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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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Musique

21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 10:55

Les Français viennent de célébrer, le 8 mai, le 70e de l’anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie en attendant celle du Japon, le 2 septembre...

Les Français viennent de célébrer, le 8 mai, le 70e de l’anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie en attendant celle du Japon, le 2 septembre. Mais leurs dirigeants se souviennent-ils de ce qui leur en a coûté :

- de ne pas avoir conçu et préparé un outil militaire moderne et entraîné, capable de vaincre un ennemi pourtant bien identifié?

- de ne pas avoir conduit une politique de Défense en cohérence avec la politique étrangère ?

- d’avoir abusivement lié notre politique étrangère à celle de leur allié britannique, dont la situation géographique, pourtant, n’avait rien de comparable ?

- d’avoir refusé de voir la montée en puissance inexorable d’une idéologie conquérante et d’une armée de 3 millions d’hommes ?

- d’avoir cru, après la terrible saignée de la Première Guerre mondiale, que celle-ci était effectivement la « der des der » et d’avoir tiré, comme on le dirait aujourd’hui, les «dividendes de la paix »?

Il y a là matière à réflexion pour notre époque !


De l’effondrement au redressement

Alors que l’Allemagne nazie mobilisait toutes ses ressources et organisait méthodiquement le travail de son peuple et la montée en puissance de son armée, la France, après avoir privilégié l’acquisition de nouveaux droits et réduit le temps de travail, n’a entendu les bruits de bottes qui résonnaient au-delà du Rhin que trop tardivement.

Pourtant, qui ne sait que la paix se défend en préparant la guerre, avec rigueur et constance ? Faute de clairvoyance et de vision politique courageuse à long terme dans les années 1930, notre pays a subi, pendant cinq ans, une guerre entraînant la mort de plus de 560 000 Français, militaires et civils, et faisant des millions de blessés. La France en est sortie exsangue et divisée, marquée à jamais par le poids de l’humiliation.


La France s’est finalement redressée grâce à l’héroïsme, d’abord, de quelques Françaises et Français, et d’étrangers pour lesquels notre pays était devenu leur patrie d’accueil. Puis la Résistance n’a cessé de croître, pour compter à la fin de la guerre, plusieurs centaines de milliers de combattants.

Ces hommes et ces femmes qui venaient d’horizons différents et de toutes les couches de la société n’étaient ni de droite ni de gauche, mais avant tout des patriotes.

C’est aussi grâce à Koenig, qui, tenant Bir Hakeim, a donné aux Anglais les délais supplémentaires pour arrêter l’Afrika Korps avant qu’elle n’atteignît Suez.

C’est Juin, qui a ouvert la route de Rome aux Alliés en contournant les troupes allemandes par un itinéraire impossible.
C’est Leclerc, qui, après une épopée incroyable, a libéré Paris et Strasbourg comme il en avait fait le serment à Koufra.
C’est enfin de Lattre, qui, avec une armée de 350 000 hommes composée de vétérans de l’Armée d’Afrique et d’évadés venus de Métropole puis, après son débarquement en Provence, de jeunes résistants « amalgamés », a pénétré en Allemagne, conquis Stuttgart et eu l’honneur de signer, au nom de la France, la capitulation allemande. Leclerc signera à son tour la capitulation japonaise, quatre mois plus tard, aux côtés de Mac Arthur.

Cette histoire est celle du redressement extraordinaire de la France initié le 18 juin 1940. C’est à des chefs militaires exemplaires, à des soldats français ou servant la France avec amour, à des maquisards courageux prêts au sacrifice, aux agents des réseaux de renseignement trop souvent occultés et sans lesquels les Alliés n’auraient pu réussir les opérations de débarquement, notamment en Normandie, que nous devons d’être libres aujourd’hui, non à une classe politique épuisée qui s’est montrée aveugle.


Connaître l’Histoire de France : un devoir

La connaissance de l’histoire nationale est essentielle pour comprendre les faits et en tirer des enseignements. Si l’Histoire ne se répète jamais à l’identique, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Seuls l’effort, le courage, la clairvoyance et l’unité du peuple permettent de conduire un projet politique qui garantisse la sécurité et l’indépendance de la Nation. C’est d’ailleurs pour cette raison que le général de Gaulle rappelait que « la Défense est le premier devoir de l’État », car la protection des Français, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale reposent d’abord sur la force de nos armes.

Dans ces conditions, tout ce qui contribue à effacer chez les Français la connaissance et la compréhension de leur histoire, fondement de leur identité, tout ce qui gomme les héros et le patriotisme – dont la fête officielle, le 2e dimanche de mai, a été passée sous silence –, tout ce qui conduit les responsables politiques à culpabiliser systématiquement notre peuple en s’adonnant ridiculement au rite de la repentance, affaiblit la France au même titre que de ne pas attribuer aux armées des ressources financières suffisantes.

C’est pourquoi l’ASAF est engagée dans un combat contre la désinformation et les manipulations de notre histoire militaire.

Elle se bat pour que notre pays dispose aujourd’hui, et plus encore demain, comme cela n’a pas été le cas, hélas, il y a 75 ans, d’une armée forte, bien équipée et entraînée, connue et soutenue par des Français unis et fiers de leur histoire, pour faire face à ses devoirs et être capable d’assumer ses responsabilités.

LA RÉDACTION

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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 10:51

Interview :

MRT : Comment vous est venu votre vocation d’Aumônier militaire ?

Père Lallemand : Ayant fait la guerre d’Algérie, j’ai vu les aumôniers militaires qui œuvraient magnifiquement dans des situations souvent difficiles au service du seigneur. Moi même, fils de militaire, l’armée est un milieu que je connais bien et c’est tout naturellement que la vocation militaire m’était venue d’être officier comme l’étaient plusieurs de mes frères. Quand j’ai pris la décision de devenir prêtre, je n’avais d’autre alternative que celle d’être au service d’autres militaires. C’est un milieu au service de Dieu et de la France que j’estime. J’ai ainsi baigné dans cette vie que nous devons donner à notre pays et dont nous recevons chaque jour les bienfaits sans que nous nous en apercevions. Mon Père a donner toute sa vie au pays, à l’Armée et je l’ai toujours entendu dire : « Faire le sacrifice de sa vie est un honneur et aussi un service que chacun devrait rendre s’il le fallait » : mon frère ainé est mort en Algérie. Mon Père qui à ce moment là était en Tunisie, a fait le déplacement pour remettre sur le cercueil de son fils la Légion d’Honneur.

Ayant aussi le désir de rester sportif, le fait d’être aumônier militaire était, pour moi, la possibilité de faire du sport, j’ai pratiqué beaucoup de cross, de skis, de montagne, de marches, de parachutisme, être prêtre aux Armées me permettait cette vie sportive.

MRT : Parler nous, mon Père, de votre aventure Tchadienne ?

Père Lallemand : De 1986 à 1996, j’ai vécu 10 ans au Tchad mais je revenais chaque année pour ma Mère qui était très âgées, un peu malade et je me faisais un devoir de la revoir et de passer en sa compagnie 3 semaines à 1 mois, c’est moi même qui payais le voyage.

Alors pourquoi suis-je parti au Tchad ?

Il y a plusieurs raisons : quand j’ai décidé d’être prêtre, j’avais l’intention de devenir missionnaire mais je n’ai pu réalisé ce projet du fait que mon frère ainé venait d’être tué, je ne souhaitais pas m’exiler loin de ma famille à cause des Parents. La deuxième raison vient de ma participation pendant 6 mois à l’opération « Manta », opération qui avait pour mission le soutien de l’Armée française aux combattants tchadiens contre l’envahisseur Libyen. J’ai rencontré très souvent des chrétiens tchadiens perdus dans le désert surtout des fonctionnaires : soldats, instituteurs et infirmiers venus du sud du pays qui n’avaient pas vu de prêtres depuis une dizaine d’années et qui avaient de réels besoins spirituels importants. Une troisième raison est que j’ai bien compris que l’esprit sain était là ! qu’il m’appelait à venir au Tchad, à tout quitter et en particulier ma situation privilégiée d’aumônier parachutiste avec son gros salaire pour retrouver la vie d’un religieux, coexistant avec les tchadiens, vivant comme eux la pauvreté, la misère et le dénuement. Il a peut-être une quatrième raison : celle que l’opération « Manta » à Beyrouth où j’y ai vécu 4 mois d’enfer à vivre le terrorisme qui y régnait en maître à cette époque. J’ai été témoin de la mort de 72 parachutistes et 4 marins, alors sans doute, trop touché, par lassitude de voir ces jeunes gens mourir et de les accompagner dans leur dernier parcours terrestre. Mais je n’ai pas choisi finalement le meilleur territoire en paix puisque j’ai trouvé un pays sans cesse en état de guerre.

Le prêtre est un homme seul, il vit de solitude, de recherche de silence, éléments indispensables pour la place que tient la prière dans son quotidien, dans son face à face avec Dieu.

Communication FSALE

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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 10:42

LA VOIX DU NORD - 16/06/2015

Cette fois, le retour des effectifs de l'armée de terre devient concret. Une cérémonie de recréation de la cinquième compagnie du 2e régiment étranger d'infanterie s'est déroulée ce lundi 15 juin dans les jardins de la Fontaine à Nîmes (photo 2e REI). Un événement et un premier ballon d'oxygène !

Le 2e REI, commandé par le colonel Valéry Putz, est le premier régiment de la légion étrangère et donc de l'armée de terre à retrouver sa cinquième compagnie de combat. Celle-ci avait été créée en 2000 avant d'être dissoute en 2014 au grand dam du COMLE (commandant de la légion étrangère) de l'époque, le général de Saint-Chamas (lire ici).

La compagnie recréée compte actuellement une cinquantaine d'hommes. Une centaine supplémentaire la rejoindra d'ici 2016, à la sortie de l'instruction initiale au 4e régiment étranger de Castelnaudary. " Une bonne nouvelle, on parle plus de suppressions dans l'armée d'habitude ", se félicite l'officier de communication du régiment, le lieutenant Adrien Ferrere. Le 2e REI compte donc à nouveau cinq compagnies de combat, une d'éclairage et d'appui, une de commandement et de logistique et une de réserve.

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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 10:38

Chaque année, 8 000 candidats se présentent au centre de sélection de la Légion étrangère à Aubagne. Ils ont entre 17 et 40 ans, ils viennent du monde entier. Certains fuient la misère, d'autres un lourd passé ou un chagrin d'amour. Seul un sur dix sera retenu.



Quelles que soient leur origine, leur religion, leur nationalité, la Légion étrangère offre à ces hommes une nouvelle chance pour une nouvelle vie... En rejoignant ses rangs, ils sont sûrs de connaître l'aventure au quotidien, mais le défi est lourd à relever.



Nous avons suivi les jeunes recrues, depuis leur sélection jusqu'à la fameuse marche du képi blanc. Cette épreuve épuisante de 50 kilomètres avec un sac de 30 kg sur le dos et un fusil d'assaut en bandoulière, fera de ces hommes des légionnaires.



Pour Diaba, venu de Guinée Conakry, c'est le rêve d'une vie. Il va devoir se surpasser pour être à la hauteur. Pour Luis, uruguayen, c'est une tradition familiale : son père était légionnaire et il en sera de même pour lui… du moins, il l'espère.



En 4 mois, les engagés vont apprendre à parler français, à nager pour certains, à combattre mais aussi à repasser leur chemise et à faire leur lit au carré. Ils seront sous pression psychologique permanente. Chaque faux pas est aussitôt sanctionné. Leurs chefs ne leurs font pas de cadeaux.


Certains se prenaient pour des héros, ils vont découvrir que devenir légionnaire se gagne à la sueur de son front, et que la réalité du combat est parfois très éloignée de ce qu'ils imaginaient.



Les hommes de la Légion sont engagés au Tchad et au Nord Niger. Les équipes de Zone Interdite ont pu suivre les paras du 2ème REP (régiment étranger parachutiste) qui luttent contre les groupes armés terroristes, au cours d'une opération aéroportée d'une ampleur exceptionnelle.


Videos, séries et émissions sur M6.fr : Emission Légion Étrangère : pour l'aventure et pour la France - 21/06/2015 du : photos et vidéos - M6 http://www.m6.fr/emission-zone_interdite/21-06-2015-legion_etrangere_pour_l_aventure_et_pour_la_france/#ixzz3dgixz8Uv

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20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 18:49

La Légion honore ses héros...

Depuis sa création en 1831, la Légion étrangère a été engagée dans la plupart des conflits auxquels a participé la France. De la Kabylie au Mexique, du Tonkin à Verdun, en passant par les campagnes de la Seconde Guerre mondiale, puis en Indochine et en Algérie. La Légion s’est illustrée partout. Plus récemment, elle a été engagée en Côte d’Ivoire, en Afghanistan, au Mali, en Centrafrique et à présent au Sahel. Les commémorations du combat de Camerone chaque 30 avril sont ainsi l’occasion de rendre hommage à tous ces légionnaires morts pour la France, des héros souvent anonymes qui ont combattu pour une patrie qui n’était pas la leur.

À Aubagne, à la Maison mère, Camerone était placé cette année sous le signe du 70e anniversaire de la Libération sous la présidence du général de Villiers, chef d’État-major des Armées. Plus de 300 képis blancs étaient sur les rangs, avec une participation de cadres et légionnaires du 2e REI et du 4e RE. Rituellement, le temps fort fut la présentation de la main en bois du capitaine Danjou qui était portée par l’adjudant-chef (er) François Monarcha, ancien du RMLE qui fut l’un des premiers à entrer dans la ville de Colmar en février 1945 à la tête de sa section. Il était encadré de l’adjudant-chef Alexander Rowe du 2e REI, ancien la 13e DBLE, et du brigadierchef (er) Mohamed Termellil, ancien du 1er REC. Tous trois représentaient ainsi les unités de Légion qui ont combattu pour la libération de la France en 1945.

Bien évidemment, dans les autres régiments de Légion, a été célébrait le combat de Camerone, comme le veut la tradition, ainsi qu’en opération extérieure, en outre-mer et à l’étranger. Soulignons cette année, la première prise d’armes de Camerone du 1er Régiment étranger de cavalerie depuis son installation à Carpiagne qui s’est déroulée sur la plage de la ville de Cassis à la tombée du jour.

Soldats d’hier à Camerone, ils sont les héros d’aujourd’hui qui inspirent notre jeunesse et les générations de légionnaires à venir.

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20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 18:35
  • la1ere.fr
  • Publié le 05/06/2015 | 11:38, mis à jour le 05/06/2015 | 11:38

C'est une première : le préfet de Mayotte a réquisitionné le détachement de la légion étrangère présent dans l'île pour participer à une opération de lutte contre l'immigration clandestine.

Selon le communiqué de la prefecture de Mayotte, l'opération de lutte contre l'immigration clandestine à laquelle la légion étrangère a participé s'est déroulée sur l'îlot de M'Tsamboro mercredi 3 et jeudi 4 juin 2015. Il s'agissait d'une "opération de sécurisation et de contrôle", menée conjointement par la gendarmerie et les Fazsoi (Forces Armées de la Zone Sud de l'Océan Indien). Le bilan de cette opération n'est pas connu.

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 17:28

Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 777

L’honorariat est la dignité d’une personne honoraire, c’est-à-dire de celle qui porte un titre sans fonction. Il s’agit ainsi d’une marque de gratitude et de considération envers une personne qui a rendu des services éminents à l’institution qui l’honore.

Les origines de l’honorariat

Dans le milieu militaire, l’attribution d’un grade honorifique trouve son origine dans la nomination du général Bonaparte au grade de caporal en mai 1796, suite à la prise du pont de Lodi, à laquelle il avait participé physiquement aux côtés de ses hommes. À l’époque, le grade de caporal n’était attribué qu’au prix d’un acte de bravoure exceptionnel. L’honorariat au titre d’une arme apparut plus d’un siècle plus tard, après la 1re Guerre mondiale, sans aucune règle fixe.

À la Légion, c’est le général Rollet qui lança cette tradition, en restant d’ailleurs très mesuré dans l’attribution de cette mesure de gratitude. Véritable fondateur de la Légion “moderne”, visionnaire, le général Rollet, nous a montré la route à suivre en nommant à l’honorariat, avec parcimonie, des personnalités très diverses :
messieurs Jean Brunon et Pierre Benigni, respectivement rédacteur en chef et illustrateur du livre d’or édité pour le centenaire de la Légion étrangère en 1931. Monsieur Brunon gravira par la suite dans l’honorariat les grades de caporal puis de caporal-chef ; des chefs de guerre, offi ciers ou sous-offi ciers, ayant vaillamment combattu au sein ou aux côtés des unités de Légion étrangère, notamment au Maroc lors de la guerre du Rif. Citons parmi eux le capitaine Léopold Davout d’Auerstaedt, pilote de chasse, nommé légionnaire de 1re classe d’honneur, et le chef de bataillon Albert du 2e Régiment de tirailleurs marocains, nommé sergent d’honneur. Notons que ce grade ne sera donné qu’une autre fois, en 1941, au commandant Brignaudy, le pacha du Sontay, “le bateau de la Légion” qui transportait les légionnaires en Extrême-Orient ; des médecins militaires ; maître Danjou, notaire à Chalabre, le petit-neveu du capitaine Danjou, et qui fi t don au musée de la tunique et des médailles ayant appartenu à son grand-oncle ; une femme, madame Léone Lapidus, correspondante d’André Gide à Marrakech.

Comme dans beaucoup d’autres domaines, le général Rollet avait fixé le cap : l’honorariat à la Légion doit concerner des militaires et des civils, des hommes et des femmes qui, soit ont coopéré ou combattu en opérations de manière exemplaire avec des unités de Légion, soit, hors contexte opérationnel, ont rendu des services exceptionnels à la Légion étrangère. Géré comme une coutume, laissé longtemps à la discrétion des chefs de corps, voire occasionnellement à celle d’associations d’anciens, l’honorariat est, depuis 2004 et pour toutes les armes, encadré par une directive du chef d’État-major de l’armée de Terre.

Qui sont ces légionnaires d’honneur ?

Aujourd’hui, la Légion étrangère recense un peu plus de 1 200 personnes qui ont reçu cette distinction. Il faudrait un livre pour toutes les citer, et souligner les liens profonds qu’elles ont eus ou ont encore avec la Légion. La liste de ces légionnaires honoraires est longue : 7 légionnaires, près de 1 100 légionnaires de 1re classe, une petite centaine de caporaux ou brigadiers, une douzaine de caporaux-chefs ou brigadiers-chefs, deux sergents, et un seul sergent-chef, le prince Louis II de Monaco, “le prince soldat” qui voulut qu’à ses obsèques, sur le parvis de la cathédrale de la Principauté, ne soient joués que l’hymne monégasque et Le Boudin.

La majorité de ces légionnaires d’honneur ont été nommés en période de guerre : Seconde Guerre mondiale (350) Guerre d’Indochine (500), Guerre d’Algérie (115). Dans les années 1930, ils étaient seulement une cinquantaine à être nommés. Après la Guerre d’Algérie et jusqu’en 1971, une vingtaine. Puis vinrent des années “vides” jusqu’à la fin des années 1970. Ils furent ensuite 80 jusqu’en 2004, et depuis, une soixantaine. Parmi eux, citons les quatre maréchaux de France de la Seconde Guerre mondiale, des chefs d’État-major des armées ou d’armée, de nombreux officiers généraux français ou étrangers, de nombreux officiers, beaucoup d’infirmières ou assistantes sociales pendant les périodes de guerre, un couple présidentiel, un ancien président de la République, des anciens ministres, un roi, des princes, des princesses, un marquis, des académiciens, des préfets, des ambassadeurs, des consuls, des écrivains, des historiens, des journalistes, des maires, des oenologues, des secrétaires d’associations, des artistes, des juristes, des bâtonniers, des avocats, des évêques, des aumôniers catholiques ou protestants, des missionnaires, des peintres, des photographes, des “pachas”, des pilotes, le champion de boxe Marcel Cerdan, des cantinières, des comptables, un explorateur, des artisans, des commerçants, des architectes, et bien d’autres personnes regroupées sous le terme générique de bienfaiteur ou bienfaitrice de la Légion étrangère.

Le sens de l’honorariat aujourd’hui

Aujourd’hui, l’honorariat est toujours attribué en témoignage de gratitude “pour services éminent” rendus à la Légion étrangère. La procédure est centralisée depuis 2004, et les critères de proposition ont toujours les deux volets majeurs choisis par le général Rollet : le comportement exemplaire au combat ou en campagne, avec ou aux côtés des unités de Légion étrangère ; hors du contexte opérationnel, la participation de façon exceptionnelle à la défense de la Légion et à son rayonnement, ou la réalisation à son profi t d’un travail tout-à-fait remarquable. Seuls le grade de caporal et la distinction de 1re classe ont été conservés de nos jours. Par délégation du général chef d’état-major de l’armée de Terre, la décision d’attribution de la distinction de légionnaire de 1re classe d’honneur est prise par le général commandant la Légion étrangère, sauf lorsque les propositions concernent des hautes personnalités étrangères.

Le grade de caporal d’honneur est en principe réservé aux officiers généraux, français ou étrangers, et soumis pour décision auprès du cabinet du ministre. L’honorariat n’est ni une récompense, ni un dû, ni une fl atterie, ni un hochet. Il est d’abord un signe du coeur. Le réseau d’amis qu’il crée ne se raisonne pas en termes de services rendus, d’obligations à rendre, ou de calculs. Sa logique est autre. Il s’agit d’abord de se reconnaître autour d’une identité commune, celle de Monsieur Légionnaire, pour qu’animés par elle, le commandement de la Légion étrangère et l’impétrant témoignent de leur attachement commun à la famille qui les unit. Car l’honorariat, pour la Légion étrangère, c’est d’abord la manière simple de rendre hommage, de manière gratuite et désintéressée, aux amis de la Légion étrangère qui rentrent dans la famille parce qu’ils se sont distingués par leur abnégation, leur dévouement, et leur attachement à tous ces étrangers devenus fi ls de France, non par le sang reçu mais par le sang versé. Dans notre société du paraître, où le “bonjour, s’il vous plait, merci” n’existe quasiment plus, même pour aller chercher son pain à la boulangerie, l’honorariat est aussi un signe d’espérance, dont la fl amme est entretenue par la certitude que l’âme de Monsieur légionnaire peut faire de grandes choses. Ce mois-ci, deux offi ciers généraux en activité, sont mis à l’honneur : bienvenue à eux dans la famille légionnaire !

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 15:22

L'AALE 37 a assisté à l'AG de la FSALE au Fort de Nogent le jeudi 4 juin. Elle était représentée par le Président d'Honneur, le Colonel Eric Breuille, le Président Pierre Lorailler, le Vice-Président, Francis Berthe et la Secrétaire, Nadine Thèret.

AG de la FSALE au Fort de Nogent - le 4 juin 2015
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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 18:36

Union Nationale des Parachutistes (U.N.P.)
Association loi de 1901 – Reconnue d’utilité publique, décret du 11 septembre 1978
Membre de la Fédération Nationale André Maginot – Groupement 250


En 2015, les Français commémorent le 70ème anniversaire de la Libération de notre pays. C’est avant tout le combat contre les nazis et l’envahisseur. L’Honneur de la France a été porté par tous ceux qui ont agi en ce sens. Ils ont été nombreux, certains ont eu des conduites héroïques. Un plus grand nombre encore a été victime de la barbarie sans voir l’aube de la Libération.
Des hommes et des femmes se sont engagés dans la résistance à l’occupant soit dans les Forces Françaises Libres, soit au sein des différents réseaux de l’intérieur. Ils méritent que le pays se souvienne d’eux et les citent en exemples. Les associations patriotiques et du monde combattant ont vocation à s’exprimer en ce sens. Dans leurs rangs, très nombreux sont ceux, de toutes générations, qui ont donné des gages voire même leur sang au nom de leur indéfectible attachement à la France et donc à la République.
La Libération c’est avant tout le retour du drapeau qui est le symbole même de la France. Il doit être respecté en tout temps et en tout lieu par les anciens comme par les jeunes. En décembre 2014, l’Union Nationale des Parachutistes s’est associée au Comité National d’Entente pour proposer au Président de la République cinq jeunes héros de la résistance, dont quatre Compagnons de la Libération, pour qu’ils « entrent au Panthéon » de notre histoire nationale à l’occasion de la commémoration de la Libération..
L’Union Nationale des Parachutistes réaffirme, à l’occasion de la prochaine cérémonie du 27 mai au Panthéon, qu’il eut été grand de glorifier de jeunes héros dont l’attachement au drapeau national n’aurait souffert d’aucune controverse ni d’aucune ambigüité.
Nous voulons au Panthéon de jeunes héros fiers du Drapeau de la République : tel est le sens de notre communiqué !

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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 15:24
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