La Légion d'honneur a été remise à Raymond Trouvé, qui aura 100 ans le 30 janvier 2017, comme l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre.
Un siècle après sa création, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre reste fidèle à sa devise, “ Mémoire et Solidarité ”.
Je ne souhaite pas que les jeunes passent par là où j'ai passé. Qu'ils connaissent les souffrances qu'on a connues dans les camps de concentration. Vive la paix ! Vive la France !
Les paroles, fortes, de Raymond Trouvé, dernièrement, au terme de la cérémonie du centenaire de l'ONACVG (Office national des anciens combattants et victimes de guerre), qui se tenait à « l'hôtel du peuple » de Tours, devant les autorités civiles et militaires du département (et près de 150 membres d'associations d'anciens combattants et citoyens), restituent bien les valeurs chères au cœur de l'établissement public d'État en charge de près de trois millions de ressortissants, dont 30.000 en Indre-et-Loire.
Né le 30 janvier 1917, orphelin de Poilu, pupille de la nation, ancien combattant de 39-45 (au 3e Régiment d'infanterie coloniale de Joigny, puis au 203e Régiment d'artillerie lourde), fait prisonnier en forêt de Charmes (dans les Vosges), évadé du Stalag XII-A (à Limburg, au nord du Rhin), rescapé du camp de Rawa-Ruska (en Ukraine), Raymond Trouvé a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 14 juillet 2016.
Témoins vivant d'un siècle de conflits, il a grandi en même temps que l'Onac, émanation de l'Office national des mutilés et réformés (1916), de celui des Pupilles de la Nation (1917) et des Combattants (1926), qui fusionneront en 1935 et donneront naissance à l'ONACVG en 1946 (incorporant les déportés et internés).
Précurseur de la Sécurité sociale, l'Office reste aujourd'hui l'interlocuteur de millions de citoyens, au rang desquels les anciens combattants, bien sûr, mais aussi les victimes en opérations extérieures et les victimes d'attentats. Une exposition et un court-métrage, réalisé à l'occasion du 100e anniversaire, en ont retracé l'histoire. Par leurs lectures (lettres de soldats des différents conflits), par leurs chants (hymne des Bleuets de France, « Marseillaise »), les élèves de première du lycée Vaucanson et ceux de primaire de Vigny-Musset leur ont rendu un hommage sincère.