.24 est menée par des chars du C.C.5 et le I/R.M.L.E. Elle échoue.

    • Le 10 janvier, le I/R.M.L.E. relève le B.I.M.P. épuisé, à Herbsheim et Rossfield à l’est de la rivière. Le général Joseph de Montsabert, commandant le C.A. N°2 français, comprend la situation. Inutile de s’obstiner. Mieux vaut raccourcir les lignes et s’appuyer sur une coupure contre les blindés.

    • Le 10 au soir, le B.M.24 est submergé.

    • Dans la nuit du 11 au 12, le chef de bataillon Brunet de Sairigné, commandant un bataillon de la 13e D.B.L.E., reçoit l’ordre de repasser à l’ouest. L’opération sur Herbsheim débute à trois heures du matin. Sur la pointe des pieds, tout le monde s’en va, colonne par un, ‘’à la grâce de Dieu’’. Le caporal Martin, qui parle parfaitement allemand, marche en tête. Astucieusement, il tire de la sentinelle ennemie les renseignements dont il a besoin. Au signal, les légionnaires passent en force. Heureusement, l’Ill n’est ni large ni profonde en cet endroit.

    • A Rossfeld, la compagnie du capitaine Renaud de Corta se heurte à plus de difficultés. La rivière ici n’est pas guéable. Elle se passe à la nage et l’eau est loin d’être chaude.

    • Le chef de bataillon Brunet de Sairigné estime s’en être bien tiré avec 4 légionnaires tués dont un officier, Philippe Demange, 45 blessés et 34 disparus.

    • Le 13 janvier, l’Allemand lève soudain le pied ; le front s’est raccourci devant la D.F.L. Strasbourg est à l’abri au sud : la résistance manifestée n’a pas été vaine. L’avance ennemie est définitivement enrayée : avec la 13e D.B.L.E. au sud et le R.M.L.E. au nord, la Légion a apporté sa pierre à la sauvegarde de Strasbourg. Le Bataillon du R.M.L.E. relevant du C.C.5 est retiré car le général de Lattre pense à la poche de Colmar et a besoin de la 5e D.B. au complet.

    • Le 14 janvier, le R.M.L.E. perd un officier, Jean-Louis Sugier à Sand dans le Haut-Rhin.

    • 21 janvier, les combats autour de Strasbourg cessent.

Du 20 janvier au 2 février 1945 : la bataille de Colmar.

        • La ligne de contact, depuis Erstein, longe l’Ill, gagne Sélestat, évite Ribeauvillé, passe à huit kilomètres de Colmar, grimpe sur les hauteurs du Honneck et du Ballon d’Alsace et se rabat sur Thann et la banlieue nord de Mulhouse, d’où elle file vers le Rhin. A l’intérieur de ce périmètre sont concentrées huit divisions de la 19e armée allemande. Plusieurs ponts, que l’aviation alliée n’a pas réussi à neutraliser, les relient toujours à l’Allemagne.

        • Le front de la 1ère D.F.L. du général Pierre Garbay s’est rétréci à la suite du retour de la 3e D.I.A. du général Augustin Guillaume, rendue libre après l’arrêt de la menace allemande au nord de Strasbourg.

        • La 1ère Armée avec ses sept divisions dont la 1ère D.B. du général Sudre avec le 1er R.S.A.R., et le C.C.4 du général Guy Schlesser, avec l’apport de la 2e D.B. du général Leclerc, affronte les huit divisions allemandes sur une ligne de 240 kilomètres, avec l’appui de deux divisions américaines (dont la fameuse 3e D.I.U.S. qui découvre avec admiration comment se battent les légionnaires et la 28e D.I.U.S.) du 21e corps d’armée américain du général Franck W. Milburn.

        • La 3e D .I.U.S. fut à la pointe de l'assaut américain lors de la Seconde Guerre mondiale, combattant de Casablanca (Maroc) lors de l’opération Torch à Salzbourg(Autriche) en passant par Palerme, Anzio, Tome, l'Opération Anvil Dragoon, la bataille des Vosges, la bataille de la poche de Colmar, la ligne Siegfried, Nuremberg, Munich et Berchtesgaden, soit 531 jours de combats continus. Ce qui permit à 36 de ses soldats, dont l’acteur Audie Murphy, d'emporter la plus haute distinction militaire américaine, la ‘’Medal of Honor’’.

        • Pour cette bataille de Colmar, la 13e D.B.L.E. appartient à la 1ère D.M.I. du général Pierre Garbay ; elle est au départ de Guémar, au sud de Sélestat ; le R.M.L.E. du lieutenant-colonel Louis Gaulthier et le 1er R.E.C. du colonel Roger Miquel opèrent dans le cadre de la 5e D.B. du général Henri de Vernejoul avec les trois C.C. vers Ribeauvillé. Les éléments du R.M.L.E. opèrent à partir du sud, sur un front de 25 km entre Mulhouse et les Vosges. Dans un premier temps toutefois, le C.C.4 marche avec la 3e D.I.U.S., démarrant un peu au sud de Sélestat.

        • Les bataillons du R.M.L.E. sont l’infanterie portée de la 5e D.B. ; ils sont répartis dans les différents Combat Commands de la 5e D.B.

  • Le 1er bataillon aux ordres du commandant Daigny est affecté au C.C.5 aux ordres du colonel Mozart ;

  • Le 2e bataillon aux ordres du commandant de Chambost marche avec le C.C.4 du général Guy Schlesser ;

  • Le 3e bataillon aux ordres du commandant Boulanger, appartient au C.C.6 du colonel Boutaud de Lavilleon.

        • Le 1er R.C.P. du lieutenant-colonel Jacques Faure est affecté au dispositif tactique de la 5e D.B. du général Henri de Vernejoul qui les détache au C.C.6 du colonel Boutaud de Laviléon.

        • Le plan du général consiste à lancer deux attaques partant du flanc nord et du flanc sud de la poche allemande et convergeant vers Brisach. La première attaque au sud avec le 1er C.A. doit ‘’pomper’’ les forces adverses puis la seconde au nord, théoriquement décisive avec le 2e C.A., pour percer en direction générale du sud-est et isoler Colmar.

        • Le 20 janvier, l’attaque commence entre Thann et Mulhouse, par très mauvais temps, per un froid glacial ;les combats sont les plus acharnés. La bataille pour Colmar s’engage par le sud avec le 1er C.A. du général Marie Béthouart. Les conditions atmosphériques sont très mauvaises : le dégel arrête les voitures et embourbe les chars. Menacées d’encerclement, les forces allemandes se défendent avec une énergie difficile à entamer. L’attaque est sans grands résultats. Les positions allemandes sont à peine écornées.

        • Le C.C.6 avec le 3e bataillon du R.M.L.E., a en charge l’exploitation vers l’est, en direction de Jebsheim. Aux premières lueurs du jour, les automitrailleuses et les half-tracks repeints en blanc débouchent sur le moulin de Jebsheim. Les légionnaires dans leur parka blanche ou leur survêtement grand froid se confondent avec le paysage, silhouettes fantomatiques surgissant du brouillard. Les combats sont d’une rare violence ; l’ennemi jette ses dernières forces dans la bataille : S.S. fanatisés, bataillons disciplinaires, tous animés d’une farouche détermination. La progression est quasi-nulle et se paye au prix du sang. En premier lieu, l’approvisionnement est assuré par les brêles, comme au Belvédère et à Garigliano ; en effet, les camions ou les ambulances constituent des cibles de choix pour les Panzerfausts ou les snipers.

        • Au milieu des tempêtes de neige, le 1er bataillon du R.M.L.E., affecté au C.C.5, refoule les Allemands de Grussenheim, délivre Urschenheim et Durrenentzen.

        • Le 2e bataillon du R.M.L.E., affecté au C.C.4, est engagé vers la route Ladhof-Holtzwihr, dans la neige, par moins 20°.

        • Le 21 janvier, le Groupement des Commandos fait sauter le verrou de Cernay ; mais les pertes sont très lourdes : 189 tués et 192 blessés.

        • Le 23 janvier, le 2e corps d’armée s’engage à son tour. Le secteur est bien défendu : 5 bataillons d’infanterie, des 88 et même quelques chars.

        • A 7 heures du matin, le I/13e D.B.L.E. part à l’attaque du village d’Illhausem, à 15 kilomètres de Colmar ; la 3e compagnie entre bientôt dans le village.

        • A 15 heures, la situation est contrôlée. Tout le bataillon s’y trouve en position. Le 2e bataillon prend le relais ; il attaque le bois d’Elsenheim sur l’axe de marche et pousse vers le moulin du Ried avant d’êtrestoppé par une réaction ennemie.

        • Le 24 janvier, cette résistance est réduite et les légionnaires prennent pied dans le bois d’Elsenheim. Mais en 24 heures, le II/R.M.L.E. perd plus du quart de son effectif. A ce moment de la bataille, les 5e et 7e compagnies, fortement éprouvées, ne comptent plus respectivement que 32 et 38 légionnaires encore en état de combattre.

        • Les 1ère et 6e compagnies arrivent en renfort, tandis que le C.C.6 passe l’Ill et se joint aux Américains pour faire diversion vers le Sud en direction de Jebsheim.

        • Du 25 au 29 janvier, les combats atteignent leur paroxysme à Jebsheim au nord-est de Colmar.

        • Le 25 janvier, le 1er R.C.P. enlève Jebsheim, avec le 254e R.I.U.S., après de rudes combats; 300 parachutistes sont tués et autant d’Américains. Le 3e bataillon du R.M.L.E. du commandant Boulanger et son détachement éclaireur du 1er R.E.C. se battent ensuite pendant trois jours pour nettoyer Jebsheim aux S.S. qui résistent jusqu’à la mort : maison par maison, étage par étage, cave par cave, les légionnaires de la 9e compagnie du capitaine Masselot doivent neutraliser un par un les fanatiques défenseurs. ‘’Chaque immeuble est une redoute, chaque soupirail cache un Panzerfaust’’, écrira le général Jean de Lattre. Deux puissantes contre-attaques allemandes soutenues par des blindés lourds sont stoppées avec l’appui énergique de l’artillerie du 62e R.A.

        • Depuis le 10 janvier à Benfeld, puis à Jebsheim et devant Colmar, le 1er R.C.P. perd 97 officiers tués ou blessés, 177 sous-officiers tués ou blessés et 822 chasseurs tués ou blessés. La Légion perd deux officiers Marcel Fafa à Illhausen, Daniel Lhotel à Jebstein.

        • Le 26 janvier, le 3e bataillon de la 13e D.B.L.E. relève le 2e, totalement à bout de forces après avoir perdu 37 tués, dont les officiers Fernand Bouxin et Nicolas Toussaint à Thanvillé, 9 disparus et 142 blessés, sans compter 28 évacuations à la suite de gelures aux pieds. L’attaque du bois d’Elsenheim continue. C’est un véritable labyrinthe, et les compagnies sont clouées au sol au contact immédiat de l’ennemi, bien enterré et soigneusement camouflé, par le tir de toutes ses armes légères. Tout assaut, tout appui est inutile : les légionnaires se heurtent à un ennemi habile qui utilise toutes les ressources du terrain et sa science du combat pour faire payer très cher son inéluctable défaite. Il faut contourner la position.

        • Le 27 janvier, le bois est nettoyé dans la soirée après de terribles corps à corps. La Légion perd deux officiers, Yves Heller et Henri Loinger du III/R.M.L.E. à Jebstein.

        • L’effort se porte alors vers le sud, afin de soulager le 3e bataillon. Le I/13e D.B.L.E. est réintroduit pour l’objectif final de la demi-brigade : établir un pont sur la Blind et s’emparer du village de Grussenheim, trois kilomètres plus loin. Le 1er bataillon attaque Grussenheim et établit une tête de pont devant le village après des combats acharnés.

        • Vers 18 heures, le C.C.6 achève le nettoyage de Jebsheim. Le message arrive au P.C. : ‘’Nous tenons Jebsheim’’. Mais tenir ne veut pas dire être à l’abri des contre-attaques que les Allemands lancent sans répit. Le III/R.M.L.E. est à bout de souffle : si la 9e compagnie compte encore 72 combattants, la 10e est à 27 et la 11e à 42.

        • Le 28 janvier, c’est le tour de Grussenheim de tomber sous la pression du I/13e après des combats qui imposent de relever l’unité exsangue : 702 hommes hors de combat du 24 au 28, dont les officiers Richard Duchene et Jean Eon. Le bois d’Elsenheim est enfin nettoyé à son tour et le III/13e peut entamer la conquête de celui d’Ohnenheim sous un déluge d’obus, de plus en plus violent.

        • La 13e D.B.L.E. est blessée mais elle peut revendiquer à juste titre d’avoir rempli sa mission. Elle a couvert sur leur flanc nord la marche des C.C.5, C.C.6 et de la 3e D.I.U.S.

        • Pendant une semaine, les troupes françaises progressent avec difficulté sur un terrain tout à fait incommode de forêts, de cirés ouvrières et de mines de potasse, sans appui aérien. Les combats ressemblent davantage à ceux de 1914-1918 qu’aux opérations super motorisées anglo-américaines. Des groupes de cadavres hallucinants sont disséminés sur le terrain. Gelés, crispés sur leurs armes, figés dans un combat qui semble se poursuivre dans l’au-delà.

        • Si l’attaque en direction du canal du Rhône-au-Rhin ne progresse que lentement et au prix de lourdes pertes, en revanche, l’effort entrepris contre le canal de Colmar se développe favorablement. Malgré tout, l’avance continue. Avec la 5e D.B. et ses trois Combat Command, un C.C. de la 2e D.B. et le 21e C.A.U.S., le général Jean de Lattre dispose d’une force de frappe : Français et Américains oeuvrent en commun pour percer sur Neuf-Brisach et le Rhin.

        • Le 29 janvier, la 9e compagnie du R.M.L.E. dont l’encadrement est constitué par le capitaine Masselot et les adjudants Mobmeyer et Mertens, atteint enfin le carrefour sud du village de Jebsheim que bordent aussi par l’ouest les Américains de la 3e D.I. U.S.

        • La Légion perd un officier, René Mattéi à Grussenheim.

        • Le 30 janvier, à la demande des Américains, légionnaires du R.M.L.E. et parachutistes du 1er R.C.P. lancent en commun un ultime assautqui a enfin raison des dernières résistances du Gebirgs-Régiment 136 et des Jagdpanthers du 525e groupe de chasseurs de chars.Le capitaine Georges Gufflet, commandant la 10e compagnie est tué, et tous ses chefs de section sont blessés. La prise de Jebsheim est l’un des épisodes les plus dramatiques de cette bataille avec de terribles combats de rues. 500 cadavres ennemis sont dénombrés, outre le millier de prisonniers, pour la plupart blessés. Les sacrifices du R.M.L.E. ont permis de couvrir efficacement la manœuvre des autres corps sur Colmar. La Légion perd les officiers Raoul Franqueville à Elsenheim et Jacques Peyrières à Urschenheim.

        • Le 31 janvier, affaibli par de lourdes pertes, le III/R.M.L.E. doit être relevé. Le C.C.5 prend le relais afin de poursuivre sur Durrenentzen et le Rhin. Dans ces actions, la 13e D.B.L.E. et le R.M.L.E. n’agissent évidemment pas seuls. Ils s’intègrent au cœur et très souvent en tête de cet ensemble franco-américain qui pousse vers Neuf-Brisach et Colmar.

        • Le C.C.4, après avoir travaillé à Orbey avec la 3e D.I.U.S., est affecté à la 28e D.I.U.S. du général Norman D. Cota. La 28e D.I.U.S. perce immédiatement au nord de Colmar.

        • Le 31 janvier au soir, Colmar est largement débordé, par l’est, par le 21e C.A. U.S. et, au nord, le 2e C.A. français a atteint le Rhin. Au sud-ouest, le C.C.5 attaque en direction de Neuf-Brisach et du Rhin. Un escadron du 1er R.E.C. investit la vieille citadelle de Vauban. Au sud, le C.C.4 avec le 2e bataillon du R.M.L.E. fait route en direction d’Andolsheim.

        • La 1ère D.M.I. parvient à s’emparer de Marckolsheim au-delà du canal et la tenaille est suffisamment refermée sur Colmar pour qu’il soit possible de songer à prendre la ville.

        • Le général de Lattre de Tassigny décide alors de lancer l’assaut final sur Colmar.

        • Le C.C. 4 est fractionné en trois sous-groupements :

  • le sous-groupement A, commandé par le lieutenant-colonel Du Breuil, comprend le 1er escadron de chars légers (capitaine Bouchard), le 3e escadron de chars moyens (capitaine Gauthier) du 1er Régiment de Cuirassiers, et la 5e compagnie (capitaine Boret) du R.M.L.E.

  • le sous-groupement B, sous le commandement du chef d’escadron de Préval, réunit le 4e escadron de chars moyens (capitaine Dorance) du 1er Régiment de Cuirassiers et la 6e compagnie (capitaine Simonet) du R.M.L.E.

  • le sous-groupement C, aux ordres du chef de bataillon de Chambost, est constitué par le 4e escadron de chars moyens (capitaine Guibert) du 1er Régiment de Cuirassiers, la 7e compagnie (lieutenant Hallo, suite à la blessure du capitaine Grange) et la compagnie d’accompagnement (capitaine Carayon) du R.M.L.E.

  • Chaque sous-groupement dispose également d’un peloton du 3e escadron ‘capitaine Boileau) du 1er R.E.C. avec des automitrailleuses de reconnaissance, d’un peloton du 3e escadron (capitaine Chaumel) du 11e Régiment de Chasseurs d’Afrique avec des tanks-destroyers, et d’une section de la 2e compagnie (lieutenant Salvat) du 36e Génie.

        • Le 1er février à 15 heures, le général Guy Schlesser est convoqué au P.C. du général Milburn qui lui demande sa conception de l’opération. Les éléments avancés du C.C seront le soir même à 15 km au sud-est de Colmar, séparés d’ailleurs de la ville par le cours d’ l’Ill dont le franchissement sera difficile. Pour le général Guy Schlesser, l’opération payante consiste à maintenir une puissante pression devant Sundhoffen pour attirer au sud-est de Colmar les réserves de l’ennemi et même à lui faire croire à la volonté de franchir l’Ill en tentant de lancer un pont dans cette région, pendant que le C.C.4, tous moyens rassemblés (bien que réduits à 23 chars et 4 tank-destroyers) se décrochera très rapidement et dans le secret (par conséquent au cours de la nuit ) et du sud-est se portera en plein nord de Colmar, attaquera du nord au sud, fera irruption dans la ville et interdira le débouché des routes venant de l’ouest et du sud.

        • Dans la nuit du 1er au 2 février, après s’être emparé d’Horbourg, le C.C.4 remonte sur Colmar tous feux éteints, parcourt 30 km par une nuit noire sur des chemins encombrés, verglacés, chargés de neige, franchit le canal de Colmar, l’Ill et la Fecht sur des ponts glissants, pour rejoindre sa base d’assaut au nord de l’agglomération. A l’aube, toutes les unités sont en place. Le C.C.4 est prêt à bondir sur Colmar.

        • Soudain, en cette aube de Chandeleur, un vent chaud balaye la plaine d’Alsace. Il précipite une fonte accélérée de la neige, avec en contrepartie une débâcle généralisée des cours d’eau. Il a l’avantage de découvrir bien des mines et autres artifices semés par l’ennemi.

        • Le 2 février, Français et Américains peuvent charger de front pour entrer dans la ville. Tous les chars du C.C.4 sont aux lisières de la forêt au nord de la ville ; le 109th Infantry Regiment passe à l’attaque. Cependant, à l’est de la route de Strasbourg, la résistance reste farouche. Des chars allemands sont signalés vers le cimetière et toute progression de l’infanterie dans cette direction est impossible. Arrivé aux lisières de la ville, le 109th R.I.U.S. doit s’effacer et laisser au C.C.4 l’honneur d’entrer dans Colmar.

        • Les équipages du C.C.4, extrêmement fatigués (ils n’ont eu le temps, ni de dormir, ni même de prendre la moindre nourriture), sont freinés par le fossé antichars.

        • Vers 9 heures 30, un trou est enfin découvert dans le dispositif antichar ; le peloton du lieutenant de courson, qui est en tête, trouve, en se rapprochant de la route nationale 83, un chemin de terre bordant les excavations pleines d’eau d’une gravière et mal obstrué par la défense ennemie ; par la route des Carlovingiens, il atteint la route de Strasbourg en évitant les barricades et les obstacles construits à l’entrée nord de Colmar. Mais peu avant la caserne Macker, les chars de tête du sous-groupement B se heurtent à une très vive résistance allemande mais le commandant de Préval met toute son énergie et sa hardiesse pour que son sous-groupement reprenne, à toute vitesse, le mouvement en avant.

        • Derrière lui, le sous-groupement C du commandant de Chambost, qui a rejoint la route de Strasbourg par la rue des Belges, rencontre lui aussi du dur.

        • Le sous-groupement A du lieutenant-colonel du Breuil s’engage à son tour dans la brèche.

        • Le sous-groupement C assure sa sécurité jusqu’au sud du canal (Brennbächlein) en gardant toutes les issues de la route de Strasbourg avant de nettoyer la caserne Lacarre.

        • A 11 heures 15, les premiers chars du sous-groupement B du commandant de Préval débouchent place Rapp : le premier char du C.C.4 à entrer dans la ville est un char de la Légion ; les légionnaires du III/R.M.L.E. suivent dans la foulée. Le sous-lieutenant Frédéric Torquebiau est tué durant les opérations de nettoyage. Colmar est libéré mais les combats continuent.

        • A 12 heures 30, le sous-groupement B atteint son objectif à l’est de Wintzenheim.

        • A 13 heures, il s’engage alors des combats singuliers contre quelques lots de résistance, menés par de petits groupes de légionnaires, à la mitraillette, à la grenade. L’adjudant Deleenher, qui vient de succéder au sous-lieutenant Frédéric Torquebiau, est tué en pleine rue dans un véritable duel avec un sniper allemand.Sur la plage arrière du premier char entré dans la ville, les quatre hommes de protection sont tués par les snipers allemands.

        • A 14 heures, le commandant de Préval est blessé au cours de l’opération.

        • Ailleurs, c’est un groupe qui appelle par radio : il est cerné par une quarantaine d’Allemands. Un half-track fonce et le dégage.

        • Plus loin, c’est le sous-officier Bruneau qui, guidé par un civil de Colmar, contourne avec son char un pâté de maisons pour réduire un nid de résistance. Il est tiré 2 fois au Panzerfaust, 2 fois manqué.

        • La colonne du lieutenant-colonel Du Breuil défile en trombe ; après avoir traversé la ville, elle dépasse le sous-groupement B qui a atteint son objectif.

        • A 16 heures 30, le sous-groupement conquiert Wintzenheim où il fait de nombreux prisonniers.

        • Vers 17 heures, dans la ville enfiévrée, le combat se tait ; toute résistance cesse cependant qu’au clocher de l’Hôtel de ville de Colmar montent les trois couleurs.

        • Colmar libérée se tapisse de drapeaux, une fois relevés les blessés et les morts ; sept cents légionnaires en tout sont capables de se tenir debout pour participer aux festivités.

        • Vers 18 heures, le lieutenant-colonel du Breuil occupe Wettesheim et Eguisheim.

        • Le 2 février, pour entrer dans Colmar, le 1er R.E.C. est regroupé aux ordres du colonel Miquel. Il prend part aux combats qui se déroulent au sud de la ville et termine le nettoyage de la poche par un raid sur les premiers contreforts des Vosges, établissant ainsi la jonction avec les éléments du 1er Corps d’Armée venant du sud.

        • Traversant le Rhin à Chalampé et à Neuf-Brisach, puis faisant sauter les ponts, les Allemands refluent en désordre.

        • Le 2 février, tandis que l’escadron du capitaine Boileau du 1er R.E.C. poursuit au cœur de la ville un nettoyage difficile et réussit dans la nuit à rejeter l’ennemi dans les bois du sud, les escadrons des capitaines Jean Vignon et de Saint-Sernin aux ordres du chef d’escadrons Battisti s’engouffrent dans Colmar, se portent d’un seul bond à six kilomètres au sud, bousculent en passant les défenseurs d’un pont et ceux du hameau de Bellevue, et entrent par surprise dans le village d‘Eguisheim. Contre-attaqués au milieu de la nuit, ils clouent sur place la totalité des éléments ennemis.

        • Toujours à la pointe du combat, le 1er R.E.C. a perdu 30% de son effectif au cours de cette campagne, dont neuf officiers.

        • La 13e D.B.L.E. est épuisée ; à la fin de cette bataille de Colmar, sa participation à la poursuite de l’ennemi ne peut être envisagée dans l’immédiat. En effet, ses pertes s’élèvent à plus de mille tués et blessés dont sept cents du 24 au 28 janvier. Elle vient de prendre part aux combats les plus meurtriers de son histoire.

Jean BALAZUC P.P.P.

Sources principales.

Histoire de la France en Algérie de Pierre Laffont.

La Légion, Grandeur et Servitude – N° spécial d’Historama en novembre 1967.

La Légion Etrangère – Foreign Legion – 1939-1945 – de Pierre Dufour

Le 3e Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko.

La 13e D.B.L.E. de Tibor Szecsko.

Le C.C.4 devant Colmar du général Guy Schlesser.

Histoire de la Légion de 1831 à nos jours du capitaine Pierre Montagnon.

Histoire de la Légion Etrangère 1831-1981 de Georges Blond.

Arnault Paul, né le 21.08.1911 à Cherbourg dans la Manche ; saint-cyrien de la promotion du Tafilalet 1931-1933 ; officier du 3e R.E.I. pendant l’épopée marocaine de la Légion, avant de rejoindre le 1er Etranger en Algérie ; volontaire pour servir au groupement de bataillons de montagne de Légion Etrangère dès sa création ; capitaine, commandant une compagnie de la 13e D.B.L.E. à Bir-Hakeim en mai-juin 1942 ; chef de bataillon ; commandant un bataillon de la 13e D.B.L.E. en 1943-1944 ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 17.10.1944 au 25.05.1945. Il prend part à tous les combats de la 13e D.B.L.E. de 1940 à 1945. Depuis mars 1946, il est adjoint au chef de corps de la 13e D.B.L.E. en Indochine ; promu lieutenant-colonel, il est nommé chef de corps en mars 1948 ; en 1950, il est affecté au 1er Etranger ; commandant du D.C.R.E. en 1956. Promu colonel en 1958 ; affecté à la subdivision militaire du Vaucluse. Promu général de brigade en 1967, nommé sur sa demande en 2e section le 01.01.1968. Commandeur de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre 1939-1945 avec six citations, Croix de Guerre des T.O.E. avec deux citations. Décédé le 09.11.1988 à Avignon dans le Vaucluse.

de Battisti L., chef d’escadrons, à la disposition du chef de corps du 1er R.E.C. en 1944-1945 ; le 02.02.1945, il commande deux escadrons qui s’engouffrent dans Colmar et créent une surprise en se portant d’un seul bond à six kilomètres au sud vers Soltzmatt et réalisant la jonction avec le 1er C.A. arrivant de Cernay. Lieutenant-colonel, chef de corps du 1er R.E.C. en 1949-1951. Colonel, chef de corps du 3e R.C.A. en 1952-1954.

Béthouart Marie Emile Antoine, né le 17.12.1889 à Dole dans le Jura ; il entre à l'école militaire de Saint-Cyr, promotion Fez en 1909 et en sort en 1912 en qualité de sous-lieutenant. Il participe à la Grande guerre dans l’infanterie. Trois fois blessé et trois fois cité, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il sert dans les troupes alpines de 1925 à 1928 où il est professeur au centre d’étude de montagne, puis il commande le 24e bataillon de chasseurs alpins en garnison à Villefranche-sur-Mer. Colonel, commandant de la 5e demi-brigade de chasseurs alpins. général ; chef du corps expéditionnaire en Norvège en mai-juin 1940 ; en juin 1940, après l’expédition de Narvik, il quitte l’Angleterre avec des légionnaires de la 13e D.B.M.L.E. pour le Maroc, choisissant la voie « de l'obéissance », où il est nommé commandant de la subdivision de Rabat, puis de la division de Casablanca en 1942. Il organise malgré tout l’aide au débarquement des Alliés le 8 novembre 1942, lors de l'opération Torch. Il est alors arrêté et traduit en cour martiale par Charles Noguès, le résident général de France au Maroc. Libéré quatre jours plus tard, il est promu au grade de général de division ; Il accompagne alors le chef de la France libre lors de ses déplacements. Commandant le 1er C.A. de la 1ère Armée en juillet 1944, il participe à la campagne de France, à la libération de l'Alsace et à l'invasion de l'Allemagne, puis de l'Autriche où il reçoit le commandement en chef avant de devenir Haut-commissaire de 1946 à 1950, avec 5 étoiles à partir de 1948 Il quitte le service actif et devient sénateur des Français résidant hors de France Il décède le 17.10.1982 à Fréjus et est inhumé à Rue, dans la Somme. Il donne son nom à la promotion 2000 - 2003 de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr.

Boileau, capitaine, commandant le 3e escadron du 1er R.E.C. en 1944-1945 ; le 02.02.1945, son escadron participe au nettoyage difficile de la ville de Colmar. Son escadron éclaire le C.C.4 qui s’enfonce dans la Forêt Noire en avril 1945.

Boutaud de Lavilléon, colonel ; deuxième chef du C.C.6 de la 5e D.B., avec le III/R.M.L.E., lors de la grande offensive sur Colmar en janvier 1945.

Bouxin Fernand, né le 21.12.1902 à Reims dans la Marne ; officier au 2e Bataillon de la 13e D.B.L.E. ; tué au combat le 26.01.1945 à Thanville dans le Bas-Rhin.

du Breuil, lieutenant-colonel, commandant du sous-groupement A du C.C.4 lors de la Bataille de Colmar en janvier-février 1945.

Brunet de Sairigné Gabriel, né le 09.02.1913 ; saint-cyrien de la promotion Roi Albert 1er, 1933-1935 ; affecté à la 13e D.B.M.L.E. avant son départ pour la Norvège ; il rejoint la France libre ; lieutenant de la compagnie de commandement de la 14e D.B.M.L.E. en juillet 1940 en Angleterre ; Capitaine, commandant la compagnie lourde du 1er Bataillon de la 13e D.B.L.E. en 1942, en Syrie ; Compagnon de la Libération en 1942 ; il reste ensuite à la 13e D.B.L.E., durant toute la durée de la guerre, de l'Afrique du Nord à l'Italie, puis en Provence et en Alsace. Chef d‘un bataillon de la 13e D.B.L.E. en 1943-1945. Il est un des acteurs majeurs de la libération d'Autun. Officier de la Légion d’Honneur ; Croix de Guerre 1939-1945 avec cinq palmes ; lieutenant-colonel, chef de corps de la 13e D.B.L.E. nommé le 21.08.1946. il est le plus jeune chef de corps de l’armée française. Croix de Guerre des T.O.E. avec trois palmes ; Commandeur de l’ordre de la Légion d’Honneur. Dans un convoi tombé dans une embuscade sur la route de Dalat près de Lagnia Bien Hoa (Viêt Nam). Mort des suites de ses blessures à Saïgon en Indochine le 01.03.1948. Une 9e citation à l’ordre de l’armée lui est attribuée à titre posthume. La promotion de Saint-Cyr 1967-1969 l’a choisi pour parrain.

de Chambost, commandant, troisième chef du 2e bataillon du R.M.L.E. affecté au C.C.4 de la 5e D.B., fin 1944 ; commandant du sous-groupement C lors de la Bataille de Colmar ; il participe en avril 1945 à la campagne d’Allemagne.

de Corta Renaud, né le 02.02.1915 à Paris ; Saint-cyrien de la promotion 1934-1936 ; sous-lieutenant puis lieutenant au 158e R.I. en Alsace ; il rejoint la France Libre en Angleterre en juin 1940 ; il est affecté au 1er Bataillon de la 14e D.B.L.E. ; il participe aux opérations de Dakar et du Gabon ; capitaine à la 13e D.B.L.E. en septembre 1941 ; il participe à la bataille d’El-Alamein ; affecté au 1er B.L.E. en juillet 1943, il participe aux campagnes d’Italie et de France, notamment aux combats pour la sauvegarde de Strasbourg ; Compagnon de la Libération ; chef de bataillon en 1945 ; campagne d’Indochine avec le 5e R.E.I. en 1952-1954 ; lieutenant-colonel ; officier au G.Q.G. du Shape en 1956-1958 ; colonel en 1958 ; nommé chef de corps du 3e R.E.I. du 1er juillet 1958 au 28 février 1960. Membre du cabinet du ministre des Armées, son compagnon d’armes, il effectue plusieurs missions en Algérie ; il est chargé après le putsch de suivre une enquête destinée à déceler les insuffisances, les erreurs et les fautes commises à l’occasion du putsch. Général de brigade en 1963 ; commandant la 3e D.I. en 1966-1968 ; il termine sa carrière comme général de corps d’armée en 1970. Grand officier de la Légion d’Honneur ; Grand-Croix de l’O.N.M. ; Croix de Guerre 1939-1945, Croix de guerre des T.O.E. et Croix de la Valeur militaire avec de nombreuses citations. Décédé le 20.04.1979 à Paris.

Cota Norman Daniel Dutch, né le 30.05.1893; général américain, commandant la 28e Division d’Infanterie U.S. ; héros d’Omaha Beach le 6 juin 1944 ; sa division participe activement à la libération de Colmar.

Daigny, commandant, premier chef du 1er bataillon du R.M.L.E., affecté au C.C.5 de la 5e D.B. en 1944. Blessé dans les combats de novembre-décembre 1944.

Deleenher, adjudant légionnaire au II/R.M.L.E. ; tué le 02.02.1945 à Colmar dans le Haut-Rhin.

Demange Philippe ou Michel, né le 05.12.1920 à Bruley en Meurthe et Moselle ; officier à la 13e D.B.L.E. ; tué per une explosion de mine à Kogenheim dans le Haut-Rhin le 12.01.1945.

Duchene Richard Roland, officier de la Légion Etrangère ; tué au combat le 28.01.1945.

Eon Jean Henri, né le 15.06.1915 à Rouen en Seine Inférieure ; sous-lieutenant au Bataillon de commandement de la 13e D.B.L.E. ; tué au combat à Grussenheim dans le Haut-Rhin le 28.01.1945.

Fafa Marcel Henri Gaston, né le 18.04.1924 à Paris dans la Seine ; officier au 3e B.L.E. ; tué au combat à Ilhausen près d’Obernai dans le Haut-Rhin le 25.01.1945.

Faure Jacques, né le 02.03.1904 à Bordeaux ; saint-cyrien ; héros de Narvik en avril 1940 ; lieutenant-colonel, commandant le 1er R.C.P. en 1943-1945 ; il s’illustre dans les combats en Alsace en janvier 1945 ; commandant l’Ecole de Saint-Maixent en 1954, conseiller technique puis chef d’état-major particulier de deux ministres successifs de la Défense nationale, le général Koenig et M. Temple ; adjoint au général Manceau-Demiaux, commandant la division d’Alger en 1955-1956, organisateur des U.T.Blindées ; après une entrevue avec Paul Teitgen, il est arrêté le 28.12.1956 pour complot, il est condamné à 30 jours de forteresse, le 06.01.1957, au fort de La Courneuve ; adjoint au commandant des Forces Françaises en Allemagne en mai 1958, favorable au coup d’état militaire gaulliste ; en juillet 1958, il est nommé à la tête de la 27e D.I. Alpine et de la subdivision de Tizi-Ouzou ; promu général de division le 30.12.1958, il commande également la Zone Opérationnelle Est-Algérois ; limogé le 10.02.1960, il quitte la Kabylie le 14.02.1960 et l’Algérie le 18.02.1960 ; arrêté en avril 1961, inculpé en mai 1961 pour atteinte à la sûreté de l’Etat, en liaison avec le putsch d’avril 1961, il est condamné à dix ans de détention criminelle le 22.09.1961 ; libéré en avril 1966 ; décédé le 09.04.1988 à Paris.

Forde Roger, né le 21.04.1908 à Montauban dans le Tarn ; ancien de 1914-1918, il sert dans la Légion depuis 1923 ; campagnes du Levant et du Maroc et plusieurs séjours au Tonkin ; capitaine, commandant une compagnie de la 13e D.B.M.L.E. en février 1940 ; commandant la 5e compagnie du 12e R.E.I. en 1940 ; le 10 juin, sa compagnie est défend la ville de Soissons ; commandant, chef du 2e bataillon du R.M.L.E. où il succède au commandant Charton blessé fin 1944 ; tué au combat le 22.12.1944 à Aubière dans le Haut-Rhin.

Franqueville Raoul Abel, né le 25.03.1915 à Cahors dans le Lot ; officier de la Légion Etrangère ; tué au combat à Elsenheim dans le Bas-Rhin le 30.01.1945.

Garbay Pierre, né le 04.10.1903 à Gray en Haute-Saône ; saint-cyrien de la promotion Metz et Strasbourg 1922-1924 ; affecté au Maroc puis en Chine ; capitaine en 1933 ; officier de la coloniale ; adjoint au chef de corps du R.T.S. du Tchad en 1938, il prend une part active au ralliement de ce territoire à la France libre en août 1940 ; commandant, chef de corps du B.M.3 du Tchad, constitué avec des éléments de Fort-Archambault et de Bangui, en septembre 1940. Il participe à la campagne d’Erythrée en février 1941 : son bataillon est cité à l’ordre de l’armée. Compagnon de la Libération le 25.06.1941. Lieutenant-colonel en décembre 1941, commandant de l’infanterie de la 2e Brigade Française libre. Adjoint au général Cazaud, commandant la 2e B.F.L. en mai 1942 ; commandant la 2e Brigade Française libre à l’issue de la campagne de Tunisie en mai 1943 ; il se distingue en Italie dans plusieurs combats difficiles ; général, commandant la 1ère D.M.I. à partir du 20.11.1944. Il participe à la défense de Strasbourg en janvier 1945. Commandant en chef à Madagascar lors des émeutes en juin 1947 ; général de division en 1948 ; général de corps d’armée en 1951 ; au début de 1958, les gaullistes pensent à lui comme commandant en chef en Algérie ; général d’armée en 1958 ; Gouverneur militaire de Paris en 1959-1961 ; Grand Croix de la Légion d’honneur ; Croix de Guerre 1939-1945 avec 7 citations ; Croix de Guerre des T.O.E. avec 2 citations. Décédé le 17.07.1980 à Montluçon.

Gaulthier Louis Antoine,né en 1898 ; alors qu’il est en Corniche, il est mobilisé en 1917 et il est affecté au 4e Zouaves ; caporal, sergent, aspirant à la fin de la guerre ; nommé sous-lieutenant au 01.02.1919 au 1er R.E., il reste à la Légion quasiment toute sa carrière. Il sert alors en Algérie puis au Maroc au 4e R.E.I. : un des grands anciens du 4e Etranger ; capitaine ; le 23.03.1932, il quitte le Maroc et la Légion en mai 1939 pour le 91e R.I. Dès février 1940, il retrouve la Légion en recevant le commandement d’un bataillon du 11e R.E.I. pendant les combats de mai et juin 1940 ; promu chef de bataillon le 11.06.1940, il s’évade après la reddition de son corps d’armée et parvient à rejoindre la France libre. Il rejoint le 2e R.E.I. au Maroc en 1941. En 1943, il rejoint le R.M.L.EZ. ; lieutenant-colonel le 25.12.1943 ; à la mort du colonel Tritschler, commandant à titre provisoire le R.M.L.E. à compter du 11 novembre 1944 à mars 1945 ;colonel le 25.06.1945 au 21e R.I. ; en décembre 1945, il prend le commandement du D.C.R.E. à Sidi-Bel-Abbès ; chef de corps du 1er Etranger à Sidi-Bel-Abbès en 1946-1950. Il n’est pas favorable aux parachutistes dans la Légion Etrangère, en 1948. Il quitte définitivement la Légion le 02.06.1950. Il termine sa carrière militaire comme général de brigade le 01.07.1955. Le 17.09.1966, il est élu président de la F.S.A.L.E. Il quitte la présidence en décembre 1969 ; Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1914-1918, Croix de Guerre 1939-1945, Croix de Guerre des T.O.E. avec 11 citations. Décédé en mars 1970 à Toulon.

Genet André Jean, né le 11.11.1914 à Lyon dans le Rhône ; médecin capitaine au 2e B.L.E. ; décédé des suites de ses blessures à Châtenois dans le Bas-Rhin le 07.02.1945.

Guillaume Augustin, général, un des lieutenants du général Maxime Weygand ; commandant les Tabors du C.E.F. puis pendant la campagne de France ; nommé commandant de la 3e D.I.A. de la 1ère Armée en août 1944 ; vainqueur de la bataille de Marseille ; un des acteurs à la sauvegarde de Strasbourg en janvier 1945 ; général de corps d’armée, nommé inspecteur des forces terrestres, maritimes et aériennes d’Afrique du Nord en juin 1951 ; Résident Général au Maroc du 20.08.1951 au 20.05.1954 ; chef d’état-major des forces armées du 04.06.1954 au 01.03.1956 ; ilinvite à voter massivement non au référendum du 08.01.1961.

Gufflet Georges, né le 04.01.1915 à Versailles en Seine & Oise ; capitaine, commandant la 10e compagnie du R.M.L.E. ; tué au combat le 30.01.1945 à Jebsheim dans le Bas Rhin.

Heller Georges Hubert Yves, né le 25.01.1917 à Ligré en Indre et Loire ; officier au 3e bataillon du R.M.L.E. ; tué par balles à Jebsheim dans le Bas-Rhin le 27.01.1945.

Laimay, capitaine, commandant la 14e compagnie du 6e R.E.I. au Levant en 1939-1941 ; il succède au commandant Rouger, fait prisonnier le 18.01.1943 lors des combats sur l’oued Kébir, à la tête du I/1er R.E.I. ; commandant, deuxième chef du 1er bataillon du R.M.L.E. affecté au C.C. 5 de la 5e D.B. Blessé dans les combats de novembre-décembre 1944. Chef du 1er bataillon du 3e R.E.I. en 1946 en Indochine. Colonel, chef de corps du 3e R.E.I. du 27 février 1951 au 16 janvier 1953.

de Lattre de Tassigny Jean Marie,le roi Jean,né à Mouilleron-en-Pareds en Vendée, le 02.02.1889 ; Saint-cyrien de la promotion Mauritanie 1909-1911 ; lieutenant au 12e Dragons puis capitaine au 93e R.I. pendant la 1ère Guerre mondiale, il termine la guerre avec 4 blessures et 8 citations ; au 49e R.I. à Bayonne en 1919-1921 ; au Maroc de 1921 à 1926 ; colonel en 1935, chef de corps du 151e R.I. à Metz ; général de brigade le 22.03.1939 ; le 01.01.1940, il commande la 14e D.I. ; Général de division,, il commande les troupes de Tunisie du 01.08.1941 jusqu’à fin 1941 ; commandant la 16e D.I. à Montpellier ; général de corps d’armée ; après l’invasion de la France du Sud par les Allemands, il refuse de combattre ; arrêté, il est condamné à 10 ans de prison ; il s’évade de la prison de Riom le 03.09.1943 et rejoint Alger ; général d’armée le 11.11.1943 ; fin décembre 1943, il commande l’Armée d’Afrique devenue la 1ère Armée qu’il mène de la Provence au Rhin et au Danube d’août 1944 à mai 1945 ; la Médaille Militaire lui est décernée le 08.05.1945 ; C.E.M.A. de décembre 1945 à mars 1947 ; commandant en chef des armées d’Europe Occidentale d’octobre 1948 à décembre 1950 ; Grand Croix de la Légion d’Honneur ; gouverneur et commandant en chef en Indochine de décembre 1950 à novembre 1951 ; il quitte l’Indochine le 21.11.1951 ; mort le 11.01.1952 dans une clinique parisienne ; Maréchal de France à titre posthume le 15.01.1952.

Leclerc, Philippe de Hautecloque dit, né à Belloy-Saint-Léonard en 1902 ; saint-cyrien ; il se distingue au Maroc entre 1932 et 1934 ; il se distingue au Cameroun, au Fezzan et en Tunisie de 1940 à 1943 ; en mars 1941, il enlève Koufra, groupe d’oasis en Libye ; nommé commandant de la D.L.M. des F.F.L. le 17 janvier 1943 : il commande la 2e D.B. intégrée dans une armée américaine de Normandie en juillet 1944 à Berchtesgaden en mai 1945 via Paris en août 1944 ; il délivre Strasbourg le 23.11.1944 puis la sauvegarde en janvier 1945 ; commandant les troupes en Indochine en 1945 ; Grand Croix de la Légion d’Honneur ; la Médaille Militaire lui est décernée le 06.06.1946 ; nommé inspecteur des troupes terrestres, maritimes et aériennes d’Afrique du Nord le 12.07.1946, il périt dans un accident d’avion le 28.11.1947 entre Oran et Colomb-Béchar, dans la cuvette de Menabah ; Maréchal de France à titre posthume le 07.05.1952.

Lhotel Paul Daniel, né le 09.10.1911 à Sailly dans les Ardennes ; officier au 3e bataillon du R.M.L.E. ; tué par balles à Jebsheim dans le Bas-Rhin le 25.01.1945.

Loinger Henri, né le 09.10.1911 à Sailly dans les Ardennes ; officier au 3e bataillon du R.M.L.E. ; tué par balles à Jebsheim dans le Bas-Rhin le 27.01.1945.

Martin, caporal de la 13e D.B.L.E. ; lors de l’évacuation d’Herbsheim,dans la nuit du 11 au 12 janvier 1945, parlant parfaitement allemand, il marche en tête. Astucieusement, il tire de la sentinelle ennemie les renseignements dont il a besoin. Au signal, les légionnaires passent en force et traversent l’Ill.

Masselot Georges, né le 23.04.1911 à Maktar en Tunisie ; Pied-Noir d’une famille de Bougie en Kabylie ; après une formation à La Flèche, il entre à l’E.S.M. de Saint-Cyr en 1930, promotion Maréchal Joffre ; affecté dans un R.T.A., il rejoint la Légion Etrangère en 1936 ; avec le 12e R.E.I . sur l’Aisne en mai 1940 ; grièvement blessé le 13.06.1940 ; capitaine le 01.10.1942 : F.F.L. avec le I/R.E.I.M. ; un roc ; blessé le 13.05.1943 ; campagne de France avec le R.M.L.E. de la 5e D.B. ; commandant la 9e compagnie du III/R.M.L.E. qui s’illustre à Jebsheim en janvier 1945 ; le 01.01.1946, il part pour l’Indochine avec le 3e R.E.I., l’ancien R.M.L.E. ; deux années d’accrochages avec le Vietminh ; B.P. en 1948, il attend un commandement dans un B.E.P. ; lors de son second séjour, capitaine, il commande le I/5e R.E.I., le régiment du Tonkin ; agressif dans l’attaque, opiniâtre dans la défensive, il a fait de son bataillon l’un des plus beaux du corps expéditionnaire ; ancien d’Hoa-Binh, il est le héros de la première phase de repli d’Hoa Binh le 22.02.1952 ; chef de bataillon en 1953, il est affecté en second au 3e B.E.P. à Sétif ; commandant le 2e B.E.P. reconstitué en intégrant le 3e B.E.P. et la base arrière du 2e B.E.P. le 1er juin 1954 ; arrivé d’Indochine en Algérie le 18.11.1955 ; second au 2e R.E.P. ; blessé le 04.11.1956 sur le djebel El Mezeraa ; commandant le 2e R.E.P. par intérim de février à avril 1958 ; une 3e blessure dans l’oued Hallaïl ; en juin 1958, n’acceptant pas la nomination du colonel Lefort à la tête du 2e R.E.P., il doit quitter une unité où il servait depuis un peu plus de quatre ans : vingt années de Légion se terminent pour lui ; son fils Philippe est tué au champ d’honneur en Algérie ; après un commandement brillant comme adjoint opérationnel dans le secteur de Djelfa, lieutenant-colonel parachutiste, commandant le 18e R.C.P., régiment d’appelés, de février 1960 à avril 1961 ; il hésite à Alger en décembre 1960 à franchir le pas ; son régiment intervient avec fermeté face aux émeutiers du F.L.N. en décembre 1960 à Alger ; il engage son régiment dans le putsch d’avril 1961 ; il a servi durant 25 ans dont 22 en période de guerre ; condamné à huit ans de détention criminelle le 28.06.1961 par le Haut Tribunal Militaire le 28.06.1961, il est détenu à Tulle ; libéré le 14.07.1965 ; amnistié en 1966 ; 15 fois cité dont 10 fois à l’ordre de l’armée, 3 fois blessé, commandeur de la Légion d’Honneur ; un des pionniers de l’U.N.P. ; président-adjoint du colonel Jacques Romain-Desfossés ; par la suite membre du Comité d’Honneur de l’U.N.P. ; décédé le 01.06.2002 dans le Sud-Ouest ; un seigneur s’en est allé.

Mattéi Augustin René, né le 01.01.1913 à Vescovato en Corse du Sud ; officier au 1er B.L.E. ; tué par éclat d’obus à Grussenheim dans le Haut-Rhin le 29.01.1945.

Mertens, adjudant légionnaire à la 9e compagnie du III/R.M.L.E. ; un des trois cadres rescapés des combats de Jebsheim en janvier 1945.

Miquel Roger Honoré Augustin, né en 1898 ; saint-cyrien ; colonel, chef de corps du 1er R.E.C. du 15.09.1943 au 17.09.1945. En novembre 1944, il commande un groupement interarmes pour les combats de Belfort. Le 1er R .E.C. sauve le village de Soultzmatt d’une destruction par une soldatesque haineuse, le 04.02.1945. La cité lui décernera le titre de citoyen d’honneur. Son sous-groupement du C.C.5 s’illustre dans le Haut-Neckar en avril 1945. Général, directeur de l’Arme Blindée Cavalerie en 1947 ; Commandant de la région de Meknès en 1955-1956 ; Commandant supérieur au Maroc par intérim à la mort du général Raymond Duval le 22.08.1955 ; à la démission du Résident Général dont il est un de ses principaux subordonnés, Gilbert Grandval, il est démis de ses fonctions le 31.08.1955 ; général de Corps d’Armée, commandant la Ve Région militaire à Toulouse en 1956 lors du coup d’état militaire gaulliste de mai 1958, il est désigné pour diriger l’opération Résurrection en Métropole pour le coup d’état militaire gaulliste car il est le seul à pouvoir disposer de troupes d’élite ; Le général, qui a pris seul la décision de ne pas la lancer le 31 mai, voit sonner l’heure de la retraite ; il est promu Grand Croix de la Légion d’Honneur, distinction promise depuis deux ans ; mais la cinquième étoile et la prolongation de service qu’il pourrait espérer, ne viennent pas. Il adhère au Rassemblement pour l’Algérie Française en 1960. Décédé en 1978.

Milburn Franck W., né le 11.01.1892 à Jasper Indiana ; général américain ; général de brigade, commandant la 83e D.I. d’avril 1942 à décembre 1943 ; il commande plusieurs Corps d’Armée en Europe et en Corée ; il commande notamment le 21e C.A.U.S. de décembre 1943 à juillet 1945 ; son C.A. joue un rôle décisif dans la réduction de la poche de Colmar ; décédé le 25.10.1962 à Missoula dans le Montana.

Mobmeyer, adjudant légionnaire à la 9e compagnie du III/R.M.L.E. ; un des trois cadres rescapés des combats de Jebsheim en janvier 1945.

de Montsabert Joseph Jean Goislard, né le 30.09.1887 à Libourne dans la Gironde ; saint-cyrien de la promotion du Maroc (92e promotion 1907-1910) ; il s’illustre durant la Grande Guerre dans le 1er Régiment mixte de Zouaves et de Tirailleurs puis dans le 9 Régiment de marche des Zouaves ; général de l’Armée d’Afrique en 1941 ; un des lieutenants du général Maxime Weygand ; commandant de la 5e brigade d’infanterie d’Afrique et de la subdivision de Miliana en 1942, il prend fait et cause pour le débarquement des Troupes alliées en Algérie ; commandant du Corps Franc d’Afrique en 1943 en Tunisie ; commandant la 3e D.I.A. du C.E.F. puis du IIe C.A. de la 1ère Armée en 1944-1945 ; il prend sa retraite en 1946 ; député gaulliste du R.P.F. de 1951 à 1955 ; opposé à l’autodétermination proposée par Charles De Gaulle, ilinvite à voter massivement non au référendum du 08.01.1961. Décédé le 13.08.1981 à Dax dans les Landes.

Mozart, colonel, deuxième commandant du C.C. 5 de la 5e D.B. en 1945 ; général pendant la campagne d’Allemagne en 1945.

Murphy Audie, acteur, officier à la 3e D.I.U.S. ; la ‘’Medal of Honor’’ lui est décernée par le Congrès américain pour son héroïsme au cours des combats dans le bois de Holzwich.

Peyrières Jacques Vassel Jules Georges, né le 21.09.1919 à Deauville dans le Calvados ; officier au R.M.L.E. ; tué à Urschenheim dans le Bas-Rhin le 30.01.1945.

de Préval, chef d’escadron légionnaire du II/R.M.L.E. du C.C. 4 ; commandant du sous-groupement B ; il commande le détachement qui entre le premier dans Colmar le 2 février 1945. Il est blessé vers 14 heures.

Saint-Sernin, capitaine, affecté sans attribution au 3e escadron du 1er R.E.C. fin 1944 ; le 02.02.1945, son escadron s’engouffre avec le 3e escadron dans Colmar ; ils créent une surprise en se portant d’un seul bond à six kilomètres au sud. Son escadron est en tête lors de l’entrée dans la ville de Karlsruhe le 04.04.1945.

Schlesser Guy, né en 1896 à Neuilly-sur-Seine ; saint-cyrien de la promotion 1912-1914 ; en 1918, capitaine, chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec 4 citations ; blessé le 16.06.1940, fait prisonnier, il s’évade le 12.07.1940 ; il rejoint l’Afrique en janvier 1943 ; colonel, nommé chef de corps du 9e R.C.A. en mars 1943 ; premier commandant du C.C.4 de la 5e D.B. en 1944. Son C.C., avec le II/R.M.L.E., libère notamment Courtelevant en novembre 1944 et fait sauter le verrou de Colmar vers l’Alsace en décembre 1944. Général de brigade en novembre 1944, commandant la 5e D.B. le 14.04.1945. Général de Corps d’Armée, commandant le 1er C.A. en Allemagne en 1951-1952 ; il quitte l’armée en 1956. Décédé à Paris en 1970.

Sudre, général commandant le Combat Command N°1 pendant la campagne de France. Il débarque en Provence dans la nuit du 14 au 15.08.1944. Puis il commande la 1ère D.B., succédant au général Touzet du Vigier.

Sugier Jean Louis, né le 10. 9.1918 à Vaux en Beaujolais dans le Rhône ; officier au 1er bataillon du R.M.L.E. ; tué à Sand dans le Haut-Rhin le 14.01.1945.

Torquebiau Marie André François Frédéric, né le 04.02.1921 à Montpellier dans l’Hérault ; sous-lieutenant au 2e bataillon du R.M.L.E. ; tué par balles à Colmar dans le Haut-Rhinle 02.02.1945.

Toussaint Nicolas Isidore, né le 19.02.1919 à Malzieu Ville en Lozère ; aspirant du 1er R.T.M. détaché au 2e Bataillon de la 13e D.B.L.E. ; tué au combat à Thanvillé dans le Bas-Rhin le 26.01.1945.

Touzet du Vigier, colonel, chef de corps du 5e Chasseurs d’Afrique en 1944 ; général commandant la 1ere D.B. du IIe C.A. de la 1ère Armée pendant la campagne de France en 1944 ; à Alger les 6 et 7 juillet 1957 lors du serment solennel des associations d’anciens combattants de ‘’s’opposer par tous les moyens à toute mesure qui menacerait l’intégrité du territoire et de l’unité française’’ ; président du Comité Interfédéral des Amicales Régimentaires en 1960 ; il invite à voter massivement non au référendum du 08.01.1961.

de Vernejoul Henri, né le 13.05.1889 à Montcarret en Dordogne ; saint-cyrien de la promotion de la Moskova 19101912 ; général commandant la 5e D.B. du Ier C.A. de la 1ère Armée en 1944-1945, qui comprend notamment le 1er R .E.C. et le R.M.L.E. ; pendant la Guerre d’Algérie, il participe à la campagne contre la torture en Algérie, en 1957, de Métropole. Grand Officier de la Légion d’Honneur ; Croix de Guerre 1914-1918 et 1939-1945, Croix de Guerre des T.O.E. ; décédé le 22.08.1964.

Vignon Jean, né le 08.10.1905 à Saumur dans le Val de Loire ; saint-cyrien de la promotion du Rif 1924-1926 ; capitaine, commandant un escadron du 1er R.E.C. en janvier 1945 pendant la bataille de l’Alsace ; le 02.02.1945, son escadron s’engouffre avec un autre escadron dans Colmar ; ils créent une surprise en se portant d’un seul bond à six kilomètres au sud. Il termine sa carrière militaire comme colonel ; décédé en 1986 à Roanne dans la Loire.

Organigramme de la 13e D.B.L.E., le 11 avril 1944.

Chef de corps : chef de bataillon Bablon.

Bataillon de commandement N°13 : chef de bataillon Arnault ; chef d’état-major : chef de bataillon des Robert ; adjoint au C.E.M. : sous-lieutenant Muracciole ; officier adjoint à la 13e D.B.L.E. : capitaine Cambier ; commandant d’unité : capitaine Vineracq ; médecin-chef : médecin-capitaine Guillon ; officier adjoint du B13 : capitaine Nicolas ; 2e Bureau : lieutenant Vauthier ; 3e bureau : lieutenant Darmuzai ; 4e bureau : lieutenant Blanc ; dentiste : lieutenant Celerier ; officier de liaison : lieutenant Fournier ; officier approvisionnements : lieutenant Foussat ; officier des détails : lieutenant Kermeur ; médecin du bataillon : médecin-lieutenant Mahe ; à la disposition du commandant de bataillon : lieutenant Knourek.

C.A.C. 13 : capitaine Miville.

C.C.I. 13 : chef de bataillon Lalande ; adjoint : capitaine Lacourt.

1er bataillon : chef de bataillon de Sairigné.

Capitaine adjudant-major : capitaine Lallemant. Médecin du bataillon : médecin-capitaine Genet ; C.L.1 : capitaine de Corta ; C.M.1 : capitaine Vazac.

Capitaines commandant les compagnies : Langlois (1ère), Le Roch (2e), de Luzançay (3e).

2e bataillon : chef de bataillon Morel.

Officier adjoint : capitaine de Montgraham ; médecin du bataillon : médecin-capitaine Genet ; aumônier : lieutenant Malec ; C.L.2 : capitaine Simon ; C.M.2 : capitaine Martinelli.

Capitaines, commandant les compagnies : Pernet (5e), Labaume (6e), Sartin (7e).

              • La 13e D.B.L.E. a une structure de deux bataillons faisant corps.

Organigramme du R.M.L.E. le 14 novembre 1944.

Chef de corps : colonel Trinschler.

Commandant en second ; lieutenant-colonel Gaultier.

Officiers adjoints : chef de bataillon Laimay, capitaine Kintzourichvili, lieutenant Dumollard.

Médecin-chef ; médecin-capitaine Gabas ; dentiste : sous-lieutenant Peuch Lestrade ; pharmacien ; pharmacien auxiliaire Chabert ; aumônier : abbé Bernard ; chef de musique : lieutenant Candillier.

Compagnie de commandement régimentaire : capitaine Liorzou.

1er bataillon : chef de bataillon Daigny (puis chef de bataillon Laimey).

Capitaine adjudant-major : capitaine Perin.

Officier adjoint : capitaine Georgeon ; officier transmissions : sous-lieutenant Birraux ; médecin du bataillon : médecin-lieutenant Betrom ; compagnie hors rang : capitaine Zanchetta.

Capitaines commandant les compagnies : Bertelin (1ère), Aguiard (2e), Quelet (3e), Faure (CAB 1).

2e bataillon : chef de bataillon Charton (puis chef de bataillon de Chambost).

Capitaine adjudant-major : capitaine de Chambost.

Officier adjoint : capitaine d’Hautefeuille ; officier transmissions : lieutenant Ether ; médecin du bataillon : médecin-capitaine Morel ; compagnie hors rang : capitaine Carayon.

Capitaines commandant les compagnies : Ducret (5e), Simonnet (6e), Grange (7e), Heliot (CAB 2).

3e bataillon : chef de bataillon Gombeaud (puis chef de bataillon Boulanger).

Capitaine adjudant-major : capitaine Dubois.

Officier adjoint : capitaine de Chassey ; officier transmissions : capitaine Wattiez ; médecin du bataillon ; médecin-lieutenant Loinger ; compagnie hors rang : capitaine Goujon.

Capitaines commandant les compagnies : de Raymond (9e), Le Vert (10e), Lieutenant Lalo (11e), Demichon (CAB 3).

Organigramme du 1er R.E.C. le 1er janvier 1945.

Chef de corps : colonel Miquel.

Commandant en second : chef d’escadrons Lennuyeux.

Etat-major : chef des trains : chef d’escadrons Royer ; commandant un sous-groupement : chef d’escadrons Ribes ; officier de renseignement : capitaine Portevin, adjoint à l’O.R. : lieutenant Dizo de Montagua ; officier transmissions : capitaine Denardou ; adjoint O.T. : sous-lieutenant Ansoborlo ; chef du service auto : capitaine Lebret ; officier de liaison division : lieutenant Colias ; interprète : adjudant Veysière. A la disposition du colonel : chef d’escadrons de Battisti, capitaine Vatchadye, lieutenant Barbey, sous-lieutenant Hencotte.

Escadron hors-rang : lieutenant Dietsche ; officier des détails : lieutenant Sueron ; officier approvisionnements : lieutenant Frasse ; chef d’atelier régimentaire : lieutenant Galland ; médecin-chef : médecin-lieutenant Darbon.

1er escadron : capitaine d’Agos ; officier en premier : lieutenant Delannoy.

2e escadron : capitaine Colonna-Renucci ; officier en premier : lieutenant de Montplanet.

3e escadron : capitaine Boileau ; sans attribution : capitaine de Saint-Sernin ; officier en premier : lieutenant Olaciregui.

4e escadron : capitaine Rastouil ; sans attribution : capitaine de La Chapelle.

5e escadron : capitaine Vignon ; officier en premier : lieutenant de Richemont.

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 18:00

Le 29 janvier 2015

Alors que, de la Corée du Nord à la Syrie, partout les hackeurs attaquent l’Occident, la France mobilise ses forces.

On est passé de l’attaque à la pioche à l’attaque au rouleau compresseur… Dès l’attentat contre “Charlie Hebdo”, les hackings ont quintuplé de puissance. » Le vice-amiral Arnaud Coustillière ­supervise un petit salon plein à craquer, qu’il a transformé en cellule de crise. Pour faire face aux suites virtuelles des attentats de janvier, le ­chef du Commandement opérationnel de cyber­défense (Coc) a réuni dans l’urgence une équipe qui veille sur l’ensemble des menaces stratégiques d’Internet 24 heures sur 24.

Ces derniers jours, la méthode des hackeurs est relativement simple, mais très efficace. Ils concentrent au même instant des dizaines de milliers de connexions, ou « requêtes », sur un seul site Web, jusqu’à le saturer. Des heures durant, les militaires de la cyberdéfense doivent donc « reboucher » les trous. Les cibles ­récentes n’avaient guère d’intérêt stratégique, expliquent les militaires. Le but des pirates semblait n’être que de se faire mousser. Mais, dans l’ombre, se préparait une attaque beaucoup plus grave. Fait sans précédent, le Web français s’est ­retrouvé littéralement pris d’assaut par des hackeurs islamistes, solidaires des frères Kouachi. « Pour l’instant, affirme le vice-amiral Coustillière, on ne peut pas les décrire comme des terroristes car ils ne font pas vraiment de dégâts. Ce sont plutôt des cyber-hooligans, qui cherchent à montrer leur sympathie pour la cause du djihad, notamment en faisant la promotion de Daech. » On pirate la page d’accueil d’un site pour y placer, par exemple, le sigle islamiste noir sur fond blanc. Ainsi, sur l’emplacement du palais de l’Elysée, dans Google Maps, figure brièvement le drapeau islamiste. Des ­dizaines de mairies, dans le Val-d’Oise et en Seine-Saint-­Denis, mais aussi des écoles, des pizzerias ou des discothèques se sont vues affublées sur Internet ou Twitter de l’étendard du djihad.
« C’est après la grande marche du 11 janvier que nous sommes devenus le cœur de cœur de cible, assure ­Coustillière. On estime qu’environ 19 000 sites Web français ont été “défacés” par des ­pro-islamistes dans la semaine qui a suivi les attentats ! » Sans parler d’autres attaques d’opportunité, comme celle opérée contre le journal « Le Monde » par la Syrian Electronic Army, un groupe de hackeurs proches de la ­dictature ­syrienne…

Cette armée de l’ombre patrouille en permanence sur le web pour y détecter des « flux noirs » et malveillants

Dans la cellule de crise, au cœur même de la cyberdéfense française, les uniformes se mélangent sans distinction : marine, aviation, armée de terre. On puise les compétences où elles se trouvent. Il y a même un officier de la Légion étrangère et quelques civils de l’Agence nationale de la sécurité informatique (Ansi), directement rattachée au Premier ministre pour gérer les aspects non militaires de la sécurité Internet. Là se coordonnent toutes les actions de surveillance des différents réseaux militaires, tant dans l’Hexagone que pour les forces en ­déploiement. « On a même un groupement d’intervention rapide embarqué sur le “Charles-de-Gaulle” [le porte-avions qui vogue vers le golfe Persique pour contribuer aux frappes aériennes contre Daech] », explique le colonel Laurent qui commande les opérations. Mais depuis les attentats contre « Charlie Hebdo », c’est sur la France que se concentrent les plus gros efforts.

Les informaticiens de la cyber­défense ont pu pister nombre d’adresses IP des hackeurs, pour tenter de remonter jusqu’aux ordinateurs de ces nouveaux cyberdjihadistes. Bon nombre proviennent du Maghreb, notamment de cellules qui se font appeler « Mauritanian » et « Anonym-Ghost », émanant de la ­périphérie d’Alger. Mais un nombre ­important de « défacements » islamistes paraissent aussi originaires de France. « En soi, ça n’est pas une preuve catégorique, explique le lieutenant-colonel William Dupuy. Tout hackeur d’un certain niveau va chercher à faire passer son attaque par un serveur à proximité de sa cible. » Installé dans un immeuble anonyme sur la rive gauche de Paris, Dupuy dirige le Centre d’analyse de lutte informatique défensive (Calid), véritable bras armé de la cyberdéfense française. Ses hommes patrouillent en permanence sur le Web pour y détecter des « flux noirs », c’est-à-dire des lignes de codage inconnues, et donc certainement malveillantes.

19 000 sites français ont été « défacés » par des pro-islamistes après les attentats

L’officier explique qu’on dénombre trois grands types de hacking. D’abord, le vandalisme, comme les « défacements » de ces derniers jours, essentiellement des actions psychologiques ou de propagande qui ne menacent en rien la ­sécurité informatique nationale. Ensuite l’espionnage. Et, enfin, le sabotage. Il ne s’agit plus ici de ralentir le fonctionnement d’un site Internet ni d’y planter quelques heures un drapeau. L’objectif consiste à se glisser dans un serveur pour en piller les données ou encore le ­détruire. Voire en prendre le contrôle à distance sans que ses propriétaires légitimes puissent ­résister. Cela ressemble à des jeux de rôle d’adolescents devant une console, mais les enjeux sont vitaux. Imaginez des comptes en banque qui se ­vident, des centrales nucléaires qui partent en surchauffe ou le courant électrique qui se dérègle sans qu’on puisse accéder aux ordinateurs de contrôle… « Mais tout cela demande de très grosses capacités informatiques que n’ont pas les cyber-vandales et les criminels, tempère Dupuy. Notre vrai défi, ce sont les Etats, ou les proto-Etats. » Comme Daech qui, depuis les territoires contrôlés en Syrie et en Irak, commencent à développer une réelle menace Internet. « On les voit se structurer, recruter et mettre en place une organisation du travail, assure le commandant du Calid. Là, on entre dans la véritable cyberguerre. »

Pour contrer cette menace, la France se dote actuellement – dans la plus grande discrétion – d’une « compagnie de combat cyber-électronique » qui éperonnera les activités offensives sur les réseaux, et pourra même se déployer avec les forces de combat dans différents pays. Pendant ce temps, le Calid fonctionne déjà en liaison avec direction générale de l’armement (DGA-MI), un centre basé en Bretagne qui travaille sur les menaces informatiques de pointe. Ils sont ainsi plus de 200 ingénieurs et mathématiciens doctorants à pratiquer la « crypto-analyse » pour déchiffrer les lignes de code hostiles, ou le « retro-engineering » pour démonter les mécanismes de virus détectés derrière les lignes de défense. Ces attaques et coups fourrés connaissent une croissance exponentielle. En Europe, le premier cas majeur remonte à 2007, quand des hackeurs russes ont paralysé la distribution de gaz et le secteur bancaire de la petite Estonie voisine. La même année, les ­Israéliens neutralisaient à distance un radar syrien avant un raid aérien. Puis le Mossad, probablement aidé par la CIA et les Allemands, est parvenu à implanter le ver informatique Stuxnet pour détraquer quelque 30 000 centrifugeuses nucléaires en Iran. Les Iraniens se sont vengés en 2013, avec une attaque contre le système informatique de l’entreprise Aramco qui a failli mettre à ­genoux l’ensemble de l’industrie pétrolière d’Arabie saoudite…

La Chine est l’un des pays les plus agressifs en matière de guerre électronique

En France, la cyberdéfense affirme avoir contré plus de 110 attaques « significatives » au cours de l’année 2014. Mais secret-défense. Seules deux grandes ­incursions sont connues : contre l’entreprise nucléaire Areva et contre le ministère de l’Economie et des ­Finances, en 2011. Avec Israël et la Russie, la Chine compte parmi les pays les plus agressifs en matière de guerre électronique. ­L’armée chinoise a même formé une unité de hackeurs basée à Shanghai, la « 613-98 », pour espionner l’ensemble des industries stratégiques occidentales. « Pendant un moment, c’était assez ­facile de les détecter : leurs attaques avaient toujours lieu avec le même décalage ­horaire, précise le lieutenant-­colonel Dupuy. Mais, maintenant, leurs ­méthodes se sont redoutablement affinées… » Au niveau stratégique, ces ­attaques d’espionnage émanant d’Etats puissants ­inquiètent beaucoup plus les militaires français que les actions de bas niveau dont sont capables les cyberdjihadistes et autres activistes du Net. « Il faut réaliser qu’on peut parler d’un véritable pillage commercial des entreprises ­industrielles européennes et françaises », avertit le vice-amiral Coustillière.

La nouvelle guerre numérique est donc tous azimuts. Elle peut être l’œuvre de groupes criminels motivés par le butin. Ou encore de groupes terroristes qui chercheraient à déstabiliser un pays, non plus en posant des bombes mais en ­minant ses réseaux informatiques… Elle peut venir d’Etats « voyous » comme d’Etats amis qui espionnent sans ­vergogne. Dans les profondeurs du Net, il n’y a ni allié ni ennemi. Une métaphore de l’ancien monde sert au vice-amiral Coustillière pour décrire les enjeux de cette nouvelle guerre invisible, celle de la forteresse : « On a 150 000 postes informatiques protégés par un mur d’enceinte, explique-t-il. Notre mission est de ­défendre ce périmètre. »

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 17:54

Posté le lundi 19 janvier 2015

Par le Général(2S) Gilbert ROBINET, Secrétaire général de l’ASAF.

Dès le soir de la mémorable journée du dimanche 11 janvier 2015, j’ai cherché une formule, la plus lapidaire possible, capable de résumer le sentiment que j’avais ressenti l’après-midi même, alors que je me trouvais au milieu de deux millions de mes concitoyens au cœur de Paris.

Je savais bien que le « Je suis Charlie » n’était qu’un slogan, un énième avatar du « Ich bin ein Berliner » prononcé, à Berlin, par J.F. Kennedy, le 26 juin 1963, ou encore du « Nous sommes tous des Juifs allemands » scandé sur les barricades de mai 1968, à Paris, par solidarité envers Cohen-Bendit expulsé de France, le 21 du même mois. En outre, j’avais vu, tout autour de moi, des pancartes affirmant « Je suis juif » ou encore « Je suis flic ». Bref, il s’agissait, selon moi, d’autre chose de plus englobant et qui surpassait chacune de ces affirmations catégorielles. Pour ma part, si j’avais brandi une pancarte, on y aurait lu « Je suis français » et je ressentais confusément que c’était dans cette voie là que je devais chercher.

Et puis, deux jours plus tard, le miracle s’est accompli. Au milieu de la gangue constituée par la logorrhée qui se déversait sur les ondes et que rien ne semblait pouvoir endiguer, j’ai découvert la pépite dans la bouche d’Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du quotidien Le Figaro, lorsqu’il a dit : « Moi, ce que j’ai ressenti, c’est un besoin de France ». Merci, monsieur Thréard d’avoir donné la juste réponse à la question qui me taraudait l’esprit.

En effet, pourquoi les Français étaient-ils venus si nombreux envahir de leurs masses compactes les principales artères de l’est parisien et de nombreuses villes de Province ? Lorsque, en 2012, l’assassin Mohamed Merah frappa deux « cibles » identiques à celles concernées par cette « marche républicaine », à savoir des personnes de confession juive, déjà, et des militaires, c'est-à-dire l’équivalent des policiers tués à Paris, car, comme eux, représentant les fonctions régaliennes de l’Etat, nul rassemblement de ce type n’avait été constaté. Les policiers qui avaient abattu le forcené, à Toulouse, dans les mêmes conditions que leur collègues à Dammartin ou Porte de Vincennes (où certains d’entre eux se trouvaient peut-être une nouvelle fois) n’avaient pas entraîné ces vagues d’ovations adressées à la police tout entière entendues à Paris et en Province en 2015.

Qu’y avait-il donc en plus ? Il y avait, outre la multiplicité des auteurs des crimes commis, trois au lieu d’un, une nouvelle cible : un journal. Qu’importe d’ailleurs la nature de ce journal qui, ne nous y trompons pas, sous ses aspects anarcho-satiriques, est éminemment politique dès lors qu’il affiche des positions on ne peut plus tranchées sur différents aspects de la vie de la cité. Cette cité, les barbares en ont franchi les remparts pour s’attaquer à la liberté de la presse qui, en France, n’est pas dissociable de la liberté tout court. Les Français ont alors compris que leur pays était attaqué au cœur. Ils se sont soulevés pour affirmer leur volonté de faire barrage à l’ennemi en même temps qu’ils ont lancé un appel à leurs gouvernants : « Nous savons maintenant que nous sommes en guerre. Dites-nous très exactement qui est notre ennemi et donnez-nous les moyens de le combattre et de le vaincre »

Monsieur le président de la République, vous qui vous obstinez à ne pas qualifier d’islamistes ceux que vous vous contentez de nommer terroristes, ce à quoi vous avez assisté, ce dimanche 11 janvier, c’est à une insurrection. Au cœur des quatre millions de citoyens qui ont marché, ce jour là, dans toute la France, accompagnés de beaucoup de drapeaux tricolores, ont jailli spontanément des Marseillaise entonnées majoritairement par de jeunes poitrines. Ces citoyens ont, comme en 1792, décrété la patrie en danger. Ils exigent que l’on ne se cache plus derrière les mots (ou l’absence de mots) et comprennent que l’on ne peut plus, pour assurer notre sécurité, se reposer sur les seuls juges.

Imaginerait-on un chef militaire commander à ses hommes « A l’assaut ! » sans leur avoir préalablement désigné leur ennemi ? Or, si d’aucuns s’interrogeaient encore sur le bien-fondé de la présence de nos soldats au Sahel ou en Irak, ils connaissent aujourd’hui la réponse. Depuis les attentats du RER, à Paris, en 1995, soit depuis 20 ans, notre pays est régulièrement attaqué. C’est donc en situation de légitime défense que nous luttons contre notre ennemi en deux échelons, comme disent les militaires, c'est-à-dire à l’avant, pour l’éradiquer dans ses sanctuaires africains ou moyen-orientaux et, maintenant, en deuxième ligne, sur le territoire national. C’est le même combat et c’est d’ailleurs pratiquement le même effectif qui est engagé sur chacun de ces deux fronts alors même que l’on n’a pas cessé, depuis huit ans maintenant, de réduire le format des armées devenu aujourd’hui notoirement insuffisant.

Une semaine après les événements tragiques survenus chez-nous, nos amis belges et allemands intervenaient en urgence pour enrayer des attentas imminents. En Belgique, des ennemis, les mêmes que les nôtres, ceux qui ont déclaré la guerre à l’Occident tout entier, luttaient les armes à la main contre les forces de police jusqu’au sacrifice de leur vie qui, pour eux, n’a pas plus d’importance que celle de leurs victimes. Il reste donc à espérer désormais que nos voisins européens deviennent de véritables alliés et s’engagent à nos côtés sur les théâtres extérieurs pour un combat commun. Le temps presse. Ceux qui partent aujourd’hui en Syrie ou ailleurs pour y faire le djihad ne sont pas tous les fruits de la misère sociale comme on veut nous le faire croire. Des ingénieurs, des avocats rejoignent les sanctuaires djihadistes pour s’y « former » puis reviennent dans leur pays d’origine afin d’endoctriner les plus jeunes. A ce rythme, ce n’est pas dans 200 écoles que des enfants de douze ans trouveront normal, demain, que des caricaturistes de Mahomet soient assassinés, mais il sera peut-être difficile de trouver 200 écoles où de tels propos ne seront pas tenus.

Ecoutons la voix d’un homme que l’on ne peut accuser d’être un boutefeu ou un va-t-en guerre. Il s’agit de monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées, qui, à propos des attentats, s’est exprimé ainsi, dans une homélie, à Saint-Louis des Invalides : « Derrière les différences de lieux et de cibles, les tueurs se réclament du même label. Il s’agit du même combat. Rien ne nous empêche de nommer ce combat : c’est une guerre (…). Cette guerre cherche à s’emparer d’un peuple tout entier par la force et par la peur (…). C’est bien la nation qu’on cherche à détruire ».

Les Français ont besoin de retrouver leur pays qu’ils sentaient, depuis de trop longues années, partir à la dérive comme un navire désemparé. Ils ont confiance en leur police et en leur armée car ils savent qu’on y trouve des hommes et des femmes prêts à sacrifier leur vie pour assurer leur sécurité. Ils n’ont pas peur des terroristes, mais ils ont peur de la faiblesse de leurs gouvernants. Le 11 janvier 2015, le peuple français s’est montré grand. Il s’est repris à espérer et sa déception serait terrible.

Gilbert ROBINET

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 17:45
Les anciens de la Légion Étrangère de la Vienne.
Les anciens de la Légion Étrangère de la Vienne.

Vienne - Biard - Biard

26/01/2015 05:29

A l'occasion de l'assemblée générale de leur amicale, une vingtaine d'anciens de la Légion Étrangère résidant dans la Vienne se sont réunis près de l'aéroport de Poitiers-Biard, avec le plaisir évident d'être ensemble, d'entretenir leurs souvenirs et leur amitié.

L'amicale des anciens de la Légion Étrangère est affiliée à la fédération des sociétés d'anciens de la Légion Étrangère. Elle compte environ 40 adhérents et invite chaleureusement tous les anciens à prendre contact et, s'ils le souhaitent, à adhérer. Son siège est à la mairie de Ligugé.
La commémoration de Camerone aura lieu à Tercé le samedi 25 avril. Un repas champêtre aura lieu en septembre.

Siège : mairie de Ligugé
Contact secrétaire : AALE 86
Tél. 05.49.47.17.52
Mail. aaledelavienne@hotmail.com
Cotisations : 20 € (10 € pour les veuves).

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 16:28

Monument des Garibaldi à Lachalade dans la Meuse.

4 janvier : le 4e Régiment de Marche du 1er Etranger, aux ordres du colonel Giuseppe Garibaldi, reçoit l’ordre de se rendre à La Harazée dans la Marne pour faire dans la matinée une fausse attaque avec un bataillon, tandis que les deux autres bataillons, le 1er et le 3e, doivent opérer violemment sur Courtes-Chausses et Fille morte.

    • Le 2e bataillon, commandé par le capitaine Casabianca, quitte Le Claon dans la Meuse à 9 heures et se dirige sur Florent, Vienne-le-Château et Vienne-la-Ville, trois communes de la Marne, pour se rendre sur le point de concentration à La Harazée, où il arrive à 16 h 30, et y cantonne pour quelques heures de repos. Puis il se remet en marche à 2 h 30 pour se diriger vers les tranchées du Four de Paris qu’il occupe aussitôt.

5 janvier : l’ordre d’attaque prévu pour 6 h 30 n’est parvenu qu’à 7 h 20 au 2e bataillon. Néanmoins, l’Artillerie dés 5 h 30 a bombardé fortement cette partie du Front. Aussitôt l’ordre d’attaque parvenu, toutes les compagnies du 2e bataillon s’élancent hors des tranchées. Le front ennemi est dans une situation nettement supérieure : il possède des tranchées élevées et fortifiées et cinq mitrailleuses en assurent la défense par un tir en hémicycle. Au vu de cette situation, le chef de bataillon donne l’ordre de rentrer dans les tranchées, ce qui est très difficile, car le tir ennemi cloue les hommes au sol. Le bataillon se reforme dans les tranchées, prêt à l’attaque, lorsqu’il reçoit l’ordre de se retirer et de revenir à sa base, Le Claon.

    • Pendant cette fausse attaque, les deux autres bataillons, sous le commandement du colonel Giuseppe Garibaldi, quittent le bivouac à 2 heures pour se rendre à Lachalade dans la Meuse, d’où ils rejoignent les points d’attaque, et se placent dans les tranchées désignées.

    • Les combats de Courtes-Chausses.

    • A 6 h 40, le colonel Valdant, commandant la 20ème Brigade, donne le signal d’attaque qui a été précédé d’un violent tir d’Artillerie, battant les lignes allemandes. L’attaque est mieux préparée que celle du 26 décembre 1914. Au signal donné par une fusée, les compagnies s’élancèrent hors des tranchées avec une telle vigueur que dès le début de l’action, au cours de l’assaut, les légionnaires enlèvent trois lignes de tranchées ennemies et franchit le ravin des Courtes-Chausses d’un seul élan. C’est une victoire chèrement acquise car les pertes sont lourdes ; l’ennemi doit se replier. L’explosion des mines ennemies cause en effet beaucoup de pertes à nos troupes : des hommes sont projetés en l’air. Toutefois, le colonel Garibaldi, au vu des pertes, demande du renfort.

    • L’ennemi s’étant repris, il contre-attaque, et, devant les nombreuses pertes, dont le chef de bataillon Daniel Latapie, les bataillons du colonel Garibaldi doivent se replier. Le régiment a quand même fait 114 prisonniers et il a saisi une mitrailleuse.

    • Les corps des officiers tués ou blessés sont tous ramenés dans les tranchées. Quelques sous-officiers et légionnaires blessés, tombés dans les tranchées allemandes, ont probablement été faits prisonniers. Le régiment ensuite rejoint son cantonnement à sa base du Claon, où il est mis en réserve.

    • Au cours de ces combats du 5 janvier, les pertes du 4e Régiment de Marche du 1er Etranger sont de 48 morts, 80 disparus et 172 blessés.Parmi les morts, le lieutenant Lamberto Duranti, les sous-lieutenants Alessandro Lurgo et Fausto Zonaro, et le second frère du colonel Garibaldi, l’adjudant-chef Costante Garibaldi, qui donne sa vie pour la France.

7 janvier, les cérémonies funèbres qui ont lieu à Rome en l’honneur de Bruno Garibaldi, mort le 26.12.1914 sous le drapeau français en Argonne, provoquent des démonstrations de fraternité franco-italiennes très significatives.

8 janvier : le 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger participe à de violents combats dans le ravin des Meurissons, au nord-est de Soissons, qui marquent le début de la bataille de Crouy ; les Français lancent une attaque sur les positions allemandes dominant Crouy afin de les dégager du plateau et de prendre position sur la route menant à Laon. Le 1er bataillon combat dans le ravin des Meurissons et subit de lourdes pertes ; le 2e bataillon contre-attaque sur la cote 285 ; le 3e bataillon combat à la Pierre Croisée. Mais l'assaut échoue malgré l'utilisation d'armes nouvelles destinées à détruire les rangées de barbelés (chariots porteurs de bombes et tringles porteuses de pétards). Par une contre-attaque allemande lancée le 12, le peu de terrain gagné est perdu et les troupes françaises sont rejetées au sud de l'Aisne, devant Soissons. La bataille de Crouy se termine le 14 janvier.

A partir du 8 janvier, il n’existe de plus de récits de combats dans les archives du J.M.O. du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger.

13 janvier, les cérémonies funèbres qui ont lieu à Rome en l’honneur de Costante Garibaldi, mort le 05.01.1915 sous le drapeau français dans la Meuse, se déroulent parmi un grand concours de population.

Au cours des trois attaques auxquelles a participé le 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger, les pertes sont les suivantes :

  • Combats du bois de Bolante les 25 et 26.12.1914 : 30 morts, 17 disparus et 111 blessés.

  • Combats de Courtes-Chausses le 05.01.1915 : 48 morts, 80 disparus et 172 blessés.

  • Combats du ravin des Meurissons à Crouy les 08 et 09.01.1915 : 15 morts, 42 disparus et 54 blessés.

Soit au total : 93 morts, 136 disparus et 337 blessés.

Le 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger est envoyé au repos.

5 mars 1915 : le 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger est dissous. Avec l’entrée en guerre de l’Italie, les légionnaires italiens doivent rejoindre l’armée italienne.

Major Hubert Midy & Jean Balazuc P.P.P.

Duranti Lamberto, né le 21.01.1890 en Italie ; lieutenant au 4e Régiment de Marche du 1er Etranger ; tué le 05.01.1915 au Four de Paris en Argonne.

Garibaldi Bruno, né le 23.03.1889 en Italie,frère du colonel ; lieutenant à la 11e compagnie du 3e bataillon du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment étranger ; tué à l’assaut du bois de Bollante à Lachalade en Argonne dans la Meuse, le 26.12.1914.

Garibaldi Costante, né à Rome le 18.01.1892 ; adjudant-chef à la 10e compagnie du 3e bataillon du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger ; frère du colonel ; mort pour la France le 05.01.1915 à Courtes-Chausses dans la Meuse.

Garibaldi Ezio, né le 02.01.1894 à Riofredo en Italie, combattant avec ses frères en Argonne avec le 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger, puis dans les Alpes ; sous-lieutenant au 51e R.I. de l’armée italienne le 08.07.1915 ; grièvement blessé ; il est proche du fascisme jusqu’en 1940. Décédé à Rome le 16.09.1969.

Garibaldi Giuseppe dit Peppino, né le 29.07.1879 à Melbourne en Italie ;lieutenant-colonel, engagé E.V.D.G., chef de corps du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger, formé au camp de Mailly avec des volontaires italiens de septembre au 9 novembre 1914 jusqu’à sa dissolution le 5 mars 1915 ;chevalier de la Légion d’Honneur le 20.01.1915. Il combat pendant la Première Guerre mondiale sous les couleurs de la France. Il rejoint ensuite l’armée italienne et se bat là encore avec courage et honneur, il revient combattre en France en 1918 dans le 2e corps de l'armée italienne du général Albricci qui se bat entre Soissons et Reims, ce qui lui vaut d’être promu général de brigade en juin 1918 avant de quitter l’armée en juin suivant. Décédé le 19.05.1950 à Rome en Italie.

Garibaldi Ricciotti, né à Montevideo en Uruguay le 24.02.1847, de Giuseppe Garibaldi et Anita Garibaldi, il passe son enfance entre Nice, Caprera et l’Angleterre. Quatrième fils du « héros des deux mondes », il est appelé ainsi en mémoire de Nicola Ricciotti, patriote fusillé par les Bourbons au cours de l’expédition des frères Bandiera. Il participe à la bataille de Bezzecca en 1866 et à celle de Mentana auprès de son père en 1867. Lors de la guerre franco prussienne en 1870, il rejoint avec son père la France pour la défendre dans les Vosges. Le 19.11.1870, à la tête d’un corps de 800 francs-tireurs il attaque les Prussiens à Châtillon-sur-Seine, qu’il occupe ensuite. Il commande, en tant que Major, la 4e brigade des volontaires garibaldiens qui capturent à Dijon le drapeau du 61e régiment allemand de Poméranie, l’unique drapeau prussien perdu pendant cette guerre qui se termine par la défaite de la France. Il finit colonel et est licencié le 16 mars 1871. Il épouse une Anglaise, Constance Hopcraft, avec qui il réalise de mauvaises affaires commerciales en Amérique et en Australie. Il est député italien de 1887 à 1890. En 1897, il est à Domokos lors de la guerre gréco-ottomane où les Garibaldiens se sacrifient, laissant sur le champ de bataille le député républicain Antonio Fratti pour couvrir la retraite de l’armée grecque. En 1912, lors de la Première Guerre balkanique, il est à la bataille du mont Driskos où il commande un corps de chemises rouges qui combat pour enlever Ioannina à l’Empire ottoman. Son état de santé et son âge avancé ne lui permettent pas de participer à la Première Guerre mondiale mais six de ses fils s’engagent dans la Légion Etrangère. Il s’oppose à l’avènement du fascisme. Mort à Rome le 17.07.1924. Il a treize enfants de Constance Hopcraft :

    • Giuseppe (Australie 1875 – Australie 1875),

    • Costance Rosa (Australie 19.04.1876 – Rome 04.04.1958),

    • Annita Italia (Brighton Australie 20.07.1878 - Rome 07.03.1962),

    • Giuseppe dit Peppino (Melbourne 29.07.1879 – Rome 19.05.1950),

    • Irene Teresa (Australie 17.10.1880 – 13.12.1880),

    • Ricciotti Jr (Rome 24.11.1881 - Rome 14.09.1951),

    • Menotti (Rome 18.05.1884- Sri Lanka 16.04.1934),

    • Sante (Rome 16.10.1885 - Bordeaux 04.07.1946),

    • Arnaldo (Rome 13.07.1887 – Rome 01.07.1888),

    • Bruno (Rome 19.01.1889 – mort pour la France en Argonne le 26.12.1914),

    • Costante (Rome 19.08.1890 – mort pour la France en Argonne le 05.01.1915),

    • Ezio (Rome 02.01.1894 - Rome 16.09.1969),

    • Giuseppina Josepha (Rome 26.05.1895 – Oklahoma 19.07.1971).

Garibaldi Ricciotti Jr, né à Rome le 21.11.1881 ; capitaine à l’état-major du 4e Régiment de Marche du 1er Etranger ; il participe aux combats en Argonne ; chevalier de la Légion d’Honneur le 20.01.1915 ; lieutenant au 51e R.I. de l’armée italienne le 18.07.1915 ; il finit la guerre comme chef de bataillon ; il est parmi les partisans de la Vénétie julienne ; décédé à Rome le 14.09.1951.

Garibaldi Sante, né le 16.10.1885 à Rome ; E.V.D.G., lieutenant à la 6e compagnie du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger ; promu capitaine (T.E.) le 24.01.1915 ; lieutenant au 51e R.I. de l’armée italienne le 08.07.1915. Il finit la guerre comme chef de bataillon. Antifasciste. Il fait de la résistance en France et il meurt à Bordeaux à son retour de déportation le 04.07.1946.

Guillot, officier de la Légion Etrangère, tué au combat le 05.01.1915.

Latapie Daniel Maximilien, né le 21.10.1865 à Paris dans la Seine ; chef de bataillon au 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger ; tué le 05.01.2015 à Courtes-Chausses dans la Meuse.

Lurgo Alessandro, né le 24.03.1877 en Italie ; sous-lieutenant à la 12e compagnie du 3e bataillon du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger ; tué le 05.01.2015 à Courtes-Chausses dans la Meuse.

Muracciole Paul Jacob, né le 05.03.1890 en Haute-Corse ; sous-lieutenant au 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger ; tué le 26.12.1914 lors de l’attaque du Bois de Bollante à Varennes sur Argonne dans la Meuse.

Ponticelli Lazare, né le 24.12.1897 à Bettola en Italie ; dès le début de la Première Guerre mondiale, en trichant sur son âge, il s'engage dans le 4e régiment de marche du 1er Régiment Etranger. Avec l'un de ses frères, Céleste, il est envoyé sur le front à Soissons. Il participe aux combats dans l'Argonne. En mai 1915, il se trouve près de Verdun, lorsqu'il est démobilisé. En effet, avec l'entrée en guerre de l'Italie, il doit rejoindre l'armée italienne. Refusant de quitter l'uniforme français, c'est accompagné de deux gendarmes qu'il est amené à Turin. Il est enrôlé dans le 3e régiment de chasseurs alpins, les Alpini, et combat les Autrichiens dans les Dolomites. A Monte Cucco, chargé d'une mitrailleuse, il est blessé sérieusement à la joue par un éclat d'obus lors d'une sanglante offensive italienne contre les positions ennemies. Il retourne au front en 1918 à Monte Grappa, lors de la bataille décisive de Vittorio Veneto où il est confronté aux attaques au gaz. Démobilisé et de retour en France en 1920, il fonde avec ses deux frères, Céleste et Bonfils, Ponticelli Frères, une société de fumisterie. Cette entreprise devient une petite multinationale assez connue dans le domaine de la construction et de la maintenance industrielle, principalement dans le pétrole, le gaz et le nucléaire. Décédé le 12.03.2008 au Kremlin-Bicêtre, il est officiellement le dernier vétéran français de la Première Guerre mondiale ; Lazare Ponticelli reçoit des obsèques nationales aux Invalides le 17 mars 2008 ; les honneurs militaires lui sont rendus dans la cour d'honneur par la Légion étrangère et un détachement d'Alpini, les chasseurs alpins italiens.

de Raucourt, officier de la Légion Etrangère, tué au combat le 05.01.1915.

Roberto Pasquale, né le 22.03.1888 en Italie ; sous-lieutenant à la 4e compagnie du 1erbataillon du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger ; tué le 26.12.1914 lors de l’attaque du Bois de Bollante à Varennes sur Argonne dans la Meuse.

Valdant Henri Charles, né le 28 décembre 1860 ; colonel, chef de corps du 55e R.I. en août 1914 ; du 6 au 11 septembre 1914, le 55e R.I. se distingue lors du coup d’arrêt des troupes allemandes dans la Haute-Marne, dans la région de Saint-Dizier ; commandant la 20e brigade d’infanterie en janvier 1915 lors des combats dans l’Argonne ; général , commandant la 10e D.I. en juin 1916 ; héros de la Grande Guerre ; Commandeur de la Légion d’Honneur. Le général de division Valdant est une figure marquante du scoutisme provençal. Il fait partie de ces officiers supérieurs qui formèrent une large part des premiers cadres des Scouts de France. Le général de division Valdant est nommé avec l'abbé Joyeux à la tête de la troupe d'Aix dès avril 1921. Puis il est choisi comme premier Commissaire Scout de la Province de Provence à sa création en juillet 1922, poste qu'il occupera jusqu'à son décès. En 1928, il est nommé Commissaire Scout de la Province de Tunisie. Il est alors commissaire de deux provinces. Décédé en 1939.

Zonaro Fausto, né le 09.09.1891 en Turquie ; sous-lieutenant au 4e Régiment de Marche du 1er Etranger ; tué le 05.01.2015 à Courtes-Chausses dans la Meuse.

Quelques officiers du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger :

  • Chef de bataillon Du Plaat de Garat, commandant en second du Régiment.

  • Capitaine Casabianca, commandant le 2e bataillon.

  • Capitaine C. Marabini.

  • Lieutenant Ernesto Butta (1er bataillon).

  • Docteur Alessandro Mari (2e bataillon).

  • Sous-lieutenant Umberto Cristini, 1er bataillon, puis chef de la section de mitrailleuses du 2e bataillon.

  • Sous-lieutenant Fausto Zennaro, 2e compagnie du 1er bataillon).

  • Adjudant Pératti (6e compagnie du 2e bataillon).

Sources principales :

Le 1er Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production – 1986

Le 3e Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Editions du Fer à marquer - 1988

Campagne de France contre l’Allemane par les Légionnaires, du major Hubert Midy

J.M.O. du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger.

Wikipédia.

Site Mémoire des Hommes du S.G.A.

Site du Mémorial de Puyloubier.


Infos FSALE
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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 16:19

http://www.honneur-patrie.com

Le chef du Kremlin vient de signer le décret autorisant les étrangers à combattre dans les armées russes.L’un des premiers décrets signé par Vladimir Poutine en ce début de 2015 autorise des citoyens étrangers à servir sous le drapeau russe.

Image: ReutersPersonne ne sait s’ils sentiront le sable chaud et défileront, képi blanc sur la tête, en chantant «tiens voilà du boudin». Mais une chose est sûre: l’un des premiers décrets signé par Vladimir Poutine en ce début de 2015 constitue une petite révolution puisqu’il autorise des citoyens étrangers à servir sous le drapeau russe.

S’inspirant de la célèbre Légion étrangère créée le 9 mars 1831 en France par Louis Philippe, le décret du maître du Kremlin permet à tout non-Russe de plus de 18 ans de servir – sous contrat – dans l’armée russe.Selon les termes du décret présidentiel, ces légionnaires à la mode russe pourront «être engagés dans des actions de combat, en accord avec les principes et les normes du droit international et de la législation russe». Les conditions d’admission physiques et sanitaires seront les mêmes que pour les recrues russes.

Toutefois, et contrairement au modèle hexagonal qui n’exige pas la maîtrise du français, les aspirants à la «légion de Poutine» devront parler le russe. Pour ceux qui souhaiteraient cacher leur passé, précisons que les étrangers sous enquête ou en passe d’être jugés, ceux ayant commis un crime ou purgé une peine de prison seront écartés. Enfin, autre différence notoire par rapport au modèle français, il n’est pas prévu – pour l’heure – de créer un corps séparé pour les «contractors», mais les étrangers seront intégrés dans les unités russes existantes.

Le décret de Vladimir Poutine concrétise une longue réflexion commencée après la chute de l’URSS. Confrontés à une démographie en chute libre et à une «crise des vocations», les militaires russes ont de plus en plus de peine à garnir les rangs d’une armée d’un peu plus d’un million d’hommes.

Du coup, l’idée s’est fait jour d’aller chercher, prioritairement dans les ex-républiques soviétiques, les recrues manquant à l’appel sur le sol national. Sachant que quelque 25 millions de Russes de souche vivent encore sur ces marches de l’ancien empire dans des conditions économiques difficiles, les généraux de Poutine pensent pouvoir facilement les attirer dans leurs rangs avec des contrats alléchants. Enfin, pour éviter la longue procédure de naturalisation, le modèle de recrutement de la Légion étrangère s’est imposé.

Restent deux questions essentielles: celle de savoir si la greffe prendra et à quoi serviront ces soldats de fortune? Au vu de la situation internationale, on peut penser que les stratèges du Kremlin savent déjà où ils déploieront ces combattants motivés. Quant à savoir si les candidats légionnaires seront nombreux, seul l’avenir le dira.

(TDG)

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 19:02

Publié le 19 décembre 2014 par légionnaires-officiers

Avant-propos

Je me garde bien de me proclamer “historien”, trop n’en faut, alors même que nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à s’attribuer cette appellation et à déformer par le menu le passé en l’interprétant à leur manière, rendant les faits très différents de ceux réellement vécus. Ces manipulateurs de l’histoire agissent souvent pour survivre aux yeux des autres ou s’enrichir, alors que d’autres utilisent ce travestissement à des fins partisanes ou idéologiques. “Avec le recul, plus rien n’est bon, ni mauvais. L’historien qui se mêle de juger le passé fait du journalisme dans un autre siècle.” Emile Cioran. En fait, je me situe plutôt dans la catégorie naïve des “contemplatifs”, de ceux qui mémorisent et qui partagent leurs impressions, leurs réflexions et leurs coups de gueule et de cœur. J’ai retenu de mes lectures que chaque fois que l’homme fait un pas en avant dans ce qu’il appelle “le progrès”, il perd quelque chose…

Histoire de communiquer, je vous propose de passer un petit moment ensemble en lisant cette nouvelle intitulée “Avant Camerone”.

Mardi 15 avril 1844, Louis Philippe, roi des Français et Monsieur Guizot, chef du gouvernement, animent une séance à la chambre des Pairs. Le prince de la Moskowa, Joseph Nay, s’est étonné que la France ait cédé devant l’Angleterre en rappelant de Tahiti, le contre-amiral Dupetit-Thouars. La reine Pomaré joue la carte anglaise contre le protectorat français. Monsieur Guizot manque de dignité, dit-on dans les journaux et pourtant, la France à cette époque était prospère. C’était l’expansion des chemins de fer, l’amélioration des routes. Le commerce se portait à merveille, les “Magnifiques Galeries”, un des ancêtres de nos grands magasins, vendait des nouveautés qui attiraient bien du monde. A Paris, le prix du pain prenait deux vitesses ou deux prix, celui pour les riches et cet autre pour les pauvres qui devaient se contenter d’une seconde qualité… la France s’ouvrait, et particulièrement Paris, à l’art sous toutes ses formes, ainsi s’annonçait au théâtre “Le Français”: “Charles VII et l’Etourdi” et “Les mystères de Paris” à la porte Saint-Martin pendant que les mélomanes se rendaient au concert de Franz List au « Théâtre italien ». La littérature, quant à elle, n’était pas en reste, la maison Fournier annonçait la publication de “Cent proverbes de Grandville” et le “Siècle” offrait à ses lecteurs “Les trois mousquetaires”. Les publicités apparaissaient dans les journaux; l’eau milanaise enlevait les taches de rousseur, l’eau circassienne teignait les cheveux, les cigarettes “Raspail” étaient très efficaces contre l’asthme.

Les dames étaient en capotes, châles et manches à gigot et les messieurs en chapeau haut-de-forme, cravates à multiples tours et redingotes. Tout ce petit monde se donnait des émotions à domicile. Ils se réunissaient beaucoup entre eux et faisaient “salon” en lisant Alexandre Dumas, Eugène Sue et Balzac qui venait de donner pour la première fois le titre de “Comédie humaine” à ses œuvres.

Petits et grands bourgeois ne se préoccupaient guère de la misère atroce dans laquelle étaient plongés les ouvriers de la grande industrie naissante, celle-ci n’intéressait pas les parisiens enfermés dans leur bulle, seules Lille et Mulhouse et leurs environnements étaient concernés.

Loin de cette atmosphère au début de 1845, le chef de bataillon Vinoy, le futur général de 1870, était commandant supérieur à Sidi-Bel-Abbès, un modeste camp, perdu dans le bled où les troupes en opérations s’installaient en bivouac.

Une vingtaine d’années plus tard, après quelques sanglantes échauffourées, une ville naîtra, peuplée de 5 000 habitants. Un siècle plus tôt, les Deraouas et les soldats français s’étaient entr’égorgés à la même place. En 1865, s’y élèvera une cité prospère et pacifique. Les terres jadis incultes des alentours produiront de riches moissons.

En 1862, débute l’expédition française au Mexique, la Légion avait “l’arme au pied”. Lorsqu’un homme de guerre sait qu’une bataille fait rage quelque part, il brûle d’y participer. C’est ce qui se produisit ; la Légion était bien lasse de faire le service de garnison, de construire des routes, de creuser des puits, d’assurer la garde des pénitenciers de Ben Youd et de Boukanefis et de protéger quelques points isolés.

Elle ne figurait pas sur l’état des troupes envoyées au Mexique ni, d’ailleurs, sur celui du corps expéditionnaire de Cochinchine. Les officiers subalternes du régiment adressèrent une pétition à l’empereur qui eut le premier réflexe de punir les plus anciens de chaque grade, mais face à l’échec des contingents français devant Puebla, le 19 janvier 1863, arrivait l’ordre de mettre sur pied de guerre un régiment de marche destiné à renforcer le corps expéditionnaire au Mexique. Il ne restait plus en Algérie que le 3°bataillon et le dépôt.

Le régiment embarquait le 9 février 1863 et arrivait à Vera Cruz le 28 mars, 33 jours avant ce célèbre 30 avril où « L’armée française assiégeait Puebla… » mais c’est une toute autre histoire qui se préparait et qui fera l’objet d’une suite à cet article.

Christian Morisot

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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 18:49

Publié le 25/12/2014 à 03:50, Mis à jour le 25/12/2014 à 07:39

Noël et Nouvel an - Castelnaudary (11)

L'une des crèches visible aujourd'hui à la légion étrangère de Castelnaudary/Photo DDM, Gladys Kichkoff

C'est une tradition et un moment fort pour la Légion étrangère. Six crèches (une par compagnie) sont ouvertes au public aujourd'hui de 14 heures à 18 heures au quartier D'Anjou.

Avec Camerone le 30 avril, Noël c'est l'autre fête de la Légion étrangère. La première s'ouvre sur le monde extérieur, celle-ci est interne, intime, c'est la fête de la famille Légion, fêtée depuis la nuit des temps, depuis, en fait, que la Légion existe. Ce soir-là, officiers et sous-officiers, et plus généralement tous les cadres, recréent la chaleur d'un foyer. Tous partagent la veillée avec leurs hommes et non leur épouse ou compagne, et leurs enfants. «Le plus ancien témoignage sur cette tradition est oral et date de 1912, à Fès au Maroc, avec des veillées articulées autour des crèches vivantes et, à minuit, des officiers qui allaient partager un verre avec leurs hommes», rapporte le commandant François Hervé-Bazin, officier supérieur adjoint en charge de la communication au 4e régiment étranger de Castelnaudary. Rien n'a changé. Le soir de Noël, le repas est amélioré, chaque légionnaire reçoit un cadeau. Le colonel Lobel, chef de corps, et ses adjoints ainsi que les présidents de catégorie rendent visite à tous, compagnie après compagnie, et commencent par ceux qui ne sont pas de la fête mais soit de garde ou d'intervention ou malades consignés à l'infirmerie. «Que pouvons-nous offrir de plus beau à nos légionnaires que cette veillée de Noël, que pouvons-nous leur offrir de mieux, nous, officiers français, que le sacrifice librement consenti de cette plus belle soirée de l'année à ces étrangers venus librement servir avec honneur et fidélité un pays qui n'est pas le leur» ? Il parle de la magie de Noël, de ce soir où ces légionnaires qui n'ont pas l'habitude de s'épancher sur leur passé auront envie de se confier, de demander une aide particulière. «Ce soir-là, il n'y a pas de barrière».

La crèche, l'autre tradition de la légion, celle à laquelle sacrifie tout légionnaire, où qu'il soit dans le monde, en garnison comme en opération, avec quatre bouts de bois, un peu de ficelle mais beaucoup d'imagination et de débrouillardise. «Souvent marquée par les souvenirs d'enfance de chaque légionnaire qui y fait vivre ses coutumes locales et y met un peu de sa culture. C'est ce qui fait la richesse de ces crèches». Loin des débats sur la laïcité qui agitent la société civile, elle est ici symbole de cohésion, de fraternité, loin des clivages de religions, de races, la crèche ici ne divise pas, au contraire, elle rapproche. Réalisée après la journée d'instruction, «à reculons au début, avec passion ensuite. Au départ, c'est compliqué de leur faire faire une crèche, ils ne comprennent pas et puis ils se prennent au jeu». C'est à qui fera la plus belle, la plus symbolique, la plus artistique, la plus, la plus… Il faut séduire le jury pour le concours du 24, une autre tradition. On raconte qu'en 1962, à la maison mère alors à Sidi-Bel-Abes, le colonel Vaillant, au prestigieux passé de légionnaire, en avait visité trente-trois, le soir de Noël.

Aujourd'hui, au «4», il y a six crèches à voir, une par compagnie, qui seront ouvertes au public l'après-midi du 25 décembre, de 14 heures à 18 heures. Une visite qui voit affluer au quartier Danjou des centaines de visiteurs et briller les yeux de tous, petits et grands.

Gladys Kichkoff

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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 19:46
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