Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
  • Contact

Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

Vice-Président : BERTHE Francis  (Ancien du 2ème REP)

Secrétaire et Trésorière : Mlle THERET Nadine

 

Administrateurs :  

DUPUIS Rémi

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

Recherche

Musique

16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 16:12

Les dernières décisions prises en conseil de Défense visant à annuler 18 500 des 34 000 suppressions de postes prévues dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, et à accroître de 3,8 milliards d’euros les ressources consacrées à la Défense pendant la période 2016-2019, peuvent donner le sentiment que la France fait un effort important pour sa Défense.

Illusion d’optique

Les dernières décisions prises en conseil de Défense visant à annuler 18 500 des 34 000 suppressions de postes prévues dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, et à accroître de 3,8 milliards d’euros les ressources consacrées à la Défense pendant la période 2016-2019, peuvent donner le sentiment que la France fait un effort important pour sa Défense.

Ce serait une erreur de le croire. En fait, ces mesures ne font que corriger, très partiellement, sous la pression d’événements pourtant prévisibles, quelques-unes des nombreuses insuffisances de la LPM, relevées et dénoncées par l’ASAF avant même qu’elle n’ait été votée.

À peine deux ans après la parution du dernier Livre blanc, les faits confirment l’incohérence entre les menaces identifiées et les contrats opérationnels fixés aux armées pour la période 2014-2019. Il nous faut donc dissiper cette illusion de «montée en puissance » que cherche à crédibiliser la classe politique avec le soutien de certains médias.

Comme toujours, la réalité des faits s’impose brutalement. Il est maintenant urgent que la France reconsidère les ressources qu’elle consacre à sa Défense, au risque, dans le cas contraire, étant donné le rythme actuel et probable des opérations extérieures, de voir les capacités de ses armées continuer à se dégrader et que ces dernières ne puissent plus remplir, à l’avenir, leurs missions, faute d’ investissements suffisants au cours de cette décennie.

Et nos voisins ?

Dans une interview donnée récemment au journal L’Opinion, l’ambassadeur du Royaume-Uni en France rappelait que son pays consacre 2 % de son PIB – qui est équivalent à celui de la France – pour sa Défense, alors que nous n’en consacrons que 1,5 %. Cette différence, qui existe depuis plusieurs décennies, correspond, en 2015, à environ 10 milliards d’euros. Cette ressource supplémentaire permet à la Grande-Bretagne de construire aujourd’hui deux porte-avions de 60 000 tonnes, tandis que la France n’en a, à ce jour, qu’un seul de 40 000 tonnes.

Cela lui a aussi permis d’acquérir des avions cargo gros porteurs américains C17, alors que la France, qui n’en possède pas, est contrainte de louer les services d’Antonov AN 124 à des sociétés ukrainiennes ! De même, la Royal Air Force dispose déjà d’avions ravitailleurs A 330 Airbus multi rôle tanker transport (MRTT) récents et non de vieux C135 des années 1960, comme notre armée de l’Air. Enfin, les services de renseignement britanniques disposent d’effectifs nettement supérieurs aux nôtres, notamment en analystes.

Quant à l’Allemagne, le budget qu’elle alloue à sa Défense dépasse maintenant, en valeur absolue, celui de la France, alors que nos voisins d’Outre-Rhin n’ont pas de dissuasion nucléaire et ne sont pas engagés comme nous dans de nombreuses opérations extérieures.

Ces ressources financières sont consacrées essentiellement aux équipements classiques, aux infrastructures et aux conditions de vie des militaires.

Paupérisation et dévouement

L’armée française est une « armée bon marché», dont le rapport coût/efficacité est exceptionnel, expliquait, il y a deux ans, l’amiral Guillaud, alors chef d’état-major des Armées, devant les députés de la commission de la Défense, en donnant des exemples très concrets. Elle est d’autant plus efficiente qu’elle réalise ce que les autres ne s’estiment pas capables de faire.

Mais cela n’est possible que grâce à la valeur militaire, à la rusticité, à la débrouillardise de soldats, marins et aviateurs, toujours disponibles, expérimentés, disciplinés et courageux, mais aussi, hélas, à l’aide complémentaire apportée en soutien logistique et en renseignement par des pays étrangers.

Notre armée se trouve aujourd’hui en voie de paupérisation et de réduction progressive de ses capacités en raison, notamment, du vieillissement accéléré de ses matériels et de leur renouvellement à un rythme insuffisant. Cette situation se traduit sur le terrain par un effondrement du taux de disponibilité des matériels et une dangereuse faiblesse des moyens engagés, tant en personnels qu’en matériels (hélicoptères et blindés), en particulier dans les opérations Barkhane dans la zone sahélienne, et Sangaris en République centrafricaine.

Alors quelle Défense ?

Il ne s’agit pas de définir de nouveaux concepts mais de compléter, renforcer et rendre cohérente la panoplie des moyens nécessaires pour dissuader, intervenir à l’extérieur et assurer à l’intérieur la protection de la population aujourd’hui, tout en préparant l’avenir.

Il s’agit de moderniser nos équipements à un rythme plus rapide et de remonter nos effectifs à un niveau permettant de disposer d’unités en nombre suffisant lors des opérations et de pouvoir les relever avant qu’elles ne soient usées. Il s’agit également de donner à nos militaires des conditions de vie plus décentes.

Enfin, et compte tenu de la menace qui pèse sur la cohésion nationale et la perte du sentiment d’appartenance à la communauté française, il apparaît maintenant indispensable et urgent de mettre en place une nouvelle forme de service national obligatoire avec une composante à caractère militaire et permettant de soulager les forces professionnelles en prenant une part dans des missions du type Sentinelle.

Dans cette perspective, la remontée rapide du budget à 2 % du PIB devient un impératif absolu si l’on veut éviter la poursuite de l’affaiblissement de notre Défense. Mais seules des ressources estimées à environ 3% du PIB (niveau atteint en 1980) permettront à notre pays de disposer d’une armée complète et efficace pour faire face avec succès aux menaces frontales ou indirectes qui pèsent et pèseront de plus en plus sur lui, ainsi que sur nos intérêts dans le monde, et d’exercer nos responsabilités internationales.

LA RÉDACTION

Partager cet article
Repost0

commentaires