La Voix du Midi
13/12/2015 à 09:51 par Lola Monset
La cérémonie de remise du képi blanc se déroule lors de la cinquième semaine de l’instruction tout de suite après l’épreuve de la ferme
C’est sous les ailes du moulin de Cugarel que sont réunis ceux qui deviendront au cours de cette cérémonie, des légionnaires. Pour eux l’instruction n’est pas terminée. Mais ils viennent de passer l’épreuve la plus difficile. « Le plus dur pendant la ferme ? La simulation du combat de nuit », raconte le futur légionnaire Bouyoucef, d’origine algérienne.
La cérémonie débute. Un légionnaire s’avance. Le plus méritant a l’honneur de représenter sa section pendant la cérémonie. Il déclame le code d’honneur suivi par l’ensemble des soldats en cœur. Le récital fini, les légionnaires se coiffent de l’emblématique képi blanc. Le menton haut et la poitrine gonflée, ils attendent avec fierté que les gradés leur remettent l’insigne de la légion.
La cérémonie est sobre et courte. L’ensemble des soldats se dirige alors vers le buffet. « Chez nous c’est comme chez Astérix et les Gaulois, ça se finit toujours par un banquet », ironise François Hervé-Bazin. Les légionnaires se détendent, discutent et rient.
Un esprit bon enfant règne et l’insouciance se dessine sur les visages de ces soldats soulagés d’en avoir fini avec cette ferme. Ils sont jeunes pour la plupart. Presque candides. Si bien que l’on a peine à les imaginer, une arme à la main, au fin fond d’un désert du Moyen-Orient.
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Le képi blanc est porté pour la première fois en 1939. Avant la légion ne servait qu’à l’étranger et pour protéger le képi du sable et autres éléments, une housse kaki recouvrait le képi. à force de la laver cette housse est devenue blanche. Elle est l’un des symboles de la légion.
La ceinture bleue servait au départ à protéger le ventre des douleurs abdominales pour le personnel d’Outre mer.
La devise « Honneur et Fidélité » remplace « Honneur et Patrie » de l’armée
La grenade à sept flammes est le symbole présent sur différentes parties de l’uniforme du légionnaire notamment sur le béret où le corps de la bombe porte le numéro du régiment.
Le 88 pas minute (120 pas dans la « régulière ») viendrait du fait que la deuxième légion en 1835 était composée par la garde suisse qui marche à 88 pas minute. De même les couleurs vert et rouge viennent des Suisses.
La musique de la légion étrangère se distingue aussi par son 88 pas minute. Ses musiciens se produisent régulièrement en dehors des cérémonies militaires et font des tournées à l’étranger.
Le béret vert initialement porté uniquement par les parachutistes est généralisé à l’ensemble de la légion après la guerre d’Algérie.
La tenue des pionniers avec la barbe, le tablier de buffle et la hache est la tenue des premiers légionnaires qui étaient des soldats bâtisseur. Certains sont choisis, lorsqu’ils le souhaitent (et qu’ils ont une belle barbe !) pour représenter les pionniers. Ils sont placés en tête des défilés et chargés de l’entretien et de l’amélioration de l’infrastructure du quartier.