01/10/2014
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chez Michelin il y a six ans. - (Photo NR)
Ancien officier de marine, Olivier de Chassey va désormais diriger la profonde restructuration de l’usine de Joué-lès-Tours. En stratège.
Son oncle, légionnaire en Indochine, a donné son nom à une promotion de Saint-Cyr, gage de sa valeur militaire. Capitaine de vaisseau, ancien commandant de la base aéronavale de Nîmes-Garons, Olivier de Chassey a quitté la marine nationale pour Michelin. Chargé de développer les méthodes de management quotidien de la performance – « Michelin Manufacturing Way » – à l'usine de Cholet, il devient ensuite directeur des produits semi-finis. Il vient de prendre ses fonctions sur le site tourangeau avec une double mission : « Déconstruire les 20 ha que nous allons céder et faire en sorte que tous les salariés trouvent leur destin. »
Frappée l'an dernier par un plan de 726 suppressions de postes, l'usine de Joué a entamé sa restructuration : 200 personnes y travailleront dans trois activités : la fabrication des tissus métalliques et textiles, celle des flaps (ces bandes de caoutchouc qui protègent la chambre à air de la jante) et enfin, les membranes de cuisson. « C'est cette dernière compétence qui a permis de maintenir l'usine ici », révèle Olivier de Chassey. Plus de 20 M€ seront investis dans ces ateliers.
Aujourd'hui, 540 personnes sont encore présentes à Joué (*), 90 suivent les ateliers de transition professionnelle et 280 ont quitté l'entreprise.
Le compte à rebours a commencé. Le dernier pneu poids lourds sortira des chaînes fin décembre. « Ensuite, nous entrerons en phase de démontage des machines. Les bâtiments seront vides à l'été 2015. Suivra la déconstruction en octobre. L'aménagement du nouveau site sera achevé à l'été 2016, sur une dizaine d'hectares, côté nord. »
Que deviendra alors l'espace libéré ? « Nous souhaitons vendre trois bâtiments en l'état, répond Olivier de Chassey. Pour le reste, nous sommes en phase de concertation avec la préfecture, Tour(s) plus et le maire de Joué-lès-Tours pour savoir à qui nous allons confier l'ingénierie des projets. L'idée de départ, c'est d'y reconstituer des emplois. » La prochaine réunion se déroulera fin novembre.
(*) L'usine produit actuellement 300 pneus par jour, soit le dixième de ses capacités.