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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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Musique

24 mars 2018 6 24 /03 /mars /2018 18:42

« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête »

(Commandant Hélie de Saint-Marc - " Les champs de braises ")

 

… 12 Novembre 1960

 

Une nouvelle consternante parvient dans les unités parachutistes. Dans les Aurès, les fells ont surpris un groupe de combat du 1er REP à sa descente d’hélicoptères, faisant 11 morts et 6 blessés graves.

 

15 Novembre 1960

 

Dans la chapelle de l’hôpital Maillot à Alger, eut lieu la cérémonie militaire et religieuse en l’honneur des légionnaires tombés le 12. Ils allaient maintenant reposer comme tant d’autres dans cette terre d’Algérie qu’ils avaient défendue jusqu’à l’ultime sacrifice et qui était la leur désormais.

Au cimetière de Zéralda –qui gardera à jamais, dans son « carré légionnaire » les dépouilles mortelles de ces soldats morts pour la France- l’aumônier de la 10ème Division Parachutiste, le Père Delarue, bien qu’habitué à conduire des légionnaires à leur dernière demeure, se sentait, devant tous ces cercueils, bouleversé. Ce qui le mettait en rage, lui, prêtre, c’était l’absurdité de cette mort si elle ne correspondait plus à un sacrifice exigé par la Nation. Onze cadavres inutiles et scandaleux… Onze cadavres de plus dans cette longue liste… Et sa détresse, sa lassitude étaient immenses, de cette guerre où des hommes valeureux payaient de ce qu’ils avaient de plus cher pour racheter l’incompétence, la veulerie, les fautes et les palinodies de leurs gouvernants.

Tous écoutaient, muets et bouleversés, les dernières prières douloureuses de l’aumônier. Des paroles simples lui venaient aux lèvres. Il disait :

« Vous étiez venus de tous les pays d’Europe où l’on aime encore la liberté pour donner la liberté à ce pays… La mort vous a frappés en pleine poitrine, en pleine face, comme des hommes, au moment où vous vous réjouissiez d’avoir enfin découvert un ennemi insaisissable jusque-là… »

Et, d’une voix forte, il ponctua en criant presque :

« Vous êtes tombés au moment où, s’il faut en croire les discours, nous ne savons plus, ici, pourquoi nous mourons ! »

Puis le clairon, gonflant ses joues et les veines de son cou, lança vers les airs cette courte sonnerie saccadée : la sonnerie aux morts.

« Notre Père, qui êtes aux Cieux… » commença le prêtre, de sa voix qui tremblait et qui n’avait pas son impassibilité habituelle. Et tandis que se continuait le Pater, chez ces grands enfants qui écoutaient, recueillis, se reflétait un immense chagrin au souvenir de leurs camarades de combat. Chez certains, les yeux devenaient troubles comme sous un voile et, à la gorge, quelque chose s’étranglait. Sur toutes ces têtes alignées, flottait pour la dernière fois, l’ombre de ceux qui étaient morts, parce que la France, une dernière fois, le leur avait demandé. Et quand le prêtre, après un arrêt, et la voix plus grave encore, prononça les derniers mots de l’Ave Maria, d’une simplicité sublime : « Sainte Marie mère de Dieu… priez pour nous, pauvres pécheurs… maintenant… et à l’heure de notre mort », tout à coup, sur les joues de ces hommes rudes que l’on qualifiait « d’inhumains », de brusques larmes coulèrent, qui jaillissaient rapides et pressées comme une pluie…

L’émotion avait atteint un degré douloureux. La foule pleurait en silence communiant dans la douleur avec « ses soldats », « ses légionnaires ». Puis le nouveau chef du 1er REP, le Colonel Dufour,  s’avança à son tour pour dire adieu à ses hommes. Il énuméra les noms de ceux qui ne feraient plus le chemin, tant rêvé, du retour dans leur foyer. Ces noms qui, bientôt ne vivraient plus que dans le cœur des mères, émurent le silence, cognèrent aux poitrines, bâillonnèrent les gorges et mouillèrent de nouveau les yeux. Puis il termina par ces mots :

« Il n’est pas possible que votre sacrifice demeure vain. Il n’est pas possible que nos compatriotes de la Métropole n’entendent pas nos cris d’angoisse ».

Il salua ; les clairons sonnèrent : « Au drapeau ». Les détachements présentèrent les armes et défilèrent, les yeux tournés vers les tombes. Les visages graves, bronzés et maigres, recelaient toutes les tristesses cachées, toutes les tares et tous les deuils qui les avaient amenés là.

« Nous ne savons plus ici pourquoi nous mourrons… » Ces paroles du père Delarue allaient avoir un écho immédiat : il allait, sur le champ, être banni d’Algérie et exclu des unités parachutistes.

Trois semaines plus tard, le Colonel Dufour fut relevé de son commandement pour avoir exprimé en public ses sentiments « Algérie française » et fut prié de quitter le sol algérien avant le 9 décembre 1960, date d’arrivée de de Gaulle à Oran. Ecarté de la Légion, affecté aux FFA, (Forces Françaises en Allemagne), (Offenburg), le Colonel Dufour choisira quelque temps plus tard la clandestinité et rejoindra, en Algérie, les rangs de l’OAS.

 

      8 Janvier 1961

 

            Un événement tout à fait extraordinaire venait de se dérouler au 1er REP. Pour la première fois depuis le début des guerres d’Indochine et d’Algérie, des officiers de cette prestigieuse unité refusaient de partir en opération. Ils se mettaient en grève ! Unanimement hostiles à la politique algérienne du général de Gaulle, ils n’acceptaient plus de voir mourir leurs légionnaires alors que l’indépendance de l’Algérie semblait inéluctable. A quoi pouvaient désormais rimer ces opérations incessantes et meurtrières à l’heure où le chef de l’état clamait qu’il voulait en finir à n’importe quel prix avec le « boulet algérien ». L’absurdité dépassait les bornes. Ils avaient donc décidé de faire la « grève de la mort ».

            Un vent de panique souffla à tous les échelons de la hiérarchie. Quoi ! La « grève de la mort » ? Impensable pour des hommes qui étaient « soldats pour mourir » ! (1)

Une pluie de sanctions s’abattit sur les révoltés qui furent mis aux arrêts et mutés immédiatement en Métropole. L’un d’eux, le Lieutenant Roger Degueldre fut affecté au 4ème Régiment Etranger d’Infanterie mais il refusa de rejoindre son nouveau corps. Le 25 janvier 1961, il entra dans la clandestinité. Les dés de son destin étaient jetés. Une légende naissait…

            A Zéralda, fief du 1er REP, le cœur n’y était plus et les questions que posaient les cadres rescapés de la purge n’obtenaient aucune réponse de la hiérarchie : le drapeau du FLN va-t-il flotter sur Alger ? Après avoir été vaincu sur le terrain, le FLN y sortira-t-il vainqueur ? Que vont devenir les Européens ? Et les Musulmans ralliés au drapeau français, eux qui ont cru aux promesses de l’armée ? Après l’Indochine, l’Algérie… L’armée sera-t-elle donc éternellement vaincue, éternellement parjure ?

Et de mains en mains l’on se passait une lettre. C’était une missive vieille de 2000 ans. Le texte, rapporté par Suétone, était de Marcus Flavinius, centurion à la 2ème cohorte de la légion Augusta. Destiné à son cousin Tertullus, il avait été écrit en Numidie (ainsi que s’appelait l’Algérie à l’époque romaine) : « Si nous devions laisser nos os blanchis en vain sur les pistes du désert, alors que l’on prenne garde à la colère des légions ! »

La colère des légions ! Elle se concrétisa le 22 avril 1961 avec le soulèvement des plus belles unités de légion et de parachutistes… et se termina par la dissolution du 1er REP.

 

José CASTANO

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17 mars 2018 6 17 /03 /mars /2018 19:28

 
Chers Présidents, chers Anciens,
 
Ces quelques lignes pour vous exposer ce qu'est et ce que n'est pas la Maison du légionnaire. Pour vous dire ce qu'est sa vocation et ses possibilités d'accueil et plus généralement pour vous donner des nouvelles de notre établissement et de nos pensionnaires ;

Je tenais aussi à vous faire parvenir cette correspondance, car au travers de mes échanges avec les anciens légionnaires, autre que nos pensionnaires, que je rencontre de-ci de-là, il s'avère très souvent que son image ne correspond pas à la réalité ou que son existence est tout simplement mal connue.

J'ai pris il y a plus de cinq ans la direction d'une maison en bonne santé, à la situation financière saine, fruit du travail de mes prédécesseurs et des différents membres du conseil d'administration et avec mon adjoint nous avons mis toute notre énergie à continuer leur œuvre dans le même esprit au service de nos anciens et de leur bien-être.

La Maison du légionnaire est une association de type loi de 1901, à ce titre elle est placée sous la responsabilité d’un conseil d’administration. Elle est actuellement dirigée par le lieutenant-colonel (er) Sabljic (officier à titre étranger) et son adjoint l’Adjudant-chef (er) Noviot.

Nous sommes en 1934, le Général Rollet, "le Père Légion", vient spécialement d’Algérie pour inaugurer la maison du Légionnaire. Plein de médailles sur la poitrine, mais surtout un cœur plein de bonté, d’attachement paternel à l’égard de chaque légionnaire. 

Les légionnaires de l’époque, engagés à Sidi Bel Abbés ont connus de durs combats en Algérie, au Maroc : à la fin de leur contrat ou à la retraite, ils se retrouvaient sur le port de Marseille, ne connaissant pas la France ni la langue (ou très mal), ils étaient sans travail, n’ayant pas de métier. Où aller ? que faire ? La majorité ne pensait même plus revenir au pays d’origine. Certes à Marseille un ancien avait crée un lieu de recueil, mais trop petit avec uniquement une dizaine de lits. 

C’est alors que le Général Rollet eut cette idée géniale de faire l’achat d’une grande maison qui est rapidement devenue une grande ferme ! Jardin, basse-cour, porcherie… il fallait bien nourrir les quelques cent anciens parmi lesquels de grands blessés, on était loin des chambres individuelles mais qu’importe, on était ensemble, entre frères d’armes !

De nos jours, les conflits importants achevés, les moyens de communication avec le pays d’origine plus faciles, les salaires du soldat bien relevés, le français mieux étudié à l’instruction, les anciens légionnaires sont moins tentés de venir à la Maison du Légionnaire pour une nouvelle étape de leur vie. 

Il n’empêche que les problèmes familiaux comme un divorce ne font que croître… les soucis financiers deviennent très compliqués, les retraites ne sont pas conséquentes, le travail difficile à trouver quand on n’a été qu’un soldat sans oublier les problèmes de santé ! 

Alors l’existence de la Maison du Légionnaire reste, plus que nécessaire, vraiment utile ! On y voit des Anciens à demeure, des Anciens qui passent un certain temps… le temps de se faire soigner, le temps de trouver du travail, le temps de remettre à jour des papiers périmés ou perdus, le temps de voir avec l’assistante sociale ce qui peut être « débrouillé », et ainsi de se sentir soutenu !

La Maison du Légionnaire est toujours prête à donner le moindre coup de main, à remettre "à flots" Et puis c’est un toit, c’est une table qui rivalise avec les grands restaurants, c’est la camaraderie, la fraternité d’armes avec son franc-parler, avec ses souvenirs communs ! 
 
 
La Maison du Légionnaire est pour chaque pensionnaire sa propre maison ! Celui qui a la force et la volonté de travailler peut se voir confier un petit travail au profit de l’ensemble des résidents ; de toute et en règle générale chacun essaie de donner le meilleur de lui-même, en participant à la bonne marche de la Maison pour le bien-être de tous !

Le foyer est ouvert le matin et en fin d’après-midi : on s’y retrouve pour parler, pour trinquer ensemble, pour une partie d’échecs ou de cartes, pour lire le journal mais aussi pour fêter un anniversaire ou Camerone. Tous les matins une navette fait l’aller-retour sur la ville d’Auriol. Si le médecin vous a prescrit un médicament, c’est un camarade qui se charge de vous le ramener.
L’ancien légionnaire, candidat futur de la Maison, peut venir voir, se rendre compte par lui-même. Il saura qu’il peut choisir soit une chambre avec sanitaire à l’intérieur, soit une chambre avec sanitaire commun, mais toujours bien tenu. Le prix de la pension (nourri, logé, blanchi) dépend la chambre occupé (entre 740 et 1000 euros).

Le domaine de la Maison du Légionnaire est situé dans un cadre très verdoyant ; entretenu et fleuri par un ancien légionnaire qui nous compose de magnifiques parterres de fleurs
Ici c’est le calme, le repos, la fraîcheur surtout l’été, car la "Vède", ruisseau qui borde une grande partie de notre domaine amène sa fraicheur.

Le village d'Auriol est tout proche : 1,5 km on y trouve de nombreux commerces. Les Auriolais, habitants de ce petit village provençal et en particulier Madame la Maire, 1ère classe d'honneur de la Légion étrangère, se réjouissent de la présence de ces anciens légionnaires et les relations avec les uns et les autres sont excellentes et empreint de courtoisie. 

Bref ! Tout pour être heureux à la Maison du Légionnaire, au cœur de la Provence ! Chacun, s’il le désir, est invité au Domaine de Vède.

Enfin la maison continuera à accueillir toute manifestation (réunion, repas, visites, etc.) compatible avec sa capacité d'accueil et son infrastructure.

Je vous demande donc de me contacter personnellement (06 72 69 59 52) ou mon adjoint (06 87 21 70 02 et 04 42 04 70 07) pour étudier la faisabilité de votre projet. Ainsi si une vingtaine de convive peuvent se rajouter sans problème dans la salle à manger des pensionnaires par tous les temps, un effectif supérieur impliquera un service en plein air avec des conditions climatiques qui ne sauraient être favorable qu'au jour lors de la saison estivale.

Je vous remercie de votre intérêt et de votre soutien, et sachez que je me tiens, en permanence à votre disposition pour tout renseignement complémentaire. N'hésitez pas à me faire part de la présence de tout ancien légionnaire (ou de lui communiquer nos coordonnées), dans votre zone de proximité qui souhaiterait retrouver l'ambiance chaleureuse de la famille Légion au sein d'une maison construite pour lui il y plus de quatre-vingts ans.
 
 
Signé :  Le lieutenant-colonel (er) Zlatko SABLJIC Directeur de la Maison du légionnaire
Message du Directeur de La Maison du Légionnaire
Message du Directeur de La Maison du Légionnaire
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17 mars 2018 6 17 /03 /mars /2018 19:04
CENTRE PRESSE
Remise de képis blancs au château de Saint-Cassien
La cérémonie a eu lieu exceptionnellement près d'Angliers pour saluer la carrière et la retraite du Padré des légionnaires, le père Yannick Lallemand.
Le père Yannick Lallemand a le grade de commandeur de la Légion d'honneur.
Le père Yannick Lallemand a le grade de commandeur de la Légion d'honneur.
RINUIT THERESE
Ils sont maintenant légionnaires.
Ils sont maintenant légionnaires.
(Photos cor. Thérèse Rinuit)

 

Le château de Saint-Cassien était paré des couleurs vert et rouge et le drapeau français flottait fièrement en haut de la tour ce mardi. Le père Yannick Lallemand, après 60 ans au service de la France, dont 23 ans dans la Légion (lire notre édition du 12 mars) se retire, à 81 ans, au château, près de son frère Joël, chez qui la cérémonie a eu lieu.

 

Une cérémonie marquante

Près de 420 personnes étaient présentes, plus la quarantaine de légionnaires: 34 engagés volontaires de 21 nationalités différentes ont reçu leur képi blanc au terme d'une marche en autonomie de 60 km dans le Loudunais, avec un bivouac au château de Sérigny, et un second au château de Ternay, menés par leur chef de section, le lieutenant Tapia, d'origine argentine. C'est ce dernier qui a proposé Saint-Cassien: « Je connais le Padré depuis 2004, on est devenu amis et il nous a accompagnés lors de nombreuses marches ».
Les porte-drapeaux des associations d'anciens combattants, les bérets verts, anciens légionnaires de six départements voisins, les bérets rouges, anciens paras, étaient présents, mais l'on a vu également toute une classe de CM1/CM2, arrivés de l'école La Sainte Face de Tours avec leur professeur, l'Abbé Knittel: chacun avec un mémo encadré retraçant la vie d'un grand-parent ayant combattu.

 

Le miracle de la Légion

Le sous-préfet de Châtellerault, Jocelyn Snoeck, l'adjudant-chef Musschoot, de la communauté de brigades de Saint-Jean-de-Sauves et Monts-sur-Guesnes, de nombreux élus étaient présents, mais surtout beaucoup d'anciens compagnons d'armes et amis du Padré. Le colonel Rouffiniac a fait une revue des troupes avant la remise de képis d'une blancheur immaculée. On les a alors entendus réciter le code d'honneur de la Légion, et alors que beaucoup ne parlent pas encore français, leur texte était parfait. Les anciens de la Légion leur ont remis ensuite l'insigne de la compagnie tout en échangeant quelques mots.
« C'est ça le miracle de la Légion, affirme Joël Lallemand, c'est fédérer toutes ces nationalités différentes et les rendre solidaires ». 

 

Cor.: Thérèse Rinuit
L'AALE 37 a assisté à la remise de Képi Blanc du 13 mars 2018 à Saint-Cassien
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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 19:03

Au revoir Padre ! "60 ans au service de la France, 55 ans au service de l'Eglise ! 23 ans au service de la Légion ! Soldat et prêtre"... le Père Lallemand, est fait Légionnaire d'honneur avant de nous faire ses adieux empreints d'humilité.

 

 

60 ans au service de la France, 55 ans au service de l’Eglise, 23 ans au service de la Légion

 

C’est dans cette salle d’honneur du musée de la Légion étrangère, que sont accueillis chaque semaine selon un rite immuable les jeunes engagés volontaires en partance pour Castelnaudary, quatre mois plus tard ces mêmes engagés devenus légionnaires lorsqu’ils sont affectés dans leur régiment, et ces mêmes légionnaires aguerris par cinq à quarante années de service lorsqu’ils disent Au revoir à la Légion à quelques heures de leur retour à la vie civile. C’est donc dans cette même salle d’honneur que nous avons choisi de vous dire Au revoir, Padre, notre Padre. Vous ne vouliez pas faire de bruit en nous quittant, mais nous ne voulions pas que vous partiez dans l’indifférence. Dans la sobriété de cette salle d’honneur qui lui donne toute sa solennité, nous tenons à vous exprimer toute notre reconnaissance pour ce que vous nous avez apporté. Nous, c’est la maison mère de la Légion étrangère bien sûr, mais ce sont aussi toutes ces têtes qui vous sont familières et qui représentent les régiments, les anciens, les familles et les amis qui vous sont si chers. Ces têtes présentes autour de vous, mais aussi tous ces visages des légionnaires qui sont passés par cette salle d’honneur.

60 ans au service de la France, 55 ans au service de l’Eglise, 23 ans au service de la Légion. Soldat et prêtre. Padre, vous êtes un homme de courage et un homme de foi, qui avez mis en pratique chaque jour cette citation du curé d’Ars, qu’aimait tant rappeler le Père Hirlemann, au point qu’il la fit graver dans l’église de Puyloubier : “on n’a rien fait tant qu’on n’a pas tout donné.”

Il est difficile de dissocier chez vous le soldat du prêtre, tant dans votre vie les vertus de l’un se sont nourries de celles de l’autre. C’est d’ailleurs ce qu’écrivit si bien l’un de vos chefs de corps, recevant un jour la redoutable mission de vous noter, et qui trouva cette phrase salvatrice, mais sonnant ô combien juste : « la sainteté est entrée dans la Légion. »

 

Il est difficile de dissocier chez vous le soldat du prêtre

 

Soldat, vous l’avez été, d’abord par le service des armes puisque comme chef de commando de chasse en Algérie, vous avez été cité à deux reprises. Soldat, vous le resterez comme aumônier militaire, en ayant troqué votre arme pour votre service quotidien des plus humbles, par votre présence rassurante et par le gain de deux autres citations. A cette bravoure du soldat, vous avez joint à maintes reprises le courage de l’engagement, physique et moral. En accueillant sur le port de Marseille sous la huée des dockers, une quarantaine de harkis et leurs familles, de la section de l’un de vos frères qu’il réussit, malgré tous les barrages, à envoyer en France, et donc, à sauver de l’assassinat par le FLN. Cela vous valut, par la pleutrerie d’un préfet et d’un évêque, d’être ordonné avec six mois de retard, non pas traditionnellement dans la cathédrale du diocèse comme vos amis séminaristes, mais en catimini dans votre village du Poitou.

Une des grandes vertus du soldat est la patience. Vous avez dû attendre six ans de sacerdoce pour rejoindre l’aumônerie militaire, que vous désiriez tant, car cette affection pour ces harkis, pour nos soldats et pour l’Algérie où l’un de vos frères y est mort pour la France, était alors punie.

En septembre 1970, vous accédez à l’aumônerie militaire, auprès des chasseurs alpins de Chambéry et de Bourg Saint-Maurice. Puis en 1972, ce sont les parachutistes du 3e RPIMa et en 1975 la Corse, principalement au sein de nos deux régiments de Légion qui y sont stationnés à Calvi, Corte et Bonifacio. Vous enchainez les missions, les exercices et les opérations en Corse, en Guyane, à Kolwezi, à Djibouti, et aux Comores. Mais ce que retiendront d’abord les légionnaires, c’est votre présence quotidienne auprès d’eux, à l’ordinaire quand vous servez la soupe, lors des marches et des manœuvres où vous donnez d’abord aux autres la nourriture que vous portez, lors des 8000 TAP, lors des 1er sauts des jeunes légionnaires. Vous êtes celui « qui ne parle pas comme les autres » disent les légionnaires. C’est vrai, l’aumônier ne donne pas d’ordre, mais vous êtes là, dans l’épreuve, dans la difficulté ou dans la solitude de ces légionnaires qui vous adoptent déjà comme l’un des leurs.

En 1981, vous quittez une première fois la Légion pour Pau et son 1er RCP que vous accompagnerez dans la douleur et dans l’épreuve du lâche attentat de Drakkar en octobre 1983 au Liban, alors que vous venez d’être nommé aumônier du groupement aéroporté à Albi, auprès du 3e RPIMa de Carcassonne. Puis c’est le Tchad, la Nouvelle-Calédonie, et la République centrafricaine. Vous quittez l’uniforme en 1986 et retournez au Tchad, pour 10 ans au service des chrétiens de l’armée tchadienne. Vous y côtoyez la misère, et le dénuement vous renforce dans votre foi au service des plus petits.

 

La sainteté est entrée dans la Légion

 

Montpellier, Castelnaudary, Aubagne, et aujourd’hui nos anciens de Puyloubier et d’Auriol. Le grand soldat bien connu de tous est aussi le saint prêtre qui déjeunait à l’ordinaire chaque dimanche avec les tous jeunes engagés volontaires en partance pour Castelnaudary, qui marchait avec eux pour qu’ils gagnent leur képi blanc, qui accompagnait les jeunes officiers en formation, qui aujourd’hui toujours conseille et réconforte ceux qui le souhaitent, qui visite les blessés, les malades et les anciens, qui marie, baptise, pardonne, enterre et absout.

Padre, vous aimez à dire « autre celui qui sème, autre celui qui récolte ». Soyez persuadé qu’en ces 60 années au service de notre pays, ce que vous avez semé auprès des plus humbles a déjà porté du fruit. La communauté légionnaire vous en remercie. Elle vous souhaite une bonne retraite partagée entre votre famille dans le Poitou et vos frères moines de Ganagobie. Elle souhaite vous exprimer sa reconnaissance d’une manière toute particulière : vous élever à l’honorariat. Vous ne rejoignez pas le millier de légionnaires de 1ère classe d’honneur, ni la centaine de caporaux d’honneur, mais la dizaine de légionnaires d’honneur que compte dans son histoire la Légion étrangère, car comme le dit l’Ecriture « celui qui veut être le plus grand, qu’il se fasse serviteur des autres ». Vous avez été le serviteur de Monsieur légionnaire. Il vous dit merci, légionnaire Lallemand.

Par le Général de division Jean Maurin commandant la Légion étrangère

Discours du 15 février 2018, à Aubagne

 

 

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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 18:32

Le célèbre acteur français, qui campe le gouailleur sergent Augagneur dans Les Morfalous d'Henri Verneuil, a été accueilli comme un héros au Musée de la Légion étrangère d'Aubagne, hier jeudi 29 juin.

La Légion étrangère n'a pas oublié le sergent Augagneur. Jeudi 29 juin, Jean-Paul Belmondo, qui incarna un formidable Morfalou dans le film d'Henri Verneuil (1984) a été accueilli comme un héros par les authentiques légionnaires, à Aubagne. Point d'orgue de l'exposition sur le cinéma et la Légion, Bébel tout sourire, coiffé du fameux képi blanc, a reçu ce chaleureux hommage avec émotion.

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L'affiche des Morfalous qui, comme il se doit, a sa place dans la galerie du Musée nous rappelle que Jean-Paul Belmondo était le héros gouailleur de la comédie guerrière d'Henri Verneuil. Cascades et action obligent, aidé par un commando de «choc» - le regretté Jacques Villeret et Michel Creton - il devait essayer de récupérer six milliards de francs en lingot d'or. Sur des dialogues sur-mesure ciselés par Michel Audiard, les aventures du légionnaire Pierre Augagneur attirèrent près de quatre millions de téléspectateurs.

Le général de division Jean Maurin, commandant la Légion étrangère, a tenu en personne à saluer l'immense acteur, avant de lui remettre officiellement le symbolique couvre-chef de ses soldats: «Vous êtes entré dans l'histoire de la Légion par le cinéma.»

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Dans les allées du Musée de la Légion, au sein d'une base de ce corps d'armée, l'acteur entouré des siens et de son inséparable ami, le comédien Charles Gérard, découvre l'exposition temporaire Légion et cinéma, qui jusqu'au 27 août retrace les liens entre ces deux mondes: les acteurs et réalisateurs qui sont passés par la Légion aux films qui évoquent l'institution militaire.

Un légionnaire offrira son képi dédicacé à sa maman

Les hommes de Jean Maurin ont passé un inoubliable moment avec leur héraut. «Je suis fan», a avoué, des étincelles dans les yeux, le caporal-chef Franco, 40 ans, égrenant les nombreux films qu'il a vus de lui, dont évidemment Les Morfalous mais aussi Les Infidèles. Ce soir, il offrira son képi dédicacé à sa mère: «En le voyant ce sont des souvenirs que je retrouve, ceux avec ma maman quand le soir elle me disait: “Ce soir y a Bébel à la télé“, se souvient-il ému.» Son frère d'armes, le caporal-chef Michaël compte, quant à lui, «mettre la photo et le képi dédicacé dans le salon». Le sergent Pierre Augagneur ne les quittera plus.

Dans son périple dans le Midi de la France, vendredi 30 juin, l'acteur se rendra au Château de la Buzine à Marseille, le fameux Château de ma mère cher à Marcel Pagnol, pour le vernissage de l'exposition qui lui est consacrée. Il devrait être accompagné de plusieurs de ses amis, Charles Aznavour, Charles Gérard, Robert Hossein et Michèle Mercier. Plus qu'une rétrospective, cet événement qui se tient jusqu'au 6 novembre, présente des photos issues de la collection personnelle de l'acteur, des objets et accessoires liés aux rôles qu'il a tenus.

Musée de la Légion étrangère, Aubagne (13). www.samle.legion-etrangere.com

De nombreux messages sur Twitter ont salué la venue de Jean-Paul Belmondo au musée d'Aubagne...

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9 juin 2017 5 09 /06 /juin /2017 18:39

France Info

Du 24 mars au 27 août 2017, le Musée de la Légion étrangère propose une exposition d'un genre et d'une ampleur inédite sur le thème « Légion et cinéma». Cette exposition à l'ambition de vous faire voyager dans l’univers de la Légion étrangère à travers le cinéma.

Par Marc Civallero

Au cours d'un parcours thématique, l'exposition propose de faire découvrir les liens entre la Légion étrangère et le cinéma.

La légion a largement inspiré les réalisateurs et le cinéma, dès 1912, avec le film "Under Two Flags" de Lucius Henderson, puis avec "Morocco" en 1930 avec Gary Cooper ou "un Taxi pour Tobrouck "en 1961, avec Aznavour et Ventura ou encore "Les Morfalous" avec jean-Paul Belmondo en 1984. C'est cet univers que l'exposition souhaite faire découvrir au public du 24 mars au 27 août 2017 au Musée de la Légion étrangère à Aubagne.

Simultanément, trois salles de cinéma de la région projetteront des classiques de filmographie légionnaire, celle du cinéma l’Eden à la Ciotat, au château de LA BUZINE à Marseille, au cinéma le Pagnol à Aubagne, ainsi que des projections en plein air sur le cours Voltaire à Aubagne.

Reportage Mélanie Frey et Pauline Guigou
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28 décembre 2016 3 28 /12 /décembre /2016 18:49

LA NOUVELLE REPUBLIQUE

14 DECEMBRE 2016

en bref

Réuni à Poitiers, le conseil d'administration de la Société des auteurs francophones a élu son nouveau bureau. Jacques Marzac, auteur chauvinois de nombreux ouvrages tels « L'Affaire Branly », « Albert Turpain » et bientôt « Jacques de Liniers », succède à Georges Pagé, membre de l'académie des sciences d'outre-mer, passionné d'aviation et auteur de « L'aviation française 1914-1918 », « La bataille aérienne de Verdun », « Henry de Monfreid », etc. Le nouveau bureau se compose du président Jacques Marzac, des vice-présidents Angèle Koster (par ailleurs présidente de la SAPC), Brigitte de Larochelambert, et Michel Hayard, des secrétaires Michèle Laurent et Marie Roland, et des trésoriers Colette Marzac et Julien Joguet. La prochaine assemblée générale est fixée au mardi 31 janvier.

La Grande Guerre à la pointe du crayon

Peut-être plus que les mots, les dessins du légionnaire Marcel Durieux donnent une idée de ce qu'a été la guerre dans les tranchées. Affûté comme une baïonnette, son crayon saisit sur le vif ou a posteriori la vie au quotidien des soldats dans la Champagne, l'Aisne, la Somme et enfin la Lorraine. Son trait ressemble à celui de la gravure selon la technique de la pointe sèche, la plus à même de creuser des sillons, dans le ciel, les campagnes ou sur le visage des poilus. A la fin de l'ouvrage, certains dessins sont même en couleurs. À l'inverse de beaucoup de dessins de propagande, le style de Marcel Durieux ne cherche pas à magnifier le soldat, à l'ériger au rang de mythe, mais le montre parfois aussi abîmé que le théâtre des batailles.
Né en Belgique en 1889, Marcel Durieux a vécu au Canada puis il est venu en France en 1914 pour s'enrôler dans la Légion étrangère. Après la guerre, il ne retourna pas en Belgique ni au Canada où il avait vécu mais il a fini par s'établir dans la Vienne où il mourut en 1976 à Iteuil. Ses dessins sont conservés aux archives de la ville de Tours, dans le fond de l'amicale des 32e et 232e Régiment d'Infanterie.

« La Légion étrangère au combat 1914-1918 » dessins de Marcel Durieux, texte du lieutenant-colonel Philippe Pasteau. Éditions La Simarre. 12 €

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28 décembre 2016 3 28 /12 /décembre /2016 18:45

LE PARISIEN

19 DECEMBRE 2016

 

"Accrochez-vous bien, on va décoller ", résonne une voix dans le magnétophone. « Mais s'accrocher à quoi ? », répond une femme, faussement paniquée. Samedi et hier, c'était porte ouverte au fort de Nogent, à Fontenay-sous-Bois. Comme chaque année, la Légion étrangère a dévoilé sa traditionnelle crèche de Noël, exposant cette fois les coulisses d'une bataille de la guerre d'Indochine, celle de Dong Khe, survenue en septembre 1950. « Mais pour que ça colle avec Noël, on fait comme si ça se passait en décembre », précise le légionnaire en charge de la visite.

 

Après avoir défini l'objectif de la mission et être monté dans une réplique de l'avion, les visiteurs arrivent sur le champ de bataille où à la fin du combat, la crèche apparaît. Un voyage dans le temps et fruit d'un travail de six mois de préparation et de deux d'installation pour les soldats de la Légion étrangère.

 

La crèche sera de nouveau exposée les 7 et 8 janvier, de 10 heures à 19 heures, boulevard du 25-Août-1944.

 

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28 décembre 2016 3 28 /12 /décembre /2016 18:41
La Légion d'honneur a été remise à Raymond Trouvé, qui aura 100 ans le 30 janvier 2017, comme l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

La Légion d'honneur a été remise à Raymond Trouvé, qui aura 100 ans le 30 janvier 2017, comme l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

LA NOUVELLE REPUBLIQUE
20 DECEMBRE 2016

Un siècle après sa création, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre reste fidèle à sa devise, “ Mémoire et Solidarité ”.

Je ne souhaite pas que les jeunes passent par là où j'ai passé. Qu'ils connaissent les souffrances qu'on a connues dans les camps de concentration. Vive la paix ! Vive la France !

Les paroles, fortes, de Raymond Trouvé, dernièrement, au terme de la cérémonie du centenaire de l'ONACVG (Office national des anciens combattants et victimes de guerre), qui se tenait à « l'hôtel du peuple » de Tours, devant les autorités civiles et militaires du département (et près de 150 membres d'associations d'anciens combattants et citoyens), restituent bien les valeurs chères au cœur de l'établissement public d'État en charge de près de trois millions de ressortissants, dont 30.000 en Indre-et-Loire.
Né le 30 janvier 1917, orphelin de Poilu, pupille de la nation, ancien combattant de 39-45 (au 3e Régiment d'infanterie coloniale de Joigny, puis au 203e Régiment d'artillerie lourde), fait prisonnier en forêt de Charmes (dans les Vosges), évadé du Stalag XII-A (à Limburg, au nord du Rhin), rescapé du camp de Rawa-Ruska (en Ukraine), Raymond Trouvé a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 14 juillet 2016.
Témoins vivant d'un siècle de conflits, il a grandi en même temps que l'Onac, émanation de l'Office national des mutilés et réformés (1916), de celui des Pupilles de la Nation (1917) et des Combattants (1926), qui fusionneront en 1935 et donneront naissance à l'ONACVG en 1946 (incorporant les déportés et internés).
Précurseur de la Sécurité sociale, l'Office reste aujourd'hui l'interlocuteur de millions de citoyens, au rang desquels les anciens combattants, bien sûr, mais aussi les victimes en opérations extérieures et les victimes d'attentats. Une exposition et un court-métrage, réalisé à l'occasion du 100e anniversaire, en ont retracé l'histoire. Par leurs lectures (lettres de soldats des différents conflits), par leurs chants (hymne des Bleuets de France, « Marseillaise »), les élèves de première du lycée Vaucanson et ceux de primaire de Vigny-Musset leur ont rendu un hommage sincère.

Olivier Brosset
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1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 19:10

OUEST FRANCE

18 NOVEMBRE 2016

Trois ouvrages consacrés à la Légion étrangère ont récemment été publiés et ils méritent tous les trois une mention dans Lignes de défense.

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Légionnaires, de Victor Ferreira et Bertrand Constant, aux éditions Mareuil, 158 pages, 20 €. Cet ouvrage de témoignages est le fruit de la collaboration d'un ancien officier de la Légion, Bertrand Constant, et d'un autre ancien légionnaire, l'adjudant-chef Ferreira. 64 légionnaires ont été photographiés et chacun d'eux a livré son récit, sous forme d'un court monologue.

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2e Etranger. 175 ans d'histoires d'hommes et de combat, d'André-Paul Comor, aux éditions Pierre de Taillac, 248 pages, 35 €. André-Paul Comor, qui enseigne à l'IEP d'Aix, est un spécialiste de la Légion à laquelle il a consacré, outre sa thèse (sur la 13e DBLE), quatre ouvrages dont un Histoire et Dictionnaire de la LE. Il publie chez Pierre de Taillac un ouvrage très bien illustré et documenté sur le 2e REI.

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Nouvelle histoire de la Légion étrangère, de Patrick de Gmeline, chez Perrin, 652 pages, 26 €. L'auteur a déjà publié une quarantaine de livres d'histoire militaire; ce n'est donc pas un novice. Mais  il n'avait jusqu'alors rien écrit sur la Légion. L'auteur a d'ailleurs hésité. Pourquoi un nouveau livre? Patrick de Gmeline explique sa démarche dans l'introduction qu'il ne faut pas négliger car elle précise sa démarche et son ambition. Pour le reste, ce livre de référence prolonge, jusqu'en 2016, l'histoire de la glorieuse unité.

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