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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

Vice-Président : BERTHE Francis  (Ancien du 2ème REP)

Secrétaire et Trésorière : Mlle THERET Nadine

 

Administrateurs :  

DUPUIS Rémi

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 13:18

Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 780

La 13e Demi-brigade de Légion étrangère actuellement stationnée aux émirats arabes unis sera transférée sur le camp du Larzac et verra ses effectifs renforcés. Un groupement tactique interarmes aux effectifs militaires similaires à ceux actuellement déployés relèvera sur place la 13e Demi-brigade…”. Cet ordre, diffusé le 31 juillet dernier, découle de la volonté politique de donner aux forces opérationnelles terrestres les moyens de tenir leur contrat opérationnel redimensionné pour un engagement dans la durée sur le territoire national. Il traduit la volonté du chef d’état-major de l’armée de Terre de construire le modèle “Au contact” pour remplir efficacement les missions de demain, découlant des nouvelles menaces.

Clin d’œil de l’histoire : c’est au camp du Larzac, ré-ouvert pour l’occasion en mars 1940, que la 13, nouvellement créée, perçut ses équipements et s’entraîna pendant trois semaines avant de partir pour la Norvège. Née pour faire la guerre, baptisée au feu lors de la seule victoire française de 1940 à Bjervik et Narvik, choisissant le camp du combat, auréolée de gloire à Keren, Massaouah, Bir Hakeim, El Alamein, Rome, Colmar et Authion, cette unité compagnon de la Libération donna à la France 96 compagnons. De 1940 à 1962, elle ne connut que la guerre, avec les sacrifices et les victoires que l’on connaît, pour libérer la France, puis pour combattre afin de défendre ses valeurs en Indochine et en Algérie.

Dans l’histoire des régiments, l’organisation s’efforce toujours de répondre aux impératifs opérationnels : créée avec deux bataillons comme les demi-brigades de montagne, pour initialement combattre dans le froid, la 13 compta 3 bataillons en Indochine. Pour répondre aux besoins du plan Challe, elle fut réorganisée en 1958 en régiment d’intervention à 8 compagnies de combat dont une portée et une d’appui. Transférée à Djibouti en 1962 avec 4 compagnies de combat, elle devint progressivement interarmes, avec la création de l’escadron de reconnaissance en 1968, et l’arrivée du génie. Comme toutes les autres unités stationnées outre-mer et à l’étranger, elle vécut avec la professionnalisation de l’armée de Terre la transformation d’unités permanentes en unités tournantes. Structure d’accueil d’unités tournantes aux EAU depuis 2011, elle va désormais monter en puissance dès 2016 pour redevenir un régiment d’infanterie.

Il n’y a pas d’inquiétude à se faire, car le passé est garant de l’avenir. Il y aura toujours une mission pour la Légion étrangère et, j’en suis persuadé, en particulier, pour la 13e DBLE. Vive la Légion et vive la France !” C’est par ces paroles que M. Messmer, alors ministre d’état chargé des départements et territoires d’Outre-mer, conclut son adresse à la 13e DBLE lors d’une mission à Djibouti en février 1972. L’ancien lieutenant et capitaine de la Phalange magnifique, qu’il servit trois ans, tint dans son discours les propos suivants :

- Un constat : “La Légion étrangère est absolument inséparable de l’armée française. Il n’y a jamais eu d’armée française sans régiments étrangers. La forme de ces régiments, leur organisation ont changé au cours des siècles”,
- Une cause : “Si la Légion étrangère est aussi vieille que l’armée française, c’est bien parce que les missions de la Légion étrangère ne sont pas et ne peuvent pas être différentes des missions de l’armée française, même si ces missions varient au cours des temps, au cours des âges”,
- Une motivation : “Je suis venu à la Légion étrangère par amour pour la liberté”. Citant un légionnaire, M. Messmer poursuivait : “Beaucoup des hommes qui, au cours des âges, au cours des générations, sont venus à la Légion étrangère, y sont venus pour la liberté. Et en même temps, ils y sont venus par volonté de servir la France”.

Ainsi, parce que les missions évoluent, la forme des régiments et leur organisation changent, mais la volonté de servir la France demeure. Les défis, aujourd’hui, pour la Légion étrangère sont nombreux : le 2e REI, le 2e REP, le 1er REG, le ?2e REG, et le 1er REC compteront dans les mois qui viennent une unité de combat supplémentaire à leur ordre de bataille. Le 1er REC doit transformer l’essai de la réussite de son implantation à Carpiagne : ce numéro de KB nous le dit. D’ici 2018, la 13 comprendra 5 compagnies de combat, une CEA et une CCL. Le recrutement augmente, avec en corollaire le rajeunissement des régiments. C’est pour cela que cette montée en puissance se fait selon le principe immuable de l’amalgame des jeunes et des anciens dans les sections. Mais les quatre piliers de la Tradition qui ont fait la force de la Légion restent notre guide : le caractère sacré de la mission, la rigueur de l’exécution, la solidarité et le culte du souvenir.
C’est notre mission majeure, pour qu’aujourd’hui, More majorum, les régiments de Légion créent un avenir digne du passé qu’ils ont construit.

Dernièrement, l’un des 96 compagnons de la 13, témoignait de l’autorité naturelle indiscutable de son commandant d’unité à Bir-Hakeim, le capitaine de Sairigné, qui, quand tout sembla perdu et qu’il fallut tenter la percée, se leva calmement et commanda “En avant la Légion !”. Les légionnaires, emportés par son élan rayonnant, remportèrent la victoire que l’on sait.
Aujourd’hui, les balles ne sifflent pas. Mais que le mot d’ordre pour la réussite de la montée en puissance de la Légion dans le cadre du modèle “Au contact” de l’armée de Terre reste : “En avant la Légion !”.

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5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 17:11

Au coeur de la Légion étrangère

Synopsis de l'émission

Entraînements intensifs, préparation à toutes formes de combat, épreuves d'endurance en milieu hostile : quels sacrifices les légionnaires sont-ils prêts à concéder pour servir la France ? Au quotidien, jusqu'au coeur de la forêt amazonienne, en Colombie, ils testent leur résistance physique. C'est au cours du stage des «Lanceros» que les légionnaires les plus aguerris sont formés à combattre, et ce dans des conditions de survie extrêmes. Charles Villeneuve, journaliste et membre d'honneur de la Légion étrangère, dresse le portrait de ces hommes à part et décrit le fonctionnement d'une institution militaire à la fois fascinante et peu connue.

Informations détaillées

Genre : Magazine de société
Invité : Charles Villeneuve
Présentateur : Yasmine Oughlis

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5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 17:00

La Nouvelle République

03/10/2015 05:38

Jeudi, en préfecture, quinze anciens militaires des opérations extérieures, les “ Opex ”, se sont vus remettre cartes et croix du combattant. Une première.

Le 1er octobre distinguera désormais les hommes et les femmes qui ont fait le choix de défendre la France par les armes lors d'opérations extérieures. Une journée d'hommage, donc.
Et l'occasion, pour les services de l'État, de reconnaître cette implication en remettant carte et croix du combattant (*), les critères ayant été assouplis, à travers la loi de finances pour 2015.
Les combattants et anciens combattants (les personnes civiles sont également concernées) doivent ainsi justifier d'une durée de service d'au moins quatre mois (ou 120 jours) effectuée sur un ou des territoire(s) pris en compte.

Jeudi, dans les salons préfectoraux, ils étaient quinze, une femme et quatorze hommes, à participer à cette première cérémonie, présidée par Loïc Grosse, directeur de cabinet du préfet, et Anne Degrieck, directrice du service départemental de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).
Les récipiendaires sont intervenus pendant plusieurs mois au Liban, en ex-Yougoslavie, au Mali, au Tchad, en Côte d'Ivoire, en Arabie Saoudite, au Kosovo, en Afghanistan ou encore en Haïti pour des missions. Ils appartenaient alors à la marine, l'armée de Terre ou l'armée de l'air.
« En cent ans, les combats ont beaucoup changé », a souligné Loïc Grosse tout en soulignant que les valeurs défendues étaient restées les mêmes, avant d'inciter chacun des récipiendaires à devenir « un passeur de mémoire ».

(*) La carte du combattant est née avec la loi du 19 décembre 1926. L'insigne officiel dénommé « Croix du combattant », lui, a été créé par la loi du 28 juin 1930. A ce jour, 900.000 cartes du combattant ont été délivrées.

Les récipiendaires : major Christian Bailloux, adjudant Georges Daum, brigadier de gendarmerie Philippes Desiles, major Patrick Dey, aumônier militaire Emmanuel Duché, major Georges Faure, capitaine Catherine Gilardin, adjudant-chef André John, gendarme Jérémy Lebrun, commandant Régis Meunier, sergent-chef Daniel Petitjean, lieutenant-colonel Jean-Luc Rabiller, brigadier-chef Patrice Rées, adjudant-chef major de réserve Jacky Rossignol et brigadier-chef de police Sauveur Vittoriano.

Vanina Le Gall

Dans le cadre de l'hommage national rendu aux combattants des opérations extérieures, l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre et Loire a été mise à l'honneur le jeudi 1er octobre dans les salons de la Préfecture lors de la cérémonie de remise de la Croix du Combattant au cours de laquelle le Préfet Louis Le Franc a décoré Sauveur Vittoriano, ancien de la 13e DBLE.

Photo de Jean-Claude Pomade

Photo de Jean-Claude Pomade

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 10:27

Du 18 septembre 2015 au 20 mars 2016, le Musée de la Légion étrangère organise une exposition, gratuite et unique en France, consacrée aux insignes de 1920 à nos jours. Deux expositions photographiques inédites la complètent.

Le Musée propose aux petits et grands de découvrir ou redécouvrir la richesse symbolique des insignes de la Légion. À cette occasion, les visiteurs peuvent suivre le processus de création, du dessin originel jusqu’à la fabrication. Un parcours ludique vient éclairer le sens caché de ces objets, symboles d’appartenance et d’identité, reflets de l’histoire de la Légion et des légionnaires qui la composent.


Les photographies d’Edouard Elias, journaliste, vous font découvrir l’engagement des légionnaires en Centrafrique. Après 11 mois passés comme otage en Syrie, ce grand reporter a demandé à suivre et vivre le quotidien des légionnaires du 2ème Régiment étranger d’infanterie. De cette expérience unique, il a rapporté des images d’une rare intensité et sélectionné 25 d’entre elles sous le titre « Un monde de fracture ».


Enfin, l’œuvre spectaculaire intitulée « Couvre-chefs » des artistes Alain Le Borgne et Bernadette Genée termine le parcours de visite. Ce prêt du Fonds régional d’art contemporain de Marseille lève un voile sur l’intimité des légionnaires d’aujourd’hui. Il est d’usage de personnaliser l’intérieur de son képi et d’y mettre un peu de sa vie…


Dans le cadre de cette exposition sont présentés des insignes rarissimes, anciens ou actuels, de la Légion étrangère, des fanions, des œuvres iconographiques et des uniformes. C’est au travers de ces objets que l’on comprend que, loin de n’être qu’un élément esthétique prisé des collectionneurs, l'insigne militaire est considéré comme une forme d'expression riche en renseignements sur l'histoire d'un régiment ou d’une compagnie. L’exposition met également en lumière le lien puissant qui unit les légionnaires à leurs insignes, incarnation du sentiment d’appartenance à une unité et aux valeurs qui lui sont liées.

Uniforme ne signifie pas uniformité !

Venez décrypter cet univers de symboles.

Accès du musée :

Musée de la Légion étrangère
Chemin de la Thuilière
13400 Aubagne

Le musée est ouvert du mercredi au dimanche (jours fériés compris), de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.

Entrée gratuite et sans réservation.

Tout public.

Accès aux personnes à mobilité réduite

Contact pour le public :

Secrétariat du musée : 04 42 18 12 41


Email :
musee.legionetrangere@gmail.com


site WEB :
http://www.samle.legion-etrangere.com

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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 16:12

Les dernières décisions prises en conseil de Défense visant à annuler 18 500 des 34 000 suppressions de postes prévues dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, et à accroître de 3,8 milliards d’euros les ressources consacrées à la Défense pendant la période 2016-2019, peuvent donner le sentiment que la France fait un effort important pour sa Défense.

Illusion d’optique

Les dernières décisions prises en conseil de Défense visant à annuler 18 500 des 34 000 suppressions de postes prévues dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, et à accroître de 3,8 milliards d’euros les ressources consacrées à la Défense pendant la période 2016-2019, peuvent donner le sentiment que la France fait un effort important pour sa Défense.

Ce serait une erreur de le croire. En fait, ces mesures ne font que corriger, très partiellement, sous la pression d’événements pourtant prévisibles, quelques-unes des nombreuses insuffisances de la LPM, relevées et dénoncées par l’ASAF avant même qu’elle n’ait été votée.

À peine deux ans après la parution du dernier Livre blanc, les faits confirment l’incohérence entre les menaces identifiées et les contrats opérationnels fixés aux armées pour la période 2014-2019. Il nous faut donc dissiper cette illusion de «montée en puissance » que cherche à crédibiliser la classe politique avec le soutien de certains médias.

Comme toujours, la réalité des faits s’impose brutalement. Il est maintenant urgent que la France reconsidère les ressources qu’elle consacre à sa Défense, au risque, dans le cas contraire, étant donné le rythme actuel et probable des opérations extérieures, de voir les capacités de ses armées continuer à se dégrader et que ces dernières ne puissent plus remplir, à l’avenir, leurs missions, faute d’ investissements suffisants au cours de cette décennie.

Et nos voisins ?

Dans une interview donnée récemment au journal L’Opinion, l’ambassadeur du Royaume-Uni en France rappelait que son pays consacre 2 % de son PIB – qui est équivalent à celui de la France – pour sa Défense, alors que nous n’en consacrons que 1,5 %. Cette différence, qui existe depuis plusieurs décennies, correspond, en 2015, à environ 10 milliards d’euros. Cette ressource supplémentaire permet à la Grande-Bretagne de construire aujourd’hui deux porte-avions de 60 000 tonnes, tandis que la France n’en a, à ce jour, qu’un seul de 40 000 tonnes.

Cela lui a aussi permis d’acquérir des avions cargo gros porteurs américains C17, alors que la France, qui n’en possède pas, est contrainte de louer les services d’Antonov AN 124 à des sociétés ukrainiennes ! De même, la Royal Air Force dispose déjà d’avions ravitailleurs A 330 Airbus multi rôle tanker transport (MRTT) récents et non de vieux C135 des années 1960, comme notre armée de l’Air. Enfin, les services de renseignement britanniques disposent d’effectifs nettement supérieurs aux nôtres, notamment en analystes.

Quant à l’Allemagne, le budget qu’elle alloue à sa Défense dépasse maintenant, en valeur absolue, celui de la France, alors que nos voisins d’Outre-Rhin n’ont pas de dissuasion nucléaire et ne sont pas engagés comme nous dans de nombreuses opérations extérieures.

Ces ressources financières sont consacrées essentiellement aux équipements classiques, aux infrastructures et aux conditions de vie des militaires.

Paupérisation et dévouement

L’armée française est une « armée bon marché», dont le rapport coût/efficacité est exceptionnel, expliquait, il y a deux ans, l’amiral Guillaud, alors chef d’état-major des Armées, devant les députés de la commission de la Défense, en donnant des exemples très concrets. Elle est d’autant plus efficiente qu’elle réalise ce que les autres ne s’estiment pas capables de faire.

Mais cela n’est possible que grâce à la valeur militaire, à la rusticité, à la débrouillardise de soldats, marins et aviateurs, toujours disponibles, expérimentés, disciplinés et courageux, mais aussi, hélas, à l’aide complémentaire apportée en soutien logistique et en renseignement par des pays étrangers.

Notre armée se trouve aujourd’hui en voie de paupérisation et de réduction progressive de ses capacités en raison, notamment, du vieillissement accéléré de ses matériels et de leur renouvellement à un rythme insuffisant. Cette situation se traduit sur le terrain par un effondrement du taux de disponibilité des matériels et une dangereuse faiblesse des moyens engagés, tant en personnels qu’en matériels (hélicoptères et blindés), en particulier dans les opérations Barkhane dans la zone sahélienne, et Sangaris en République centrafricaine.

Alors quelle Défense ?

Il ne s’agit pas de définir de nouveaux concepts mais de compléter, renforcer et rendre cohérente la panoplie des moyens nécessaires pour dissuader, intervenir à l’extérieur et assurer à l’intérieur la protection de la population aujourd’hui, tout en préparant l’avenir.

Il s’agit de moderniser nos équipements à un rythme plus rapide et de remonter nos effectifs à un niveau permettant de disposer d’unités en nombre suffisant lors des opérations et de pouvoir les relever avant qu’elles ne soient usées. Il s’agit également de donner à nos militaires des conditions de vie plus décentes.

Enfin, et compte tenu de la menace qui pèse sur la cohésion nationale et la perte du sentiment d’appartenance à la communauté française, il apparaît maintenant indispensable et urgent de mettre en place une nouvelle forme de service national obligatoire avec une composante à caractère militaire et permettant de soulager les forces professionnelles en prenant une part dans des missions du type Sentinelle.

Dans cette perspective, la remontée rapide du budget à 2 % du PIB devient un impératif absolu si l’on veut éviter la poursuite de l’affaiblissement de notre Défense. Mais seules des ressources estimées à environ 3% du PIB (niveau atteint en 1980) permettront à notre pays de disposer d’une armée complète et efficace pour faire face avec succès aux menaces frontales ou indirectes qui pèsent et pèseront de plus en plus sur lui, ainsi que sur nos intérêts dans le monde, et d’exercer nos responsabilités internationales.

LA RÉDACTION

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6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 17:51

28/08/2015 La Légion Etrangère

Dans le cadre de sa visite d'Etat en Guyane, M. MACRON, ministre de l'économie, s'est rendu au 3e régiment étranger d'infanterie le jeudi 20 août 2015.

A l'occasion de sa rencontre avec les acteurs majeurs de la région dont M. Eric Spitz, préfet de la Guyane et un adjoint au maire de Kourou, le ministre a rendu visite au " 3 ".

Au cours de cet entretien, le chef de corps, le colonel Jérôme RANSAN, lui a présenté le régiment en salle d'honneur, lui permettant ainsi de découvrir le régiment de la SELVA.

Cette visite fut également l'occasion pour M. MACRON de rencontrer les légionnaires qui participent à la souveraineté du territoire national de ce département d'outre-mer.

Source : 3e Régiment étranger d'infanterie

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 17:39

Enjeu d'une bataille homérique dans les années 70, le plateau du Larzac, situé près de Millau (Aveyron), va finalement accueillir la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), stationnée pendant 49 ans à Djibouti avant de rejoindre en 2011 les Emirats arabes unis.

31 Juil. 2015, 12h00 | MAJ : 31 Juil. 2015, 16h24

La Légion étrangère va s'installer sur le plateau du Larzac, enjeu d'une bataille homérique dans les années 70, selon des annonces faites ce jeudi concernant les prochaines restructurations dans l'armée d'ci à 2016. Le Territoire de Belfort est le plus touché par ces mouvements.

La 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), stationnée pendant 49 ans à Djibouti avant de rejoindre en 2011 les Emirats arabes unis, va s'installer sur le camp du Larzac, près de Millau (Aveyron) qui accueille déjà 70 militaires.

«On restera strictement dans le périmètre du camp existant», précise le ministère de la défense. D'ici à 2016 donc, les effectifs passeront d'abord à 450 hommes avant d'atteindre le millier. Le choix s'est porté sur la «13e» parce que la Légion recrute plus facilement que d'autres corps d'armée.

Il y a 45 ans ans, en 1971 précisément, un projet d'extension du camp avait déclenché un tollé chez les agriculteurs locaux puis la grogne s'était étendue à des milliers de militants antimilitaristes et anticapitalistes. L'Etat, qui avait finalement abandonné ce projet, loue désormais les terres en question à des paysans, emmenés notamment par José Bové, qui se sont vus prolonger leur bail jusqu'en 2083. Le pouvoir politique local souhaite «à l'unanimité redensifier le territoire» dans cette zone très rurale. Le camp du Larzac s'étend sur 3000 hectares et abrite depuis 1985 le Centre d'entraînement de l'infanterie au tir opérationnel (CEITO) qui sera transféré progressivement vers d'autres camps.

La 13e DBLE, créée à Sidi-Bel Abbés (Algérie) en février 1940, s'illustra dès mai 1940 en Norvège, où elle s'empara de Narvik. Premier embryon des Forces Françaises Libres, elle entama ensuite un périple en Afrique, participa à la libération de a France et combattit les 15 années suivantes en Indochine et en Algérie.

2016 poursuite du travail de rationalisation de l'armée

«2016 sera une année très particulière avec à la fois la poursuite du travail de rationalisation (des armées) et la non suppression de 1800 effectifs obtenue suite aux attentats de janvier», a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Au total, 4500 postes, civils et militaires, seront supprimés dans le cadre d'un vaste plan pluriannuel de restructurations mais 6800 autres seront créés pour renforcer l'armée de Terre, en première ligne dans la protection du territoire (opération Sentinelle), ainsi que le renseignement et la cyberdéfense. «On a donc une création nette de 2300 postes. C'est un événement au regard de ce que nous avons vécu depuis dix ans, relativement circonstanciel toutefois car en 2017 nous redeviendrons négatifs», a-t-on ajouté de même source. L'armée va par ailleurs densifier sa présence sur certains sites.

A Mailly-le-Camp,en Champagne-Ardenne, le 5e régiment de dragons, qui abrite le Centre d'entraînement au combat, va être également étoffé d'environ 250 hommes en 2016 dans le cadre de l'expérimentation du programme Scorpion (futurs blindés) de l'armée de Terre.

Côté restructurations, «il n'y aura pas l'an prochain de drame territorial, de grande fermeture» comme à Châlons-en-Champagne où 1000 postes ont été supprimés en 2015, a-t-on souligné au ministère de la Défense. «Le lieu qui va le plus souffrir, à hauteur de 200 postes, c'est Bourogne (Territoire de Belfort)» où une batterie de LRU (lance-roquettes) et une autre de renseignement seront dissoutes au 1er régiment d'artillerie. Cette réduction représente 10% des effectifs militaires totaux (2.000 hommes) dans cette collectivité», a-t-on toutefois relativisé.

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2 août 2015 7 02 /08 /août /2015 18:41

29-07-2015

"Un journal qui serait la lettre de famille” Capitaine Yves Gheysens 30 avril 1947

Juillet nous apporte son lot de changements au gré des mutations des uns et des autres et votre magazine n’échappe pas à cette règle. Prenant la rédaction de Képi blanc, je me place d’emblée à votre service pour que rayonne la Légion étrangère et que la solidarité qu’elle requière soit vivace et fructueuse. Merci au commandant Alexandre Montagna pour l’oeuvre réalisée, pour la qualité de ses consignes et le bel outil qu’il transmet.

Juillet c’est aussi et surtout le rendez-vous de la France et de son Armée ; ses régiments qui passent et la Légion qui défile, imperturbable et solennelle. C’est aussi l’émotion, de voir réunis nos frères d’armes, blessés au combat cette année, dans les jardins du Sénat pour un hommage appuyé du “conseil des anciens”.

Juillet c’est enfin la chaleur estivale et les accents étrangers, qui des Champs-Élysées à Gao en passant par Bagdad ou Mexico laissent à penser que mon illustre ancien et premier “Rédacchef” disait vrai : “la terre tourne bien à l’ombre du Képi blanc !

Bonne lecture à tous.

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2 août 2015 7 02 /08 /août /2015 17:45

29-07-2015

Il y a près d’un an, le Royal étranger s’installait sur le camp de Carpiagne…

Passée l’émotion suscitée par l’annonce de ce transfert, du plus jeune des légionnaires, au chef de corps, tous se mettent en ordre de marche, c’est le début de l’opération Mistral.

Conçue comme une véritable relève sur position, la mission du 1er REC est un succès sur lequel nous vous proposons de revenir ce mois-ci. Hormis les savoir-faire militaires développés pour l’occasion et l’organisation rigoureuse de cette manoeuvre par le centre opération sous l’impulsion du colonel Rémi Bouzereau, c’est bien aux légionnaires cavaliers que revient au premier chef la réussite de cette opération.

Déterminés dans l’action et cultivant un sens aigu de la mission, les légionnaires du 1er REC ont su tirer parti de toutes les opportunités et réaliser en quelques mois ce que d’autres ont fait en plusieurs années. Au-delà du succès d’un régiment, fut-ce-t-il : “à nul autre pareil”, c’est la Légion toute entière qui affi rme son caractère, montre sa capacité d’adaptation et son grand professionnalisme.

Désormais installé, le Royal étranger a repris son cycle de projection sur les théâtres d’opération africains au côté des autres unités de la 6e Brigade légère blindée, écrivant de nouvelles pages d’une histoire que nous lui souhaitons aussi élogieuse à Carpiagne qu’à Orange.

Enfin, dans ce numéro, KB fait de nouveau la part belle des unités engagées sur le continent africain : Togo, Mali, RCA, Côte d’Ivoire, Mauritanie...

Bonne lecture à tous.

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2 août 2015 7 02 /08 /août /2015 15:25

Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 779

“Légionnaire, tu es venu volontairement à nous. De ton gré, tu t’es engagé à servir avec Honneur et Fidélité… Comme tes anciens, tu serviras de toutes les forces de ton âme et, s’il le faut, jusqu’à l’ultime sacrifice, cette Légion devenue ta nouvelle Patrie, et tu conserveras toujours en ton coeur cette devise : Legio Patria Nostra. Ainsi commence le mémento du soldat de la Légion étrangère, édité à Sidi Bel Abbès en 1937, Ancêtre de notre Code d’honneur actuel. Les anciens ont tenu à ce que sur la première page de ce mémento figurent nos deux devises : Honneur et Fidélité, inscrite sur les drapeaux et étendards de la Légion étrangère, et Legio Patria Nostra, inscrite sur nos tambours et sur l’insigne du 3e Étranger.

On entend généralement par devise une phrase courte, choisie par une organisation sociale, un pays, une dynastie, pour lui dicter une ligne d’action ou un idéal. Les devises militaires françaises sont anciennes : les mousquetaires avaient la leur “un pour tous, tous pour un”, la plupart des régiments étrangers au service de la France sous l’Ancien régime avait choisi “Nec pluribus impar”, aujourd’hui devise du 1er REC. Ces devises ont été supprimées sous la Révolution à la dissolution des régiments et à leur transformation en demi-brigades. Le Premier Consul, puis empereur Napoléon 1er, choisit pour la Grande Armée la devise Valeur et discipline, qui resta, peu ou prou, en vigueur jusqu’en août 1914, lorsque le général Galliéni imposa pour tous les emblèmes l’inscription “Honneur et Patrie”, devise par ailleurs déjà inscrite sur le revers du 1er drapeau de la Légion étrangère de 1831 à 1835, et de 1840 à 1844 après la cession de la Légion à l’Espagne. En 1920, les mots Honneur et Fidélité furent inscrits sur nos emblèmes : cette devise du régiment suisse de Diesbach sous l’Ancien régime fut choisie pour marquer, d’une part la pérennité des soldats étrangers au service de la France, et d’autre part la nécessité de leur donner une nouvelle patrie. En effet, il ne va pas de soi de confier les armes du pays à des étrangers, et il n’est pas non plus évident pour des étrangers de risquer leur vie pour un pays qui n’est pas le leur. C’est donc pour cela que le lieutenant-colonel Rollet, après la 1re Guerre mondiale, avait tout fait pour “adopter pour les trois drapeaux la devise Honneur et Fidélité, formule qui fi gure depuis toujours sur l’acte d’engagement”. Il fut entendu par le ministre, et le décret de 1920 précisa que “les drapeaux et étendards des régiments de Légion étrangère, déjà existants ou créés dans l’avenir, porteront la devise Honneur et Fidélité”.

Les deux devises de la Légion Honneur et Fidélité et Legio Patria Nostra nous permettent de réfléchir aux liens entre la Fidélité et la Patrie. Les dictionnaires donnent habituellement deux sens majeurs au mot Patrie : le pays où l’on est né, la terre des pères, le pays auquel on appartient comme citoyen, et pour lequel on a un attachement affectif ; la communauté, nation, à laquelle quelqu’un a le sentiment d’appartenir, c’est-à-dire le “vouloir vivre ensemble” d’Ernest Renan. Dans les deux cas, l’attachement affectif est prégnant, et l’enjeu de la Légion étrangère est de faire tout pour que l’étranger qui porte les armes de la France s’approprie la devise de Franklin, via le sentiment fort d’appartenance à la famille légionnaire : “Tout homme a deux patries, la sienne et puis la France”.

On ne sait pas exactement quand ni comment est née et a été adoptée la devise Legio Patria Nostra. Il est possible qu’elle soit à rapprocher du concept de la Légion “lieu de refuge” et “lieu d’asile” qui s’est répandu après 1871, lorsque la Légion accueillit un grand nombre d’Alsaciens et de Lorrains, devenus apatrides du fait de l’annexion de leur province par l’Allemagne. À ce sujet, monsieur René Doumic, secrétaire perpétuel de l’Académie française, cité en 1926 par le général Rollet dans sa préface du livre de Jean Martin “Je suis un légionnaire”, disait : “N’oublions pas que de 1870 à 1914 la Légion a été le refuge de ceux qui gardaient au coeur l’amour de la Patrie perdue. Maintenant, grâce au ciel, les Alsaciens et les Lorrains n’ont plus besoin de venir à la Légion pour servir la France, mais quels fiers légionnaires ils ont été”. Il est donc fort probable que la question de l’Alsace Lorraine fût l’origine de cette devise, de même que l’arrivée en masse des engagés volontaires pour la durée de la guerre en 1914. En effet, le 29 juillet 1914, des étrangers intellectuels lancèrent un appel solennel de soutien à leur patrie d’adoption : ”Des étrangers amis de la France qui ont pendant leur séjour en France appris à l’aimer et à la chérir comme une seconde patrie, sentent le besoin impérieux de lui offrir leurs bras. Intellectuels, étudiants, ouvriers, hommes valides de toute sorte, nés ailleurs, domiciliés ici, nous qui avons trouvé en France la nourriture matérielle, groupons nous en un faisceau solide de volontés mises au service de la France.” Blaise Cendrars fut un de ces intellectuels et alla jusqu’au bout de ses idées en s’engageant à la Légion étrangère. Cet appel lancé eut un grand succès : on rapporte que cinq jours après cet appel, dans la seule journée du 3 août, 8 000 étrangers se présentèrent dans les centres de recrutement !

On prête aussi parfois l’origine de la devise Legio Patria Nostra au sous-lieutenant Mader, qui pour tous reste l’adjudant-chef Mader, photographié au côté du lieutenant-colonel Rollet portant le drapeau du RMLE. D’origine allemande, ayant eu des déboires dans son armée, engagé à la Légion étrangère en 1908, combattant au Maroc, commandeur de la Légion d’honneur, médaillé militaire, cité neuf fois au cours de la 1re Guerre mondiale dont trois fois à l’ordre de l’armée, il perdit au combat son bras gauche en juillet 1918, et fut réformé. Retiré à Strasbourg comme gardien du Palais du Rhin, il traversera la triste période de la réoccupation de l’Alsace-Lorraine en se faisant passer pour sourd-muet. C’est le symbole même du légionnaire dont la fi délité à la patrie d’accueil l’emporte sur l’attachement à sa patrie d’origine. L’appartenance à la Patrie “Legio”, à cette nouvelle famille, n’oblige en aucun cas à la répudiation de la patrie d’origine, que la Légion étrangère respecte : le légionnaire est parfaitement libre de conserver sa nationalité, et la Légion demande son accord à tout légionnaire qui pourrait être envoyé combattre contre son pays d’origine.

Dans ce KB sont relatées les différentes participations de la Légion au 14 juillet. Aujourd’hui comme hier, le légionnaire reste “un volontaire servant la France avec honneur et fidélité”, et la Légion est sa Patrie. Deux des trois drapeaux des régiments ayant combattu pour la Libération étaient présents cette année sur les Champs-Elysées. Ce fut un grand honneur pour les légionnaires d’aujourd’hui de se rappeler ce qu’avait proclamé le général Pélissier, commandant supérieur de la Province d’Oran, en juin 1854 au 1er Régiment de la Légion étrangère qui partait pour la Guerre de Crimée après avoir construit Sidi Bel Abbès : “Rappelez-vous, en suivant le chemin de l’honneur, qu’il n’est pas de plus beau titre au monde que celui de Soldat français, et que ce noble drapeau qui fl otte au milieu de vos baïonnettes est désormais votre Patrie”.

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