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  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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Musique

26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 17:26

Armées : une désinformation orchestrée ?

 

Le texte de présentation du projet de loi de programmation militaire (LPM) et les propos de certains relais d’opinion illustrent la désinformation dont les questions militaires sont l’objet.

 

 

Des propos qui masquent la réalité 

« Le président de la République a pris la décision de sanctuariser notre effort de Défense ». 

Il serait plus exact d’écrire « geler notre budget de Défense » car l’effort de Défense se mesure au pourcentage du PIB qui lui est consacré. Or celui-ci va baisser mécaniquement puisque le budget de la Défense sera maintenu de 2014 à 2016 à son niveau de 2013 en euros courants c’est-à-dire sans intégrer l’inflation.

En outre, le montant du budget est « gelé » jusqu’en 2016 à son niveau de 2013 sous réserve que les ressources exceptionnelles attendues soient au rendez-vous et que les annuités de la loi de programmation soient respectées, ce qui n’a jamais été le cas dans les décennies précédentes.

D’ailleurs, on peut se demander pour quelles raisons le budget, qui est censé être « sanctuarisé », n’est pas financé par des ressources garanties. Dans ce cas, en effet, plutôt que d’être affectées au budget de la Défense, les ressources exceptionnelles escomptées auraient été versées au budget général de l’Etat.
De 1,5% du PIB aujourd’hui, notre effort de défense va probablement descendre à 1,3%, voire 1,1% du PIB en fin de LPM. L’allusion à une remontée à partir de 2017 au niveau de 2% ne trompe personne…

 

 

« Les déflations d’effectifs que nous allons entreprendre ne porteront pas atteinte aux capacités opérationnelles attendues de nos armées ». 

Cette expression est une véritable pirouette qui tendrait à faire croire que nos capacités opérationnelles ne seront pas diminuées au cours de la LPM. C’est évidemment faux. 
Elles le seront inévitablement. Mais comme le contrat opérationnel, c’est à dire ce qui est « demandé » aux armées », est réduit pour tenir compte de la réduction des effectifs - parfois de moitié - alors, effectivement les suppressions d’effectifs (35 000 personnes entre 2014 et 2019 !) ne devraient pas empêcher les armées de remplir ce nouveau contrat opérationnel fortement diminué. Mais par rapport aux capacités actuelles, il s’agit bien d’une réduction de nos capacités. Cela s’appelle une pirouette. 

 

 

Des slogans erronés

 

« La Défense doit participer à l’effort budgétaire actuel ».

 

Si l’on omettait ce qui s’est passé depuis 30 ans, cette affirmation serait évidente. Mais faut-il rappeler que pendant cette période, la part du PIB consacrée à la Défense a été ramenée de 3% à 1,5%, c'est-à-dire que des dizaines de milliards de francs puis d’euros ont été économisés sur la Défense ? Aucun autre budget de l’Etat n’a été ponctionné à ce point. Ces réductions n’ont d’ailleurs pas empêché les budgets successifs de l’Etat d’être votés systématiquement en déficit, accroissant d’autant une dette publique qui se monte aujourd’hui à 1 900 milliards d’euros (60 années de budget actuel de la Défense !), dont les seuls intérêts s’élèvent, en 2013, à plus de 56 milliards d’euros soit près de 2 fois le seul budget annuel de la Défense. 

 

 

« Les Français ne s’intéressent pas aux questions de Défense »

 

Cette assertion est infondée. Il est certain qu’au regard de leurs préoccupations vitales et immédiates - chômage, insécurité -, la Défense n’est pas la première préoccupation des Français d’autant que ce sujet fait rarement la une des médias ; mais le taux de confiance de plus de 80% qu’ils affichent pour leur armée (contre 15% pour la classe politique !) et leur sentiment de fierté après l’opération Serval confirment l’intérêt qu’ils portent à leurs soldats.

L’enregistrement quotidien de nouvelles adhésions à l’ASAF tend à confirmer cette prise de conscience de la place centrale de l’armée en ce temps d’incertitude et de trouble.

 

 

Le « coup » de la condescendance

Enfin et pour conclure cet échantillon de contrevérités insinuées ou assénées, il convient de noter la réaction quelque peu condescendante de l’animateur d’un blog consacré à la Défense à l’encontre des membres du club des « Sentinelles de l’agora » qui ont « osé » dénoncer ce qu’ils estiment être le processus de démantèlement de l’institution militaire.

L’attitude de ce journaliste, proche du cabinet du ministre, met en lumière la volonté politicienne de dénigrer les officiers supérieurs et généraux qui ont pour certains le tort de parler vrai et à visage découvert.

Mais les temps ont changé. Si l’armée d’active ne s’exprime encore aujourd’hui qu’à travers la voix de ses chefs d’état-major et uniquement, hélas, devant les seules autorités politiques, ceux qui ont quitté le service actif après avoir assumé de hautes responsabilités ont non seulement le droit, mais le devoir, de contribuer à l’information des citoyens et au débat national sur la Défense qui demeure malgré tout la première raison d’être de l’Etat.

 

 

En guise de conclusion

 

Les Français en ont assez du filtrage déformant des réalités et des illusions habilement entretenues.
Ils estiment et ont confiance dans l’armée en raison du courage et du sens de l’intérêt général de ceux qui y servent. Mais il est essentiel qu’ils la connaissent mieux et comprennent qu’elle est menacée non seulement dans ses capacités opérationnelles mais aussi comme élément central de cohésion et de résilience de la Nation.

 

L’ASAF, soutien indéfectible de l’armée, apportera son aide à tous ceux qui contribuent à briser le carcan de l’hypocrisie, du mensonge et de l’omerta sous toutes ses formes.

 

 

 

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 10:09

 

L'été qui vient de s'achever a été marqué, comme souvent, par son intensité pour la communauté militaire en général et la Légion étrangère en particulier. Les engagements opérationnels ont été soutenus, quelques mois après le retour du 2e REP.

 

Le 2e REI et le 1er REC aux ordres de leurs chefs de corps respectifs, ainsi que des unités du 1er REG, ont rempli des missions passionnantes, au Mali et en République de Côte d'Ivoire, dans des conditions particulièrement exigeantes.

 

Assurant la continuité et la pérennité de la Légion étrangère, les unités du socle ont accueilli et sélectionné sans interruption des candidats, instruit et ventilé des engagés volontaires tout en continuant à qualifier des stagiaires de tous types au sein du 4e RE, creuset de la formation.

 

Simultanément, dans nos garnisons, les régiments ont vu partir les mutés avant d'accueillir les nouveaux affectés aux têtes souvent déjà bien connues. L'expérience acquise et solidement maîtrisée par les uns cède la place à l'ardeur renouvelée des autres, prêts à mettre toute leur énergie au service des responsabilités qui les attendent.

 

Tout récemment, lors de la disparition d'un officier de Légion au destin hors du commun, le commandant Hélie Denoix de Saint Marc, historiens, écrivains, journalistes, amis et anciens ont exprimé avec talent et conviction ce qu'il représentait pour eux. La Légion étrangère souhaite à son tour rendre hommage à ce grand soldat, à ce chef charismatique au destin unique, à cet officier qui a servi tant d'années dans les rangs de la Légion étrangère, en Indochine puis en Algérie.

 

Dignitaire de la Légion d'honneur, les honneurs militaires lui ont été rendus par la Légion étrangère, légitimement désignée pour la cérémonie.

 

Derrière le général d'armée Ract-Madoux, chef d'État-major de l'armée de Terre, représentant le gouvernement, une foule très nombreuse est venue assister à cet hommage. À la délégation officielle s'est ajoutée celle des anciens combattants parmi lesquels une splendide cohorte d'anciens légionnaires.

 

De nombreux frères d'armes qui avaient sauté ou crapahuté avec lui, servi à ses côtés ou sous ses ordres, le plus souvent au combat, sont venus le saluer une dernière fois. Ils voulaient honorer le résistant, le légionnaire parachutiste, le grand soldat, mais aussi, le chef qui avait connu des situations tragiques dans l'exercice du commandement, et qui l'avaient amené à faire un choix lourdement condamné dont il avait accepté les conséquences, pour sa carrière, sa famille et sa vie toute entière.

 

N'étant pas contemporain de ses frères d'armes mais de ceux qui ont trouvé dans ses récits et témoignages, l'envie de servir la France, j'ai pu mesurer, comme beaucoup d'autres, son désintéressement et son extrême honnêteté. Et les cas de conscience qu'il a vécus ont permis aux générations suivantes de réfléchir sur le rôle du combattant, du sous-officier, de l'officier. Jamais, il n'a présenté ses décisions comme exemplaires, expliquant avec sagesse et profondeur qu'il avait été amené à faire le choix de son honneur au détriment de la discipline. Jamais il n'a porté de jugement de valeur sur les sanctions qui lui ont été infligées ou sur le choix que d'autres ont fait dans ces situations particulièrement complexes.

 

À de nombreuses reprises, des légionnaires, des anciens, se sont demandé pourquoi cet offi cier au destin exceptionnel n'avait pas été mis à l'honneur un 30 avril pour porter la main du capitaine Danjou lors de la cérémonie commémorative du combat de Camerone. La question fut pourtant abordée avec lui. De même qu'il avait défendu ses subordonnés en expliquant qu'on ne pouvait reprocher à un légionnaire d'avoir obéi à son chef, il jugea opportun pour la Légion étrangère, de ne pas mettre en avant un officier qui avait un jour manqué à la discipline. Il pensait avec raison que la Légion étrangère ne pouvait laisser croire qu'elle cautionnait un geste d'indiscipline, quelles qu'en soient les raisons. Il nous rappelait que la discipline était une valeur qu'il fallait cultiver et entretenir à chaque instant dans nos rangs.

 

Avec tous les légionnaires et anciens, je dis simplement : "Mes respects Mon commandant, vous qui avez porté pendant tant d'années ce grade qui résume à lui seul votre carrière marquée par un choix de commandement, réfléchi et assumé".

 

Général Christophe de Saint Chamas,
commandant la Légion étrangère

Source : Képi Blanc magazine

 

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 18:35

Hommage au courage présent et passé...

Avec la fin de la période estivale s'achèvent les dernières passations de commandement régimentaires au 3e REI, à la 13e DBLE et au DLEM, ainsi que dans les unités élémentaires. Place à présent à l'opérationnel, avec le "GTIA Légion" toujours engagé au Mali dans le cadre de l'opération Serval. KB consacre ce mois-ci un dossier complet sur les dernières opérations menées aux frontières du Sahara où sont engagés les légionnaires du 2e REI, du 1er REC et du 1er REG, renforcés d'éléments du 2e REG, du 1er RE et du 4e RE.

 

Dans le cadre de la préparation opérationnelle, un focus présente également l'instruction sur le tir de combat (IST-C). Depuis 2004, cette nouvelle méthode pédagogique a pour but d'apprendre aux militaires à vivre avec leur arme et à en maîtriser l'usage le moment venu. L'adoption de cette méthode vise à améliorer l'efficacité au tir à l'arme de dotation, tout en augmentant la sécurité du personnel, tant à l'instruction qu'en opérations et au combat.

 

Képi blanc salue la mémoire d'un officier de Légion, le commandant Hélie Denoix de Saint Marc, légende du monde combattant, qui a fait son dernier voyage le 26 août dernier, au lendemain du 69e anniversaire de la Libération de Paris, lui qui s'était engagé à 19 ans dans la Résistance. Porté par des légionnaires, son cercueil recouvert du drapeau tricolore a quitté la place Saint-Jean à Lyon, devant plus de 1 000 personnes venues lui rendre hommage.

 

Une vie complexe au destin exceptionnel : des camps de concentration de Buchenwald à son arrivée à la Légion étrangère, de l'Indochine à l'Algérie, du silence à l'écriture. Il était l'homme qui incarnait la grandeur et la servitude de la vie militaire. Un soldat qui, en quelques livres devint un écrivain primé et reconnu. Il savait relater dans ses récits des faits d'armes oubliés, et mettre en avant des "héros anonymes, des sans grade" pour reprendre l'expression chère à Erwan Bergot. Ses mémoires, "Les Champs de braise", incarnaient parfaitement les valeurs de l'armée. "Tu as préféré l'honneur aux honneurs", témoignaient ses quatre filles en sa mémoire.

 

Bonne lecture à tous.

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 17:25

La dimension stratégique des effectifs

 

80 000 suppressions en moins de 10 ans

Alors que le nombre de jeunes au chômage ne cesse de croître, les armées sont contraintes de diminuer leurs effectifs au prétexte de la situation catastrophique de nos finances publiques. Hélas, dans ce domaine, alors que la part du budget de l’Etat consacrée à la Défense a été divisée par deux en moins de 30 ans, aucune amélioration ne s’est produite, bien au contraire.

Déjà, une réduction de 44 000 hommes a été réalisée au cours des 4 dernières années. Le Livre blanc de 2013 prévoit la poursuite des suppressions programmées antérieurement, soit un « reliquat » de 10 000 hommes, et en annonce 24 000 de plus ! Ce seront donc près de 80 000 hommes, c'est-à-dire le ¼ des effectifs de l’armée professionnelle, qui aura disparu en moins de 10 ans pour, paraît-il, s’adapter et mieux faire face aux nouvelles menaces dans l’avenir !

 

 

L'esprit militaire dilué

Ces coupes claires touchent en priorité des jeunes militaires sous contrat à durée déterminée qui sont remplacés par des civils bénéficiant du statut de fonctionnaire, à moins que leurs tâches ne soient externalisées et confiées à des entreprises civiles.

Ainsi, inexorablement, l’armée se démilitarise et s’affaiblit sous le double effet de la réduction massive et continue de ses effectifs et du transfert de nombre de ses tâches « de soutien » à des non militaires. Les unités opérationnelles sont progressivement noyées dans un environnement fonctionnarisé et souvent syndiqué où les notions de disponibilité immédiate et d’engagement opérationnel n’ont pas le même sens

 

 

Des conflits toujours plus long

Comment justifier ces nouvelles réductions dans le budget de la Défense, alors que les menaces se multiplient dans nos zones d’intérêts stratégiques et que notre pays se trouve fragilisé par une perte de cohésion et une insécurité croissantes ?

Qui ne voit que tous les conflits dans lesquels la France est actuellement engagée s’inscrivent dans la durée : 35 ans au Liban, plus de 20 ans dans les Balkans et 10 années en Afghanistan ? Combien de temps resterons-nous au Mali ? Nous savons qu’il ne peut y avoir de stabilité dans ce pays sans la présence de forces françaises d’autant que la rivalité nord-sud dans la bande sahélienne n’est pas prête de disparaître !

 

 

Des opérations "plus lourdes"

Faut-il rappeler que s’il fallait 300 hommes en 1960 pour régler une crise dans un « pays du champ », il en fallait 3 000 au Tchad, 10 ans plus tard, et près de 5 000, aujourd’hui, au Mali, sans compter nos alliés tchadiens, européens et américains, face à un adversaire qui, pour une part, a refusé le combat et s’est évanoui dans les pays limitrophes !

Or, comme on le voit en Libye, il n’y a pas de solution politique possible à une crise sans engagement au sol pour contrôler les milieux géographique et humain.

 

 

Des forces pré-positionnées à renforcer

Dans le cadre d’une stratégie de prévention des crises en Afrique subsaharienne et compte tenu des distances importantes qui nous en séparent, ne faut-il pas accroître le nombre de nos implantations militaires dans cette région ? Il y aurait à cela au moins trois avantages : dissuader les tentatives de prise de pouvoir par la force de quelques rebelles ou miliciens, réduire les délais d’intervention et les besoins en capacité de projection et, enfin, permettre aux forces françaises d’avoir une connaissance approfondie du terrain et des forces locales avec lesquelles elles s’entraîneraient plus fréquemment.

La mise en place d’un tel dispositif nécessiterait de nouveaux effectifs déployés sur le terrain.

 

 

Des forces spéciales à préserver

Enfin, comment peut-on augmenter les effectifs des forces spéciales tout en réduisant le vivier dans lequel se fait l’essentiel de leur recrutement, c’est-à-dire les forces conventionnelles, sans abaisser leur niveau de sélection et donc leur qualité ?

Par ailleurs, tout chef militaire sait que des forces spéciales, agissant avec de faibles effectifs et sans moyens lourds, ne peuvent remplir les missions des forces conventionnelles engagées sur une vaste zone et pendant plusieurs mois de manière autonome.

 

 

Armées : danger d'implosion

Les capacités des armées sont très diversifiées et complémentaires mais chacune d’elle atteint maintenant un niveau d’échantillon. C’est très visible pour la Marine et l’armée de l’Air dont les matériels ne peuvent être confondus (sous-marins et frégates, Rafale et Transall).Mais pour l’armée de Terre, combien savent qu’elle ne compte plus aujourd’hui que 8 brigades « de combat », interarmes dont 2 sont blindées, 2 mécanisées, 2 à vocation amphibie, 2 légères : une de montagne et une parachutiste.

La dissolution annoncée de l’une d’entre elles, menace l’équilibre précaire de nos capacités de projection et de relève de nos forces.

L’impasse vers laquelle nous nous précipitons en matière de Défense est-elle vraiment dans l’esprit de la 60ème proposition du candidat devenu président de la République :

« Je veillerai à ce que les armées disposent des moyens de leur mission et d’une organisation performante»?

 

 

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 17:23

Une confiance qui dérange !

 

 

Qui ne se réjouit pas de l'extraordinaire confiance que manifestent plus de 90% des Français envers leur armée, ainsi que de l'admiration qu'elle suscite chez nos partenaires ? C'est un atout considérable pour la politique extérieure de la France.

Pourtant cette armée, menacée par une nouvelle réduction de ses ressources et de ses effectifs, l'est aussi par les attaques insidieuses visant à ternir son image.

 

 

Une confiance qui dépasse les clivages politiques

Bien que mal connue, l'armée est aimée et admirée par une grande majorité de nos compatriotes. Elle suscite bien plus la confiance des Français que les autres institutions régaliennes, sans parler de la classe politique et des médias... Comment en serait-il d'ailleurs autrement ? Ici point de déclarations sectaires mais une neutralité politique et religieuse exemplaire, point de discours et de promesses jamais tenues mais la stricte exécution des missions, la primauté de la réflexion et de l'action sur la communication ; point de propos superficiels ou erronés, de ragots colportés ou de faits occultés mais des actes qui parlent d'eux-mêmes.

Nos compatriotes, y compris nombre d'élus de tous bords politiques, découvrent dans leur armée une référence d'efficacité et de dynamisme dans une France qui doute : elle offre au pays le succès de ses armes dans des conflits difficiles ; elle a réalisé de manière exemplaire au Mali ce que très peu d'armées savent faire; elle redonne la fierté aux Français après les inadmissibles et insupportables déclarations de repentance rabâchées inutilement depuis des années.

Leur armée leur montre qu'ils sont les fils et les filles d'une grande Nation qui est encore capable d'aller jusqu'au sacrifice suprême si besoin est ; la commémoration du centenaire de la Grande Guerre l'année prochaine devrait aussi le leur rappeler.

 

Des attaques médiatiques convergentes

Est-ce pour altérer cette marque de confiance exceptionnelle, voire cette exemplarité, que certaines actions médiatiques ont été menées de façon curieusement convergente au cours de ces six derniers mois ?

Tout d'abord, le communiqué d'un « cercle Marc Bloch » jusqu'alors silencieux, anonyme et dont on n'a plus entendu parler depuis, qui proposait en guise de source d'économies, la suppression de la 2ème section des officiers généraux, omettant de préciser que ceux-ci n'ont pas d'autres revenus que leur seule retraite ! Ne s'agissait-il pas de tenter de jeter le discrédit sur ces officiers dont certains, à la compétence indiscutable, s'expriment régulièrement?

Puis la reprise, sur le blog d'un journaliste très proche du ministère de la Défense, d'un article du « Lys noir », revue totalement inconnue, faisant état d'un pseudo projet de coup d'Etat militaire ! Outre le fait que ce journaliste se soit discrédité en relayant un article non crédible dans lequel figurait le nom d'officiers généraux y compris en activité, il est intéressant de voir que ce fantasme d'un putsch a été repris par quelques rares médias dont le fond antimilitariste aux origines trotskistes demeure toujours présent.

Enfin, les commentaires d'un journaliste d'un grand quotidien régional en réaction à un extrait de la lettre mensuelle de l'ASAF dans laquelle nous nous étonnions que le chef d'état-major des armées n'ait pas été sollicité par une chaîne de TV pendant l'opération au Mali et précisait : « ... il en va de la bonne information de nos concitoyens mais aussi de la confiance que la troupe place dans le haut commandement... »

Quelle ne fut pas en effet notre surprise de lire, sur le blog de ce journaliste, ces lignes surprenantes : « ...Comme si le chef d'état-major des armées, c'était "Saint-Jean bouche d'or"! » ; « Comme si l'information diffusée par des journalistes professionnels sur l'opération Serval n'était pas la "bonne"... » !

Qu'est-ce qui peut justifier qu'un journaliste professionnel s'oppose à ce que le chef d'état-major des armées intervienne à la télévision pour expliquer la mission des 4 000 hommes qui sont engagés sous son commandement au Mali ?

Ces actions médiatiques témoignent-elles d'une volonté délibérée de maintenir l'armée dans la situation confortable, pour le politique, de « grande muette », comme le serait une banale société de services ?

Mais les temps ont changé. Les Français reconnaissent que leur armée est non seulement un outil de défense, mais aussi un élément central de la Nation, de son unité et de son identité. Ils s'intéressent d'autant plus à leur armée qu'ils prennent conscience qu'elle sera demain, comme hier, l'ultime recours face aux menaces externes et internes, et que l'armée de demain se prépare dès aujourd'hui. Nos parlementaires, qui vont bientôt se prononcer sur la nouvelle loi de programmation militaire, doivent se le rappeler.

 

 

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 14:00
Képi Blanc n°756 : Article sur Camerone de l'AALE 37 au Grand-Pressigny
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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 11:25

Le 14 juillet

 

Nul ne doute que les Français acclameront leur armée le 14 juillet avec une intensité particulière.
N’en déplaise à quelques idéologues nourris de longue date au lait de l’antimilitarisme, nos compatriotes remercieront les soldats, marins et aviateurs pour la fierté et l’espoir qu’ils leur donnent en ces temps d’incertitude et de doute. Ils leur diront aussi qu’ils comptent sur eux dans les crises graves que notre pays ne manquera pas de traverser dans les années à venir. Quel citoyen lucide ne le pressent pas ?

 

Incompréhension et méfiance des militaires

Mais leurs applaudissements ne supprimeront pas la méfiance profonde qui s’installe dans l’esprit des militaires envers une classe politique qu’ils estiment trop peu courageuse et trop peu soucieuse de l’intérêt supérieur du pays.
Les cadres, mais aussi les soldats n’acceptent plus que l’institution qu’ils servent pour assurer le premier devoir de l’Etat - la Défense - supporte seule depuis 30 ans l’essentiel des efforts d’économie et de réduction d’effectifs dans notre pays.
De retour d’Afghanistan, de Libye et du Mali, ils s’expriment rarement dans les grands médias télévisuels, sans doute pour ne pas faire d’ombre aux politiques et ne croient plus aux promesses qui leur sont faites, d’autant qu’ils constatent au quotidien la paupérisation de l’armée.
Pourtant, ces militaires, dont on réduit chaque année les effectifs et les moyens donnent, dans l’exécution des missions qui leurs sont confiées, une leçon de loyauté et d’efficacité à nombre d’institutions et d’organismes publics ou privés.
Dans ces conditions, comment des soldats qui paient leur engagement au prix du sang pourront-ils, longtemps encore, avoir confiance dans la classe politique.

Tous les hauts responsables de l’armée ont mis en garde les gouvernants et les élus sur les conséquences catastrophiques qu’aurait sur nos capacités, dans les années à venir, la poursuite des réductions budgétaires. D’ailleurs, la majorité des Français ne comprend pas et n’accepte plus, que même dans cette période de crise, la France sacrifie de façon irréversible un outil militaire d’une qualité opérationnelle enviée et d’une remarquable valeur morale, indispensable à sa sécurité.
Ils demandent maintenant que soit arrêté le processus de dislocation de l’armée que ne manquerait pas de générer la mise en application de certaines préconisations du Livre Blanc.

 

La Défense est un atout de la France

L’armée est aujourd’hui l’une des rares institutions qui rehausse l’image de la France au plan international et contribue à maintenir sa cohésion.
Ne voit-on pas qu’en réduisant les crédits consacrés à la Défense, on affaiblit d’autant les capacités de recherche et développement indispensables à l’armée de demain ? Ignore-t-on que nos succès industriels d’aujourd’hui sont souvent le fruit des investissements d’hier dans la défense : missiles, armement nucléaire, équipements conventionnels, télécommunications,…
Qu’en sera-t-il demain si nous n’investissons plus assez, alors que la concurrence ne cesse de se renforcer, pour ces 4 000 entreprises de haute technologie dont l’essentiel des emplois est en France ?
Faut-il diminuer les effectifs militaires quand on sait que 1,9 million de Français de 15 à 29 ans ne vont plus à l’école, ne travaillent pas et ne sont pas en formation professionnelle, alors que les armées sont reconnues pour la qualité de la formation technique et civique qu’elles dispensent.

 

Le 14 juillet 2013 marque le refus d’un nombre croissant de Français de voir leur armée réduite, fragmentée et marginalisée.
Les soldats, tous grades confondus, peuvent témoigner de l’extrême difficulté qu’il y a à constituer des forces cohérentes, entraînées, bien soutenues et toujours disponibles.
De plus, les réorganisations, les évolutions et les réductions en cours risquent d’éloigner les meilleurs éléments de l’institution militaire devenue alors une armée croupion.


Mesdames et messieurs les parlementaires, prenez vos responsabilités ! Vous avez le pouvoir de stopper le déclin de notre armée lors du vote de la prochaine loi de programmation militaire. Vous connaissez la réalité et les risques.

L’ASAF se fera un devoir de faire connaître vos prises de position.

 

Rédaction de l’ASAF - www.asafrance.fr

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 14:20

Pour être un chef...

Mot du rédac'chef N° 756

"C'est une chose d'importance la discipline à la Légion, l'amour du chef, l'obéissance sont de plus pure tradition". C'est avec ces paroles du chant de la 13e DBLE que s'ouvre notre dossier du mois sur l'exercice du commandement à la Légion étrangère.

Commander à la Légion pour tout cadre, officier et sous-officier, implique une connaissance complète du légionnaire. Cela engendre aussi bien des droits, mais surtout des devoirs pour le chef et pour le subordonné. Un principe que l'on mesure à juste titre : ce que l'on demande à ses hommes, on se l'impose à soi-même. La discipline à la Légion est rigoureuse et stricte, car la Légion regroupe une multitude de nationalités, des étrangers de divers horizons dont il faut réussir l'amalgame par l'apprentissage de la vie en collectivité, de la langue française et les règles d'organisation propres à la Légion étrangère. Honneur et fidélité, rigueur dans l'exécution, goût du travail bien fait, sérieux, tenue, disponibilité, abnégation, bravoure et don de soi... On demande énormément au légionnaire. L'officier français doit donc être un exemple pour ses subordonnés, un référent s'il veut gagner leur confiance. Il devra aussi, au-delà de la formation et de la connaissance de ses légionnaires, se montrer exemplaire et impartial dans son style de commandement.

Il est écrit dans l'article 3 du code d'honneur du légionnaire : "Respectueux des traditions, attaché à tes chefs, la discipline et la camaraderie sont ta force, le courage et la loyauté tes vertus". Le légionnaire a pour l'officier une vive reconnaissance, c'est un modèle à suivre. Il a pour lui un dévouement sans limite et un attachement presque filial. En commandant avec justesse et équité, en gagnant la confiance des légionnaires et en entretenant une cohésion forte, on peut tout demander aux légionnaires. C'est ce qui fait la force de la Légion étrangère en opération comme dans la vie au quartier.

Bonne lecture à tous.

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 18:58

Eviter un contre sens stratégique

Une page noire du Livre blanc

 

Alors que « le niveau de risque et de violence dans le monde ne régresse pas » et que « la protection du territoire national et de nos concitoyens ainsi que la préservation de la continuité des fonctions essentielles de la Nation sont au cœur de notre stratégie de défense et de sécurité nationale », comment le Livre blanc peut-il entériner une baisse des ressources consacrées à la Défense et poursuivre la réduction de 24 000 hommes dans la prochaine loi de programmation ? En 10 ans l’armée en aura ainsi perdu 78 000.
Le contrat opérationnel fixé par notre pays à son armée de Terre, c'est-à-dire sa capacité maximum pour un engagement extérieur majeur, était encore en 2007 de 50 000 hommes; il a été ramené dans le précédent Livre blanc à 30 000. Celui retenu aujourd’hui n’est plus que de 15 000.

 

Des perspectives inquiétantes à court terme

Pourtant, qui ne voit que les engagements extérieurs dans notre zone d’intérêt stratégique (pays du pourtour méditerranéen, Moyen Orient, Afrique subsaharienne), où la France est déjà en première ligne, vont se multiplier ? Peut-elle éviter de renforcer son dispositif militaire préventif et permanent en Afrique ? Qui peut nier que l’activité croissante de groupes islamistes terroristes, prêts à tout y compris dans notre pays, constitue une véritable menace pour les Français? Est-on sûr que les forces de sécurité intérieure, dimensionnées pour « faire respecter la loi » et « assurer l’ordre public » n’auront pas besoin de l’appui de forces plus puissantes et toujours disponibles pour faire face localement à une crise sécuritaire grave comme elles le font déjà, lors des catastrophes, en soutien des pompiers et de la sécurité civile ?

 

Des forces de même niveau opérationnel

Mais ces forces, essentiellement terrestres, sont nécessairement polyvalentes compte tenu de la diversité des missions et des théâtres potentiels. Les équipements complexes mis en œuvre dans des conditions toujours difficiles et le degré élevé de coordination qu’elles requièrent entre elles, exigent un haut degré de formation individuelle et d’entraînement collectif au plus près des réalités du combat. Il est utopique de penser que nos forces peuvent être de niveaux différents d’autant qu’elles assurent toutes la permanence opérationnelle et que, sur un théâtre, le degré de violence peut varier très brutalement.

 

Devoir et responsabilité des élus

Alors que l’armée est déjà engagée dans 13 opérations sur 4 continents et sur les océans depuis des années voire des décennies (35 ans au Liban), les réductions annoncées dans le Livre blanc constituent un véritable contre sens stratégique.

Au regard des derniers évènements auxquels la France a été confrontée il appartient aux parlementaires de corriger les choix qui ont été présentés par une commission dont on peut se demander si elle ne répondait pas uniquement aux injonctions de Bercy ?

 

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)

 

Pour recevoir en 2013 les 4 numéros de notre publication trimestrielle "Engagement" (76 pages dont un dossier couleur) avec le supplément association (16 pages): 25 €
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Cette lettre peut être diffusée sans réserve vers les autorités et élus de vos connaissances, les médias et relais d'opinion, dans votre entourage familial, professionnel et associatif.


Très cordialement.
Henri PINARD LEGRY.
Président de l'ASAF
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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 10:45

Aperçu du Képi blanc N°755Infos KB 755

 

Camerone, la légende...

 

Le 30 avril 1863, 65 hommes, officiers et légionnaires, ont résisté à 2 000 Mexicains, jusqu'au dernier, au nom du devoir, par respect de la parole donnée. Le 30 avril 2013, jour pour jour, la Légion étrangère a célébré en France et au Mexique le 150e anniversaire de ce combat légendaire, pour se souvenir ensemble, jeunes et anciens du courage et de l'héroïsme des légionnaires. Dans tous les régiments de Légion, en opération au Mali, en Afghanistan, en Afrique, partout où des légionnaires sont déployés, tous ont célébré en communion le combat de Camerone pour rendre hommage à leurs morts.

 

Les cérémonies ont été à la hauteur de l'évènement, à la Maison mère avec la présence des détachements, des chefs de corps, des gardes aux emblèmes des 11 unités de Légion réunies, et de presque tous les anciens généraux ayant commandé la Légion étrangère. La remontée de la Voix sacrée avec le général d'armée (2s) Michel Guignon, entouré de l'adjudant (er) Bethold Vossler et du caporal-chef Sully Laplagne étaient un moment d'émotion intense. Suivait le défilé des troupes, avec à leur tête, le général de division Christophe de Saint Chamas, COM.LE, devant un public ravi. Au même moment, au Mexique à Huatusco, un mausolée était dédié au sous-lieutenant Clément Maudet, signe de réconciliation entre nos deux pays. Tout un symbole. Puis, le 3e REI défilait dans les rues de Camaron de Tejeda... À Aubagne, le nouveau musée de la Légion étrangère a également été inauguré pour l'occasion, en présence du ministre de la Défense. Documentaires, émissions spéciales, couverture en direct sur une chaîne de télévision, un CD de musique de la MLE "Héros" magnifique, et un hors-série de KB "La Légion en images" réclamés à la kermesse... Ce fut un grand Camerone. Et le mérite en revient aux légionnaires. Ils ont montré à nouveau aujourd'hui qu'ils sont dignes de leurs anciens.

 

Bonne lecture à tous.

 
 
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