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Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
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Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 15:16

Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 771

À l’heure où des jeunes désoeuvrés, en mal être, renient notre pays et ses valeurs pour fuir vers des chimères destructrices, il me paraît utile de rappeler le rôle fédérateur que jouent les drapeaux de nos régiments, en particulier pour tous ces étrangers, Français par le sang versé.

 

Mens sana in corpore sano”, écrivaient les Romains. Une âme saine dans un corps sain. Si l’on applique cette devise au régiment, le corps, c’est la troupe. N’emploie-t-on d’ailleurs pas l’expression “corps de troupe” ? Plus elle est entrainée, physiquement et pour le combat, meilleure elle est. Mais l’entraînement, meilleur soit-il, ne suffi t pas à faire d’une troupe une unité soudée. Il lui faut une âme : c’est le drapeau du régiment.

 

“Au drapeau !” “À l’étendard !”
Tel est le commandement donné par le chef de corps en début de prise d’armes au régiment rassemblé pour rendre les honneurs à l’emblème unissant la troupe en armes. Le pouvoir du drapeau n’est pas seulement dans les couleurs nationales : chaque jour, celles-ci sont hissées à l’aube, descendues au couchant du soleil, au centre du régiment, dans un rituel immuable mené avec une rigueur simple mais solennelle par le sergent, chef de poste qui veillera la nuit sur le régiment. Le drapeau du régiment, outre les couleurs nationales qui donnent sa légitimité à la troupe en armes, c’est son identité, inscrite en lettres d’or sur la soie tricolore :
- l’inscription “République Française” ;
- un numéro, le nom du régiment, la devise “Honneur et Fidélité”;
- la liste des batailles dont la prima inter pares “Camerone 1863”
- sur la cravate, en fonction de l’historique, les insignes de
décoration et fourragères.

 

Chaque drapeau de régiment est une pierre de la “voûte de gloire”. Cette expression est tirée du premier chapitre du premier livre d’or de la Légion étrangère, voulu par le général Rollet pour marquer, en 1931, le centième anniversaire de la création de la Légion étrangère. Le général Rollet voulut d’abord honorer la mémoire des morts de la Légion : il fi t élever le monument aux morts de la caserne Viénot à Sidi Bel Abbès. En même temps, il demanda un Livre d’or, destiné lui aussi à glorifi er ceux qui avaient vaillamment combattu sous le signe de la grenade à sept branches.

 

Très récemment, lors d’une rencontre fortuite à Puyloubier, un descendant d’une famille ayant longtemps vécu à Sidi Bel Abbès, me remit en don pour le musée un exemplaire de ce premier livre d’or de la Légion étrangère, édité en 1931. Très touché par ce geste, je l’en remercie publiquement par le biais de cet éditorial.

 

Pour la préface de ce premier livre d’or, fut choisi le discours prononcé par le maréchal de France Franchet d’Esperey pour l’inauguration du monument aux morts de Sidi Bel Abbès. En voici quelques extraits signifi catifs :
“Cent ans de gloire, sous les plis du drapeau tricolore, ont prouvé que le fondateur de la Légion avait eu une claire vision de la psychologie de ces errants. À l’ombre de ce drapeau a grandi une société, un ordre militaire laïc, unique dans le monde entier. Toutes les races s’y mélangent, tous les espoirs s’y confondent…”. “Troupe étrangère sous le drapeau français, son âme est devenue française”.

 

Comment aujourd’hui perpétuer la pertinence et la beauté de ce discours du Maréchal de France Franchet d’Esperey, écrit il y a 83 ans mais ô combien d’actualité ?
Bien sûr, en recherchant quotidiennement l’excellence. Mais d’abord, dans l’exécution des petites choses. Ensuite et surtout, en consacrant toute notre énergie pour aider le tout jeune légionnaire à s’intégrer dans la famille Légion qui l’accueille, au nom de notre pays, la France. Et cela, pas seulement à Castelnaudary, mais dans chaque régiment. Faisons tout pour que le légionnaire, particulièrement le plus jeune qui ne maîtrise pas encore notre langue, fasse sienne cette réponse d’un grenadier à l’empereur Napoléon qui l’interrogeait sur son lieu de naissance :
Sire, quand je contemple l’étendard de mon régiment, je vois le clocher de mon village”.

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 16:38

Très récemment, les chefs d’état-major ont réaffirmé avec force devant les commissions parlementaires de la Défense que notre armée ne peut rester cohérente que si les ressources financières prévues dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 sont strictement respectées.

Le chef de l’État, chef des armées, a déclaré à plusieurs reprises que ces ressources étaient « sanctuarisées » : dont acte. Mais alors pourquoi ces déclarations ambiguës, voire contradictoires et récurrentes de Bercy ? Comment un haut responsable politique peut-il tenir des propos, à ce point contraires à ceux du chef de l’État et qui pourraient faire croire  à un jeu de rôle convenu entre la Défense et les Finances ?

 

Les chiffres
En réalité, derrière la question des ressources financières se profile celle de la réduction des effectifs (26 000 d’ici 2019), d’autant que, après les coupes de la précédente LPM (54 000 entre 2009 et 2014), les armées sont affaiblies, les marges de manœuvre inexistantes et les capacités déjà entamées : réactivité, action dans la durée, savoir-faire opérationnels.
 

 

Au delà des chiffres
Toutes les armées sont concernées mais l’armée de Terre est la plus touchée. En effet, si tout le monde comprend bien qu’il y a dans la Marine des bâtiments de différents types (sous-marins, frégates, bâtiments de projection et de commandement…) et dans l’armée de l’Air des avions dont les capacités sont très spécifiques (défense aérienne, transport, appui, détection aéroportée…), nombreux sont ceux qui pensent que les soldats de l’armée de Terre sont encore pléthoriques, interchangeables et peu spécialisés. La célébration du centenaire de la Grande Guerre contribue-t-elle à maintenir cette grossière contre-vérité dans l’esprit de trop de Français, y compris dans celui de nombreux responsables politiques ?

Comment ne pas comprendre qu’il existe dans l’armée de Terre des régiments également très spécialisés et que l’on ne peut pas les employer indifféremment ? Comment faire comprendre en outre que l’on doit combiner, pour chaque opération, voire pour chaque action de combat, tout ou partie de ces régiments pour constituer des forces cohérentes, taillées sur mesure et que cela ne s’improvise pas ?
 

 

Les exigences opérationnelles
Si l’on devait prendre en comparaison une équipe nationale de sport collectif de 7, 11 ou 15 joueurs, qui se prépare à affronter un adversaire connu, visible, sur un terrain sans embûche, dans un jeu dont les règles sont claires et respectées, et dans un affrontement dont la défaite ne se traduit pas par des morts, on mesurerait le long processus qu’imposent la formation, l’entraînement individuel et collectif, l’aguerrissement et la préparation spécifique des forces qui sont engagées dans les combats d’aujourd’hui.

Pour permettre aux forces de mener ces opérations de guerre avec succès, malgré des effectifs projetés toujours comptés au plus juste, en limitant les risques de pertes au strict minimum face à des groupes de terroristes bien équipés, souvent aguerris et dans des conflits qui durent au moins 10 ans, il faut, disposer en réserve, d’effectifs suffisamment importants pour assurer tout à la fois les relèves et être en mesure de faire face, sans préavis, à une crise nouvelle tant en France qu’à l’étranger.
 

 

Comprendre et accepter la réalité
C’est ainsi que, pendant qu’un régiment (ou une brigade) est engagé en opération, un autre doit être en alerte et un autre en phase de préparation opérationnelle spécifique. Mais après l’engagement, il faut remettre en condition le personnel et le matériel, faire les changements de personnels qui s’imposent, c'est-à-dire remplacer les soldats en « fin de contrat » par de nouvelles recrues, reprendre le cycle de l’instruction individuelle, collective puis l’entraînement et l’aguerrissement.

Bref, pour une unité en opération extérieure, voire en mission de sécurité en métropole ou Outre-mer, c’est au moins quatre ou cinq autres qu’il faut pour garantir la qualité de nos unités de combat, la capitalisation et la transmission de leur expérience. Ce ratio est d’ailleurs comparable, par exemple, à celui des équipages de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins qui requièrent, non seulement des spécialistes, mais des équipes très bien entraînées à la manœuvre d’ensemble.
 

 

Mise en garde
Continuer à réduire des effectifs devenus squelettiques suite aux coupes claires de la loi précédente conduit inexorablement à fragiliser, voire à disloquer notre outil de Défense et à diminuer son niveau qualitatif ainsi que ses compétences, dont certaines disparaîtront alors définitivement. Les Français doivent le savoir et en mesurer toutes les conséquences.

LA REDACTION

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9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 17:02

C’est avec une immense fierté que je m’adresse aujourd’hui à l’ensemble de la Légion étrangère.

Mes premières pensées vont vers ceux d’entre vous qui sont en ce moment déployés aux quatre coins du globe pour remplir les missions que le chef d’état-major des armées et moi-même leur avons confiées. Avec leurs frères d’armes des autres régiments de l’armée de Terre, je sais qu’ensemble, ils s’engagent dans des opérations exigeantes, souvent au coeur de situations extrêmes et parfois au péril de leur vie, que ce soit dans la bande sahélo-saharienne ou en République de Centrafrique. Je tiens à les assurer de toute ma confiance.

Le mois de novembre est l’occasion d’honorer nos morts. Je sais combien cette tradition vous est chère. Je souhaite donc rendre hommage à vos côtés à tous ceux qui sont tombés au combat, qui ont perdu la vie à l’entraînement ou à l’instruction ainsi qu’aux Anciens qui nous ont quittés.

Comme depuis toujours, fidèle à sa renommée, la Légion étrangère fait la fierté de l’armée de Terre. Troupe combattante d’exception, son excellence opérationnelle, encore illustrée récemment pas son comportement au feu, a d’ailleurs été récompensée à juste titre par la citation attribuée cette année au 2e Régiment étranger de parachutistes.

Partout où elle est engagée, la Légion étrangère imprime traditionnellement sa marque et signe son passage de son empreinte si singulière. Sa réputation et la fascination qu’elle exerce donnent à tout événement qui la concerne un retentissement particulier. Les chefs d’état-major des armées de Terre européennes ont pu en juger à l’occasion de la commémoration de Camerone. Une fois encore, sur les Champs-Élysées, la Nation a quant à elle manifesté le 14 juillet, par ses acclamations, son attachement aux légionnaires et son admiration envers ces étrangers venus du monde entier pour servir la France avec honneur et fidélité.

Comme le reste de l’armée de Terre, la Légion étrangère a participé et participera encore aux restructurations et aux réductions imposées par les économies budgétaires. Je mesure les effets que ces diminutions produisent sur votre capacité opérationnelle. Mais je sais aussi pouvoir compter sur votre esprit pionnier pour rebâtir et pour réédifi er ce qui aura été momentanément ébranlé par les mesures d’ajustement capacitaire prises dans l’infanterie, la cavalerie et le génie.

Sous l’impulsion de chefs énergiques, dont je salue ici le primus inter pares en la personne du général de division Jean Maurin, la Légion a toujours su vivre avec son époque et suivre la marche rapide d’un monde en évolution constante. Au rythme imperturbable qui est le sien, elle a su adapter son outil de combat pour le tailler avec pragmatisme aux besoins opérationnels. Le temps est à nouveau venu où, une fois encore, elle va devoir évoluer pour faire face à la pression croissante d’une menace terroriste transnationale, puissante hors de nos frontières et qui manifeste sa volonté de nuire à l’intérieur de notre pays. Pour être mieux préparés à nos engagements futurs et pour être capables de frapper l’ennemi plus efficacement, nous devons adapter nos capacités de combats. Leur organisation doit donc être repensée pour occuper avec la place qui leur revient l’espace des opérations spéciales, l’espace des opérations aéroterrestres et l’espace des opérations sur le territoire national.





 

Biographie du général Jean-Pierre Bosser, CEMAT

Le général d’armée Jean-Pierre Bosser est né le 14 novembre 1959 à Versailles. Son parcours militaire commence en 1970 au collège militaire de Saint-Cyr l’École où il effectue l’intégralité de sa scolarité. Saint-cyrien de la promotion “Général Lasalle” (1979-1981), il choisit l’infanterie de marine et poursuit sa formation à l’École d’application de l’infanterie à Montpellier. Il sert au 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine à Castres à trois reprises, comme chef de section de 1982 à 1985, officier adjoint puis commandant de compagnie entre 1986 et 1990, et enfin, après avoir été nommé colonel le 1er octobre 2000, en qualité de chef de corps de 2001 à 2003.

Entre 1982 et 1992, il est projeté au Liban au sein de la force multinationale de sécurité à Beyrouth à sa création en septembre 1982, au Tchad pour le déclenchement de l’opération Manta en 1983 puis dans le cadre de l’opération Épervier en 1989, en République de Centrafrique en 1984 et en 1986, enfin au Gabon en 1990 pour l’évacuation des ressortissants de Port-Gentil. Il effectue également une mission d’assistance militaire technique d’un an comme conseiller du bataillon para-commando de la République islamique de Mauritanie en 1985. De 1990 à 1992, il occupe le poste de chef du centre opérationnel de l’État-major interarmées du commandement supérieur des forces armées en Nouvelle-Calédonie. Enfin, il est engagé à la tête de son régiment au Kosovo dans le cadre de l’opération Trident en 2002, puis en République de Centrafrique pour ouvrir l’opération Boali en 2003. Breveté de l’École de guerre en 1996, il sert durant cinq ans au bureau études générales de la direction du personnel militaire de l’armée de Terre (DPMAT) avant de prendre le commandement du 8e RPIMa. Il est ensuite nommé directeur des formations d’élèves des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan de 2003 à 2005, avant de retrouver la DPMAT en qualité de chef du bureau mêlée, puis chef du bureau études générales. Nommé général de brigade le 1er août 2007, il devient adjoint au sous-chef d’état-major ressources humaine à l’État-major de l’armée de Terre à Paris. Le 1er août 2008, le général Bosser prend pour deux ans la tête de la 11e Brigade parachutiste à Toulouse. Le 1er août 2010, promu général de division, il retrouve l’État-major de l’armée de Terre où il se voit confier les fonctions de sous-chef d’étatmajor performance synthèse. Élevé au rang et appellation de général de corps d’armée le 29 novembre 2012, il occupe à cette date le poste de directeur de la protection et de la sécurité de la Défense à Paris. Le 15 juillet 2014, en conseil des ministres, le général de corps d’armée Bosser est élevé au rang et appellation de général d’armée et nommé chef d’État-major de l’armée de Terre à compter du 1er septembre 2014. Titulaire d’une citation, le général d’armée Jean-Pierre Bosser est commandeur de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite et chevalier du mérite national Mauritanien. Marié, il est père de deux grands enfants.

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9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 16:53
OFFICIEL : « Bleuet de France » 80 ans de solidarité en faveur de la communauté combattante

Au cœur des célébrations du centenaire de la Grande Guerre, le Bleuet de France, Fleur Française du Souvenir, renaît pour redonner de l’espoir !

L’Œuvre Nationale du Bleuet de France est une œuvre caritative issue de la Première Guerre mondiale et dont l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) assure la gestion depuis 1991.

L’histoire de la création du Bleuet de France débute à Paris, au sein de l’Institution Nationale des Invalides où deux femmes de leur temps à l’écoute des souffrances de leurs contemporains : Charlotte Malleterre (fille du commandant de l’Hôtel National des Invalides) et Suzanne Leenhardt, infirmières au sein de l’Institution, souhaitent venir en aide aux mutilés de la Première Guerre. Elles créent alors, dès 1925, un atelier pour les pensionnaires des Invalides. Ils y confectionnent des fleurs de Bleuet en tissu pour les aider à reprendre goût au travail et à la vie et subviennent ainsi, en partie, à leurs besoins grâce au produit de la vente de ces fleurs.

 

Le bleuet, la fleur des « Morts pour la France »

Bientôt cette belle initiative se développe et prend une dimension nationale : la Nation veut témoigner de sa reconnaissance et venir en aide à ses hommes qui ont sacrifié leur jeunesse à défendre la France. Le Bleuet est alors choisi pour incarner le symbole national du Souvenir, la Fleur des Morts pour la France. C’est pourquoi, il est décidé à l’occasion du 11 novembre 1934, de vendre, pour la première fois, les fleurs de bleuet fabriquées par les anciens combattants sur la voie publique à Paris : près de 128 000 fleurs seront vendues ! C’est une vraie réussite suivie d’une véritable reconnaissance car, dès 1935, l’État décide de la vente officielle du Bleuet chaque 11 novembre.

 

Plus de 20 000 bénévoles

Après la seconde Guerre mondiale, en 1957, l’État crée un deuxième jour de collecte chaque 8 mai. Aujourd’hui encore, à l’occasion de ces deux journées commémoratives, l’Œuvre Nationale du Bleuet de France organise des collectes sur la voie publique dans toute la France grâce à son réseau de 20 000 bénévoles. Les fonds collectés permettent de contribuer au maintien à domicile des anciens combattants et de leurs veuves, de participer au financement des études des pupilles de la Nation, mais encore de soutenir des militaires gravement blessés en opérations extérieures ou d’accompagner les familles endeuillées de nos soldats. Le Bleuet de France avec l’ONAC-VG, est aussi l’un des acteurs majeurs de la politique de transmission de la mémoire et des valeurs républicaines aux jeunes générations. Ce soutien se concrétise par le financement sur le plan national ou local de centaines de projets mémoriaux.

 

Plus que jamais, le Bleuet de France a besoin de votre appui pour promouvoir ses valeurs de mémoire et de solidarité.

 

Source : defense.gouv.fr (intertitres de l’ASAF)
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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 17:05

Je suis abonné à Képi blanc !

Depuis sa création en 1947, Képi blanc est le magazine officiel de la Légion étrangère. À l’origine, le journal avait pour double mission d’assurer à la fois le trait d’union entre les différentes unités de Légion disséminées hors métropole et d’entretenir le lien avec la communauté des anciens légionnaires et leurs amicales en France et à l’étranger. Il était l’incarnation de la cohésion Légion.

 

Formidable outil de communication, il est aujourd’hui un vecteur incontournable pour l’image et le rayonnement de la Légion étrangère. En parallèle, il représente depuis toujours un outil de solidarité exceptionnel pour l’entraide Légion. Initié à l’époque par le service du moral et des oeuvres sociales de l’Institution à Sidi Bel Abbès, il a toujours participé fi nancièrement aux réalisations du Foyer d’entraide de la Légion étrangère (FELE), devenant ainsi un puissant levier de la solidarité légionnaire*. Rappelons que l’ensemble des bénéfi ces des abonnements au magazine est reversé dans son intégralité aux oeuvres sociales de l’Institution.

 

Képi blanc a évolué au fil du temps comme la Légion a su s’adapter, prenant aujourd’hui l’aspect d’un magazine moderne, unanimement reconnu. Édité à 11 300 exemplaires, KB est vendu uniquement sur abonnement et est présent sur internet avec son site www.kbmagazine.com, traduit en 15 langues. Actuellement, la revue compte un peu moins de 10 500 abonnés répartis dans 66 pays : abonnements collectifs et institutionnels avec les régiments de Légion ou abonnements individuels avec les cadres d’active, anciens légionnaires, sympathisants...

 

Mais nous ne devons pas pour autant nous reposer sur nos lauriers. Le maintien des abonnements est un souci permanent, ainsi que la vente de nos produits dérivés et les annonces publicitaires. KB existe grâce à ses lecteurs, à ses abonnés, aux abonnements institutionnels et aux régiments qui alimentent les légionnaires en exemplaires chaque mois, par le biais des succursales du CMLE qui assurent cette périodicité.

 

Afin de continuer cette belle aventure aujourd’hui et demain, Képi blanc compte plus que jamais sur la Légion d’active, officiers, sousofficiers et légionnaires, nos anciens ainsi que tous ceux qui sont animés par cet esprit de cohésion pour faire vivre notre chère revue et l’entraide Légion. Soyez nombreux à vous abonner à KB, c’est un acte d’engagement, un acte pour la solidarité légionnaire, un devoir moral pour la Légion étrangère.

 

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 15:49

Ils vont le faire prochainement, comme tous les ans, à l’occasion de leur audition par les commissions parlementaires de la Défense.

Ils vont le faire prochainement, comme tous les ans, à l’occasion de leur audition par les commissions parlementaires de la Défense. Mais leurs propos ne seront guère connus, à moins que les médias ne les invitent à s’exprimer sans « langue de bois » sur les missions que remplissent nos forces en opération, leurs capacités, leurs insuffisances et leur moral. Les chefs d’état-major en ont la légitimité, la compétence et aujourd’hui le devoir, tant la situation de nos unités est critique. Ils en ont aussi le droit. C’est ce qu’a rappelé monsieur Kader Arif, secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, en réponse à une question posée par l’ASAF à ce sujet.

 

Pourquoi parler aujourd’hui ?

L’armée, bien que très appréciée, est méconnue de la Nation et la suspension du service national est loin d’en être la seule cause.
Depuis 30 ans, l’armée n’a cessé de se contracter comme peau de chagrin au point, qu’aujourd’hui, plus d’un tiers des départements n’a plus de garnison ! En 10 ans, entre 2009 et 2019, terme de la loi de programmation militaire en cours, l’armée professionnelle aura perdu 80 000 personnes soit le quart de ses effectifs.
Simultanément les multiples engagements opérationnels  contribuent à accentuer les méfaits de cette désertification militaire par l’absentéisme qu’ils induisent dans les garnisons.
Enfin, les restrictions financières se traduisent par une paupérisation des unités telle que, pour la plupart d’entre elles, les colonels n’ont plus les moyens d’accueillir les groupes scolaires ou de cadres civils qui désirent connaître et comprendre le fonctionnement de leur régiment ou de leur base. Dans ces conditions,  ne soyons pas surpris que les échanges avec la population et la connaissance réciproque civilo-militaire soient hélas parfois réduits à néant.

Cette situation est renforcée par le silence médiatique qui entoure le volet  militaire de nos engagements extérieurs au nom d’un pseudo « secret défense ». Comment les Français peuvent-ils comprendre ces opérations et leur justification en une minute au journal de 20 heures, au cours duquel  leur est présentée la vidéo d’un tir guidé laser en Irak, ou l’explosion d’une roquette tirée par un hélicoptère d’attaque Tigre au Mali ? Et s’ils ne comprennent pas ce qui se joue « là-bas », comment peuvent-ils soutenir leur armée ? Pourquoi  n’y a-t-il plus aucun reportage sur la RCA où la France engage plus de 2 000 de ses soldats dans des conditions souvent « acrobatiques » ? Pourquoi ne pas annoncer et commenter davantage les succès de nos forces au Mali ?

 

Les chefs militaires doivent parler car ils en ont la légitimité

Ce sont eux qui commandent les soldats dans les opérations et engagent éventuellement leur vie. Ils connaissent les réalités opérationnelles, les forces et les faiblesses de notre armée mieux que quiconque. Ils connaissent bien les hommes et les femmes qui sont sous leurs ordres car, au cours de leur carrière, ils ont tous partagé pendant plusieurs années leur quotidien, leurs souffrances et leurs sacrifices. Par ailleurs, les  hauts responsables militaires ont une vision à long terme de leur action ; ils  ne sont pas soumis à des échéances électorales à très court terme…  Ils savent aussi qu’avec la conduite d’opérations qui s’inscrivent dans la durée, la préparation du futur à horizon de 20 ou 30 ans est une  préoccupation majeure. C’est d’autant plus vrai que leur formation est nourrie par une expérience de trois décennies de service, et que la vie des matériels majeurs s’étend sur près d’un demi-siècle.

 

Les chefs doivent parler car il y a urgence

Une armée est d’abord un corps hiérarchique dans lequel chacun remplit sa tâche en toute confiance. Cette dernière s’acquière, se développe et se renforce, dès le  temps de paix, dans la vie quotidienne, lors de l’instruction et l’entraînement. Le subordonné doit avoir toute confiance dans son chef et réciproquement. C’est à l’aune de cette confiance réciproque que se mesure la valeur d’une troupe ou d’un équipage. Or, la situation est aujourd’hui si critique que la confiance est menacée.

L’armée, que les réorganisations successives et incessantes ont tronçonnée, complexifiée et affaiblie, doute d’elle-même. Méconnue de l’opinion, sans cesse pressurée sur le plan des effectifs, contrainte excessivement sur le plan financier et pourtant employée à 120%, comme l’a rappelé récemment le chef d’état-major des Armées, elle perd confiance dans ses chefs qui souvent, avec les nouvelles structures et contraintes, ne peuvent plus résoudre les problèmes de leurs subordonnés qui relèvent en principe de leur responsabilité. Le commandement pourrait se trouver ainsi rapidement contesté et voir s’estomper la confiance de la troupe s’il n’obtient pas des améliorations rapides dans les domaines des conditions de vie et de travail.

 

La situation est bien plus grave qu’il n’y paraît

L’état des armées présente à court terme un tel risque d’implosion qu’il est urgent d’arrêter la spirale infernale qui menace leur cohésion. Parce que la classe politique continue d’ignorer les besoins réels de son armée, il appartient aux chefs militaires de l’expliquer à l’opinion. Cela n’effacera en rien la responsabilité personnelle des dirigeants politiques.

Le haut commandement se doit donc d’intervenir avec force et clarté pour que les Français prennent conscience de la gravité de la situation, faute de quoi ceux-ci la découvriront lors d’évènements graves, dont la résolution nécessitera alors, une armée robuste et disciplinée qu’ils n’auront plus !

 

LA REDACTION

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 16:07

L’héritage de nos Anciens...

Le mois de septembre vient de s’écouler et un nouveau cycle a ainsi commencé. Les activités de cette nouvelle rentrée ne manquent pas pour l’ensemble des formations de Légion étrangère : affectations, mutations, reprise de la préparation opérationnelle, projection en Centrafrique ou missions de courte durée dans les DOM-TOM...


Dans ce nouveau numéro de KB, nous avons choisi de mettre à l’honneur nos Anciens en faisant un focus complet sur la Fédération des sociétés d’anciens de la Légion étrangère, la FSALE : 12 000 adhérents, 195 amicales regroupées, dont 75 d’entre elles à l’étranger. Les anciens légionnaires et ceux d’active ont un rapport indéfectible qui les lie : la fidélité, la mémoire, la cohésion et l’entraide. Autant de valeurs partagées et entretenues qui se retrouvent naturellement dans le code d’honneur du légionnaire, mais également dans celui de l’ancien légionnaire :


I - Ancien de la Légion étrangère, je suis fi er d’avoir servi avec honneur et fidélité.

II - Chaque ancien légionnaire reste mon compagnon d’arme, quelle que soit sa nationalité, sa race ou sa religion.

III - Je lui manifeste toujours l’étroite solidarité qui doit unir les membres d’une même famille.

IV - Fidèle à mon passé, la Légion étrangère, l’honnêteté et la loyauté sont les guides permanents de ma conduite.

V - Ma tenue, mon comportement sont exemplaires en restant modeste.

VI - Je refuse la facilité et l’entraînement dans les abus de toutes sortes, incompatibles avec la dignité humaine.

VII - Je m’interdis d’impliquer la Légion étrangère dans toute action politique.

VIII - Dans ma cité, je suis fi er que mes relations disent de moi avec considération : “C’est un ancien légionnaire”...


La force de la Légion étrangère, c’est cette force morale, sa cohésion d’ensemble, l’esprit de famille qui unit les générations de légionnaires entre elles. Alors place à nos Anciens, les plus jeunes doivent continuer à prendre exemple et à entretenir cet héritage précieux...

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 16:23

Les réflexions que suscite l’actualité devraient conduire les responsables politiques de notre pays à accroître les ressources consacrées à la Défense.

 

Une Défense en situation de rupture

Celle-ci se trouve dans un état de fragilité et de paupérisation que seules la débrouille du système « D » et une certaine fierté des militaires arrivent encore à masquer aux yeux des Français. Pourtant les auditions et les rapports des commissions parlementaires de la Défense sont clairs et mériteraient d’être mieux connus des Français; or, leur contenu est malheureusement trop rarement diffusé par les médias.

50% des matériels indisponibles, des équipements majeurs de 30 à 50 ans d’âge, leur remplacement étant réalisé au compte-gouttes, un niveau d’entraînement en-dessous des normes de l’OTAN, des effectifs insuffisants pour conduire les missions confiées dans de vastes zones d’intervention et assurer des relèves régulières, sans user nos forces de manière accélérée, telles sont quelques-unes des faiblesses de notre armée.
Les opérations extérieures, souvent longues et toujours complexes, exigent du personnel et une diversité de moyens en quantité suffisante que nos armées ne possèdent plus à force de coupes régulières depuis 30 ans. Les nouveaux matériels sont mis en service au mieux 5 à 10 ans après la date initiale prévue et cela en nombre trop réduit. C’est ainsi que, au rythme actuel des livraisons prévu par la loi de programmation militaire de l’hélicoptère de transport NH 90 (29 sur 6 ans), nous aurons encore en 2025 des hélicoptères de transport Puma qui auront 50 ans d’âge !

 

De tout temps, une France forte s’est appuyée sur une Défense solide

L’analyse de l’Histoire et de l’actualité que devraient faire les responsables politiques de tous bords les conduirait à tirer rapidement la conclusion que le renforcement de la Défense, institution à bien des égards exemplaire, loin d’être un fardeau pour la Nation, est un élément essentiel de sa survie, non seulement en temps de guerre mais également en temps de paix.

 

Les leçons de l’Histoire

Chacun retiendra des commémorations de 2014 que la France a payé très chèrement son impréparation à la guerre et son refus de se donner les ressources financières nécessaires pour construire un instrument complet et cohérent avec sa politique étrangère. Inversement, seule une armée puissante a permis à notre pays de retrouver son indépendance, son influence et son rang parmi les grandes nations.


La situation internationale

La situation internationale, notamment à l’Est et au Sud de l’Europe, n’a jamais été aussi instable et explosive depuis la fin de la guerre froide.
Comment la France peut-elle ne pas s’impliquer dans des conflits qui se déroulent sur les rives de la Méditerranée, au cœur de pays dans lesquels elle a des intérêts et des responsabilités liées à son histoire ?
Faut-il rappeler que 200 000 Français vivent en Afrique subsaharienne et qu’elle a le devoir de les protéger ou, au minimum, de les évacuer quand ils sont menacés ?
Enfin, peut-elle ignorer le conflit israélo-palestinien alors qu’elle déploie 900 soldats au Liban et qu’en outre, vivent sur son sol les deux communautés religieuses - juive et musulmane - les plus importantes d’Europe ?

 

La situation intérieure de la France

La France souffre de deux maux qui, s’ils ne se résorbent pas, la conduiront rapidement à la catastrophe : la désindustrialisation et l’implosion de la cohésion nationale. Les deux sont liés dans la mesure où un fort dynamisme économique, créateur de richesses, contribuerait à réduire le chômage et à redonner la fierté, l’ambition et le goût du succès aux Français, bref, à renforcer leur cohésion.
A cet égard, l’industrie de Défense constitue un secteur économique particulièrement dynamique, de haute technologie, exportateur et peu délocalisable. Son développement et l’accroissement des exportations sont liés aux investissements consentis par l’Etat à ce secteur. Pour ceux qui estiment que la France ne doit pas se transformer en marchand de canons, disons simplement que les matériels exportés par la France contribuent largement au développement de technologies « duales », c'est-à-dire ayant des applications civiles, dont bénéficient tous les Français.

 

Par ailleurs, qui ne voit pas que l’armée est un outil d’intégration et de formation particulièrement efficace de jeunes Français en voie de marginalisation? L’exemple, unique au monde, de la Légion étrangère, comme plus généralement celui des armées, rappelle clairement comment la fierté d’appartenance, l’exigence de discipline, le sens de la mission, le goût de l’effort et du travail bien fait, mais surtout le respect de soi, de l’autre, des règles, des biens et de la France, contribuent à éduquer pour intégrer puis assimiler des jeunes très différents, et souvent vivant en marge de la société, tout en facilitant l’épanouissement de leurs talents au service de la collectivité.

 

Quand les parlementaires rédigent un communiqué commun dans lequel ils assurent qu’ils vérifieront chaque année la bonne exécution de la loi de programmation militaire (LPM), ils assument les responsabilités que leur ont confiées leurs électeurs. Ils doivent aujourd’hui être convaincus qu’il faut faire mieux que respecter cette loi pour redresser au plus vite un pays malade du déséquilibre mortifère entre les dépenses consacrées aux missions régaliennes qui sont négligées au profit de celles liées aux fonctions administratives et sociales.

 

LA REDACTION
(www.asafrance.fr)

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 16:37

Quand la colonne s’avance...

47 ans de présence à Orange, presque un demi-siècle que le 1er Régiment étranger de cavalerie s’y était offi ciellement installé le 17 octobre 1967. Le REC a ainsi fait ses adieux aux Orangeois le 9 juillet dernier pour s’installer au camp de Carpiagne, à Carnoux-en-Provence, sa nouvelle garnison. Le régiment aura passé plus de la moitié de son existence au quartier Labouche. C’est une tranche de vie qui s’achève non sans émotion, aussi bien pour la population que pour des générations de cadres et de légionnaires. KB vous propose un focus ce mois-ci sur cet évènement qui marquera les esprits...

Au delà des traditionnelles passations de commandement des régiments, cette année avec le 2e REI, le GRLE, le 1er RE et le 2e REP et celles des compagnies, un nouveau “Père Légion” prend les rênes de l’Institution : le général de division Jean Maurin succède au général de division Christophe de Saint Chamas.

L’autre évènement majeur reste le défi lé du 14 juillet à Paris et dans les garnisons des unités de Légion. Ayant récemment célébré ses 30 ans d’existence à Laudun, le 1er Régiment étranger de génie a descendu fi èrement “la plus belle avenue du monde”, ainsi mis à l’honneur pour sa participation récente aux opérations extérieures au Mali et en République centrafricaine.

Notez qu’un mini-dossier technique vous est proposé, avec la présentation du nouvel hélicoptère NH-90 Caïman, utilisé au sein de l’armée de Terre, dont le 2e REG a pu tester les capacités en condition réelle.

L’actualité Légion, c’est également la course cycliste de “La Solidaire”, avec une 4e édition particulièrement réussie et qui a de nouveau permis de lever des fonds au profi t de l’Institution des invalides de la Légion étrangère à Puyloubier.

Nous rendons hommage respectivement au général (2s) Raymond Lorho, ancien chef de corps du 1er REC et offi cier de Légion à la carrière remarquable, disparu récemment. et nous saluons la mémoire du major Dejvid Nikolic du 1er REG, mortellement blessé au Mali le 14 juillet. La Nation et la Légion étrangère lui ont rendu un dernier hommage à Laudun le 22 juillet.

Enfi n, pour ceux qui sont mutés à l’été, pensez à nous communiquer vos changements d’adresse afi n que votre magazine KB vous suive dans les boîtes aux lettres. Pour nos autres chers lecteurs, n’hésitez pas à souscrire un abonnement de parrainage autour de vous, c’est à la fois un cadeau partagé et un beau geste de solidarité légionnaire.

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 18:24

Après les cérémonies du 6 juin et du 14 juillet, celles du mois d’août seront nombreuses et largement médiatisées.

Après les cérémonies du 6 juin et du 14 juillet, celles du mois d’août seront nombreuses et largement médiatisées. Mais leur sens ne doit être ni biaisé, ni instrumentalisé, et doit rappeler les faits dans leur contexte afin de permettre de mieux comprendre et d’agir aujourd’hui avec davantage de lucidité et de courage.

 

3 août : début de la Grande Guerre

Le 3 août, l’Empire allemand déclare la guerre à la France, envahit la Belgique neutre et franchit nos frontières. Peuplé de 70 millions d’habitants (moins de 40 millions pour la France), il veut en finir au plus vite à l’ouest pour se retourner ensuite contre l’Empire russe. Mais le combat de freinage meurtrier d’août 14 mené par l’armée belge puis l’armée française, la résistance opiniâtre des places-fortes d’Anvers et Maubeuge, la contre-attaque victorieuse de la Marne et la « course à la mer », vont bouleverser cette stratégie initiale. L’Allemagne sera contrainte de se battre sur deux fronts jusqu’à la défection de l’armée russe après la révolution bolchevique de 1917.
Mais en 1914, la France résiste avec les moyens militaires insuffisants qu’elle s’est donnée avant la guerre. Elle va le payer pendant 4 ans, au prix du sang dans les tranchées et d’efforts surhumains dans les usines pour fabriquer des milliers de canons et d’avions ainsi que des millions d’obus.



15 août : débarquement de Provence - 25 août : libération de Paris

Ce sont 250 000 soldats français d’une armée renaissante, reconstruite à partir de l’armée d’Afrique et des évadés, qui débarquent en Provence. Armée aguerrie par les campagnes de Libye, de Tunisie, de Corse et d’Italie, commandée par des chefs de grande valeur. Armée victorieuse qui, après avoir ouvert la route de Rome aux Alliés, s’impose une nouvelle fois à eux en s’emparant de Toulon, Marseille, Dijon à une vitesse surprenante et en libérant un tiers du territoire. Armée nationale qui intègre de nombreux jeunes maquisards dans ses rangs, au fur et à mesure de sa remontée vers le nord.
Sans cette armée « Rhin et Danube », commandée par le général de Lattre de Tassigny, qui finira la guerre en Bavière et en Autriche avec plus de 400 000 hommes, la France n’aurait pas été présente à la signature de la capitulation allemande, ni sans doute à celle du Japon. C’est bien par la force de ses armes que la patrie a recouvré sa liberté, son honneur et son rang.

Simultanément, arrivant de Normandie, la 2e division blindée du général Leclerc forte de 18 000 hommes s’empare de Paris avec l’appui de la Résistance parisienne.
En libérant la capitale puis la ville symbole de Strasbourg, l’armée apparaît comme l’instrument politique essentiel de la France et la marque de sa pérennité.

 


1914 - 1944 : Quels enseignements pour aujourd’hui ?

  1. La guerre se prépare en temps de paix
    Les deux conflits ont montré l’impréparation de l’armée française. En refusant de voir la montée en puissance de l’armée du Kaiser au début du XXe siècle puis celle du Führer dans les années 30, la classe politique française de l’époque n’a pas pris les mesures qui s’imposaient. Le prix de cet aveuglement et de ces lâchetés fut de 2 millions de morts. Ces faits devraient conduire nos responsables politiques d’aujourd’hui à accorder à l’armée les moyens nécessaires à ses missions alors que se multiplient les menaces.
    Les ressources prévues par la loi de programmation militaire 2014-2019 doivent être accordées intégralement et la réduction envisagée des effectifs suspendue tant elle va à contresens des besoins. Le politique doit commander au comptable et non l’inverse.

  2. La cohérence entre politique de défense et politique étrangère.
    Aucune diplomatie ne vaut sans force armée, sous réserve d’une politique claire et d’un chef déterminé. Si la France veut pouvoir décider en toute indépendance et défendre ses intérêts, elle ne doit pas dépendre d’autres pays pour s’engager militairement. Or les récents conflits dans lesquels nous sommes intervenus révèlent notre dépendance vis-à-vis d’alliés dont les intérêts stratégiques diffèrent des nôtres et qui nous la font payer chèrement.

  3. La cohésion de la communauté nationale
    L’Union sacrée et l’amalgame symbolisent bien la cohésion grâce à laquelle le peuple français a pu faire face en 1914 et a su se rétablir en 1944.
    Comment la France, quelle que soit la force de son armée, pourrait-elle affronter victorieusement les menaces insidieuses actuelles, si les Français n’ont pas le sentiment d’appartenir à un même peuple, partageant une même  histoire, des valeurs communes et se fixant un destin fondé sur la liberté et la fraternité ?
    Il appartient à tous les chefs, civils et militaires, de susciter la fierté, de développer le sens du bien commun et d’exiger le respect et le service de la Nation.

  4. Retrouver le sens de l’effort et du sacrifice
    Enfin il faut élever au rang des vertus nationales le sens de l’effort et du sacrifice dont firent preuve nos compatriotes dans les tranchées et les offensives de 14-18, dans les terribles combats de 1940 et ceux de la Libération en 1944. Ce que certains ont la grossièreté d’appeler une « boucherie », comparant ainsi ces soldats à des animaux exhibés sur des étals, fut d’abord un affrontement de millions de pères, de maris, de fils de France, acceptant de se battre jusqu’à la mort pour défendre leur terre et la liberté de leurs enfants.

Après les commémorations, il faut passer aux actes, c'est-à-dire fixer un but clair à des Français qui acceptent les réalités et à des chefs qui montrent l’exemple.
Mais comme l’Histoire nous le rappelle inlassablement, le succès exige lucidité, courage et détermination.

 

La REDACTION
www.asafrance.fr

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