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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
  • Contact

Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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Musique

26 avril 2020 7 26 /04 /avril /2020 20:20

Animations audiovisuelles

Camerone 2020

du mardi 28 au Jeudi 30 avril.

 
  Message du général (2s) Rémy GAUSSERES - Président de la FSALE:

Chers Délégués, mes chers compagnons,
"C'est avec plaisir que je vous communique le courriel du général de division Denis Mistral, COMLE, qui nous fait part de l'animation audiovisuelle de la Légion pour le 30 avril 2020.
Loin d'Aubagne cette année, chacun aura ainsi une visibilité sur la Commémoration du 157ème combat de Camerone.
Il reste à chacun de nous de faire de la pédagogie "informatique" vers les plus âgés de nos "Anciens" afin qu'ils sachent le lieu à visiter sur internet, et les bons moments où ils devront cliquer, du mardi 28 avril à 10h, au jeudi 30 avril à 18h.

Pour cela je vous fais confiance, les échanges aujourd'hui sont déjà nombreux et fructueux. Le chef de bataillon Christian Morisot va relayer le message du général COMLE sur notre site.
Semper fidelis."
Général Rémy GAUSSERES - Président de la FSALE.




Message du Général de division MISTRAL Denis - COMLE:

"Mon Général, Chers anciens, Chers amis de la Légion étrangère, 
Cette année, la situation de crise dans laquelle nous nous trouvons nous amène à fêter Camerone autrement.
La Légion étrangère est déployée sur plusieurs fronts : au Sahel, ailleurs dans le monde, sur le territoire national dans le cadre des opérations Sentinelle et Résilience.
Pour beaucoup de légionnaires, ce Camerone 2020 sera donc un Camerone « en opérations ».
Au COMLE et dans les régiments, nous œuvrons tous pour que la Légion étrangère garde sa pleine capacité opérationnelle pour qu’elle soit prête, en permanence. 
Nous voulons aussi que nos familles, nos anciens, nos frères d’armes et nos amis soient totalement épargnés par cette pandémie.
C’est pourquoi la 157 ème commémoration du combat de Camerone se tiendra sans public et dans le respect total des gestes barrière.
A Aubagne, notre porteur de la main, l’Adjudant-chef ENDE (ER) et ses accompagnateurs, l’ex-sergent VERESS , l’ex-légionnaires TEPASS,
le major DEUTSCHMANN, les caporaux-chefs MILINKOVIC et RAYAPIN ne pourront malheureusement pas être présents.
Mais j’ai souhaité que Camerone soit commémoré dignement et que la main du capitaine DANJOU soit présentée aux légionnaires.
Les cérémonies, l’ordre serré, les grands rassemblements, les repas de corps et les kermesses sont proscrits.
Mais nous avons la force de nos symboles et nos outils internet qui nous permettent aujourd’hui de maintenir la cohésion au-delà de la distanciation nécessaire à la sécurité de chacun.
Je ne voulais pas que ce Camerone 2020 ressemble à Camerone 1961, seule année où la main n’a pas été présentée depuis 1947.
Ce sera donc le major BALANZAT, président des sous-officiers de la Légion étrangère, qui présentera la main du capitaine DANJOU aux légionnaires, au cours d’une commémoration courte mais très symbolique, dont vous pourrez suivre la diffusion le 30 avril à 12h00, heure à laquelle tombe le capitaine Danjou le 30 avril 1863.
Nous pensons à vous tous qui serez confinés le 30 avril prochain, loin des camarades, et nous ne voulons pas que ce moment soit triste ou nostalgique.
C’est pourquoi nous avons décidé de partager avec vous ce Camerone 2020 sur nos réseaux sociaux. 


Voilà le programme de la semaine de Camerone au Quartier Vienot (cliquez à l’heure prévue sur les icones pour être redirigé vers la page correspondante) :

* Mardi 28 avril 10h00: photos « Le tambour de Camerone »  TWITTER  + INSTAGRAM + FACEBOOK
* Mardi 28 avril 18h00: film « Le cérémonial de Camerone »   YOUTUBE + FACEBOOK
* Mercredi 29 avril 10h00: publication  « Le porteur de la main » TWITTER + FACEBOOK
* Mercredi 29 avril 14h00: publication sur « Les accompagnateurs »  TWITTER + FACEBOOK
* Mercredi 29 avril 18h00: film « Lieutenant VAGNER, officier à titre étranger, récitant du combat de Camerone 2020 »  YOUTUBE  + FACEBOOK
* Jeudi 30 avril 08h00: film « Histoire de la main du capitaine Danjou »  YOUTUBE  + FACEBOOK
* Jeudi 30 avril 12h00: film «  Camerone 2020 »  YOUTUBE  + FACEBOOK
* Jeudi 30 avril à partir de 14h00:  publication d’images et de messages sur Camerone dans les régiments TWITTER + INSTAGRAM + FACEBOOK
* Jeudi 30 avril 18h00: publication de photos sur la commémoration du COMLE à Puyloubier  TWITTER + FACEBOOK

Vous pouvez également, dès maintenant, écrire vos commentaires et nous souhaiter un joyeux Camerone sur notre évènement Facebook : www.facebook.com/events/2579322008991359/


Rappel : Pour nous suivre et retrouver la Légion étrangère sur les réseaux sociaux, voici les liens:
FACEBOOK :  https://www.facebook.com/LegionetrangereOfficiel/
TWITTER : https://twitter.com/COMLE_DRPLE 

INSTRAGRAM : https://www.instagram.com/legionetrangereofficiel/
YOUTUBE : https://www.youtube.com/user/LegionEtrangereCOMLE

 
Je vous souhaite un très joyeux Camerone 2020.
Respectueusement,
Très fidèlement,
Général de division Denis MISTRAL Commandant la Légion Etrangère

 

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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 14:24
(Jean-Paul-Lottier) le Jeudi 16 Avril 2020 à 18:31
CORSE NET INFOS 

 

En raison de l'épidémie du Coronavirus, les traditionnelles cérémonies de l'anniversaire de la bataille de Camerone, suivies d'une kermesse n'auront pas lieu cette année. Les légionnaires fêteront ce haut fait de guerre entre eux au Camp Raffalli.

 

C'est l'une des traditions de la Légion étrangère que de commémorer la bataille de Camerone. Un haut fait d'armes qui s'est déroulé dans une hacienda mexicaine, en avril 1863, et qui reste dans l'histoire de la Légion étrangère comme l'illustration du sacrifice au nom de la parole donnée.
Chaque année, tout comme les autres régiments de la légion étrangère, le 2e Régiment Etranger de Parachutistes, basé au Camp Raffalli à Calvi, fête cette date anniversaire à l'occasion d'une prise d'armes en présence de nombreuses autorités civiles et militaires et invités, anciens du Régiment.*
Une prise d'armes également ouverte à la population.
A l'issue de celle-ci, une immense kermesse est organisée.


Cette année, on l'aura bien compris, la situation sanitaire liée au Covid19 fait que ce grand moment de partage entre les militaires et les civiles ne pourra se faire.
C'est ce que l'autorité militaire a précisé ce jeudi, avant de préciser que le 30 avril, c'est à huis clos que les légionnaires du 2e REP fêteront le 157e anniversaire du combat de Camerone.
Le général Alain Bouquin, ancien chef de corps du 2e REP, président de l'Association des Anciens Légionnaires Parachutiste, a adressé à un message aux membres de  la grande famille de la Légion.
"C’est un bien singulier Camerone que nous allons vivre cette année… Nos  jeunes camarades d’active, dans les régiments, vont commémorer le combat  à huis clos, au cours de prises d’armes et de cérémonies « privées »,  sans spectateurs ni invités. Et c’est ensuite tout le côté festif de cet  événement légionnaire qui va être gommé : pas de kermesse, pas de  bières partagées, pas de miss képi blanc à élire…
 
Quant à nous,  anciens, retraités, compagnes, c’est confinés, parfois seuls, que nous  allons devoir « faire Camerone », chez nous, dans notre salon ou notre  chambre. Avouons que cela risque de manquer de charme, de solidarité, de  camaraderie… Ces moments partagés de convivialité, de souvenirs  échangés et de communion à nos valeurs vont nous manquer.
 
En même  temps, je ne voudrais pas que Camerone 2020 devienne un sujet de  tristesse : Camerone ne doit jamais être triste ! C’est chaque année  l’occasion que je veux saisir pour me souvenir du légionnaire  parachutiste que j’ai été et pour me souvenir aussi de mes copains  d’alors : c’est la mémoire d’une belle époque où j’étais jeune et fort,  et au cours de laquelle j’ai vécu les épisodes les plus intenses de ma  vie d’homme ! Camerone c’est toujours un moment fort de mon existence  d’ancien : c’est l’occasion qui m’est donnée chaque année de redonner du  sens à ce que je fais aujourd’hui, à ce que je suis
".
Et d'ajouter pour conclure:
"Si vous le  permettez : je n’avais jusqu’ici jamais vraiment pris conscience de ce  que c’est d’être seul le jour de Camerone. Je réalise soudain  l’isolement qui peut être celui de nos anciens malades ou trop âgés…  Parce que cette année je vais moi aussi vivre cette situation de  solitude, je voudrais que nous ayons tous une pensée pour ceux pour qui  la solitude est le lieu commun depuis de longs jours, mois ou années".


 

 
 
Les légionnaires du 2e REP de Calvi fêteront Camerone entre eux

 

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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 11:56

Un documentaire sur le combat de Camerone qui s'est déroulé au Mexique en 1863, réalisé par la Division Rayonnement et Patrimoine de la Légion étrangère.

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24 avril 2020 5 24 /04 /avril /2020 08:23

Bonjour,

 

Si nous n’étions pas tous confinés, nous nous apprêterions à commémorer le
combat de Camerone, comme nous le faisons chaque année.

Pandémie oblige, nos activités sont complètement supprimées. Soit !
Mais rien ne nous empêche de vivre « notre Camerone » de façon différente.

Grâce aux archives photos des 7 derniers Camerone, nous vous invitons à revivre
ces sept journées en une seule tout en écoutant le récit de la commémoration du
centenaire du Combat de Camerone du 30 avril 1963 à Gémenos (proche d’Aubagne)
et enfin une musique incontournable du répertoire légion.

Assurez-vous dans un premier temps d’avoir une vingtaine de minutes devant vous
et n'oubliez pas de prévoir une boisson de circonstance et peut être une
tranche boudin. Enfin, lancez la vidéo (en cliquant sur la flamme légion ci-dessous).

Mais assez écrit, en avant pour assister à notre « Camerone confiné » !

Respectueusement,

Pierre Lorailler et Nadine Thèret

Président & Secrétaire et trésorière de l'Amicale des Anciens de la Légion
Etrangère d'Indre et Loire

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28 mars 2020 6 28 /03 /mars /2020 18:40
Un édito de philippe PAUX, médecin à Carcassonne, ancien médecin du 3ème R.P.I.Ma

J’ai une longue histoire d’amour et de haine avec la Chloroquine. Elle débute dans les années 1981, sur les bancs de l’Institut de Médecine Tropicale du Service des Armées, le Pharo à Marseille. Cet institut est pour moi le parangon des écoles de formation à l’exercice de la médecine tropicale. Pendant un an, c’est le dur apprentissage de toutes les maladies exotiques, les soins de santé primaire, l’épidémiologie, la chirurgie d’urgence, la chirurgie de la lèpre, avec à l’issue un concours très sélectif.
Le paludisme est l'un des sujets les plus étudiés, il est vrai, que la maladie est bien connue dans cette école de santé militaire, le découvreur du parasite et prix Nobel étant l'illustre médecin militaire Alphonse Laveran.
Très indiscipliné, un peu blagueur, j’étais dans le collimateur d’un des professeurs de médecine tropicale et bien sûr le jour du grand oral, il m’interroge sur un sujet tortueux et improbable. Je m’en souviens encore, car ma note injuste et vengeresse de 5 sur 20 m’avait profondément humiliée. "Action protéolytique de la Chloroquine au niveau intra-érythrocytaire sur plasmodium falciparum" – excusez du peu. Ma carrière de médecin tropicaliste commençait à peine et la chloroquine m'avait déjà fait mal.
C'est lors d'une mission en tant que médecin du fleuve Maroni en Guyane que je rencontre pour la première fois Dame Chloroquine. Notre rencontre fut catastrophique, non pas sur le plan physique, car finalement d'un aspect classique, un peu pâle peut-être et à la rondeur maigrichonne, mais alors son goût, quelle merde ! 
C'est une expérience inoubliable d'avoir en bouche, Dame Chloroquine , tant son goût est immonde, certainement le plus horrible que j’ai eu la malchance de rencontrer, son amertume caustique et sa saveur acerbe mériteraient le déclassement immédiat des trois étoiles de notre ami Goujon à Fontjoncouse et la prison pour attentat à la saveur. J'ai mis plusieurs années à comprendre pourquoi, cette saveur immonde, poacre et nauséeuse faisait fuir le commun des mortels : empêcher son absorption en plus grande quantité, car Dame Chloroquine tue et assassine quand elle est avalée en excès.
C'est aussi une expérience inoubliable d'avoir à soigner, traiter et soulager fièvre et sueur, frissonnement et frémissement, tremblement et tressaillement avec quelques comprimés de Dame Chloroquine que l'on nommera maintenant de son vrai nom Nivaquine, un nom plus féminin et donc plus doux. Médicament miracle du "grand sorcier blanc", il l'a été alors, et à Apatou, à Gran Santi, à Maripasoula, à Saul, les tribus d'indiens Wayanas ou Emerillons, les "Noirs Marrons" du Surinam n'avaient d'yeux, non pas pour le Doliprane, non pas pour le Lexomil, mais simplement, que pour le cachet magique du "grand sorcier blanc" que j'étais alors.
Une transpiration frissonnante et frémissante et, vite, un traitement de 5 comprimés 5 cinq jours de Nivaquine et fini les maux insupportables dans les suites immédiates. Quelques mois de pirogues sur les eaux tumultueuses du fleuve tempétueux à distribuer ces presque bonbons blancs ont marqué mon début d'un amour sans fin pour ce que qu'ils avaient : un pouvoir miraculeux sur les hommes tremblant en chaude inconfort pour certain ou malédiction tremblante du Dieu Nature pour les autres.
L'histoire continue sur un autre continent. La belle et imprévisible Afrique, où pendant plusieurs années le "grand sorcier blanc" va sévir en Côte d'Ivoire et constater toujours le pouvoir magique de Mme Nivaquine. Hélas, une diminution de ses capacités à détruire le méchant parasite, transmis par un méchant moustique femelle buvant le sang des hommes afin de nourrir ses œufs, apparait. Dame nature qui n'a jamais aimé la contradiction et jalousant certainement un succès qu'elle jugeait imméritée va tout faire pour casser le pouvoir prodigieux et prestigieux de Mme Nivaquine. C'est ainsi que nous assistons au mariage de Dame Chloroquine et de Sieur Proguanil, s'appelant maintenant et communément Savarine. A deux, il est plus facile de lutter contre ce méchant parasite qui tue toujours et anéanti encore.
Néanmoins, Mme Nivaquine exerce toujours une immense emprise sur les peuples ivoiriens, Baoulé ou Bété, Sénoufo ou Malinké, Dan ou Dida, et beaucoup d'autres peuples. Elle sert d'ailleurs souvent d'échange coutumier ou de monnaie, tant au marché de Bouaké ou de Korhogo que sur les contrôles policier ou douanier "Bakchich ou plutôt don charitable pour ne pas dire corruption".
Mais Dame Chloroquine, je t'aime moi non plus, car tu tues aussi, tu butes, tu fusilles, car poison tu es et poison tu resteras. Combien sommes-nous médecins tropicaux ou sous les tropiques à avoir constaté intoxications mortelles volontaires ou accidentelles à la tant aimée Nivaquine. J'ai toujours en mémoire cette enseignante, jolie dame à la quarantaine enjouée, sereine et épanouie, qui par un geste d'appel à une souffrance de cœur, a avalé une dizaine de comprimés, comme elle aurait pris une dizaine de Lexomil. Sa fin fatale sous mes yeux attristés en regard des siens implorant son sauvetage, puis mes mains massant son cœur arrêté par la faute de Dame Chloroquine m'ont terriblement touché. Dame Chloroquine je t'ai haï alors.

Les années passent et les missions en Afrique perdurent et du Tchad au Gabon, du Congo au Mali de la Centre-Afrique au Sénégal, du Burkina au Cameroun, le pouvoir de Dame Chloroquine est toujours intact pour leurs peuples pauvres et disetteux et combien de fois le "grand sorcier blanc" d'une main généreuse et un peu voleuse de l'état français distribuait de sa propre dotation le cachet miracle, comme les publicitaires du Tour de France distribuent les gadgets pour les enfants et les grands enfants. 
Médecine généreuse sans aucune efficacité sur les formes graves de paludisme tant la résistance à la Chloroquine en Afrique est grande, je l'ai pratiqué année après année et je continue à penser que la Chloroquine par son prix dérisoire a aidé des millions d'êtres humains à se protéger d'une maladie loin d'être plus meurtrière et assassine que notre CoVID -19 (220 millions de malades et 400 000 morts par an), mais cela est une autre histoire. 

Maintenant en ces jours difficiles, un nouveau combat débute contre une force terriblement folle, insidieuse et cauteleuse. Contrairement au paludisme qui est une maladie transmise par un ennemi visible, le moustique se prénommant Anophèle, injectant un parasite le plasmodium, l'infection à COVID-19 est particulièrement perfide et insidieuse. Son virus est transporté et diffusé par quelques milliers de minuscules gouttelettes de salive que l'on nomme Flügge, nom aussi barbare que le virus qu'elles transportent. Celles-ci se déposent partout et dès qu'elles pénètrent à travers les voies aériennes nez, bouche et œil (par le canal au doux nom de lacrymonasal), les poumons vont se défendre corps et âme contre cet hôte indésirable, car terriblement agressif sur ses alvéoles. 

Et alors, et alors? Hé, Hé la chloroquine est arrivée éée!
Non elle est plutôt revenue.
Que de débats, de positions, de bla-bla sur Dame Chloroquine. 
Et voilà que revient un nom, le Professeur Didier Raoult. Je le connais un peu depuis longtemps (1981) et de loin car croisé lors de nos études en médecine tropicale à Marseille. Puis quelques cas de rickettsioses dans les suites de ma carrière m'ont mis en rapport avec lui. Par la suite, j'ai toujours suivi intellectuellement sa carrière, formidable au demeurant, son curriculum par ses publications est probablement le plus imposant en quantité de la vie médicale. Je l'ai suivi ces dernières années par ses articles sur le journal Le Point et ses prises de position à l'encontre de beaucoup d'idées reçues comme l'utilisation à contre-courant des antibiotiques à titre systématique, son doute affirmé devant le réchauffement climatique et ses conséquences, voilà ses deux plus connus contrepieds à la "Neymar". J'ai été aussi très heureux que ma fille fasse son internat dans son service à la Timone et ait comme meilleures amies ses proches collaboratrices.
Un seul mot sur lui, "Grand sorcier blanc": "atypique" point à la ligne.
Et alors, et alors : que faut-il en penser de Dame Chloroquine?
Il ne faudra pas s'étonner que des dizaines d'années de médecine de guerre et de médecine tropicale m'ont convaincu que le maitre mot dans ce type d'hécatombe mortelle et funeste est le pragmatisme. OUI à l'utilisation de la chloroquine sous COUVERTURE SPECIALISEE.
OUI, Il faut donner la CHLOROQUINE au bon moment, jamais tout de suite. Car sa fonction anti-inflammatoire est préjudiciable en début d'infection (action sur les cytokinine et l'interféron). Laissons donc nos propres défenses immunitaires gagnaient le combat. Mais à partir du moment où elles sont dépassées, là où l'inflammation explose et dépasse sa simple fonction de défense, il faut agir. C'est au moment où les premiers signes d'atteinte pulmonaire au scanner apparaissent, que l'on peut (doit?) donner cette ancienne potion magique. Ceci découle du plus simple pragmatisme en période de guerre et d'extrême urgence sociétale. C'est celui du petit "grand sorcier blanc" retrouvé.

A titre personnel, comme beaucoup de médecins, je suis paré à me traiter dès les premiers signes objectifs d'atteinte pneumonique, mais pas avant. JAMAIS à TITRE PREVENTIF au moindre rhume, toux ou fièvre.

Voilà la position d'un médecin de terrain, d’un petit gradé dans la hiérarchie de la médecine exerçant loin des salons feutrés où la médecine se chuchote et a besoin de multiples et complexes ordinateurs, longues études étendues et courbes diverses. J'ai appris de Mopti à Bobo-Dioulasso, de Grand Bassam à Bouaké, de Korhogo à Brazzaville, de Bangui à Ndjamena, de Moundou à Bardai, de Tchibanga à Maripasoula, de Camopi à Grand Santi, et de mon petit cabinet de Carcassonne, que Dame Chloroquine à dose adaptée n'est pas dangereuse et pourquoi pas, comme mon illustre Maître et Confrère Didier Raoult, l'utiliser à bon escient, au bon moment, à la bonne dose et sous la surveillance de spécialistes.
Dame Chloroquine, je t'aime aujourd'hui et je t'aimerai peut-être à l'infini, l'avenir proche, nous le dira….
Fermer le ban

Le Doc en mode combat

PS/ Pour mes amis consœurs, confrères mieux vaut utiliser la forme d'hydroxychloroquine (Plaquenil) que la chloroquine brute (Nivaquine), car plus active sur l'inflammation. La chloroquine et l’hydroxychloroquine bloquent les réponses lymphocytaires T à la stimulation induite par les mitogènes et inhibent la production de certaines cytokines, d’interféron α et de facteur de nécrose tumorale (TNFα). Est-ce pour cela qu'elles pourraient être efficaces sur ce tsunami sanitaire ? J'aurai aimé poser cette question à celui qui m'a humilié d'un 5 sur 20, il y a de nombreuses années….
P.s. : Pour mes amis des Troupes de Marine et de la Légion, vous avez certainement vu le clin d'œil à nos missions Maroni sur la photo avec "un ti décolage, la ti-la goute, le pété pied", seule la qualité du rhum a changé.
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8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 16:53

objectifgard.com 

Anthony Maurin 8 février 2020

Aux commandes du 2e Régiment étranger d'infanterie de la Légion étrangère à Nîmes depuis l'été 2018, le mandat du colonel Arnaud Guerry touche bientôt à sa fin qui est prévue cet été au retour des projections nîmoises sur divers théâtres d'opérations extérieures engagées par l'Armée françaises, notamment en Afrique.

Cette année, après la traditionnelle phase de préparation, la Légion nîmoise s'apprête à partir en mission. La spécialité nîmoise, ses qualifications en matière de véhicule blindé de combat d'infanterie (dont la maintenance se fait dans une zone spécifique au Camp des garrigues). À Nîmes, depuis 1983, la force de ce régiment n'est autre que ses légionnaires.

 
 
 

Un effectif complet de 1 300 militaires et civils, 96 nationalités, 380 Français dont 207 naturalisés. En moyenne, le régiment est jeune - 32 ans - et issu des efforts de recrutement fait sous la présidence de François Hollande en 2015. La compagnie de Réservistes est quant à elle composée de 155 effectifs résidents dans le Gard ou l'Hérault.

Le plus ancien régiment de la Légion

Une autre spécificité du 2e REI, pionnier de la numérisation de l’espace de bataille (NEB), est aussi le système fantassin à équipement et liaisons intégrées (FELIN) qui vise à améliorer sa capacité tactique au combat débarqué. Pour le colonel Guerry : "Nous sommes le régiment le plus ancien de la Légion étrangère car il a été créé en 1841. Le régiment va avoir du nouveau matériel comme le HK416 (NDLR fusil d'assaut qui remplace le FAMAS), de nouveaux véhicules qui remplacent les P4 qui ont fait leur temps, un nouveau treillis qui résiste mieux au feu et de nouvelles jumelles à vision nocturnes dotées d'une meilleure définition et d'un champ de vision élargi. "

Les drapeaux de gauche représentent les compagnies nîmoises. Une fois parties de Nîmes, les drapeaux seront abaissés. Idem pour le fanion de droite qui signifie la présence du commandant dans la caserne (Photo Anthony Maurin).

Connaissant parfaitement la cité des Antonin pour y avoir passé plus de dix ans (2000-2007, 2013-2015 et 2018-2020), le colonel Guerry est aussi très apprécié des têtes pensantes parisiennes. Sa famille demeure nîmoise, sa femme est d'ailleurs prof de français.

Une préparation optimale

"Les activités 2019 se sont résumées à une grosse préparation en camp d'entraînement au premier semestre avec le déploiement de 1 100 hommes pendant six semaines. Un compagnie est allée aux Émirats Arabes Unis, une autre en Estonie. Toutes nos unités ont été évaluées et sont d'un excellent niveau. Cet été, nous étions engagés à Paris pour l'opération Sentinelle, puis nous nous sommes préparés à la phase de projection avec des manœuvres spécifiques en lien avec les attentes de l'opération Barkhane", assure le colonel Guerry.

L'entrée de la caserne Colonel Chabrières Légion étrangère (Photo Anthony Maurin).

Le but ? S'armer au mieux pour être opérationnels sur ces théâtres extérieurs. 60 % de l'effectif actuel (750 légionnaires) sera déployé (dont 605 pour la seule opération Barkhane, mais le 2e REI sera aussi présent aux Émirats Arabes Unis, en Guyane et à Mayotte).

Dragon d'Annam, plus qu'un symbole

"Pour l'opération Barkhane, je prendrai la tête de l'État major du groupement tactique Dragon qui représente 800 personnes. Il sera composé d'une compagnie logistique et de quatre compagnies de combat. Au Sénégal, une compagnie et quelques instructeurs formeront les armées d'Afrique de l'ouest", note le colonel Guerry. "Nous avons choisi le nom de Dragon en référence au premier nom donné et à l'insigne de notre régiment. Il est en lien avec le dragon d'Annam et a été repris par le général Durieux en Afghanistan".

Une salle solennelle pour le 2e REI (Photo Anthony Maurin).

Durant cette période, les 400 familles nîmoises ne seront pas oubliées car des cellules de soutien leurs seront dédiées. L'opération Barkhane s'étale sur cinq pays et le mandat des légionnaires nîmois sera d'environ quatre mois sur place. Certains y sont déjà, d'autres partent d'ici la mi-février et les derniers un peu plus tard. Tous seront de retour en juillet si tout se passe comme prévu. "À leur retour, les engagés seront en permission puis prépareront à nouveau un autre cycle ou seront appelés pour l'opération Sentinelle. le cycle est très régulier, la prochaine projection est pour 2022", souligne le colonel qui devrait quitter son poste nîmois à son retour cet été car son mandat était de deux ans à la tête du régiment.

Les derniers commandants du 2e REI (Photo Anthony Maurin).

Nîmes, ville de garnison, a de nombreux atouts pour les militaires français. On pense en tout premier lieu au Camp des garrigues. Avec ses 4 800 hectares et ses 18 champs de tir, c'est un espace très recherché car les infrastructures y sont très intéressantes. "70 unités viennent chaque années s'entraîner ici ! Son taux d'activité augmente et paradoxalement il permet une meilleure préservation des milieux naturels."

Un futur amorcé

Autre nouveauté à mettre au rayon des Nîmois, le fameux Oasis 2.0. Précurseur dans les années 1990 avec son plan Oasis, le 2e REI poursuit sur sa lancée. D'ici la fin de l'année, un bazar, un foyer ainsi que trois salles de sport avec des équipements flambants neufs seront accessibles pour tous les engagés. Avant Noël 2019 étaient déjà installés le bureau du vaguemestre, des casiers pour la perception de colis VPC (accessibles 24h/24), le bureau solde, l'atelier du maître tailleur ainsi que des cabines d'essayage.

Le fameux dragon d'Annam qui enlace la grenade flamboyante du 2e REI (Photo Anthony Maurin).

Malgré le départ de leurs frères d'armes, certains vont rester à Nîmes. Les blessés de dernières minutes, les fins de contrat... Cela représente 500 personnes environ dont la formation se poursuivra pour quelques uns.

Bref historique du 2e REI : Créé en 1841, engagé dans l’ensemble des opérations majeures de l’armée française depuis sa création, le régiment s’est notamment illustré le 2 septembre 1903 lors du combat d’El-Moungar au Maroc, au cours duquel 113 légionnaires résistent contre plus de 1 000 berbères. Par la suite, le 2e REI a été engagé sur de nombreux théâtres, en Indochine et en Algérie. Plus récemment, il a été engagé durant la guerre du Golfe, puis a pris part aux opérations actuelles de Barkhane ou Chammal, mais aussi aux missions en Estonie ou au Burkina-Faso.

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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 19:19

En liaison avec le général COMLE, nous apprenons par le Président du Sénat que le renvoi de l'ambassadeur du Mali est confirmé, après ses propos insultants sur la Légion étrangère.
En effet le président du Sénat, qui venait de recevoir le ministre malien venu éteindre l'incendie de ces propos outranciers, nous assure de toute la confiance en notre Légion Etrangère.
Il témoigne que le soutien est venu de tous les bords politiques et s'est immédiatement exprimé.
Nous sommes fermement soutenus en ce 29 février.
Faites le savoir à tous nos présidents et anciens légionnaires, ainsi qu'à nos sympathisants.
Bien amicalement et fidèlement à tous.

Général de Division (2s) Rémy Gausserès, président de la FSALE.

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18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 14:59

Diffusé le mardi 21 janvier à 23 heures sur France 2, Légionnaires est un film documentaire sur les légionnaires et non sur la Légion étrangère. Ce n'est pas l'institution qui est ici traitée mais les hommes qui la composent. Et plus précisément, les engagés à titre étranger, annonce le diffuseur.

Nombreux sont les documents qui montrent ces soldats d'élite en train de sauter, de ramper, de s'entraîner en Guyane ou ailleurs. Peu, voire aucun ne les montre dans des moments de calme, de recul. Ce film s'est précisément construit sur la parole de ces soldats étrangers, effaçant volontairement celle des officiers français. Les légionnaires racontent ainsi leur histoire souvent cabossée. Ils sont pudiques, graves, drôles...

Il a fallu près de trois mois de repérages prolongés par six mois de tournage pour obtenir leur confiance. À travers le portrait de 6 d'entre eux, le film Légionnaires d'Olivier Bauer et Jean-Christophe Victor tente sobrement de répondre à ces quelques questions :

Qui sont ces hommes arrivés des quatre coins du monde et venus se battre pour un pays qui n'est pas le leur ?

Pourquoi sont-ils venus ?

À quoi a ressemblé leur voyage jusqu'aux portes d'Aubagne, le siège de la Légion ?

Que sont-ils venus y chercher ?

Qu'y ont-ils trouvé ?

Jean-Christophe Victor  : "Légionnaires révèle les engagés volontaires qui composent la Légion étrangère. Pour la première fois, un documentaire donne la parole à ces hommes venus former ce corps d’élite, unique au monde. Témoins des vicissitudes contemporaines de notre monde, personnages au passé mystérieux, ils ont tout quitté pour vivre « l’aventure ». Et de facto, se mettre au service des valeurs et des intérêts de la France jusqu’au « péril de (sa) vie », comme le stipule l’article 6 du Code d’honneur du légionnaire. À travers ce film, notre intention est de découvrir une Légion à hauteur d’hommes, dans une sorte de « corps à corps » entre l’individu et l’institution qu’il sert. Tous se livrent, nous révèlent leurs espoirs et leurs doutes, ils nous parlent de leur famille qu’ils laissent derrière eux, ils se confient sur leurs desseins mais aussi sur leurs peurs car les légionnaires renoncent non seulement à leur passé, à leur patrie, mais aussi à leur identité pour pouvoir rejoindre les rangs de la Légion. Dans ce film, ce sont les hommes derrière les soldats qui nous parlent. En prenant le parti de suivre des légionnaires loin des combats, nous rendons accessible le destin fragile de ces hommes au sein de l’institution, nous les accompagnons durant leurs temps de repos et d’entraînements, les uns après les autres, les uns avec les autres. Au cœur de la caserne du 2e Régiment Etranger d’Infanterie (REI) de Nîmes, l’un des plus importants régiments de la Légion, ils nous ouvrent les portes de leur chambrée, de leur casier, de leur intérieur. Dans leurs rares moments de calme propices à la réflexion. Dans les moments de joie et de partage où toutes les langues s’entremêlent pour laisser place aux fous-rires, aux remords, aux espoirs, aux incertitudes aussi. Nous avons eu accès à leur intimité. Une intimité rare, porte d’entrée de leur fragilité. Cette fragilité qu’on ne voit habituellement pas, qui est tue, cachée sous le treillis ou l’uniforme de parade. Ces hommes surentraînés ne parlent habituellement pas devant les caméras, ils disent encore moins ce(ux) qu’ils sont. Un véritable paradoxe. Ce sont pourtant toutes ces fragilités qui servent la Légion, corps d’élite autant réputé pour sa force que pour son courage. C’est cette humanité enfouie qui nous intéresse et que nous sommes venus chercher. Chacun des six hommes que nous avons retenu (la Légion reste le seul corps de l’armée française n’admettant aucune femme dans ses compagnies de combat) pour construire la narration du film est animé par un enjeu fort, crucial. Un enjeu lié à leur vie au sein de la Légion. Chacun y cherche sa place en fonction de son vécu, de sa force, de son grade". 

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4 janvier 2020 6 04 /01 /janvier /2020 09:21
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2 janvier 2020 4 02 /01 /janvier /2020 14:55
LA DEPECHE Publié le  , mis à jour 

l'essentielléGION ETRANGèRE. Le régiment fêtera son anniversaire en 2020.

Il est le creuset de la Légion étrangère. Le 4e Régiment étranger, stationné ici depuis 1976 à son arrivée de Corte (Corse), est le régiment de formation de la Légion étrangère. Ici sont formés les engagés volontaires, au cours de 16 semaines au sein de l’une des trois compagnies d’engagés volontaires, CEV, et envoyés en ferme où ils apprendront notamment les rudiments de la langue française, selon une méthode propre à la Légion étrangère et qui a fait ses preuves : la méthode "Képi blanc". En binômes ou trinômes, toujours avec un francophone, ces futurs légionnaires acquièrent les bases du français sans jamais recourir à leur langue maternelle. Ici, ils coifferont le képi blanc, entrant ainsi dans la grande famille Légion. Une fois affectés en régiment, certains d’entre eux reviendront à Castelnaudary pour y suivre une formation de spécialiste – cuisinier, infirmier, transmetteur, informaticien, mécanicien, moniteur de sport, secrétaire, moniteur de conduite, à la CIS, compagnie d’instruction des spécialistes. Ils seront également appelés à revenir pour y effectuer la FGE (formation générale élémentaire) afin de gagner leurs galons de caporal et, pour les meilleurs, la FG1 (formation générale de 1er niveau) qui leur ouvrira la carrière de sous-officier. Ces formations de cadres (de même que la formation de spécialiste 1er degré de combattant et la préparation à la formation générale de 2e niveau, sont effectuées à la CIC compagnie d’instruction des cadres

 

 

Du Maroc à Castelnaudary

Créé le 15 novembre 1920 à Marrakech, au Maroc, le 4e Régiment étranger devient 4e Régiment étranger d’infanterie en 1922. Dès sa création, il est engagé dans la pacification du Maroc puis dans la guerre du Riff contre Abdelkrim, entre 1920 et 1934. Dans le même temps, le 4e puis le 5e bataillon du 4 s’illustrent au Levant, entre 1921 et 1926.

Dissous en 1940 pour permettre la création des 11e et 12e Régiments étrangers d’infanterie puis de la 13e DBLE, le régiment est recréé en 1941 sous l’appellation de 4e demi-brigade de la Légion étrangère. C’est sous cette même appellation (puis sous celle de 1er REIM qu’il a pour l’essentiel contribué à constituer) qu’il participe en 1943 à la campagne de Tunisie, où il s’illustre au Djebel Zaghouan.

En 1948, il reprend le nom de 4e régiment étranger d’infanterie, avant d’être à nouveau dissous en juin 1943, ses effectifs étant versés au RMLE, régiment qui participera aux très dures campagnes de France et d’Allemagne. Recréé en 1946, le 4e R.E engage successivement ses bataillons à Madagascar (entre 1947 et 1951) mais aussi en Extrême-Orient, où le 2e puis le 5e bataillon sont envoyés en unités constituées avant d’être amalgamés à d’autres régiments. À nouveau dissous en 1951, le "4 "est recréé au Maroc en mars 1955, avant d’être engagé entre 1957 et 1964 en Algérie. Le 25 avril 1964, le régiment est dissous, à l’issue de la fermeture du site d’essais nucléaires français de Reggane.

En 1976, le GILE (groupement d’instruction de la Légion étrangère) est déplacé à Castelnaudary et prend le nom de RILE (régiment d’instruction de la Légion étrangère).

Le 1er septembre 1977, la garde du drapeau du 4 est confiée au RILE. Le 1er juin 1980, celui-ci prend le nom de 4e Régiment étranger.

Solidement implanté depuis plus de 43 ans à Castelnaudary, il s’est d’abord installé au quartier Lapasset avant de rejoindre le quartier Danjou qu’il occupe toujours aujourd’hui. Le régiment poursuit sa mission de formation des cadres, des spécialistes et des jeunes engagés volontaires, fort de ses 44 officiers, 170 sous-officiers et 358 militaires du rang permanents consacrés à cette mission unique et précieuse pour l’avenir de la Légion étrangère.

Une longue histoire

Stationné au Maroc jusqu’en 1940, il y mène une mission de pacification, gagnant ainsi la dénomination de "régiment du Maroc". En 1943, il est engagé, sous le nom de 1er régiment étranger d’infanterie de marche, dans les combats d’Afrique du Nord. Au cours de la campagne de Tunisie, le régiment est décoré de la Croix de guerre 1939-1945. Après-guerre, alors que l’un de ses bataillons, intégré au sein du 5eREI, prend part à la guerre d’Indochine, le régiment retrouve le Maroc. Dans les années 1950, il assure pour la première fois une mission de formation pour les unités destinées à combattre en Extrême-Orient. Parallèlement, il concourt au maintien de l’ordre le long des frontières algéro-tunisiennes. En 1963, après le cessez-le-feu, il se voit confier la mission d’assurer la sécurité du site de Reggane au cœur du Sahara, où se forge l’armement nucléaire français. L’évacuation du site par la France entraîne sa dissolution en 1964.Quelques années plus tard, la mission de formation de l’ensemble des corps de Légionest confiée au GILE, groupement d’instruction de la Légion étrangère. Le GILE est tout d’abord stationné en Corse, à Corte, qu’il quitte en 1976 pour Castelnaudary.

Le 4e RE garde dans son insigne la Koutoubia de Marrakech et les monts de l’Atlas. La grenade à 7 flammes dont la bombe renferme le N°4. Le vert et le rouge de la Légion.

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