Publié le 11/11/2015 à 03:51
LA DEPECHE
Défense - Armée - Légion étrangère
Il voulait mieux connaître la Légion dont il est le chef , dès son arrivée, le major général de l'armée de terre a voulu tout savoir des hommes comme de l'institution. Accueilli par le général Maurin, commandant la Légion étrangère, et par le colonel Dufour, commandant le 4e régiment étranger, le général de corps d'armée Bertrand Houïtte de La Chesnay s'est approché du piquet d'honneur, questionnant l'un sur sa carrière, l'autre sur son entraînement. L'autre raison de la venue du n° 2 de l'armée de terre, c'était, en effet, la montée en effectif du régiment qui forme les légionnaires, sa capacité d'adaptation, un régiment dont il voulait appréhender les méthodes de formation qui font «en quelques mois de jeunes gens venus des quatre coins du monde de magnifiques soldats, prêts à défendre la France sans état d'âme». L'occasion de revenir sur la menace et la nécessité pour l'armée de s'y adapter tout en soulignant que «les missions de ces futurs soldats, face au terrorisme, ne seront guère différentes de celles qu'ils auront à connaître en opération extérieure, sauf qu'ici, ce n'est pas au milieu d'une population hostile». «Nous lui avons expliqué la spécificité de nos actions et la mission des commandants d'unité. Il a également rencontré des cadres et vu, ensuite, à Bel Air, la traduction concrète de la théorie que nous lui avons présentée», souligne le colonel Dufour. A la ferme d'entraînement de la 1re compagnie commandée par le capitaine Bianchi, le général a ainsi pu assister aux fameux cours de français à l'inégalable méthode qui permettront à ces jeunes engagés volontaires d'acquérir pas moins de 500 mots en quelques semaines. Mais pas seulement, démonstration de tir, relevage de blessés sous le feu par la compagnie d'instruction des cadres ou encore premiers soins par les secouristes de combat de niveau 2 par la compagnie des spécialistes... un véritable condensé des missions du «4». Le major général s'est aussi intéressé à l'intégration du régiment, de ses hommes et des familles dans la ville, un formidable exemple qui, autant que pour les méthodes concrètes de formation, pourra servir à l'armée de terre dans le cadre du service militaire volontaire. «Castelnaudary est votre creuset. Vous y reviendrez au cours de votre carrière», a-t-il lancé aux jeunes engagés volontaires qui, au Cugarel, ont coiffé leur képi blanc au terme d'un mois de formation. «Certains d'entre vous seront engagés très rapidement quand ils auront choisi leur régiment, soit en opération extérieure, soit sur le territoire national. Vous arrivez à un moment important pour l'armée de terre. Relevez la tête face à l'ennemi comme nous parce que nous regonflons nos effectifs».
Gladys Kichkoff.