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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
  • Contact

Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

Recherche

Musique

22 octobre 2019 2 22 /10 /octobre /2019 18:58
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8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 16:50
Photos de la remise de Képis Blancs du 07 mai 2019 à l'école de cavalerie de Saumur
Photos de la remise de Képis Blancs du 07 mai 2019 à l'école de cavalerie de Saumur
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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 19:43

Roger Degueldre, ou Roger Hercule Gustave Degueldre, était un lieutenant du 1er régiment étranger de parachutistes, déserteur, et créateur des commandos Delta en 1961 de l'Organisation armée secrète (OAS). Il naît le 19 mai 1925 à Louvroil (Nord) à quelques kilomètres de la frontière belge..
Condamné à mort le 28 juin 1962 par la Cour de sûreté de l'État, Roger Degueldre est fusillé au fort d'Ivry (région parisienne), le 6 juillet 1962.
Né dans une famille ouvrière, d'un père cheminot et d'une mère au foyer, il fuit, avec sa famille, l'occupation allemande en 1940 pour se réfugier en zone libre dans le Sud de la France. En 1942, le jeune Roger Degueldre remonte dans le Nord de la France pour entrer clandestinement dans la zone occupée, et s’engager dans le maquis, auprès des partisans communistes, dans les Francs-tireurs et partisans (FTP) aux côtés de Roger Pannequin, le « commandant Marc » sous l'occupation allemande. Selon certaines sources, il se serait au contraire engagé dans la Légion Wallonie, par admiration pour Léon Degrelle.
À la Libération, il s'engage dans la 10e Division d'infanterie motorisée qui participe à la réduction de la poche de Colmar en janvier 1945, puis à la Légion étrangère, sous l'identité de Roger « Legueldre » né le 18 septembre 1925 à Gruyères (Fribourg) Confédération Helvétique. Par décision ministérielle, il reprend son identité le 28 septembre 1955.
Il gagne ses galons de sous-officier en Indochine (au 1er régiment étranger de cavalerie) en étant décoré de la médaille militaire pour acte de courage (porte secours au capitaine de Blignières et au sous-lieutenant Boutot sous le feu de l'ennemi) pendant la guerre d'Indochine. Il est décoré de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures.
Après la chute de Điện Biên Phủ, il est muté au 1er bataillon étranger parachutiste (ancêtre du 1er régiment étranger de parachutiste) et il participe au conflit algérien, où il est fait officier et est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Pendant la semaine des barricades à Alger (janvier 1960) il est présent avec son régiment, toujours fidèle au Gouvernement français. Engagé dans la défense de l'Algérie française, il est alors soupçonné d’avoir participé au complot avorté de décembre 1960, contre le général de Gaulle peu après sa visite à Alger. Il est muté au 4e régiment étranger d'infanterie. Niant les faits, convaincu de la nécessité de la lutte armée, il passe alors dans la clandestinité le 11 décembre 1960.
En 1961, il est le créateur et responsable des commandos Delta de l'Organisation armée secrète (OAS). Le 15 mars 1962, à 10 h 45 un « commando Delta », pénètre au centre social de Château-Royal dans la commune d'El-Biar, près d'Alger. Dans la salle de réunion étaient rassemblés six dirigeants des centres sociaux qui furent alignés contre un mur de la cour et abattus à l'arme automatique.
Le 7 avril 1962, le lieutenant Roger Degueldre, chef des commandos Delta, est arrêté ; il est ensuite traduit en justice, et condamné à mort. Il est fusillé le 6 juillet 1962 au Fort d'Ivry. Une balle seulement sur les onze du peloton d'exécution l'atteint. Le sous-officier chargé de lui donner le coup de grâce s'y reprendra à six fois avant que Degueldre ne meure.
Cité avec Croix de guerre des TOE, celle-ci porte 2 étoiles de bronze (régiment ou brigade) , 2 étoiles d'argent (division), 2 étoiles de vermeil (corps d'armée) et 2 palmes (armée). En Algérie, il gagne la croix de la Valeur militaire. Sa condamnation le prive de ses prérogatives en matière de décorations ; toutefois, il a été décoré de la médaille militaire et a été fait chevalier de la Légion d'honneur.

 

Requiem pour Delta
Tandis que les pieds-noirs fuient leur terre natale, que les harkis agonisent et que les métropolitains s'apprêtent, indifférents, à partir en vacances, un officier de l'armée française attend de passer devant ses juges. Depuis qu'il a pris les armes dans les maquis FTP à moins de vingt ans, l'odeur de la mort lui est familière. Mourir ne lui fait pas peur. Même si les balles sont françaises. Le lieutenant Roger Degueldre va entrer dans la légende.
Pendant un an, les commandos Delta de l'OAS ont fait trembler le pouvoir gaulliste. Attentats. Démonstrations de force. Ils n'ont reculé devant aucun moyen pour éviter le parjure et la honte de l'abandon. A leur tête, un homme aussi dur avec lui-même qu'implacable avec les autres : le lieutenant Roger Degueldre. Poursuivi par toutes les polices, il est finalement arrêté le 8 avril 1962. Le mois de juin arrive. La juridiction d'exception également. Le général Larminat, gaulliste historique, doit la présider. Le sort en décide autrement. Hospitalisé à la hâte, l'officier se retrouve dans une chambre voisine de celle du général Ginestet, grièvement blessé à Oran. Ce dernier lui décrit les horreurs de l'indépendance. Le général Larminat ne supporte pas le récit. Ancien de l'armée coloniale, il met fin à ses jours. A un ami, il déclare : « Je ne serai pas le Fouquier-Tinville de la Ve République. Je me tuerai ce soir. » Qu'importe ! Il est remplacé par le général Gardet. La justice expéditive ne va pas s'arrêter sur un cas de conscience.
Ses avocats posent la robe
La défense de Degueldre est assurée par Jean-Louis Tixier-Vignancour et sa consœur, Denise Macaigne. Sachant que leur client est déjà condamné, ils demandent un renvoi en déposant une requête en suspicion légitime contre les membres de la cour militaire. Aucune autorité judiciaire ne la reçoit. Le procès doit aller vite. Deux raisons l'imposent. Comme la cour de justice juge sans voie de recours, elle est contraire au droit français. Elle peut donc être déclarée illégale à tout moment. Par ailleurs, au moment où s'ouvre le procès, l'Algérie française n'a plus que six jours à vivre. Il convient de la condamner définitivement en fusillant celui qui a été son défenseur le plus résolu.
Lorsque le procès s'ouvre, Tixier-Vignancour et Denise Macaigne se présentent en civil. Leur robe d'avocat est restée au vestiaire. Tixier s'en explique en rappelant la déclaration du bâtonnier Edmond Rousse en 1871 : « Nous avons décidé d'être présents devant les tribunaux de la Commune, mais non pas en tant qu'avocats. Nous avons donc laissé à la porte, pour ne pas les avilir, les insignes de notre ordre. Un avocat général est en uniforme, les avocats sont sans robe, nous voici donc à égalité. »
En fait de procès, celui de Degueldre n'en est qu'une parodie. L'instruction a été inexistante. Il n'y a aucun témoin à décharge. Comprenant qu'il est déjà condamné à mort avant même d'être jugé, l'officier refuse de répondre à la moindre question. Il reste muet, assis les bras croisés, comme si ce procès n'était pas le sien. Tout va très vite. Les dépositions des témoins à charge durent treize minutes. Le réquisitoire du procureur, qui réclame la peine de mort, ne dépasse pas les quinze minutes. Seuls les avocats, parce qu'ils sont la défense et donc la vie, ne renoncent pas. Denise Macaigne souligne le passé exceptionnel de Degueldre. Tixier rappelle que le général Salan ayant été épargné, aucun de ses subordonnés ne peut être exécuté. Les membres de la Cour se retirent. Il leur faut moins de quarante minutes pour répondre aux 55 questions et rapporter l'arrêt de la condamnation à mort. Delta reste de marbre. Il décroche sa double rangée de décorations et les tend à sa femme. Dans la salle, une voix s'écrie : « Soyez courageux! » Le condamné à mort répond : « C'est pour ça que je suis là. »
Tout semble fini. Degueldre sait qu'il va bientôt retrouver Claude Piegts et Albert Dovecar dans le carré des suppliciés. Pourtant, Denise Macaigne accomplit l'ultime démarche de l'avocat du condamné à mort en présentant un recours en grâce au chef de l'État. Elle y va seule, De Gaulle refusant de recevoir Tixier. Le chef de l'État écoute l'avocate. Sans rien dire. Sans lui poser la moindre question. Tout est effectivement terminé.
Mort sans avoir vu son fils
Le 6 juillet, Jean-Louis Tixier-Vignancour et Denise Macaigne arrivent à Fresnes en même temps que l'avocat général Gerthoffer et l'aumônier de la prison. A 2 h 30, les deux avocats et le magistrat pénètrent dans la cellule du condamné à mort qui dort paisiblement. Ses yeux s'ouvrent dans la nuit. Sans prononcer le moindre mot, il revêt sa tenue léopard, avec l'insigne de parachutiste, la seule décoration qui lui reste, et se coiffe soigneusement de son béret vert du 1er régiment étranger de parachutistes. Avant de quitter sa cellule, il prononce, en guise d'adieu, ses dernières paroles : « Je suis fier de mourir pour tenir le serment qu'a fait tout officier ayant servi en Algérie. Dites aux Algériens que, si je ne suis pas de leur race, n'étant pas né sur leur sol, je les ai beaucoup aimés et je les aime toujours. » Se tournant vers le procureur Gerthoffer, il déclare : « Je ne vous garde pas rancune, mais je vous plains. »
Il est à peine quatre heures. Le fourgon qui emporte Delta, encadré de quinze motocyclistes, quitte la prison de Fresnes. Le cortège est fermé par huit véhicules de la préfecture de police et quinze autres de l'administration. Le convoi arrive au fort d'Ivry. Dix minutes plus tard, Delta est attaché au poteau. Il crie « Vive la France » et entonne La Marseillaise. La salve retentit. Delta s'effondre, sans cesser de serrer un petit drapeau tricolore. Dans la poche de sa vareuse, une photo montrant le visage d'un petit garçon répondant au nom de Philippe. Son fils qu'il n'a jamais vu.
A trois reprises, l'adjudant tente le coup de grâce
Un sous-officier s'approche. Il tire. C'est le coup de grâce. Le peloton s'en va. Tixier s'approche à son tour. Il s'aperçoit que Degueldre respire encore. L'adjudant revient. Pressant la gâchette, il donne un second coup de grâce. Degueldre respire toujours. Son regard est déformé par la souffrance. Sept minutes s'écoulent. Un médecin accourt enfin. L'adjudant revient à la charge. A trois reprises, il tente le coup de grâce. A chaque fois, les coups ratent. Il court chercher un second revolver. Onze minutes après la salve du peloton, le coup de grâce définitif est donné. Le soleil va bientôt se lever. La voix de Delta résonne toujours : « Je ne vous garde pas rancune, je vous plains. »


Épisode de l'exécution
Le lieutenant Roger Degueldre se présente devant son peloton d'exécution en tenue "cam", drapeau tricolore sur la poitrine. Autour du cou, un foulard de la Légion. Dans une poche, la photo d'un bébé, son fils qu'il n'a jamais vu. Il se tourne vers son avocat : "Dites que je suis mort pour la France...". Il refuse alors qu'on lui bande les yeux. Lié au poteau, il crie : "Messieurs, vive la France !" et entonne La Marseillaise. Émus par son courage, les soldats hésitent à tirer. La première salve ne fait que le blesser. Une seule balle sur les douze tirées l'atteint. Au ventre ? au bras ? les témoignages divergent.
L'adjudant chargé du coup de grâce se précipite, pour accomplir sa sinistre besogne, et constate que le condamné est toujours en vie. Sa tâche n'est plus d'achever un moribond, mais de tuer de sang-froid un vivant... ce n'est plus pareil. Sa main tremble et décharge l'arme à côté. Dans l'assistance c'est la stupéfaction. Le Procureur en est agacé. Mécontent, il fait signe à l'adjudant de se hâter. Degueldre, recroquevillé , souffre. L'adjudant, toujours tremblant, pointe une nouvelle fois son arme vers la tête de l'officier, ferme les yeux et appuie sur la détente. Rien ! L'arme est enrayée ! Une rumeur monte de l'assistance, Degueldre tourne son regard vers son exécuteur comme pour l'interroger. Aucune haine dans les yeux, juste de l'incompréhension.
Exaspéré par cette situation, unique dans les annales d'une exécution, le Procureur ordonne qu'une autre arme de poing soit apportée. Personne parmi les militaires présents n'en possède une.. Il faut courir en chercher une ! Degueldre est toujours vivant, conscient. Tous les juristes s'accordent à dire que la sentence ayant été exécutée, quand le condamné est encore en vie, il faut le détacher et lui porter les soins nécessaires. Mais là, les ordres sont formels, il FAUT tuer Degueldre.
Pétrifié par la scène, glacé d'effroi, le défenseur du condamné demeure inerte. Il est pourtant le seul à pouvoir changer le cours des évènements. Degueldre le regarde... On remet enfin un pistolet à l'adjudant qui est pâle comme un linge, écœuré par cette boucherie, mais servile aux injonctions. Un nouveau coup de feu claque, mais pas au-dessus de l'oreille comme le stipule le règlement, mais dans...l'omoplate ! Sous l'effet de la douleur, le supplicié ouvre grand les yeux vers le ciel. Peut-être perçoit-il alors la fin de son calvaire. Une autre détonation, Roger Degueldre entre dans l'éternité...

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4 décembre 2018 2 04 /12 /décembre /2018 18:58

Quel triste matin !

Il pleut sur Austerlitz, comme il pleut sur Verdun.

Sur la Place de l’Etoile, après les cris de haine

S’activent maintenant les services d’hygiène.

 

Sous la dalle de granit l’homme qui gît ici

A vu brutalement son Arche obscurcie.

Celui qui tous les soirs recueille les honneurs

A été piétiné par des dévastateurs.

 

Profané, dégradé, tagué, détérioré,

Et même l’inconcevable, il s’est senti violé.

Lui qui s’est sacrifié au nom de la Patrie

Se sent désemparé et son corps est meurtri.

 

Du visage anonyme de notre frère d’armes,

Après l’étonnement, a coulé une larme.

Il ne comprend plus rien, il s’est senti bien seul

Alors qu’il se pensait en paix dans son linceul.

 

La flamme a vacillé sous les coups de cette foule

Qui « courageusement » se cache sous une cagoule.

Mais elle a tenu tête et n’a jamais faibli,

Seul repère allumé quand l’ordre fut rétabli.

 

La lumière est restée au centre de la Place,

Tel un phare, un jalon, symbole de l’audace.

Ce soir se tiendra un nouveau ravivage

En preuve d’unité, de force et de courage."

 

François-Marie Grimaldi 2 décembre 2018

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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 18:49

Découvrez l'article de Pierre Challier en cliquant sur ce lien :

https://pierrechallier.atavist.com/dans-les-soutes-de-barkhane  

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29 juillet 2018 7 29 /07 /juillet /2018 10:00

Communication de la FSALE : 

 

Né en 1966, à Marseille, le général Denis Mistral, est saint-cyrien de la promotion Tom Morel (87 – 90). Officier de cavalerie, il est marié, et a trois enfants. Officier de la Légion d’honneur, il a la croix de la valeur militaire avec cinq citations.

Du 1er août 1991 au 31 juillet 1993, il est affecté au 3e régiment de Cuirassiers à Chènevrières, comme chef de peloton AMX 30 B2. Il effectue une mission de six mois en ex-Yougoslavie, à la tête d’une section d’appelés du contingent.

Le 1er août 1993, il est affecté au 1er régiment étranger de cavalerie, à Orange, comme chef de peloton. Il effectue une mission de 5 mois à Sarajevo en tant qu’officier adjoint d’escadron. Du 26 juillet 1996 au 27 juillet 1998, il commande le 1er escadron du 1er régiment étranger de cavalerie. Durant ce temps de commandement, il effectue une mission de deux mois à Mayotte.

Du 1er août 1998 au 31 juillet 2002, il est affecté à l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active (ENSOA), comme adjoint en bataillon d’élèves, puis comme chef de cellule évaluation examens. Il est stagiaire du cours supérieur d’état-major de janvier à juin 2002.

Du 1er août 2002 au 31 juillet 2003, il suit la scolarité du Joint Services Command and Staff College à Shrivenham en Grande-Bretagne.

Du 1er août 2003 au 31 juillet 2005, il est nommé chef du bureau opérations et instruction du 1er régiment étranger de cavalerie. Il effectue deux missions en République de Côte d’Ivoire, comme chef de groupement tactique Corymbe, puis comme chef des opérations du groupement tactique interarmes n°2 basé à Man.

Du 1er août 2005 au 1er août 2007, il sert à l’état-major de l’armée de Terre, comme chef de section à l’état-major opérationnel Terre. Puis, il est rédacteur au bureau « plans » jusqu’en 2008, date à laquelle il prend la fonction d’assistant militaire au général Major Général de l’armée de Terre.

De juillet 2009 à juillet 2011, il commande le 4e régiment étranger, à Castelnaudary.

Il quittera le régiment pour rejoindre la 61e session du CHEM et la 64e session de l’IHEDN, jusqu’en juin 2012.

De juillet 2012 à juin 2014, il occupe la fonction de secrétaire général de l’état-major au commandement de la Force Terrestre, à Lille. Il effectuera une mission, en tant que colonel adjoint de la brigade Serval, au Mali.

De juin 2014 à juillet 2015, il est engagé dans l’opération SERVAL, puis BARKHANE, comme représentant du COMANFOR pour le partenariat élargi.

En août 2015, il rejoint la division emploi des forces de l’état-major des armées, comme chef de bureau emploi 1.

Nommé général de brigade le 1er août 2017, il prend le commandement des éléments français au Sénégal (COMELEF).

En août 2018, il sera nommé général commandant la Légion étrangère !

Le Général Denis MISTRAL COMLE à l'été 2018 !
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13 juillet 2018 5 13 /07 /juillet /2018 18:53
Photos Nadine Thèret
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8 juillet 2018 7 08 /07 /juillet /2018 20:26
photos de Catherine Berroir
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27 mars 2018 2 27 /03 /mars /2018 18:11

Mercredi dernier sortait le dernier film de Cheyenne Carron, Jeunesse aux cœurs ardents. Ce film, qui raconte la relation entre un jeune en quête d’idéal et un ancien combattant, veut rendre hommage à nos anciens combattants d’Indochine, d’Algérie, à nos soldats de façon générale et, plus particulièrement, à la Légion étrangère. Au micro de Boulevard Voltaire, Cheyenne Carron.

On peut voir ce très beau film actuellement à Paris au cinéma Le Balzac ou bien en le commandant directement en cliquant ici.

Vous sortez votre onzième réalisation, Jeunesse aux coeurs ardents.
Comment est né ce projet ?

J’avais envie de parler de la Légion depuis très longtemps. La Légion évoque des souvenirs de mon adolescence, de ma jeunesse et d’un idéal que j’avais quand j’avais 16, 17 ans.
Arrivée à Paris, je me suis engagée sur d’autres films. J’ai atterri un jour dans l’immeuble de Pierre Schoendoerffer et j’ai découvert son cinéma. Un jour, je me suis dit que le temps était venu de faire ce film. Il rend hommage aux soldats en général, et aux anciens combattants de la guerre d’Indochine et d’Algérie en particulier et parle d’un engagement dans la Légion étrangère.

Votre film parle de la relation entre un jeune en quête d’idéal et un ancien combattant.
Vous dîtes dans le film : « sans héros, la jeunesse est condamnée à mourir de froid ».
L’époque est-elle favorable aux héros
 ?

Je pense que la jeunesse est en quête d’idéaux. Si on fait l’effort d’aller fouiller dans le passé, nous avons une Histoire militaire et plus largement une Histoire des hommes en Europe assez exceptionnelle. Elle peut servir de socle et de support d’inspiration pour beaucoup de jeunes, mais le relais n’est pas toujours fait à l’école ou dans les médias. On nous parle peu de nos héros. Même dans le domaine du cinéma, peu de films mettent en avant les héros de notre Histoire. Prenons l’exemple des Cadets de Saumur ou la bataille de Camerone, pour revenir à la Légion. Il n’y a pas de film sur ces sujets. Il y aurait pourtant beaucoup à faire.
Même s’il est difficile de parler pour toute une jeunesse, je pense que cette jeunesse peut se transcender, se fortifier et s’exalter si on lui permet d’entrevoir des héros qui ont marqué l’Histoire et auxquelles ils peuvent s’identifier.
En France, les héros ne manquent pas.

 

La Légion étrangère est-elle une belle source d’héroïsme pour la jeunesse ?

La Légion, c’est l’héroïsme, bien sûr. C’est les batailles gagnées ou perdues avec panache. Mais ce n’est pas que cela, c’est aussi des valeurs, un code d’honneur, un idéal de solidarité entre hommes, une tenue face au monde et dans le combat. La Légion est une institution d’exception.
Il n’y a pas que le mythe. Il en faut évidemment pour pouvoir se transformer et avoir les modèles, mais c’est aussi une réalité.

Comment avez-vous réussi à convaincre les véritables anciens combattants de devenir acteurs dans votre film ?

Plutôt que d’être acteurs, je dirais qu’ils ont plutôt incarné leur propre rôle au service d’une histoire que je racontais.
Cela s’est fait assez naturellement. J’ai d’abord rencontré des responsables d’associations d’anciens combattants, notamment le Général Pinard Legry de l’association l’ASAF et la fédération Maginot, Les gueules cassées, etc.
J’avais déjà des films a montré qui parlaient de mon cinéma pour les mettre en confiance.
Ayant le soutien de la Légion étrangère, c’était beaucoup plus simple.
Parce qu’ils ont cru en mon projet, ces hommes m’ont soutenu et m’ont ouvert les portes de leurs connaissances. Le Général Pinard Legry m’a en particulier beaucoup soutenue tout au long du film. Il m’a permis de rencontrer des anciens.
À chaque fois, je leur racontais mes motivations et l’histoire de ce film.
Dès lors, je pense au Général Gausserès, patron de la FSALE. C’est un homme remarquable qui m’a ouvert beaucoup de portes. Il m’a ramené beaucoup d’anciens de la Légion, car il savait que le film allait leur rendre hommage. Ils ont donc accepté de travailler avec moi. Bosser avec eux a été formidable pour moi.

Où peut-on voir votre film ?

Pour ceux qui vivent à Paris et qui souhaitent le voir en salle, il est projeté au Balzac.
Il est vrai que faire du cinéma hors système me ferme beaucoup de salles en France.
En revanche, ils peuvent l’acheter sur mon site.

http://www.bvoltaire.com/legion-institution-dexception/?mc_cid=90009bd766&mc_eid=30ef46f849 

 
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27 mars 2018 2 27 /03 /mars /2018 18:07

« LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

 

«L’Honneur est-il dans l’obéissance absolue au pouvoir légal, ou dans le refus d’abandonner des populations qui allaient être massacrées à cause de nous ? J’ai choisi selon ma conscience. J’ai accepté de tout perdre, et j’ai tout  perdu. (…) Je connais des réussites qui me font vomir. J’ai échoué, mais l’homme au fond de moi a été vivifié » (Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc (1er REP) -  « L’aventure et l’espérance »)

 

… 22 Avril 1961

 

            Une agitation anormale prenait naissance. On signalait des mouvements imprévus des véhicules de groupes de transport. Il était une heure du matin et les légionnaires du 1er REP, commandés par le Commandant, Elie Denoix de Saint-Marc, fonçaient sur Alger.

Pouvait-on vivre chargés de honte? La France s’enfonçait dans les égouts, la France n’existait plus. A son secours volaient les légionnaires, prêts à verser leur sang si la légion le leur demandait, marchant de leurs pas d’éternité vers la vie, vers la mort, fidèles à eux-mêmes, aux pierres tombales qui jonchaient leur route, fidèles à l’honneur.

Au même moment, d’autres « Seigneurs de la guerre » investissaient les grandes villes d’Algérie : le 1er Régiment Etranger de Cavalerie du Colonel de la Chapelle, le 5ème Régiment Etranger d’Infanterie du Commandant Camelin, le 2ème Régiment Etranger de Parachutistes entraîné par ses capitaines et le Commandant  Cabiro, dès lors que son chef, le Colonel Darmuzai s’était lâchement désisté, les 14ème et 18ème Régiments de Chasseurs Parachutistes des Colonels Lecomte et Masselot, le groupement des commandos de parachutistes du Commandant Robin, les commandos de l’air du Lieutenant-Colonel Emery… Les fleurons de la 10ème et de la 25ème Division de Parachutistes.

Et puis d’autres unités se rallient au mouvement : le 27ème Dragons du Colonel Puga, le 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens du Colonel Rafa, le 1er Régiment d’Infanterie de Marine du Commandant Lousteau, le 6ème RPIMA du Lieutenant-Colonel Balbin et le 8ème RPIMA du Colonel Lenoir, le 94ème RI du Colonel Parizot,  le 1er RCP du Colonel Plassard, le 9ème RCP du Colonel Bréchignac… A noter aussi le ralliement immédiat des harkis du Commandant Guizien, basés à Edgar-Quinet, village situé au pied de l’Aurès. Au lendemain du cessez-le-feu, ils paieront très cher leur fidélité : Un millier de ces supplétifs, avec femmes et enfants, seront massacrés dans des conditions effroyables…

            Néanmoins quelque chose avait filtré du projet. Il n’est pas de secret que puissent garder tant d’hommes en marche vers leur mystérieux rendez-vous. De confuses alertes chuchotées de bouche à oreille avaient couru d’un bout à l’autre de l’Algérie, affolant par l’imminence d’un événement qu’ils pressentaient, de « courageux » officiers qui s’étaient ainsi rués dans l’une de ces échappatoires qui leur permettrait, plus tard, de pouvoir se disculper tant auprès des vaincus que des vainqueurs : Ils s’étaient fait mettre en permission pour éluder le choix et des quatre coins d’Algérie, des chefs étaient partis pour ne pas être présents quand se lèveraient les aurores difficiles… Pourtant, des années durant, sur les tombes des officiers tués au combat, ces mêmes chefs avaient limité leur oraison funèbre à un serment prêté sur les cercueils drapés de tricolore : « Nous n’abandonnerons jamais l’Algérie ! ». Qu’en était-il aujourd’hui ?

            Fallait-il dans ce cas employer la force? C’est dans de tels moments que bascule le destin des hommes… et c’est à ce moment-là que bascula celui de l’Algérie française…

Parce que la fraction de l’armée qui s’était révoltée refusait de mener le même combat que celui du FLN, la bataille allait être perdue. Parce que les généraux (notamment le général Challe), avaient eu la naïveté de croire qu’une révolution se faisait sans effusion de sang et pouvait se gagner uniquement avec le cœur et de nobles sentiments, ils allaient entraîner avec eux dans leur perte les meilleurs soldats que la France ait jamais eus… et tout un peuple crédule et soumis.

A l’évidence, ils négligèrent les recommandations d’un célèbre révolutionnaire : Fidel Castro, dont la doctrine était la suivante : « Pour faire une révolution, il vaut mieux un chef méchant que plusieurs chefs gentils ».

 

            25 Avril 1961

 

           Le général Challe prend la décision de mettre fin au soulèvement et de se livrer au bon vouloir de Paris. Ce faisant, il va consacrer la défaite des plus belles unités, livrer 20 ans de sacrifices et d’expérience. Ce qu’il remet à l’état gaulliste, c’est la force morale d’une armée qui retrouvait le goût de vaincre, c’est tout un capital jeune et révolutionnaire qu’elle avait amassé avec tant de souffrance pour la nation.

            … Et ce fut la fin… Les camions défilèrent un à un avec leur chargement de généraux, de colonels, de paras et de légionnaires. Les hommes chantaient une rengaine d’Edith Piaf : « Non, rien de rien… Non, je ne regrette rien »…

           Ainsi durant quatre jours et cinq nuits, des hommes valeureux avaient tenté de sauver l’Algérie. Son corps se vidait de son sang, tout sombrait. Leur dignité imposait de se  conduire en Seigneurs, même s’ils étaient chargés de tout le désespoir du monde. Ne rien regretter ? Si ! D’avoir perdu. Et des camions qui roulaient maintenant dans la nuit profonde, toujours ce chant qui s’élevait encore plus vibrant :

            « Non, rien de rien

            Non, je ne regrette rien… »

Je ne regrette rien ! Ce cri allait désormais devenir l’hymne de ceux qui avaient osé et qui avaient tout sacrifié… sauf leur honneur.

            C’étaient des hommes vaincus –provisoirement-, courageux et généreux qui connaissaient l’adversité. Les légionnaires se souvenaient pour la plupart de leurs combats pour la liberté en Pologne ou en Hongrie, pour d’autres, ceux des rizières du Tonkin, pour d’autres encore, de ceux de That-Khé, Dong-Khé, Cao-Bang, Diên Biên Phu qui furent les tombeaux d’unités prestigieuses telles que les 2ème et 3ème Régiments Etrangers et du 1er BEP -Bataillon Etranger de Parachutistes-, celui-là même dont les légionnaires du 1er REP étaient les fiers héritiers…

Les appelés des 14ème, 18ème RCP et des commandos, trop jeunes pour avoir connu tant de gloire, demeuraient traumatisés par ces visions apocalyptiques qui les hantaient et qui représentaient ces visages lacérés où les yeux manquaient, ces nez et ces lèvres tranchés, ces gorges béantes, ces corps mutilés, ces alignements de femmes et d’enfants éventrés, la tête fracassée, le sexe tailladé. Mais tous à ce moment ignoraient le désespoir et savaient que demain la lumière brillerait à nouveau. C’étaient des révoltés à la conscience pure, des soldats fidèles, des Hommes… des vrais !

Quel contraste étonnant cependant entre ces Seigneurs de la guerre que l’on montrait aujourd’hui du doigt sous le vocable fallacieux de « mercenaires » et de « factieux », ces soldats-loups à la démarche souple de félins accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, soldats perdus dont l’uniforme collait comme une peau de bête, acceptant le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants… et ces hommes flasques qui entonnaient de plus belle leurs incantations à la quille !…

Au lendemain de la reddition des généraux, de Gaulle s’empressa d’épurer l’armée française. L’occasion était trop belle d’en finir avec les contestataires trop fidèles à leur idéal et à leur parole. C’est ainsi, qu’outre les centaines d’arrestations opérées dans les milieux militaires, policiers et civils, les régiments qui avaient constitué le « fer de lance » du putsch : 1er REP, 14ème et 18ème RCP, Groupement des commandos Parachutistes et Commandos de l’air, allaient être dissous. Le 2ème RPIMA quant à lui, allait être expulsé de ses cantonnements. Dissoutes également, la 10ème et la 25ème Division de Parachutistes. Ne pouvant  éliminer toutes les unités compromises sous peine de réduire à néant la force opérationnelle, seul leur encadrement serait sanctionné…

            C’est ainsi qu’au cantonnement du 1er REP, l’ordre vint, sec et cruel. Le régiment était aux arrêts ! Tous les officiers de cette prestigieuse unité devaient sur le champ se constituer prisonniers. Beaucoup de légionnaires refusaient de s’incliner ; ils voulaient livrer un ultime baroud d’honneur. Leur « Camerone » à eux, ils le souhaitaient, ils le désiraient. Mais toute résistance devenait désormais inutile. Leur sacrifice aurait été vain, l’Etat était trop puissant, la France entière était contre eux, elle les avait reniés et l’Algérie était d’ores et déjà condamnée. Les blindés de la gendarmerie mobile cernaient le cantonnement, prêts à leur donner l’assaut. La flotte était là à quelques encablures, ses canons pointés vers eux. Allons ! Il faut céder. C’en est fini du 1er REP…

            La population européenne tout entière se dirigea vers le camp de Zéralda où les légionnaires étaient cantonnés. Elle voulait dire adieu à « son » régiment, le saluer une dernière fois, lui dire encore et toujours : Merci ! Merci à « leurs » légionnaires. Les commerçants baissaient leurs rideaux, les jeunes filles portaient des brassées de fleurs. A eux, les portes du camp s’ouvrirent. Les journalistes furent interdits. « Vous ne verrez pas pleurer les légionnaires ! » leur lança un officier. Même les cinéastes du service cinématographique des armées furent refoulés. Pas question de filmer la mort du REP!

            Le silence se fit. Une ultime et bouleversante cérémonie aux couleurs, réunit autour du grand mât blanc, la population et ces valeureux baroudeurs, jeunes d’Algérie et vétérans d’Indochine.

Soudain, de la foule en larmes, surgit  une petite fille. Tel un ange de blanc vêtu, elle s’avança vers les rangs des légionnaires, une feuille à la main. D’une voix douce et faible elle en fit la lecture. C’était l’ultime hommage du petit peuple de Zéralda à « ses » enfants en reconnaissance de leurs sacrifices, leur courage et leur fidélité. Puis elle éleva sa petite main jusqu’à sa bouche et dans un geste empreint d’une infinie tendresse, leur adressa un baiser. A ce moment, les applaudissements crépitèrent et une pluie de pétales de rose tournoya dans les airs.

           Gagnés par l’émotion et la rancœur, des légionnaires parachutistes, le visage tendu, les yeux rougis, sortirent des rangs, ôtèrent leurs décorations couvertes d’étoiles, de palmes et de gloire et les jetèrent devant eux. L’assistance  regardait avec une sorte d’effroi ces médailles qui jonchaient le sol. Des femmes les ramassaient et en les embrassant, les rendaient aux paras : « Si, si, reprenez-les ! » Des officiers pleuraient.

Puis ce fut l’embarquement dans les camions. Certains criaient : « De Gaulle au poteau ! », d’autres « Algérie française quand même ! ». Sur leurs joues, des larmes coulaient. D’autres s’efforçaient de sourire à la foule venue en masse pour les saluer et qui s’époumonait à hurler sur leur passage : « Vive la légion ! », tandis qu’à la vue des képis blancs, les gendarmes mobiles s’effaçaient.

            La colonne traversa la petite ville où les Européens qui n’avaient pu se rendre au camp couraient sur les trottoirs, leur lançant un ultime adieu. Des mains jetaient des fleurs sous les roues des camions.

Un à un, les lourds véhicules passèrent au milieu des cris, des larmes, des baisers envoyés à la volée. Alors, de la colonne, couvrant le grondement des moteurs, 1200 légionnaires, partagés entre la colère et le chagrin, entonnèrent un refrain aux lentes cadences, pathétique, triste, entrecoupé de sanglots :

« Non, rien de rien,

Non, je ne regrette rien… »

            Le convoi du 1er REP roulait sur un tapis de roses, de lilas et de pensées. Voie triomphale et triste. Et sous les baisers, les acclamations, les larmes et les fleurs, il disparut dans un dernier nuage de poussière, convoi de mariniers halé par une complainte grave, emportant avec lui les plus folles espérances…

Pauvre régiment ! Si glorieux ! Que triste est ton sort aujourd’hui ! Et dans son sillage se traînait déjà, lamentablement, le fantôme déguenillé de l’Algérie française…

            Et tandis que les légionnaires roulaient vers leur destin, d’autres hommes, d’autres « Seigneurs de la guerre », braves et courageux, parachutistes et commandos des unités putschistes dissoutes assistaient, la rage au cœur, à l’amené du drapeau, de ce même drapeau qu’ils avaient eux aussi défendu au prix du sang dans les rizières d’Indochine et sur les pentes des djebels. La 10ème et la 25ème Division de Parachutistes avaient fini d’exister !…

            … Puis le « cessez- le- feu » fut proclamé. L’ennemi d’hier devint l’interlocuteur privilégié de l’état français… et ce fut la fin.

Une nouvelle fois le drapeau tricolore fut amené. Une nouvelle fois l’armée française plia bagages poursuivie par les regards de douleur et de mépris et les cris de tous ceux qu’elle abandonnait. Le génocide des harkis commençait…

Dans le bled –comme en Indochine- les Musulmans qui avaient toujours été fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions et, à bout de force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont, là, des images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de si tôt oublier…

Et c’est de cette façon que mourut l’Algérie française… dans la honte, les larmes et le sang… Oui, c’était bien la fin!… la fin d’un monde… la fin d’une génération de soldats… la fin d’une épopée… la fin d’un mythe… la fin d’une race d’hommes… de vrais… celle des Seigneurs de la guerre !

            Et si ces hommes avaient choisi de se battre jusqu’au bout, s’ils avaient vomi le renoncement, c’était encore pour une certaine idée qu’ils se faisaient de la France, c’était pour l’Algérie française leur seul idéal, c’était pour le sacrifice de leurs camarades qu’ils ne voulaient pas vain, c’était pour ces milliers de musulmans qui avaient uni leur destin au leur, c’était pour ces « petits Français de là-bas » qui étaient les seuls à les comprendre et à les aimer et c’était aussi parce qu’ils avaient choisi de se fondre dans un grand corps aux réflexes collectifs, noués dans la somme des renoncements individuels et que par ce chemin, ils atteignaient à une hautaine dimension de la liberté.

Mais le peuple d’Algérie, lui, n’exprimera jamais assez sa gratitude à ces « soldats perdus », à tous ceux qui, par sentiment profond, ont risqué leur vie, ont abandonné leurs uniformes, ont sacrifié leur carrière, ont été séparés de leurs familles –parfois durant de longues années- ont connu la prison, l’exil, le sarcasme de leurs vainqueurs et de ceux qui n’avaient pas osé, des lâches, des poltrons et des traîtres pour être restés fidèles à leurs serments et à leur idéal.

Le temps passera, l’oubli viendra, les légendes fleuriront, mais jamais assez l’Histoire ne mesurera la grandeur de leur sacrifice.

 

José CASTANO

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