Le colonel Duvivier le confirme : la BA 705 va perdre son école de chasse mais son pôle administratif sera renforcé à l’horizon 2020.
L'école de chasse partira. Je ne peux pas vous dire quand mais, à terme, il n'y aura plus d'avions stationnés à demeure sur la base. En l'espace de quinze mois, on est passé d'une « hypothèse de travail » à une certitude assortie d'une inconnue.
Dans une interview à la NR, le colonel Cyrille Duvivier le confirme clairement : « Le principe du déménagement de l'école vers Cognac est acté. » En revanche, le nouveau commandant de la BA 705 de Tours se veut prudent pour ce qui est du calendrier de l'opération : « Il y a un objectif théorique. Il faudra être prêt en 2016. Mais la décision effective sera dictée par la logique budgétaire et les priorités du ministère de la Défense. » Autrement dit, l'envol de l'école de chasse vers le sud pourrait s'étaler sur plusieurs années.
A terme, ce déménagement entraînera la disparition de quelque 300 postes sur la base aérienne de Tours. Pour autant, le colonel Duvivier le réaffirme avec force : le départ de l'école de chasse ne signifie pas la fermeture de la BA 705. Bien au contraire.
Depuis 2009, la base accueille la direction des ressources humaines de l'armée de l'air (DRHAA) et ses quelque 500 fonctionnaires. Dans le cadre du plan « Unis pour faire face » défini à l'horizon 2020, le pôle administratif des armées implanté à Tours doit encore monter en puissance. « Pour les ressources humaines, la tête est à Paris, le corps est à Tours », résume le colonel Duvivier.
Une convention avec l'aéroport civil
Reste la question du devenir de la piste et donc de l'aéroport Tours-Val de Loire. Sur ce point, le commandant de la BA 705 admet que la donne va changer et envoie la balle dans le cas des autorités civiles qui devront supporter – à terme – la maintenance des infrastructures. Déjà, une convention a été signée en mai 2013 avec le gestionnaire de l'aéroport (la société Lavallin) pour la prise en charge d'une partie des coûts d'entretien de la piste et du service d'incendie moyennant « plusieurs centaines de milliers d'euros par an ». Elle doit être prochainement révisée.
à savoir
Le contrôle de Cinq-Mars intègre l'Otan
Le 1er janvier, le Centre de contrôle de Cinq-Mars-la-Pile intégrera officiellement le dispositif de surveillance de l'espace aérien de l'Otan. 25 M€ ont été investis ces dernières années pour aménager et labelliser les nouvelles installations en sous-sol dans le coteau de la Loire. Contrairement aux informations erronées qui ont circulé dernièrement, cela ne signifie pas que la BA 705 est appelée à devenir une « base de surveillance pour l'Otan ». L'Alliance Atlantique n'a pas l'intention d'utiliser la piste de Parçay-Meslay.