Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
  • Contact

Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

Vice-Président : BERTHE Francis  (Ancien du 2ème REP)

Secrétaire et Trésorière : Mlle THERET Nadine

 

Administrateurs :  

DUPUIS Rémi

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

Recherche

Musique

6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 16:33

Né en 1959 à Sète (Hérault), le général de division Jean Maurin est marié et père de 5 enfants. Saint-Cyrien de la promotion «Général Lasalle» (1979-1981). Chef de section d’engagés volontaires au 4e Régiment étranger en 1982, il rejoint le 2e Régiment étranger de parachutistes en 1983 en qualité de chef de section, d’officier adjoint, et de commandant d’unité.

En 1991, il devient officier rédacteur au bureau emploi de l’État-major de la Force d’action rapide à Maisons-Laffitte. Stagiaire au Cours supérieur d’état-major (107e Promotion) de 1993 à 1994, il intègre le Collège interarmées de défense (2e Promotion) de 1994 à 1995 et retourne au 2e REP comme chef du bureau opérations instruction (1995-1997).

Officier rédacteur puis chef de section au bureau planification des ressources humaines de l’État-major de l’armée de terre de 1997 à 2000, année où il prend le commandement de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère. A l’issue, il prend la fonction de chef d’état-major de la 11e brigade parachutiste.

En 2004, le général de division Maurin est auditeur à l’académie d’État-major général de la Fédération de Russie à Moscou. De 2005 à 2006, il est chef du service «Session nationale» à l’Institut des hautes études de la défense nationale (2005-2006). Par la suite, il occupe le poste de chef de la section «bilatéral nord», division «organisations internationales», à l’État major des armées.

De 2009 à 2012, il est attaché de défense près l’ambassade de France à Moscou. Avant de prendre le commandement de la Légion étrangère le 1er août 2014, le général de division Maurin était adjoint au sous-chef «relations internationales» de l’État-major des armées.

Il a participé à l’opération Manta (1983-1984), ainsi qu’à l’opération Epervier au Tchad (1988-1989, 1996). Il était en République centrafricaine, éléments français d’assistance opérationnelle (1985-1986), opérations Almandin II et III (1997). En 1991, il a participé à l’opération Noroît au Rwanda. Il est présent en ex-Yougoslavie (Force de réaction rapide sous mandat de l’ONU) à Sarajevo en 1995 puis il prend part à l’opération Salamandre (1996) pour la mise en place des accords de Dayton.

Enfin, il retourne en Afrique en 1997 en République du Congo (Brazzaville) pour l’opération Pélican  et en 2003 où il est chef d’État-major de la force Licorne en République de Côte d’Ivoire (octobre 2002-février 2003).

Le général de division Maurin est commandeur de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite. Il est titulaire de la croix de la valeur Militaire avec 3 citations.

Partager cet article
Repost0
2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 16:35

Officiers, sous-officiers, caporaux-chefs, caporaux, clairons et légionnaires,

C’est avec émotion et fierté que je quitte le commandement de la Légion étrangère, trente ans après y être arrivé pour la première fois.

Je mesure avec une grande reconnaissance ce que les légionnaires de tous grades m’ont apporté au cours de ces années et les en remercie du fond du cœur.

Mes pensées vont vers ceux qui m’ont fait découvrir cette troupe unique au monde, vers les légionnaires que j’ai croisés tout au long de ces années et qui m’ont tant appris. Je leur adresse mes plus chaleureux remerciements.
Au cours de ces trois années, des chantiers importants ont été menés pour permettre à la Légion étrangère de conserver son identité et sa cohérence dans l’univers toujours plus normé que connaissent les armées.

Loin de particularismes désuets, il s’agit bien de mesures destinées à préserver le recrutement, le statut et l’identité des légionnaires, leurs parcours si particuliers, la solidarité à l’égard des anciens et la sécurité, paramètres essentiels à la pérennité de la Légion étrangère. Beaucoup reste à faire car notre armée continue d’évoluer et nous avons le devoir de nous adapter sans que la Légion étrangère ne perde son âme. Je sais que le général de division Jean Maurin mettra tout en œuvre pour vous mener dans la bonne direction.

Avant de saluer une dernière fois le piquet d’honneur et d’entendre sonner le caïd suivi des seize mesures du boudin, je remercie tous ces hommes pour ce qu’ils donnent à la France et m’incline avec respect et recueillement devant le souvenir des quarante mille légionnaires morts pour la France. J’ai une pensée toute particulière pour les sept légionnaires tombés au combat, en Afghanistan et au Mali pendant ces trois années à votre tête.

J’y associe également tous ces légionnaires blessés, qui connaissent un parcours éprouvant qu’ils n’avaient ni choisi, ni souhaité, et qui apprennent à donner un souffle nouveau à leur vie, malgré les épreuves qu’ils connaissent et surmontent au quotidien, nous donnant ainsi un incroyable exemple de courage et d’abnégation.

Et je n’oublie pas non plus nos anciens, ceux qui ont tout quitté pour la Légion, pour la France, et qui aujourd’hui comptent sur nous, sur notre solidarité et notre fidélité.


Vive la Légion étrangère.

A Aubagne, le 21 juillet 2014

Général de division Christophe de Saint Chamas
Commandant la Légion étrangère

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 18:21
Adieu Tapanar
Partager cet article
Repost0
5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 17:50
Poème "Les légionnaires " de Colette Dahais
Partager cet article
Repost0
26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 16:09

« Le jour où les « fells » entreront à Alger, j’espère trouver trois compagnons pour garder les faces du Monument aux morts et tomber en tirant une dernière salve de PM » (Roger Degueldre)

 

Né le 19 mai 1925 à Louvroil, dans le Nord, Roger Degueldre, dissimulant son jeune âge derrière un physique impressionnant, entre en Résistance dans le maquis FTP de Roger Pannequin, surnommé « Commandant Marc ». Avide de combattre au plus près l’envahisseur allemand, il s’engage dans la 10ème Division d’Infanterie Motorisée qui participe à la réduction de la poche de Colmar, en janvier 1945.

La guerre terminée, c’est à titre étranger qu’il s’engage dans la Légion Etrangère. Il servira, en Indochine, au 1er Régiment Etranger de Cavalerie et fera très vite parler de lui… Le 21 janvier 1950, à Tra-Vinh, dans le delta du Mékong, au péril de sa vie, il sauve d’une mort certaine sous le feu ennemi, le Capitaine de Blignières… plus tard, colonel, commandant le 1er REC. Cette action héroïque lui vaut d’obtenir la Médaille Militaire.

La guerre d’Indochine se terminant, déçu, frustré et amer par l’issue des combats, l’adjudant Degueldre -Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures avec sept citations, (une Palme, deux Étoiles de Vermeil, deux Étoiles d'Argent et deux Étoiles de Bronze)- volontaire pour les parachutistes, rejoint le 1er Bataillon Etranger de Parachutistes qui prendra l’appellation de 1er Régiment Etranger de Parachutistes, dès 1955, durant la guerre d’Algérie.

Il participe avec son régiment, en 1956, à l’opération de Suez puis, dès son retour, à la Bataille d’Alger dans le but d’éradiquer les bandes terroristes qui sèment la mort et la désolation dans la ville.

En janvier 1958, il gagne ses galons d’officier, au feu, à Guelma, et participe à la bataille des frontières dans l’Est-Constantinois. Son ardeur au combat, son exemplarité et le dynamisme qu’il insuffle à ses hommes lui valent d’être décoré de la Croix de la Valeur Militaire avec Palme. Le 26 septembre, il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.

Le temps passant, les atermoiements, les palinodies, les revirements et les reniements de De Gaulle sur le maintien de l’Algérie française sèment le doute puis la colère et l’amertume auprès de bon nombre d’officiers… Degueldre en fait partie. Il assiste, impuissant et rageur à la destruction d’une armée victorieuse et à la livraison de l’Algérie au FLN, rendant vains les sacrifices consentis.

Après la révolte des officiers du 1er REP, le 8 janvier 1961, il est muté disciplinairement au 4ème Régiment Etranger d’Infanterie mais il refuse de rejoindre son nouveau corps. Le 25 janvier 1961, il entre dans la clandestinité et effectue des missions secrètes pour le compte des services spéciaux commandés par le Colonel Jacquin.

Le 21 avril 1961, il réintègre son unité lors du putsch des généraux. La révolte avortée, il retrouve la clandestinité et rejoint les rangs de l’Organisation Armée Secrète (OAS) où il est nommé par le Colonel Godard, chef du Bureau d’Action Opérationnel (BAO).

Fidèle à son engagement « La mort plutôt que le déshonneur ! », il retrouve, dans la résistance à l’abandon, une raison de poursuivre le combat et une justification au serment qu’il a prêté sur le cercueil de son chef, le Colonel Jeanpierre : « Plutôt mourir, Mon Colonel, que de laisser l’Algérie aux mains du FLN, je vous le jure ! »

Au sein de l’Organisation, il s’emploie à forger une arme redoutable et redoutée de tous, tant de l’Elysée, des barbouzes, que du FLN : Les Commandos Delta qui, ayant pour slogan : « L’OAS frappe où elle veut, quand elle veut ! », mènent un combat de tous les instants, rude, chaotique, désespéré, mortel, mais si efficace qu’il sème l’angoisse et la crainte dans les plus hautes sphères… et que la fatalité des circonstances précipitera vers un dénouement tragique.

Le 7 avril 1962, Degueldre est arrêté à l’issue d’une réunion réunissant plusieurs responsables de l’Organisation. Reconnu, il est aussitôt transféré en métropole et écroué à la prison de la Santé.

Le 28 juin s’ouvre son procès qui n’est autre qu’une parodie. A cet effet, une juridiction d’exception, la Cour Militaire de Justice, est créée afin qu’il ne puisse, contrairement au général Salan, obtenir les « circonstances atténuantes » et sauver sa tête. Le général Larminat doit la présider. Ancien de l'armée coloniale, il refuse de juger le condamné et déclare : « Je ne serai pas le Fouquier-Tinville de la Ve République. Je me tuerai ce soir » Dans la soirée, il met fin à ses jours. Qu'importe ! Il est remplacé par le général Gardet. La justice expéditive gaulliste ne va pas s'arrêter sur un cas de conscience… En un minimum de temps, après une absence d’instruction et de témoins à décharge, l’officier parachutiste est condamné à la peine de mort.

Refusant dédaigneusement le recours en grâce présenté par la défense, c’est quelques heures seulement après le génocide du 5 juillet 1962 d’Oran qui fit plus de trois mille victimes parmi la population civile européenne, (lequel aurait dû pourtant l’inciter à la clémence), que De Gaulle prend la décision de faire fusiller le Lieutenant Roger Degueldre.

Le 6 juillet 1962, à 02h30, les deux défenseurs du condamné, Jean-Louis Tixier-Vignancour et Denise Macaigne arrivent à la prison de Fresnes en même temps que l'avocat général Gerthoffer qui a requis la peine capitale et l'aumônier de la prison. Avant de quitter sa cellule, il prononce, en guise d'adieu, ses dernières paroles : « Je suis fier de mourir pour tenir le serment qu'a fait tout officier ayant servi en Algérie. Dites aux Algériens que, si je ne suis pas de leur race, n'étant pas né sur leur sol, je les ai beaucoup aimés et je les aime toujours. » Se tournant vers le procureur Gerthoffer, il déclare : « Je ne vous garde pas rancune, mais je vous plains. »

Puis, c’est le départ vers le fort d’Ivry où doit avoir lieu l’exécution. Á 03h45, l’Officier se présente devant les douze soldats du peloton d’exécution, en tenue de parachutiste, le drapeau tricolore sur la poitrine, drapeau auquel il a tout sacrifié et qu’il a choisi comme linceul. Autour de son cou, il a noué un foulard de la légion. Dans la poche intérieure de sa vareuse, il y a la photo d’un bébé, son fils qu’il n’a jamais vu. Il a conçu cet enfant dans la clandestinité. Le bébé est venu au monde alors que le père se trouvait dans sa cellule de condamné à mort. « Dites que je suis mort pour la France ! » s’écrie-t-il à l’adresse de son défenseur. Puis il refuse qu’on lui bande les yeux et, au poteau crie : « Messieurs, Vive la France ! » avant d’entonner la Marseillaise.

Les trois premiers officiers désignés pour commander le peloton d'exécution ayant refusé d’accomplir cette sinistre besogne, les Capitaines Jean de Balby de Vernon, Michel Cabanes et Michel Martet, du 501ème régiment de cavalerie de Rambouillet, sont sanctionnés, rayés des cadres et mis aux arrêts. Les officiers suivants qui ont refusé l'ordre, ont été également sanctionnés.

Il est 03h56. Le sous-officier remplaçant, chef de peloton, abaisse le bras. Les soldats qui doivent exécuter le Lieutenant Degueldre, émus par son courage, hésitent à tirer. Douze coups retentissent cependant dans la nuit… mais une seule balle l’atteint : au ventre diront certains.

L’adjudant chargé de donner le coup de grâce se précipite, l’arme à la main, pour accomplir sa « mission » et se rend compte que le condamné est toujours en vie. Sa tâche ne consiste désormais plus à achever un quasi-mort, censé avoir reçu douze bouts de métal… mais bel et bien de tuer un vivant. Et ce sont là deux choses bien différentes... Il en a si terriblement conscience, que sa main pourtant préparée à cette macabre mission tremble, et que le revolver se décharge dans le vide. Livide, désemparé, l’adjudant tire une deuxième fois et rate encore sa cible.

Les défenseurs, voyant que Roger Degueldre souffre atrocement, réclament l’intervention d’un médecin. Celui-ci, arrivé sept minutes plus tard, atteste que le supplicié vit toujours. Il faut donc l’achever au plus vite. Et pendant ce temps, Degueldre, à demi recroquevillé continue de gémir…

L’adjudant, toujours tremblant, pointe une nouvelle fois son arme sur la tête de l’officier parachutiste, ferme les yeux et appuie sur la détente. Stupeur ! Rien ne se produit. L’arme s’est enrayée. Exaspéré par cette situation –unique dans les annales de l’exécution- le procureur Gerthoffer ordonne qu’une nouvelle arme soit apportée. Mais personne parmi les militaires présents n’en possède. Il faut courir en chercher une… Et pendant ce temps, Degueldre est toujours vivant et son calvaire interminable.

A partir de ce moment là, tous les juristes s’accordent à dire que la sentence ayant été exécutée, puisque le condamné étant encore en vie, il fallait le détacher du poteau et lui donner les soins nécessaires. Autrement dit, on n’avait pas le droit d’achever le blessé. Mais les ordres étaient formels ; il fallait que Degueldre soit tué ! Il incarnait à lui seul, l’OAS, cette puissance qui avait fait trembler les Etats Majors, le FLN et l’Elysée… Il fallait exorciser jusqu’à son souvenir.

Et pendant que l’on s’affairait à se procurer une arme, celui qui, à cet instant, aurait pu (peut-être) changer le cours des événements ne réagit point. Pétrifié par la scène, glacé d’effroi, le défenseur du condamné demeurait inerte. Pourtant, il lui appartenait de tenter quelque chose, de courir jusqu’au supplicié, de le prendre dans ses bras et de le couvrir de son corps en invoquant la justice, en appelant à l’amour, en exigeant au nom de toutes les traditions humaines et chrétiennes qu’on fît grâce au condamné… Cela s’était déjà produit dans l’Histoire quand la corde du pendu avait cassé et que la grâce lui avait été accordée…

Enfin on remet un pistolet à l’adjudant qui, blanc comme un linge, dans un état second… mais obéissant servilement au commandement de tuer, doit en finir puisque tels sont les ordres. Un nouveau coup de feu claque. Stupeur ! Celui-ci est tiré, non pas au-dessus de l’oreille comme l’exige le règlement, mais dans l’omoplate… Une douleur atroce irradie le corps du supplicié. Il regarde vers le ciel et ouvre grands ses yeux. Peut-être perçoit-il à cet instant que son calvaire prend fin. Il est tout illuminé des illusions radieuses de ceux qui vont mourir et il lui semble entendre, là haut, les voix des martyrs du 5 juillet lui murmurer : « Roger… Roger… dès aujourd’hui tu seras avec nous dans le Paradis ».

Á 04h08, une nouvelle détonation retentit… et c’est la fin. La boucherie a duré 12 minutes… 12 atroces minutes..

C’est ainsi qu’après Claude PIEGTS et Albert DOVECAR, Sergent au 1er Régiment Etranger de Parachutistes, mourut, assassiné, le lieutenant Roger DEGUELDRE, également du 1er R.E.P, Chevalier de la Légion d’honneur… Et les salves du peloton couvrirent un instant les plaintes et les râles qui montaient d’Oran, tandis que la France, en vacances, n’entendit rien.

Huit mois plus tard, le 11 mars 1963, le Colonel Jean BASTIEN-THIRY, Polytechnicien, tombait à son tour à 35 ans, sous les salves du peloton. Décidément, le crime était profondément enraciné !…

Le Lieutenant Roger Degueldre aura respecté jusqu’à la fin son serment « la mort plutôt que le déshonneur ! ». Après avoir été enterré au carré des suppliciés dans le cimetière de Thiais, il repose aujourd’hui au cimetière des Gonards, à Versailles.

 

                                                                                              José CASTANO

Partager cet article
Repost0
22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 18:45
Partager cet article
Repost0
22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 18:43
Partager cet article
Repost0
1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 16:28
Indochine : la mémoire des victimes saluées
Partager cet article
Repost0
25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 17:24

Challenges, V. Lamigeon 23 mai 14

 

Dassault, Safran, Airbus... même combat. Pour leurs dirigeants, les nouvelles coupes dans le budget de la Défense envisagées par Bercy aboutiraient à un carnage social.

 

C’est un cri d’alarme historique qu’ont adressé ce vendredi 23 mai les industriels de la défense français à François Hollande et à Bercy.

A l’invitation de la présidente de la commission de la défense de l’Assemblée nationale Patricia Adam, une cinquantaine d’industriels, parlementaires et spécialistes de la défense étaient réunis autour d’un petit déjeuner à la questure de l’Assemblée, pour mettre en garde contre les 6 à 9 milliards d’euros de coupes dont pourrait faire l’objet le budget militaire français, six mois à peine après le vote de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 actant la stabilité du budget à 31,4 milliards d’euros par an.

L’aréopage avait de quoi impressionner: le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, celui de Safran, Jean-Paul Herteman, le président de DCNS, Patrick Boissier, celui de Nexter, Philippe Burtin, mais aussi le numéro deux d’Airbus Group, Marwan Lahoud et le DG de Thales, Patrice Caine. Une union sacrée pour un mot d’ordre limpide: "Nous estimons que la moindre encoche à la LPM serait dramatique pour les programmes industriels et pour les armées, résume Patricia Adam. La LPM a déjà été construite avec le souci du désendettement de la France. Elle doit être totalement respectée."

 

50 000 emplois en danger

 

Historique, la situation l’est sans aucun doute.

Les chefs d’état-major envisagent une démission conjointe, ne voulant pas assumer auprès de leurs troupes de nouvelles coupes budgétaires et suppressions de postes, en plus des 80.000 emplois détruits sur la période 2009-2020 (dont 34.000 encore en cours). Les industriels ont apporté de l’eau au moulin de cette mobilisation inédite ce matin, en mettant en garde contre un véritable carnage social en cas de nouvelles coupes. "1 milliard d’euros de coupes budgétaires, c’est 12 000 à 18000 suppressions de postes, dont 6 000 à 9 000 emplois directs, a prévenu Marwan Lahoud, directeur de la stratégie d’Airbus Group et président du Gifas. Les scénarios évoqués pour le budget de défense pourraient aboutir à 50.000 suppressions de postes sur trois ans. C’est l’équivalent des pertes d’emplois de la sidérurgie lorraine des années 70 aux années 90!"

La mise en garde est claire: pas touche à la LPM, qui doit être respectée "à l’euro près". "La LPM est un subtil équilibre entre le juste suffisant et le juste insuffisant, soulignait un grand patron de l’armement. On est en train d’anesthésier l’opinion en parlant de 6 ou 9 milliards de coupes, voire beaucoup plus, pour présenter comme un moindre mal des coupes annuelles plus limitées. Mais tout l’outil industriel a été adapté à la LPM: tout scénario de réduction budgétaire se traduira par des suppressions d’emplois et des fermetures de sites."

 

"Le civil serait forcément touché"

 

Sans compter les arbitrages drastiques qui pourraient s’imposer dans les forces françaises, que résume le directeur du Centre des études de sécurité de l'Ifri, Etienne de Durand: "Une baisse de 1 milliard d’euros par an du budget militaire, c’est une probable mise sous cocon du porte-avions Charles-de-Gaulle, la fin possible de l’aéronavale, mais aussi le report des futurs sous-marins nucléaires d’attaque, une capacité critique de nos forces.

Répartir la misère? C’est déjà fait. La France est passée de 550 avions de combat en 1990 à 300 aujourd’hui, 220 au mieux dans quelques années."

Des ponctions supplémentaires dans le budget des armées marqueraient le déclassement définitif des forces françaises, estiment les industriels. "De nouvelle coupes, ce serait un choix entre Charybde et Scylla, résume Jean-Paul Herteman, le PDG de Safran. Soit un saupoudrage dans les coupes, ce qui aboutit à une médiocrité générale de l’outil de défense français, soit des choix drastiques, qui supposent l’abandon de capacités qu’on ne récupérera pas."

Les industriels ont aussi voulu couper court au discours, maintes fois entendu, leur assurant qu’ils peuvent compenser la baisse des crédits militaires grâce à la bonne santé des activités civiles. "Le premier effet induit des coupes serait sur la défense, mais le civil serait forcément touché, assure un industriel. Il y aurait un choix de survie à faire face à des concurrents, notamment américains, qui ont à la fois l’effet d’échelles de leurs commandes et l’atout de la faiblesse du dollar. Les industriels que nous sommes auront la tentation du large." En clair, un risque de délocalisation? Marwan Lahoud en est persuadé: "L’ancre qui fait que des entreprises mondiales d’aéronautique sont en France, c’est la défense. Sans cette ancre, rien ne les retient."

 

Valls cherche à calmer le jeu

 

L’export n’apparaît pas non plus comme un moyen de compenser des coupes claires dans le budget de défense. "Les contrats export n’existeront que si la France montre qu’elle croit en l’avenir de sa défense, résume un industriel. Sinon, les prospects se tourneront vers des pays qui leur sembleront mieux porter l’avenir." Car quand la France et l’Europe désarment, le monde entier réarme: "Sur les dix dernières années, le budget militaire russe a augmenté de 108%, c’est l’équivalent de la baisse des budgets européens sur la même période", souligne Camille Grand, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique.

Du côté de Matignon, on tente de calmer le jeu. Manuel Valls a assuré aujourd’hui que la LPM serait "totalement préservée", assurant qu’"il est temps de tourner la page de ce débat, de ces rumeurs".

A l’Elysée, on joue la montre: l'arbitrage du président de la République devrait avoir lieu "dans les prochaines semaines", selon l'entourage de François Hollande.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 17:09

21/05/2014

Le mulet Tapanar 2 part à la retraite après 28 ans de service. (AUDREY POMA)

Après 28 ans de service, Tapanar 2, mascotte du 2e Régiment étranger d'infranterie, est parti à la retraite.

Sur la place d’armes de la caserne Colonel Chabrières le départ à la retraite de Tapanar 2, vendredi dernier, a été célébré avec les honneurs devant les compagnies du régiment. Cet "engagé volontaire en 1986, aura servi plus de 28 ans au sein du 2e Régiment étranger d’infanterie".

Un repos mérité pour Tapanar 2

Fini la vie de caserne pour ce "fidèle serviteur, compagnon des bons et des mauvais jours", comme l’a décrit le colonel Eric Ozanne. Désormais, il passera le reste de son temps dans les Cèvennes, à Saint-Hilaire-de-Brethmas exactement, à galoper dans de verts pâturages.

Un repos mérité d’après les légionnaires du régiment car Tapanar 2 a eu une carrière exemplaire. Enfin, si on omet une désertion en 2007, qui lui a valu dix jours d’arrêts et un menu sans carottes, ou encore un refus d’obéissance l’an dernier.

Un coin de champ et un compagnon pour Tapanar 3

Son successeur, le légionnaire Tapanar 3, jeune cheval de trait mulassier poitevin, reprend le rôle de la mascotte. Dorénavant, c’est lui qui participera aux commémorations militaires et son jeune âge lui permettra d’accompagner, tous les matins, les punis lors du ramassage des poubelles. Son éleveur, Alain Dussere de l’association gardoise d’étalage, a assisté à la cérémonie non sans un pincement au cœur. "Je m’étais attaché à lui mais je sais qu’il sera très bien ici." Le 2e REI a déjà prévu de trouver à leur nouvelle recrue un coin de champ dans les garrigues ainsi qu’un mouton pour lui tenir compagnie.

Partager cet article
Repost0