Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère d'Indre-et-Loire
  • : Ce blog présente toutes les activités de l'Amicale. Vous êtes invités à transmettre vos textes et photos pour enrichir ce blog soit en contactant le Président soit en écrivant à zeraldavert@gmail.com
  • Contact

Profil

  • AALE 37
  • Pierre LORAILLER 
- Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES 
- Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 
- Délégué AALP Région Centre.
  • Pierre LORAILLER - Ancien Caporal au 1er R E P et de la Police Militaire à SIDI BEL ABBES - Président de l’AALE d’Indre et Loire depuis le 01/01/2003 - Délégué AALP Région Centre.

A.A.L.E. 37

Buts : Entretenir et développer les sentiments de camaraderie et de solidarité qui caractérisent la Légion Etrangère.

Pérenniser le souvenir du Combat de Camerone.

 

Président :

LORAILLER Pierre

Mail : zeraldavert@gmail.com

 

Composition du bureau directeur :

1er Vice-Président : SCHULLER Pierre

2e Vice-Président : Colonel FUSALBA Thierry

Secrétaire et Trésorière : THERET Nadine

 

Président d’Honneur : Général de Brigade (2S) BREUILLE Eric (Ancien Chef de Corps du 1er REG)

 

Administrateurs :  

LEBIGRE Yannick

THERMEAU Jean-Claude

 

Contrôleur aux Comptes :

BERGEOT Dominique

 

Porte-drapeaux :

BENYAHIA Hikmat

GAUTIER Dominique

 

Recherche

Musique

15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 12:22
Mise à jour : 03-12-2012  link
L'armée et la Nation... La Légion bien dans ses garnisons...

 

2012 est une année particulière pour la Légion étrangère. Notamment pour la Maison mère, puisque le 1er Étranger célèbre à Aubagne, le 50e anniversaire de sa présence au coeur du pays de Marcel Pagnol.

 

En 1962, la Légion quittait son berceau algérien et Sidi Bel Abbès pour prendre un nouveau départ avec son redéploiement en métropole et dans quelques territoires d'Outre-Mer. Cette "mutation" connaît depuis un franc succès partout où les unités de Légion se sont installées, tissant de forts liens avec les autorités civiles et les populations locales. Cet échange mutuel et partagé se renouvelle chaque année, d'une manière bien visible, au travers des diverses manifestations réunissant militaires et citoyens, telles que les cérémonies de Camerone dans les garnisons ou encore les défi lés du 14 Juillet à Paris ou en province. Dans ces moments de communion, la Légion soulève régulièrement l'enthousiasme et la curiosité des foules.

 

Les récentes cérémonies du 11 Novembre, devenues journée d'hommage à tous les "Morts pour la France", ont été une nouvelle fois l'occasion de montrer les liens étroits qui existent entre les Français et leur Légion.

 

Une réalité : des légionnaires qui se sentent bien dans leurs garnisons, des contacts entretenus à tous les niveaux, rencontres culturelles et sportives, sociales et professionnelles... Prenons également quelques exemples récents : le succès de l'exposition "Regards de légionnaires" ou encore les "Assises des Petites villes de France" à Castelnaudary. Plus en arrière, souvenons-nous aussi qu'en décembre 1999, le légionnaire de 1re classe Nemcok disparaissait, mortellement blessé lors de la chute d'un arbre alors qu'il effectuait des opérations de bucheronnage dans le cadre du déclenchement du plan ORSEC. En ces moments douloureux, le Président Jacques Chirac écrivit à son chef de corps : "Je viens d'apprendre la mort en Haute-Vienne du légionnaire Nemcok, dans l'accomplissement d'une mission de solidarité nationale exigeante et difficile, au service de nos compatriotes victimes des intempéries. Je tiens à vous dire que je partage votre émotion et votre tristesse dans ce deuil tragique qui frappe votre régiment, toute la communauté légionnaire et l'ensemble des armées françaises. En mon nom, et au nom de tous les Français, je vous adresse, Mon colonel, l'expression de mes sentiments très attristés".

 

La Légion étrangère a toujours été un acteur, au travers de cet esprit de solidarité, de ses actions, de son identité et de son esprit de corps qui continue à concourir au mythe de Monsieur légionnaire. Aujourd'hui, comme hier et encore plus demain, on ne cesse de parler de la Légion étrangère. Les médias demeurent friands de son épopée, les productions littéraires restent abondantes et les candidats se pressent toujours aussi nombreux à l'engagement.

La Légion étrangère traverse le temps, s'adaptant et maîtrisant contraintes et objectifs, éternellement...


Partager cet article
Repost0
29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 21:00
Written by Constantin LIANOS   
Tuesday, 27 November 2012 16:34

Madame, Monsieur,

1- Je vous adresse ci-dessous la lettre ASAF de novembre: "Un devoir de vérité".

L'ASAF estime urgent que l'opinion publique soit mieux informée des conséquences qu'entraînerait une réduction supplémentaire des crédits alloués aux armées sur notre appareil de défense tant la situation au sein de nos forces est critique.
Les chefs d'état-major ont à la fois la légitimité et la compétence pour expliquer en direct aux Français l'état des lieux de notre armée qu'ils ont exposé récemment à la représentation nationale.
Il est en effet aujourd'hui indispensable que l'armée, par la voix de ses chefs, s'exprime pour être mieux connue et comprise, car la Défense est l'affaire tous les Français et demeure le premier devoir de l'Etat.

2- En allant sur le site de l'association (www.asafrance.fr) vous pourrez retrouver de nombreux articles dont la lettre ouverte que l'association a adressée au sénateur communiste Guy Fischer qui a cru bon d’insulter la mémoire du général Bigeard.
A cet égard, l'ASAF a eu honte pour la France de constater que le mot Algérie avait été banni du texte de l'hommage rendu par le ministre de la Défense lors de la cérémonie de Fréjus.

Pourtant le général Bigeard, après avoir combattu avec courage et détermination les nazis qui occupaient la France ou le vietminh qui cherchait à imposer le communisme en Indochine, l’a fait de la même façon contre les terroristes du FLN en Algérie.

Cette forme de repentance par omission mine inconsciemment la confiance des Français. Elle est inacceptable pour des hommes et des femmes d'honneur; elle est à terme dangereuse, voire suicidaire pour notre pays.

Bien cordialement.

Henri Pinard Legry
Président de l’ASAF

Un devoir de vérité

Les chefs d’état- major des différentes armées ont expliqué récemment, au ministre de la Défense et aux députés de la commission de la Défense et des forces armées, la situation critique actuelle et celle encore plus grave dans laquelle les armées allaient se trouver en 2013 si les ressources allouées continuaient à diminuer comme elles le font depuis 30 ans.
De fait, le démantèlement de nos armées est en cours. Mais personne ne doit pouvoir dire demain, lorsque notre armée sera incapable d’agir efficacement face à une crise intérieure ou extérieure : « Comment se fait-il ? » ou « Je ne savais pas, personne ne me l’avait dit ». La classe politique ne souhaite pas s’exprimer sur ce sujet ; il y en de plus importants à ses yeux.Même si la Défense est le premier devoir de l’Etat, les responsables de la France refusent d’expliquer aux Français les conséquences des réductions budgétaires de la Défense. Cela leur est d’autant plus facile qu’ils savent qu’ils n’auront pas de syndicat à affronter, de grève ou de manifestation à craindre d’un corps où la discipline et le sens de la mission priment tout.
En revanche, le haut commandement militaire a, en conscience, un devoir de vérité vis-à-vis du peuple français, non seulement parce que les responsables politiques ne l’assument pas, mais d’abord parce que l’armée, qui est au cœur de la Nation, demeure son ultime recours.Au delà des calculs politiciens et des visions à court terme, les chefs militaires sont les garants, dans la durée, de la valeur de l’institution qui leur a été confiée, au service exclusif de la Patrie.
Déjà, la réduction des effectifs a conduit à la création d’un système technocratique inefficace « les bases de défense » qui dissocie les moyens de combat et de soutien ; une aberration ! Dans le même temps, la centralisation, au moindre coût, du système de paiement de la solde au niveau du ministère de la Défense, piloté par les contrôleurs du ministre, conduit à une situation inacceptable. Depuis plus d’un an, près de 20% du personnel de l’armée de Terre, la première à être passée sur le système « Louvois », ne reçoivent pas le montant exact de leur solde.
Mal soutenue, mal payée, l’armée est maintenant sous équipée et revoit à la baisse son entraînement.Son moral est en chute libre comme l’atteste la diminution de plus en plus importante des renouvellements de contrat.
Devant le silence qui recouvre cet affaiblissement dramatique et prévisible de nos forces, il est urgent que les chefs militaires puissent alerter l’opinion. Ils doivent le faire dans les médias, à la télévision lors du journal de 20 heures ou au cours d’émissions de grande écoute, pour faire comprendre à leurs compatriotes, dans un langage simple et vrai, la situation réelle de nos forces et les conséquences des choix budgétaires. Il en va de l’intérêt du pays à travers l’existence même de son armée.

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 11:17
LIBRE OPINION : Messieurs les politiques, attention DANGER!      

link

 

Jeudi, 01 Novembre 2012 18:26

alt
par le Général de corps d'armée (2S) Marc ALLAMAND.....

Dans une récente conférence, un ancien Chef d'Etat-major de l'Armée de Terre a posé la question suivante: les opérations extérieures sont elles une justification fonctionnelle pour nos armées, ou une nécessité nationale?
Autrement dit,  les militaires  poussent-ils à la roue pour faire la guerre, ou bien  les politiques  prennent-ils les décisions d'engagement de nos forces en fonction des intérêts de la Nation? Au delà de cette question, nous pouvons en poser une autre: une Armée pour quoi faire?

Il faut bien reconnaître que pour le Français moyen, la réponse n'est pas évidente. Après tout, les menaces se sont estompées à nos frontières, les Français, vaccinés par les saignées des deux guerres mondiales et des guerres post-coloniales, aspirent à la paix. Par ailleurs, les caisses de l'Etat sont vides et les opérations extérieures coûtent cher.

Alors pourquoi partir en Afghanistan, en Côte d'Ivoire, en Libye et peut-être demain au Mali? Est-ce pour permettre aux soldats d'acquérir de l'expérience, de tester des matériels, que les industriels de l'armement s'efforceront de leur vendre? Et poussant le raisonnement plus loin, pourquoi entretenir une armée si cher avec toutes ses capacités, alors que l'on pourrait mutualiser nos moyens avec ceux d'autres nations européennes?

Sans pouvoir nier qu'une armée aguerrie est plus efficace qu'une armée qui reste dans ses cantonnements, force est de constater que  la politique suivie par nos Présidents de la République successifs, ne nous permet pas de discerner facilement la cohérence entre les ambitions nationales affichées et les moyens donnés à notre diplomatie, dont les armées font partie, et à notre défense.
On dresse bien un tableau exhaustif de nos ambitions et des moyens correspondants, de Livre blanc en Livre blanc, en s'empressant d'en oublier les contraintes au moment du vote des budgets annuels.

Mais comment les Français pourraient-ils être éclairés sur cette problématique, lorsque celle-ci disparaît complètement des débats électoraux présidentiels, alors que c'est de leur sécurité et peut-être de leur survie qu'il s'agit. On parle de consensus à préserver pour évacuer le problème, préférant  laisser à quelques stratèges en chambre le soin de ratiociner.
Et pourtant, les Français sont capables de comprendre qu'à l'heure de la mondialisation , nous ne pouvons pas vivre à l'écart du monde, qui  est  nécessaire à notre pays pour ses approvisionnements en énergie, en terres ou  minerais rares, comme pour son commerce, donc aussi à leur niveau de vie de tous les jours, à condition que ce monde  reste stable. Or ce monde est dangereux. Les opérations extérieures, menées par la France avec d'autres nations, devraient contribuer, avant tout, à maintenir cette stabilité.
Il n'est pas honteux de vouloir préserver nos intérêts économiques, en garantissant la liberté de nos compatriotes et de nos entreprises qui travaillent à l'étranger, tout comme la liberté de navigation sur les mers. Encore faudrait-il que nos hommes politiques l'affichent clairement et ne  se cachent pas derrière des motifs uniquement humanitaires, aussi louables soient-ils.

Pour défendre nos intérêts nationaux et internationaux, nous devons disposer d'un outil militaire cohérent et efficace. Or, l'effort budgétaire français de défense a quasiment été divisé par deux en l'espace de trente ans et malheureusement l'Europe suit la même pente : de 29% des dépenses militaires mondiales en 2001, elle est passée à 20% en 2011, alors que de nombreux pays réarment de par le monde.
S'en remettre aux autres pour défendre ses intérêts, comme par exemple en mutualisant nos capacités avec celles des pays européens, supposerait qu'il y ait une communauté de vue et d'intérêts entre ces pays, donc une Europe politique forte, avec des ambitions mondiales communes. Cet objectif, sans doute souhaitable, est bien loin d'être atteint et risque, si ce chemin est emprunté trop rapidement, tentation facile de nos jours, de nous voir s’affaiblir, sans bénéficier, en contre partie d'assurance tous risques.
Maintenir notre outil en national, sans consentir, malgré la période difficile que nous traversons, l'effort budgétaire nécessaire, revient à perdre des capacités, également de manière irréversible. Peu de Français savent qu'aujourd'hui notre Armée de Terre, pour ne parler que d'elle, n'est pas mieux équipée que l'armée Suisse, et qu'en 2014, elle tiendra totalement dans le stade de France.

Nous sommes donc à un tournant stratégique pour notre pays. Des décisions prises aujourd'hui par nos hommes politiques en matière de défense dépendra peut-être la survie de notre pays dans quelques décennies. Les plus hautes autorités militaires françaises ont alerté nos dirigeants sur la situation critique de nos armées. Ou bien notre pays se maintiendra dans le rang des puissances moyennes, pouvant prétendre faire entendre sa voix au conseil de sécurité de l'ONU et préserver ses intérêts, ou bien la France sera déclassée au rang de pays de seconde zone, et devra renoncer à sa place au conseil de sécurité et à son rang dans le monde.

Messieurs les Politiques, vous aurez alors à répondre de vos responsabilités.

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 10:53

Magazine Képi Blanc : link

 

"Y a des avocats, des médecins
Des juges, des marquis, des roussins,
D'anciens notaires,
Mêm' des curés qui sans façon
Baptisent le bon Dieu d'sacrés noms
Aux légionnaires".


Chaque jour, des candidats se présentent au centre de sélection et d'incorporation de la Légion étrangère à Aubagne. Présélectionnés dans les divers postes de recrutement et d'information de la Légion disséminés dans l'hexagone, ils arrivent de tous les horizons, avec des motivations différentes. Certains ont voyagé depuis plusieurs semaines pour se présenter comme candidats à l'engagement. Ils ont décidé de tourner une page de leur vie pour en commencer une autre, ou recherchent l'action, l'aventure ou encore veulent sortir d'une situation individuelle diffi cile. Tout ce qu'ils possèdent tient souvent dans un simple sac à dos. Américains, Européens, Slaves, Asiatiques, Africains, Orientaux, toutes les origines sont représentées dans ce vivier humain diversifi é et jeune. Avec quelques 150 nationalités représentées, la Légion recrute chaque année plus de 800 hommes parmi les 10 000 candidats qui se présentent en moyenne.

À la Légion, la sélection est rigoureuse, tests physiques, psychotechniques, médicaux, entretiens de motivation et de personnalité... Un candidat sur huit seulement réussit les sélections avant de signer son contrat d'engagement qui fera de lui un légionnaire à l'issue de son instruction initiale au 4e Régiment étranger à Castelnaudary.

La Légion étrangère, troupe combattante interarmes encadrée par des officiers français, est composée de sous-officiers et de militaires du rang servant à titre étranger. Tous ces volontaires sont liés au service par un contrat d'engagement. Ils souscrivent le premier en qualité de légionnaire pour une durée de cinq ans.

Dotée d'une force morale unique, d'un esprit de corps et de traditions séculaires, jeune, disponible, sportive, dynamique et polyvalente, la Légion d'aujourd'hui est un outil d'action moderne destiné à servir dans des engagements opérationnels de tout type, en tous lieux et à tous moments.

Notre dossier du mois est ainsi consacré au recrutement à la Légion, avec une présentation complète du Groupement de recrutement de la Légion étrangère (GRLE).

Depuis 1831, la Légion étrangère constitue le volet militaire de la tradition d'accueil et d'intégration de la France. Autorisée à recruter des étrangers, la Légion a su faire vivre, rendre homogène et souder une mosaïque humaine très variée. Plus de 35 000 légionnaires, étrangers au service de la France, ont donné leur vie pour leur patrie d'adoption.

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 19:43

« Ne pas subir » (Maréchal Jean de Lattre de Tassigny) 


Madame, Monsieur,

Veuillez trouver ci-dessous la lettre du mois d'octobre de l'ASAF: l'Armée et la Nation. Elle fait référence à la déclaration de la sénatrice de Marseille, Samia Ghali, évoquant le recours à l'armée pour lutter contre la violence et les trafics dans certaines régions.

Par ailleurs, l'ASAF estime que certaines déclarations officielles qui dénigrent l'action et l’histoire de notre pays, en s'appuyant sur des faits au minimum contestables ne contribuent pas à susciter l’adhésion à nos valeurs des jeunes Français en particulier ceux d’origine étrangère, ni à renforcer l'indispensable cohésion de la Nation.

Enfin, l'ASAF prie les internautes de l'excuser pour les indisponibilités de son site www.asafrance.fr. Elles sont liées aux "attaques" dont il a été l'objet au cours de la dernière semaine.

Bonne lecture; nous vous proposons de relayer largement cette lettre et de consulter le site de l'ASAF qui est actualisé quotidiennement.

Bien cordialement.

Henri Pinard Legry
Président de l’ASAF


 



L’armée dans la Nation

Le 30 août 2012, Samia Ghali, sénatrice (PS) des Bouches du Rhône et maire du 8ème arrondissement de Marseille, femme de terrain, prônait le recours à l’armée pour lutter contre la délinquance liée au trafic de drogue et demandait le retour à une forme de service militaire pour réapprendre la discipline aux jeunes qu’elle connaît bien.
« Je pense que les autorités ne mesurent pas la gravité de la situation.» ajoutait-elle !.


L’armée de la nation et l’ultime recours
Cette déclaration qui a immédiatement suscité de vives réactions de la part des ministres de la Défense et de l’Intérieur exprime au moins deux idées essentielles :
d’une part, les responsables politiques, quel que soit leur bord, considèrent que l’armée est bien au service de toute la Nation et non d’une fraction ou d’un parti. Neutre politiquement, elle sert exclusivement l’intérêt national ;
d’autre part, elle constitue aux yeux d’élus, confrontés à une situation de crise dont la résolution semble dépasser les moyens jusqu’alors mis en œuvre, l’ultima ratio, le dernier recours, la solution de la dernière chance.


Intégrité du territoire et protection de la population
D’ailleurs, depuis des décennies, quand les moyens de secours ou de sécurité intérieure s’avèrent insuffisants, les armées sont engagées, sur l’ensemble du territoire national, dans son espace aérien, ses approches maritimes, avec des effectifs souvent importants, leurs équipements et même leur armement, sans que personne n’y trouve à redire, bien au contraire.
On peut citer la lutte contre les feux de forêt, les opérations de secours conduites quotidiennement en mer avec les aéronefs et les navires de la Marine et au sol par les unités de l’armée de Terre lors des catastrophes naturelles, les missions de contrôle de l’espace aérien assurées par les chasseurs et hélicoptères de l’armée de l’Air en métropole mais aussi en outre-mer, en particulier autour du Centre spatial de Guyane.
Qui ne voit au quotidien, apprécie et souvent remercie les patrouilles de soldats dans les gares, aéroports et ports en soutien des forces de sécurité intérieure ?

Mais au-delà de ces opérations de secours et de contrôle, les armées - en liaison avec la Gendarmerie nationale et d’autres organismes - sont déjà engagées dans la lutte en mer contre les trafics de drogue avec des bâtiments de guerre autour des Antilles et sur terre en Guyane contre l’orpaillage dans le cadre de l’opération Harpie avec deux régiments de l’armée de Terre.
D’ailleurs l’armée n’a-t-elle pas pour mission première de garantir l’intégrité du territoire et d’assurer la protection de la population ?.


L’armée : un appui et une référence
Mais dans la demande formulée par cette élue, ce qui semble avoir suscité le désaveu de deux ministres, c’est la perspective d’un engagement militaire armé qui est envisagée.
C’est oublier que l’armée peut être déployée, dans la durée sur une zone avec ses véhicules protégés, ses moyens d’observation nocturne, mais aussi ses sportifs et ses médecins, son organisation, et - pourquoi ne pas le dire - sa discipline et son comportement ; bref avoir un rôle dissuasif , exemplaire et protecteur, susceptible de faciliter l’action des autres institutions dont c’est la mission première.

Dans un article récent « Société, valeurs militaires et pacte social », le philosophe Henri HUDE, écrivait :
« …Dans un cadre de pensée politique et novateur, les armées sont une matrice indispensable et un lieu d’expérimentation nécessaire à la formation du nouveau pacte social. Tel est, regardé d’un point de vue civique, et politique, le plus haut des rôles sociaux des armées aujourd’hui et demain, dans la République française… »


Quelle place dans le Livre blanc ?
La place et le rôle de l’armée dans la Nation comme élément contribuant à la cohésion nationale et à la résilience du pays devrait figurer en tête des préoccupations des membres de la commission du Livre blanc surtout au moment de proposer les capacités dont doit disposer notre armée, le niveau de ses effectifs et l’organisation de son implantation en métropole et dans les DOM-COM.

Malgré le contexte budgétaire extrêmement contraint, il serait irresponsable et dangereux d’avoir de la Défense une approche exclusivement financière ou comptable. Les armées ont, sans doute plus que jamais, une place centrale dans la Nation. Elles sont une référence dans une société déboussolée ; elles demeurent l’ultime recours dans les situations de crise que notre pays ne manquera probablement pas de traverser dans les prochaines années.


Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)
Partager cet article
Repost0
5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 10:45

Magazine Képi Blanc : link

 

"Les fortes têtes..."

Mot du rédac'chef N° 747

"Et le temps passera... Ces hommes, anonymes sous le képi blanc, continueront de défi ler majestueusement et de se battre comme ils l'ont toujours fait, relevés par d'autres hommes au même képi blanc, ayant toujours dans les yeux le reflet de cette foi intérieure qui ennoblit la Légion...", confiait le maréchal Juin en parlant des légionnaires. C'est bien cet esprit de corps, ses origines et ses traditions, ses règles propres qui font la force de la Légion étrangère, avec les hommes qui la composent, de par la richesse de leur diversité et de leur engagement volontaire.

Nous commençons cette rentrée 2012 à Castelnaudary, au 4e RE, là où l'on forme le légionnaire. Ces jeunes étrangers ont fait le choix de prendre un nouveau départ en s'engageant dans les rangs de la Légion. En coiffant le képi blanc, ils entrent dans la grande famille Légion. Notre dossier du mois est ainsi consacré à la formation au 4e Étranger, régiment école immuable qui forme depuis des décennies les légionnaires, les caporaux, les sergents, la majorité des spécialistes, sans oublier la FG2 du BSTAT.

Au-delà du 14 Juillet, l'actualité démontre à nouveau que la Légion est partout, ou presque :

Fin août, une délégation de la Maison mère et du 2e REI était invitée sur le port de Saint-Tropez, par la célébre brasserie Sénéquier dans le cadre d'une opération de relations publiques particulièrement appréciée.

Sur le plan opérationnel, les 1er et 2e REG sont déployés en Afghanistan et au Liban. Soulignons également que dans le cadre de l'alerte Guépard, le 1er REG et la 13e DBLE ont projeté un groupe spécialisé dans la fourniture d'énergie électrique en Jordanie depuis août dernier, au profit des réfugiés syriens.

Pour finir, soulignons le franc succès du dernier ouvrage réalisé par la rédaction de Képi blanc, "Les plus belles photos de la Légion étrangère en 2012", paru à l'occasion des cérémonies du 14 Juillet, aussi bien en interne au sein de la communauté légionnaire qu'auprès du grand public.

Nous invitons nos chers amis lecteurs à découvrir ce horssérie inédit en deuxième de couverture, présentant la Légion d'aujourd'hui toute en images.

L'intérêt que suscite la Légion ne faiblit donc pas. Les "fortes têtes" continuent à faire parler d'elles et cette constance dure depuis 1831...

Partager cet article
Repost0
20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 19:53

Madame, Monsieur,


Veuillez trouver ci-dessous le texte de la lettre de l'ASAF du mois de mai 2012.
Elle reprend certains propos tenus le 11 mars par le candidat François Hollande, aujourd'hui chef des armées françaises.

Bien cordialement.

Henri Pinard Legry
Président de l’ASAF



Armées : le changement maintenant ?

 

Bilan  
L’armée française a changé de chef. Celui qui la quitte était indiscutablement courageux et énergique. Il savait décider. Il avait découvert, honoré puis sans doute aimé cette institution qui sert la patrie avec abnégation.
Il avait affirmé : « l’armée française est l’expression la plus achevée de la continuité de la Nation française dans l’Histoire ». Il a porté pendant cinq ans la responsabilité de nos engagements sur tous les théâtres d’opérations et assumé les sacrifices consentis. Sa politique a reçu l’onction de la guerre.
Notre armée, malgré certaines insuffisances, a rempli avec succès toutes les missions qui lui ont été confiées. Elle a montré une remarquable valeur opérationnelle que peu de nations dans le monde peuvent afficher. La France y a gagné en crédibilité.

Préparer la guerre
Dans son discours du 11 mars, le candidat François Hollande citait en introduction François Mitterrand : « la guerre, ce n’est pas le passé, cela peut être l’avenir ». Quinze siècles d’histoire de France ont gravé cette réalité dans notre mémoire collective. La guerre se prépare en temps de paix et nul ne sait jamais quel visage elle prendra. On affronte toujours l’adversaire avec les armes que l’on a forgées avant la bataille.
Nous sommes allés en Irak avec le président Mitterrand en 1991, et en Afghanistan avec le président Chirac en 2001. Moins d’un an avant, personne ne l’aurait imaginé ! Et ces deux conflits ont pris des aspects radicalement différents ! Qui peut dire où le président Hollande engagera nos soldats demain et quels seront leurs adversaires ? Il faudra pourtant que la France ait une armée capable de vaincre et de « préserver notre bien commun qui s’appelle l’indépendance nationale ».

Une Nation crédible et fiable
La France est l’un des cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU. Elle doit pouvoir contribuer à la mise sur pied de forces multinationales, faute de quoi, son rang de grande puissance et son influence internationale seraient immédiatement contestés.
« Je veux redonner à notre pays sa place et son rang ». Encore faut-il déjà l’y maintenir, en y consacrant les moyens suffisants. Alors, quels moyens consacrer à la Défense ? « La tentation peut être forte de faire de la Défense une variable d’ajustement. Il y aura des économies à faire ». Cela fait pourtant 30 ans que les armées font des économies. La part de la richesse nationale consacrée à la Défense est passée de près de 4% à 1,6% du PIB.
Aucune autre institution ne s’est réformée aussi profondément et aussi fréquemment. Poursuivre sur cette voie c’est aller à une rupture capacitaire dans des domaines essentiels ; c’est donner un signal négatif aux autres pays européens avec lesquels la France souhaite avancer dans la construction d’une défense commune ; c’est enfin accélérer le désarmement de l’Europe alors que les Etats-Unis se redéploient vers le Pacifique et que le reste du monde réarme !

Seuils critiques
En fait, il y a un seuil d’effectifs en dessous duquel une armée n’a plus la possibilité d’avoir en permanence des unités et équipages à la fois entraînés, disponibles et en nombre suffisant. « Nos armées sont les premiers recruteurs de jeunes de 18 à 25 ans : 25 à 30 000 jeunes embauchés par an ». Elles sont aussi un formidable outil d’éducation et de formation, un des seuls lieux véritables d’intégration et de promotion sociale. Dans ces conditions est-il cohérent de continuer à tailler dans des effectifs déjà squelettiques ?
Il y a également un seuil en dessous duquel une armée sous équipée est incapable de mener une action dans la durée ou d’agir de façon autonome. Or la France possède une industrie capable de fabriquer l’ensemble de ses armements et matériels. 4 000 entreprises de haute technologie, dont notre pays peut s’enorgueillir, exportent annuellement pour 6 Mds d’euros. Réduire notre budget de défense affaiblirait leurs capacités de recherche et développement, et handicaperait un de nos rares secteurs d’activités capable de gagner des parts de marché dans le monde. De surcroît, comment convaincre de l’excellence de nos matériels si nos forces n’en sont pas équipées ?
Lors des inspections et visites officielles, l’armée a toujours cherché à montrer qu’elle pouvait remplir les missions qui pourraient lui être confiées, et à présenter son meilleur visage quitte à masquer ses lacunes. Le système « D » est érigé en principe, la fierté est une attitude et l’entraînement rigoureux n’habitue pas le soldat à se plaindre. La « grande muette » doit-elle continuer à se taire ?
Nullement ignorante de la situation financière difficile dans laquelle se trouve la France avec une dette creusée depuis 30 ans et dont les intérêts versés annuellement représentent 1,5 fois le budget actuel de notre Défense, l’ASAF estimerait incohérent et dangereux de réduire encore le budget consacré aux armées.
Elle souhaite donc que le nouveau chef des armées et son ministre de la Défense mesurent la situation réelle dans laquelle se trouvent nos forces et se rappellent que l’intérêt supérieur du pays ne se confond pas nécessairement avec l’intérêt immédiat des Français.

Rédaction de l’ASAF

 

 

 

Site : www.asafrance.fr

Courriel : secretariat@asafrance.fr

18, rue de Vézelay 75008 Paris

Tél/Fax : 01 42 25 48 43

 

Partager cet article
Repost0